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Introduction
Nous aimons lire la Bible et nous nous attachons souvent aux biographies
des personnages importants de la Parole de Dieu : Moïse,
Jacob, le roi
David et son fils Salomon, les prophètes
Élie et Élisée et, par-dessus
tout, les récits de l’Évangile de Jésus-Christ. Les biographies plaisent
beaucoup, elles figurent parmi les meilleures ventes chez les libraires,
comme biographies pures ou biographies romancées (statistiques 2022 pour
la France). Pourquoi ? Parce qu’on s’identifie aux personnages de
l’histoire. Ces récits créent chez nous un attachement émotionnel
direct. Dans l'Ancien Testament Parmi les personnages connus de la
Bible, je voudrais vous parler de l’histoire du général syrien,
Naaman.
Lecture : 2 Rois 5.1-19
"1Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de
son maître et d’une grande considération ; car c’était par lui que
l’Eternel avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant
était lépreux. 2Or les Syriens étaient sortis par troupes et ils avaient
emmené captive une petite fille du pays d’Israël, qui était au service
de la femme de Naaman. 3Et elle dit à sa maîtresse: - Oh ! si mon
seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le
guérirait de sa lèpre ! 4Naaman alla dire à son maître :
- La jeune
fille du pays d’Israël a parlé de telle et telle manière.
5Et le roi de
Syrie dit: - Va, rends-toi à Samarie, et j’enverrai une lettre au roi
d’Israël. Il partit, prenant avec lui dix talents d’argent, six
mille sicles d’or, et dix vêtements de rechange. 6Il porta au roi
d’Israël la lettre, où il était dit : -Maintenant, quand cette lettre te
sera parvenue, tu sauras que je t’envoie Naaman, mon serviteur, afin que
tu le guérisses de sa lèpre. 7Après avoir lu la lettre, le roi d’Israël
déchira ses vêtements, et dit : - Suis-je Dieu, pour faire mourir et
pour faire vivre, pour qu’il s’adresse à moi afin que je guérisse un
homme de sa lèpre ? Sachez donc et comprenez qu’il cherche une occasion
de dispute avec moi.8 Lorsque Elisée, homme de Dieu, apprit que le roi
d’Israël avait déchiré ses vêtements, il envoya dire au roi : - Pourquoi
as-tu déchiré tes vêtements ? Laisse-le venir à moi, et il saura qu’il y
a un prophète en Israël. 9Naaman vint avec ses chevaux et son char,
et il s’arrêta à la porte de la maison d’Elisée. 10Elisée lui fit dire
par un messager: - Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain; ta chair
deviendra saine, et tu seras pur. 11Naaman fut irrité, et il s’en alla,
en disant: -Voici, je me disais: Il sortira vers moi, il se présentera
lui-même, il invoquera le nom de l’Eternel, son Dieu, il agitera sa main
sur la place et guérira le lépreux. 12Les fleuves de Damas, l’Abana et
le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne
pourrais-je pas m’y laver et devenir pur ? Et il s’en retournait et
partait avec fureur. 13Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui
parler, et ils dirent : - Mon père, si le prophète t’avait demandé quelque
chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire
ce qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur ! 14Il descendit alors et
se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de
Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut
pur. 15Naaman retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite.
