C'est un sujet sensible, presque tabou dans les églises où son évocation
crée une certaine gêne car elle fait partie de la vie intime de chacun
et peut être aussi à cause de théories religieuses la considérant comme
une souillure. Elle tient une place tellement importante dans la vie des
êtres vivants qu'il est nécessaire d'en connaitre la nature et la
pratique. La sexualité est une fonction physique donnée par Dieu en vue
de la procréation à toutes les espèces de la création sous des formes
différentes. Elle est étroitement liée à la sensibilité sensorielle,
émotionnelle et affective de l'être humain. De même que pour d'autres
fonctions nécessaires à la vie, Dieu y a associé le plaisir et surtout
Il en a fait l'instrument d'union entre un homme et une femme, comme l'a
dit Jésus : « Au commencement de la Création, Dieu fit l’homme et la
femme ; c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et
s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair. Ainsi
ils ne sont plus deux mais ils sont une seule chair. » Marc 10.6
Lorsque nous parlons de la sexualité, il faut en distinguer plusieurs
formes :
- La sexualité du couple "mari et femme" dans le cadre du
mariage ;
- La sexualité hors mariage entre hommes et femmes, la
fornication ;
- La sexualité des homosexuels, une déviance des voies
naturelles ;
- La sexualité individuelle pratiquée en solitaire.
Est-ce une souillure ? C'est une conception fondée sur des passages
de l'Ancien Testament qui traitent des souillures morales et physiques,
ces dernières faisant partie d'un ensemble de règles d'hygiène dans le
cadre des lois données par Dieu à Israël. Dans la Bible il est fait
mention de différentes formes de souillures : Les souillures
morales, qualifiées d'impureté, qui se produisent dans nos pensées par
des images mentales, des scènes érotiques que nous construisons en
pensées, les fantasmes. Il faut maintenant y ajouter l'impureté
virtuelle, qui consiste à avoir des relations sexuelles virtuelles avec
d'autres personnes, soit au téléphone soit par vidéo. Les souillures
sexuelles impliquent également le corps : l'adultère, la fornication (le
sexe en dehors du mariage), l'homosexualité et autres pratiques
abominables mentionnées dans la Bible (Lévitique 18.22-25). Les
souillures de la chair et de l'esprit sont les péchés de toute nature
qui salissent notre cœur et notre corps. "Car c’est du dedans, c’est
du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères,
les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés,
la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la
folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent
l’homme. » Marc 7.21 "Or les œuvres de la chair sont manifestes,
ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, ..." Galates 5.19
Nous devons nous garder de l'impureté qui prend naissance dans notre
propre cœur, ce dont parlent Jésus et les apôtres dans leurs épîtres.
Abstenons-nous donc de nourrir nos pensées avec des choses impures :
films, vidéos et photos pornographiques, fantasmes ou images sexuelles
mentales et de nous livrer à l'impudicité virtuelle.
"Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous
absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son
corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise
passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu… Car Dieu ne nous a
pas appelés à l’impureté mais à la sanctification. Celui donc qui
rejette ces préceptes ne rejette pas un homme mais Dieu, qui vous a
aussi donné son Saint-Esprit." 1 Thessaloniciens 4.3,4 L'impudicité
Voici un commentaire du dictionnaire biblique "Emmaüs", concernant
l'impudicité aussi exprimée par "la débauche" : Le mot débauche
traduit toute une série de dérèglements, surtout sur le plan sexuel,
exprimés en hébreu. par zanah et en grec par une variété de termes :
- Porneia est le terme général englobant ce que l’on traduit
généralement par impudicité ou impureté mais aussi la fornication
(relation sexuelle entre personnes non mariées), l’infidélité conjugale
et la prostitution.
- Aselgeia : dévergondage, orgie, débauche ;
- Akatharsia : impureté ;
- Asôtia : inconduite, corruption (Luc.