Lorsqu’il fut arrivé, il se présenta devant lui, et dit : -Voici, je
reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la Terre, si ce n’est en
Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un présent de la part de ton
serviteur. 16Elisée répondit : - L’Eternel, dont je suis le serviteur,
est vivant ! je n’accepterai pas. Naaman le pressa d’accepter, mais il
refusa. 17Alors Naaman dit: - Puisque tu refuses, permets que l’on donne
de la terre à ton serviteur, une charge de deux mulets; car ton
serviteur ne veut plus offrir à d’autres dieux ni holocauste ni
sacrifice, il n’en offrira qu’à l’Eternel. 18Voici toutefois ce que je
prie l’Eternel de pardonner à ton serviteur : quand mon maître entre
dans la maison de Rimmon pour s’y prosterner et qu’il s’appuie sur ma
main, je me prosterne aussi dans la maison de Rimmon: veuille l’Eternel
pardonner à ton serviteur, lorsque je me prosternerai dans la maison de
Rimmon ! 19Elisée lui dit: - Va en paix." 2 Rois 5.1-19 J’ai entendu
pas mal de messages sur Naaman, sur le sens de sa lèpre, sur la
puissance du prophète, sur l’expansion du Nom de l’Éternel en Syrie,
etc. mais ce sur quoi je veux attirer votre attention aujourd’hui, c’est
sur cette chaîne humaine quasi invisible des serviteurs. Toute cette
histoire tomberait par terre s’il n’y avait pas eu l’action discrète (et
orchestrée dans les coulisses par Le Saint-Esprit) de plusieurs
serviteurs. La petite captive D’abord la petite fille captive des
Syriens : elle a un rôle-clé car elle déclenche toute l’histoire. Dans
les lieux célestes, je chercherai après elle pour la serrer dans mes
bras et lui dire « merci ! » car c’est grâce à toi que ce récit figure
dans l’AT. Ne vous étonnez pas de vous retrouver dans des situations
que vous n’auriez jamais voulu connaître : votre travail où vous êtes
entouré de personnes malfaisantes qui vous calomnient et un chef qui
vous tyrannise ; un lieu de vacances décevant pour lequel vous avez le
sentiment d’avoir perdu votre argent ; le cabinet d’un médecin avec la
goutte au nez alors que vous vouliez partir en WE ; à l’hôpital au
milieu de la maladie et de la mort ; chez le garagiste pour faire
réparer votre voiture qui vous a lâché la veille du départ en vacances ;
même en prison injustement (pensez à Joseph, fils de Jacob). Je ne
pense pas que la petite fille était heureuse d’être esclave d’une femme
syrienne. Sa famille devait beaucoup lui manquer. Pourtant, elle est le
déclencheur d’une des histoires les plus spectaculaires dont les
retombées sont immenses. Pourtant on ne connait pas son nom… Dans ce
genre de situation, ne réagissez pas par la chair : cherchez la raison
pour laquelle Dieu vous a placé dans cette situation. Priez et
demandez-Lui : « Seigneur, aide-moi à comprendre ce que Tu attends de moi
ici. » Vous devez sans doute parler à une personne ; témoigner ; prier
pour la guérison d’une personne. Cherchez et vous trouverez. La parole
inspirée par le Saint-Esprit peut changer une vie. Cette parole est
une semence qui germera en son temps. Elle peut paraître banale, faible,
inintéressante mais Le Saint-Esprit sait parfaitement ce qu’Il fait. Ne
restez pas muet : obéissez si vous sentez la main du Seigneur appuyer
doucement sur votre cœur. Le messager d’Élisée Ensuite, il est
écrit qu’Élisée « envoya dire au roi » ; il a envoyé un
serviteur : Guehazi ? Un des fils des prophètes ? On ne sait pas mais c’est bien ce
messager qui porte la parole du prophète et qui arrête une guerre que
s’apprête à lancer le roi d’Israël. Pourtant, on ne connait pas le nom
de ce serviteur… L’envoyé d’Élisée Le texte dit qu’Élisée ne se
déplaça pas lui-même mais qu’il envoya un messager au général syrien. «
Elisée lui fit dire par un messager… » (verset 10). Cette parole inspirée,
imbibée de l’Esprit de Dieu, n’a pas été produite par ce messager : il
en est seulement le véhicule mais, une fois dite, elle garde 100% de sa
puissance prophétique et de son impact. La consigne du prophète
parait aberrante : se tremper sept fois dans le Jourdain qui est boueux,
dont l’eau est brune, sale ! Parfois, Le Seigneur nous donne une
instruction que nous ne comprenons pas. Tant pis ! Il faut obéir. Elle
aura peut-être un sens précis pour l’autre. Les serviteurs de Naaman
Puis Naaman, sur un coup de colère dû à son orgueil froissé, s’apprêtant
à rentrer non guéri dans son pays, est arrêté par ses serviteurs qui lui
parlent avec sagesse et lui recommandent de faire ce que le prophète a
déclaré. « Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler… »
(verset
13). Il repart guéri. Que ce serait-il passé s’ils n’avaient pas parlé à
leur maître ? Naaman serait rentré frustré, en colère et il aurait
probablement poussé au conflit avec le roi d’Israël qui n’attendait que
cela. La Géopolitique en aurait été profondément affectée. Naaman
lui-même Au final, Naaman se déclare lui-même serviteur d’Élisée
: par quatre fois, il s’adresse au prophète en disant de
lui-même « ton serviteur… » … Quand on est touché par la Grâce de Dieu
et Sa Puissance, on revêt instinctivement des sentiments plus humbles.
La crainte de Dieu est passée par-là. Le mauvais serviteur Le
serviteur attitré d’Élisée, Guéhazi, poussé par l’appât du gain,
poursuit Naaman pour lui extirper quelque avantage matériel en racontant
un gros mensonge, ni vu ni connu, pense-t-il... Naaman lui offre des
vêtements, de l’argent, trop content d’avoir à payer, à
faire quelque
chose. Ce qu’a fait Guéhazi est très grave :
- Il a menti au
Seigneur dont le prophète est le serviteur ;
- Il a endommagé le
témoignage de la Grâce de Dieu en transformant un acte gratuit d’Amour
de Dieu en transaction commerciale et religieuse ;
- Il a fait Élisée
menteur et instable : lui qui a refusé catégoriquement le moindre don de Naaman, Guéhazi le rend girouette en racontant qu’il a changé d’avis ;
- Sa convoitise a été plus grande que la peur d’être découvert car il
connait le don d’Élisée de voir dans l’invisible et d’avoir des paroles
de connaissance ;
- Il a continué à mentir face à son maître, en
s’enfonçant d’avantage.
Élisée sait, par l’Esprit de Dieu, de ce qu’a
fait Guéhazi. Il a même assisté en esprit à toute la scène.
« Mon
esprit n’était pas absent, lorsque cet homme a quitté son char pour
venir à ta rencontre. Est-ce le temps de prendre de l’argent et de
prendre des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis, des
bœufs, des serviteurs et des servantes ? La lèpre de Naaman
s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours. » 5.26,27 La
sanction de son péché est sans appel : Guehazi repart couvert de lèpre.
Être mandaté par Dieu est une lourde responsabilité et nous rendrons des
comptes sur notre service ou notre absence de service. Il y a des bons
serviteurs et des mauvais serviteurs, déclare Le Seigneur Jésus. Je
vous donne quelques autres exemples simples de l’Ancien Testament, sans
trop les développer. Le serviteur de Boaz Après que
Ruth a glané
toute la journée derrière les moissonneurs au service de Boaz, ce
dernier se présente et demande qui est cette femme inconnue qui
travaille au milieu de son personnel. Un de ses serviteurs lui répond :
« (…) C’est une jeune femme moabite, qui est revenue avec Naomi du
pays de Moab. Elle a dit : -Permettez-moi de glaner et de ramasser des
épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et, depuis ce matin
qu’elle est venue, elle a été debout jusqu’à présent, et ne s’est
reposée qu’un moment dans la maison. » Ruth 2.5-7 On voit dans ce
passage que le serviteur de Boaz fait un rapport précis et véridique sur
Ruth. Cela déclenche une cascade d’événements qui finira par faire de
Ruth l’ancêtre du Seigneur Jésus-Christ.
Joseph Nous pourrions
parler également de Joseph trahi par ses frères, vendus aux Égyptiens,
qui se retrouve esclave d’un dignitaire égyptien, injustement accusé par
la femme de ce dignitaire et qui se retrouve en prison pour plusieurs
années. C’est grâce au témoignage d’un serviteur du pharaon,
le chef des
échansons, que le pharaon décide de faire sortir Joseph de sa prison. La
suite de l’histoire, nous la connaissons : c’est l’ascension de Joseph à
la plus haute marche du Pouvoir et l’arrivée massive du peuple d’Israël
en Égypte. Que ce serait-il passé si ce serviteur de pharaon s’était tu
? Joseph aurait passé plus de temps en prison, le temps que Dieu active
le plan B. LES SAGES-FEMMES SCHIPHRA ET PUAH Après la mort de
Joseph, un nouveau pharaon, qui ne l’avait pas connu, partit en guerre
contre le peuple d’Israël et voulut détruire tous les enfants mâles. Il
donna des consignes aux sages-femmes des hébreux pour qu’elles tuent tous
les garçons à la naissance et qu’elles laissent vivre les filles. Le
récit de la Genèse nous donne le nom de ces deux femmes : Schiphra et
Puah, mais on ne connaît pas le nom du pharaon. Le Seigneur a honoré ses
deux servantes obéissantes et leurs noms connus pour l’éternité mais pas
celui du pharaon ennemi de Dieu. Ce sont des histoires parmi tant
d’autres, tirée de l’AT. Regardons ce que le NT nous dit au sujet des
serviteurs. DANS LE NOUVEAU TESTAMENT Nous trouvons des histoires
similaires à celles de Naaman le Syrien où un humble serviteur déclenche
une histoire extrêmement importante. Ananias, LE DECLENCHEUR
Prenons le disciple Ananias dont il est question lors de la conversion
de Saul de Tarse, le futur apôtre Paul. Il vient prier en imposant les
mains à Saul de Tarse pour qu’il recouvre la vue et qu’il reçoive le
Saint Esprit. "Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananias.