15.13, Éphésiens 5.18) ;
- Akrasia : intempérance, incontinence (2
Tim. 3.3) ;
- Truphê : volupté ;
- Malakos : dépravé ;
- Kraipalê : débauche, crapulerie ;
- Koitai : "lits", luxure (Romains
13.13) ;
- Arsenokotai : pédérastes, homosexuels (Romains 1.26-27, 1
Corinthiens 6.9, 1 Timothée 1.10) ;
- Ataktos : qui vit dans le
dérèglement (1 Thessaloniciens 5.14, 2 Thessalonicien 3.6,7,11) ;
- Philedonoi : "amis des plaisirs" (2 Timothée 3.4).
Des choses
honteuses Dans sa seconde lettre aux disciples de l'église de
Corinthe, au chapitre 4, au verset 2, l'apôtre Paul fait mention de
"choses honteuses" pratiquées secrètement et qu'il rejette. De quoi
s'agit-il ? Le mot apparait pour la première fois au chapitre 2 du
livre de la Genèse concernant la situation d'Adam et Ève dans le jardin
d'Eden : « L’homme et sa femme étaient tous deux nus et ils n’en
avaient point honte. » Genèse 2.25 À la suite de leur désobéissance à
une interdiction divine, nous constatons que leur nudité a créé un
malaise : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable
à la vue et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit
de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était
auprès d’elle et il en mangea. Les yeux de l’un et de l’autre
s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus et ayant cousu des
feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. Alors ils
entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le
soir et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel
Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela
l’homme et lui dit : -Où es-tu ? Il répondit : -J’ai entendu ta voix
dans le jardin et j’ai eu peur, parce que je suis nu et je me suis
caché. Et l’Éternel Dieu dit : -Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce
que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme répondit :
-La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de
l’arbre et j’en ai mangé. » Jusque-là, ils vivaient dans une sorte
d'innocence pure mais le fait de manger du fruit de l'arbre interdit
éveilla en eux la conscience du Bien et du Mal, selon ce que l'Éternel
avait dit à Adam. Leur nudité devint une cause de honte. Si le péché
en général engendre la honte dans une conscience honnête et éclairée par
les commandements de Dieu, l'apôtre Paul parle de "choses honteuses"
particulières. Dans une autre lettre il écrit qu'il est honteux de
dire ce qu’ils font en secret (Éphésiens 5.12). Il est à nouveau
question de choses faites en secret, comme en 2 Corinthiens 4.2.
Dans l'Ancien Testament les organes sexuels de l'homme sont appelés "les
parties honteuses" (Deutéronome 25.11). Paul parle sans équivoque de
certaines pratiques qu'il qualifie de "honteuses" ou "infâmes" selon les
traditions : « ...des passions honteuses. Leurs femmes elles–mêmes
changent les relations naturelles en des relations contre nature. De
même, les hommes abandonnent les relations naturelles avec la femme et
brûlent de désir les uns pour les autres. Les hommes commettent des
actions honteuses les uns avec les autres. » Romains 1.26 Dans cet
article, je fais référence à différents passages bibliques, dans lesquels
il est question de pratiques sexuelles mais ce qui est honteux ne se
limite pas à la sexualité de l'être humain. Dieu, dans sa Parole
écrite, a donné de nombreuse instructions au sujet de la sexualité,
mettant en évidence la nécessité de se garder des pratiques mauvaises.