Le Seigneur lui dit dans une vision : -Ananias ! Il répondit :
-Me voici,
Seigneur ! Et le Seigneur lui dit : -Lève-toi, va dans la rue qu’on
appelle la droite, et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de
Tarse. Car il prie, et il a vu en vision un homme du nom d’Ananias,
qui entrait, et qui lui imposait les mains, afin qu’il recouvre la vue.
Ananias répondit : -Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes tous
les maux que cet homme a faits à tes saints dans Jérusalem ; et il a
ici des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs, pour lier
tous ceux qui invoquent ton Nom. Mais le Seigneur lui dit :
-Va, car
cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant
les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël ; et je lui
montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon Nom. Ananias sortit
; et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul,
en disant : -Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur
le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue
et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de
ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut
baptisé ; et, après qu’il eut pris de la nourriture, les forces lui
revinrent. Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à
Damas. Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils
de Dieu." Actes 9.10-20 On n’entendra plus jamais parler d’Ananias.
Pourtant, ce serviteur obéissant a mis sur les rails le plus grand
apôtre du Jésus-Christ que l’Histoire ait connu. Les Proverbes nous
disent : « (… ) un messager fidèle apporte la guérison. » Proverbes
13.17 LES DISCIPLES DE JESUS Nous ne sommes pas toutes et tous
appelés à tenir des ministères de grande ampleur, très en vue et
puissants, comme Paul. Le corps de Christ fonctionne d’une manière
mystérieuse, connue de Dieu seul. Il sait pourquoi Il a distribué les
membres dans le Corps et pourquoi Il a accordé les dons dans l’église
comme Il le veut. « … les dons du Saint-Esprit distribués selon sa
volonté. » Hébreux 2.4 Parmi les apôtres de Jésus, certains sortent
du lot : Jean, Cephas dit Pierre,
Jacques, Paul, Philippe, et même
Judas, dans le mauvais sens. Mais le Nouveau Testament ne parle pas
beaucoup des autres apôtres et de ce qu’ils sont devenus. Il faudra pour
cela lire les textes des Pères de l’église et les récits ultérieurs,
pour collecter des informations que la Parole de Dieu ne nous a pas
données. PHILIPPE ET ANDRE Dans l’Évangile de Jean, il est
rapporté que quelques Grecs qui étaient venus à Jérusalem pour la fête
cherchèrent à voir Jésus et ne savaient pas comment s’y prendre.
"Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant
la fête, s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui
dirent avec instance : -Seigneur, nous voudrions voir Jésus.
22Philippe
alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus. "Jean
12.20-22 André et Philippe ont servi de relais pour mettre ces
personnes en relation avec le Sauveur. Tu n’es peut-être pas apôtre
ou évangéliste, tu n’as pas passé de nombreuses années sur les bancs de
la faculté de théologie, tu ne parles pas hébreu, grec ancien ou
araméen, tu n’es pas un expert en musique et en louange mais, dans tous
les cas, tu es un témoin et tu peux mettre les personnes de ton
entourage en relation avec le Sauveur. Dieu t’appelle à être un relai
entre les Cieux et la Terre. Le Seigneur ne nous a jamais demandé de
convertir les gens. Ils nous demandent d’être des témoins et c’est le
Saint-Esprit qui convaincra le Monde de Péché, de Justice et de
Jugement. Ce n’est pas notre travail ; ne nous prenons pas pour Dieu.
JESUS A LA SYNAGOGUE Au tout début de son ministère public, en
Galilée, Jésus entra dans la synagogue de Nazareth, la ville où il a été
élevé. Luc nous retrace cet épisode : "Il se rendit à Nazareth,
où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue
le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit
le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il
était écrit : -L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint
pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir
ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance
et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les
opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite,
il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit." Luc 4.16-20
Ce serviteur qui a remis au Seigneur Jésus le rouleau d’Ésaïe a
déclenché le premier message du Seigneur sur son rattachement aux
prophéties concernant le Messie. On ne connait pas son nom : c’est
simplement le hazzan, la personne, dans la synagogue, en charge de ce
genre de tâches. Nous pourrions multiplier les exemples mais,
finalement, pour parler du service de Dieu, des serviteurs et servantes,
qui de mieux que Jésus pour nous enseigner ? SERVIR DIEU = ADORER
DIEU Jésus nous a appris, par ses paroles et par sa vie, le sens
véritable du service. Servir Dieu, c’est adorer Dieu. Les serviteurs
sont des adorateurs. Le Seigneur est sensible au fait que nous nous
dépouillons de quelque chose pour Le servir, Lui : nous abandonnons nos
désirs personnels pour faire passer les intérêts de Dieu en premier,
nous donnons de notre temps, de notre argent (qui est celui de Dieu en
réalité), nous nous privons de certaines circonstances plaisantes (une
soirée, un ciné, etc.) parce que Le Saint-Esprit nous pousse à agir
d’une certaine manière, nous prions au lieu d’aller sur
Netflix, etc.
Servir Le Seigneur Jésus, c’est aussi se tenir en Sa Présence. C’est
vivre pour Lui, avec Lui et Par Lui. « Si quelqu’un me sert, qu’il me
suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me
sert, le Père l’honorera. » Jean 12.26 Jésus lave les pieds de ses
disciples La scène la plus parlante de tout le Nouveau Testament,
c’est, bien sûr, celle où Jésus lave les pieds de ses disciples. Il se
fait serviteur aux yeux de tous, Lui Le Seigneur et le Maître. « Après qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut pris ses vêtements, il
se remit à table, et leur dit: - Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le
Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car
je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai
fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas
plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a
envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous
les pratiquiez. » Jean 13.12-17 Jésus nous donne une clé :
s’abaisser pour être élevé. Avoir un cœur de serviteur, c’est agir comme
Jésus a agi. Ne pas rechercher une position, ne pas faire valoir ses
droits, cesser de revendiquer, ne pas être outragé pour son petit ego
froissé, ne pas défendre ses intérêts avec opiniâtreté, ne pas rendre le
mal, tout abandonner entre les mains du Juste Juge qui rendra à chacun
selon ses œuvres. « Et c’est à cela que vous avez été appelés,
parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple,
afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n’a point commis de péché et
dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de fraude ; lui qui,
injurié, ne rendait pas d’injures, maltraité, ne faisait pas de menaces,
mais s’en remettait à Celui qui juge justement ; (…) » 1 Pierre 2.21-23
C’est une façon de vivre, de penser et d’agir. L’enseignant
britannique Derek Prince a écrit à propos du verset de l’épître de
Jacques, qui dit : « Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous
élèvera. » Jacques 4.10 Et aussi dans I Pierre : « Humiliez-vous
donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’Il vous élève au temps
convenable ; … » 1 Pierre 5.6 « Votre travail, c’est de vous
humilier. Celui de Dieu, de vous élever. Si vous élevez vous-même, vous
faites le travail de Dieu et alors, Il devra faire le vôtre,
c’est-à-dire vous humilier ; et ça fait mal… » Derek Prince.
L’Église, Corps de Christ, ne tient que grâce à l’esprit de service, à
l’esprit de sacrifice, à l’esprit du don de soi. Il est important que
chaque homme, chaque femme qui appartient à Dieu, cherche à connaître
la manière de Le servir. Cela passe aussi par connaître les dons que
Dieu lui a accordés. Les dons que Dieu nous accordent ne sont pas à
usage personnel : ils sont accordés pour le service de Christ et, donc,
de l’Église. Le TGV des chaises musicales Il est un mal, et même
plusieurs, qui touchent l’Église de Christ : 1) les personnes qui
restent assises et 2) les personnes qui marchent au mauvais endroit. Je
m’explique… Les personnes qui
restent assises Ce sont ces
chrétiens/chrétiennes qui optent pour la sous-traitance :
- « Peux-tu
prier pour mon concours, parce que toi, quand tu pries, Dieu t’exauce… ?