Notre corps est le temple du Saint-Esprit "Ne savez-vous pas que
votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez
reçu de Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ?" 1
Corinthiens 6.19 L'apôtre Paul parle dans ce texte des relations
sexuelles coupables qu'il appelle "l'impudicité". "Le corps n’est pas
pour l’impudicité. Il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le
corps." 1 Corinthiens 6.13 "Ne savez-vous pas que vos corps sont
des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en
faire les membres d’une prostituée ? Loin de là ! Ne savez-vous pas que
celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car,
est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui
s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit." 1 Corinthiens 6.15
"Fuyez l’impudicité. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce
péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à l’impudicité pèche
contre son propre corps." La sexualité individuelle Dès son plus
jeune âge l'être humain ressent le désir sexuel qu'il ne sait pas encore
définir. Puis à la puberté le corps se transforme et ses désirs se
précisent. Je répète ce que j'ai écrit plus haut : la sexualité est
naturelle et le désir sexuel également. Elle ne doit pas générer un
sentiment de culpabilité comme une chose qui nous souillerait. Il est
intéressant et très utile de réfléchir à ce que l'apôtre Paul a écrit à
ce sujet dans sa lettre aux disciples de l'église de Corinthe, au
chapitre 7. Il y explique d'une part que le célibat n'est pas donné à
tout le Monde et qu'il faut pour cela le don de Dieu. « En réalité,
je préférerais que tout le Monde soit célibataire comme moi ; mais
chacun a le don particulier que Dieu lui a accordé, l’un ce don–ci,
l’autre ce don–là. » 1 Corinthiens 7.7 Paul ne parle pas dans ce
passage de l'amour qui pousse un homme et une femme l'un vers l'autre
mais du désir sexuel naturel qui trouve son aboutissement dans le
mariage. Autrement c'est de l'immoralité. « Cependant, en raison de
l’immoralité si répandue, il vaut mieux que chaque homme ait sa femme et
que chaque femme ait son mari. Le mari doit remplir son devoir d’époux
envers sa femme et la femme, de même, doit remplir son devoir d’épouse
envers son mari. La femme ne peut pas faire ce qu’elle veut de son
propre corps : son corps est à son mari ; de même, le mari ne peut pas
faire ce qu’il veut de son propre corps : son corps est à sa femme. Ne
vous refusez pas l’un à l’autre, à moins que, d’un commun accord, vous
n’agissiez ainsi momentanément pour vous consacrer à la prière ; mais
ensuite, reprenez une vie conjugale normale, sinon vous risqueriez de ne
plus pouvoir vous maîtriser et de céder aux tentations de Satan. »
La masturbation La découverte du plaisir sexuel se produit parfois
très jeune chez l'enfant. Puis à l'adolescence, lors de la puberté, la
fonction des organes génitaux se précise ainsi que le plaisir qui
l'accompagne. C'est la que va intervenir une pratique d'excitation qui
date de toujours : la masturbation. Nous devons reconnaitre que
certaines natures sont plus sensibles que d'autres, c'est vrai aussi
pour nos autres sens et que le désir sexuel est plus impérieux chez
certains et certaines. Par lui-même, le mot "masturbation" génère un
malaise tant il est vrai que ce sujet traîne derrière lui une très
mauvaise réputation dans les milieux judéo-chrétiens. Je vous
propose de lire l'exposé complet avec le lien suivant :
La masturbation.
Maitriser la sexualité C'est un problème récurrent pour la plupart
des personnes dont la sexualité est forte et un domaine où nous devons
être particulièrement vigilants. Je le répète intentionnellement :
la sexualité est une chose naturelle, dont Dieu est le créateur mais
elle dérive souvent dans toutes sortes d'excès, dans la recherche d'un
plus grand plaisir avec des artifices et des comportements condamnables
et immoraux. Elle doit être maitrisée ! Mais nous échouons
souvent, pas seulement à cause de notre faiblesse charnelle, mais
surtout parce que nous comptons sur notre propre force, négligeant ce
que le Saint-Esprit communique : La maitrise de soi ! L'apôtre Paul,
qui était un homme de la même nature que nous, a écrit : « Je traite
durement mon corps et je le maîtrise sévèrement, afin de ne pas être
moi–même disqualifié après avoir prêché aux autres. » 1 Corinthiens 9.27
L'auteur du Livre des Proverbes a bien défini la situation de ceux
qui ne peuvent se maitriser : « Comme une ville forcée et sans
murailles, ainsi est l’homme qui n’est pas maître de lui-même. »
Proverbes 25.28 La maîtrise de soi est la faculté de
contrôler et de
maîtriser différents éléments de notre vie. Elle fait partie du fruit
que le Saint Esprit produit dans la vie des enfants de Dieu Je vous
invite à lire un texte à ce sujet :
La maîtrise de soi.
Concernant l'étude de PasteurWeb sur la sexualité, lire aussi : Clic mortel,
La masturbation,
L'adultère,
La sexualité pervertie,
L'homosexualité, Un culte raisonnable,
Le couple chrétien

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