»
- « Peux-tu venir parler de Jésus à mon voisin parce que, toi, tu
as un don pour évangéliser… »
- « J’aime bien écouter les
enseignements de la Bible sur YouTube… » mais eux-mêmes ne la lisent
pas.
Ces personnes ont-elles été défavorisées par Dieu ? Ont-elles
été privées des dons du Saint-Esprit ? Bien sûr que non ! Elles ont
plutôt négligé, voire refusé, de servir avec les dons que Dieu leur a
accordés. Attention à ne pas s’entendre traité de « serviteur inutile » par
Le Seigneur Jésus (Matthieu 25.26ss).
Les personnes qui marchent au mauvais endroit Cette deuxième catégorie de chrétiens concerne celles
et ceux qui veulent occuper un service/un ministère que Dieu ne leur a
pas accordé. Cela me fait penser au TGV. Mon métier m’amène à de
fréquents déplacements et, très souvent, lorsque j’arrive dans la
voiture pour occuper la place que j’ai réservée longtemps à l’avance,
s’y trouve une personne assise. Quand je lui fais remarquer
qu’elle est assise à ma place, elle me dit : - « Je suis à la place n° x,
juste là : ça vous ennuie de vous y installer ? » Ainsi, au bout d’un
moment, beaucoup de personnes n’occupent pas la place qu’elles ont
réservée et s’ensuit un jeu de chaises musicales où tout le monde décale
tout le monde. Tout ça parce qu’une poignée de gens n’occupent pas la
place qui leur est réservée. Dans l’Église, il y a des occupations
inappropriées de ministères. Telle personne est attirée par la musique
et veut servir dans la louange mais elle ne connait pas la musique, ne
sait pas lire le solfège, joue mal d’un instrument et chante faux. Ne
riez pas, j’en ai connus qui produisaient même des podcasts (pénibles à
écouter). Je connais aussi un pasteur qui regardent toujours en-dehors
de l’église parce qu’il est appelé à être apôtre. S’occuper des brebis
l’ennuie, ce qui est normal car il n’est pas appelé à cela et donc
pas
équipé pour cela. Ne cherchez pas être quelqu’un d’autre.
« Soyez
vous-même : tous les autres sont déjà pris. » Il est essentiel que
chaque disciple de Christ serve Le Seigneur à la place que Dieu lui a
réservée. Notre Dieu est Le Seigneur du « sur-mesure ». C’est uniquement
à cette condition que l’Église, Corps de Christ, se bâtira dans
l’harmonie, la puissance, le rayonnement. "Vous avez été édifiés
sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même
étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné,
s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes
aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit." Ephésiens
2.20-22 « C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance,
que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire
son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties,
et s’édifie lui-même dans l’amour." Ephésiens 4.16 Un Dieu qui se
donne Pour terminer, je souhaite vous présenter le mode de
fonctionnement du Royaume de Dieu, sans prétendre épuiser le sujet.
Simplement un point : notre Dieu est le Dieu qui se donne.
Dieu le
Père nous a donné Son Fils : « Car Dieu a tant aimé le Monde qu’il a
donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu’il ait la Vie éternelle. » Jean 3.16 Dieu le Fils,
s’est
donné lui-même en mourant pour nous à la Croix : « Le Père m’aime,
parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte,
mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le
pouvoir de la reprendre : tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »
Jean 10.17,18 Il est écrit dans Philippiens 2 que Jésus est venu
comme serviteur obéissant, obéissant jusqu’à la mort de la Croix. |
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Le
Christ nous donne les cinq ministères de la Parole pour l’édification de
l’Église : « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme
prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et
docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du
ministère et de l’édification du Corps de Christ, … » Éphésiens 4.11,12
Le Christ nous donne Le Saint-Esprit : « Quand sera venu le
Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de
Vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ; et vous
aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le
commencement. » Jean 15.26,27 Le Saint-Esprit nous accorde les dons
spirituels : « Le Salut annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été
confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par
des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du
Saint-Esprit distribués selon sa volonté. » Hébreux 2.3,4 Au final,
la dernière étape nous confronte directement. Toute cette cascade de
dons sera bloquée dans une impasse si nous ne nous donnons pas
nous-mêmes à Dieu pour Le servir. Je vous laisse avec ce texte de
l’épître aux Romains : «Je vous exhorte donc, frères, par les
compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant,
saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.
Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Romains 12.1,2
Que Dieu nous parle et nous assiste par Sa Grâce Toute-puissante.
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