Plusieurs personnes m'ayant demandé des précisions à ce sujet, je vais
donc m'efforcer d'apporter des réponses en fonction de ce qu'il en est
dit dans la Bible. On peut citer à suivre une liste de textes bibliques
mais il est important de réfléchir au sens des Écritures.
- Qu'est-ce
que l'adultère ?
- Est-ce le péché le plus grave ?
- Pardonner
l'adultère ?
- Quelle différence entre l'adultère et l'impudicité ?
- L'impureté souillure morale, physique.
- Tout d'abord, qu'est-ce que
l'adultère ?
Dans l'Ancien Testament l'adultère est le fait d'une
personne mariée qui a une relation sexuelle avec une autre personne que
son conjoint. Parmi les dix paroles gravées sur les tables de la Loi
que Dieu a donnée à Moïse pour Israël, il est écrit : « Tu ne
commettras point d’adultère. » Exode 20.14 Dieu précise la nature de
l'adultère et le châtiment qui y est rattaché : « Si un homme commet
un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme
de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort. »
Lévitique 20.10 En cas d’adultère les deux partenaires coupables
devaient donc être mis à mort par lapidation mais l’Ancien Testament ne
rapporte pas d’exemple d’exécution de cette peine.
« Il est
également spécifié que l’homme pouvait avoir plusieurs femmes sans être
adultère pour autant. Ainsi, lorsqu’il avait une relation sexuelle avec
une jeune fille non fiancée, la seule peine qui pouvait lui être imposée
était de l’épouser sans avoir par la suite le droit de la renvoyer. »
Deutéronome 22.28,29 Dans son enseignement Jésus a d'abord précisé
la situation du couple, homme-femme, institué par Dieu : « Les
pharisiens l’abordèrent et dirent, pour l’éprouver : -Est-il permis à un
homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit :
-N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la
femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère
et s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair ?
Ainsi ils ne sont plus deux mais ils sont une seule chair. Que l’homme
donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » Matthieu ch. 19 Ensuite il a
défini la nature de l'adultère non seulement dans l'acte mais aussi dans
le cœur par la convoitise. « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu
ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque
regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle
dans son cœur. » Matthieu 5.27 La convoitise Dans la Bible le mot
"convoitise" est toujours associé aux passions charnelles et aux mauvais
désirs, la convoitise du péché, les convoitises charnelles... Le mot
hébreu ‘avah, qui signifie désirer fortement quelque chose ou quelqu’un
en vue de le posséder (souvent par la violence), est traduit par
convoiter, avoir envie de, jalouser (Deutéronome 5.21). Le roi David a
été saisi d'un violent désir pour la femme de son officier Uri, jusqu'à
faire mourir ce dernier. Acan, un chef Israélite, fut saisi de
convoitise pour des choses que Dieu avait interdit de prendre lors de la
conquête du pays des Cananéens. « L’Éternel dit à Josué :
-Lève-toi !
Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage ? Israël a péché ; ils
ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des
choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé et
ils les ont cachées parmi leurs bagages. » Josué 7.10 « Acan répondit
à Josué et dit : Il est vrai que j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu
d’Israël et voici ce que j’ai fait. J’ai vu dans le butin un beau
manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent et un lingot d’or du
poids de cinquante sicles ; je les ai convoités et je les ai pris ; ils
sont cachés dans la terre au milieu de ma tente et l’argent est dessous.
» Josué 7.11 Convoiter s'applique à de nombreuses choses comme
l'argent, les biens terrestres qui ne nous appartiennent pas et dans le
cas qui nous intéresse ici : le désir de posséder une femme mariée à
quelqu'un d'autre. "Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain
; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni
sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à
ton prochain." Exode 20.17 La convoitise existe sous de nombreuses
formes : la convoitise de la chair désignant les désirs excessifs des
sens, la convoitise des yeux, les convoitises mondaines, la convoitise
du péché, les convoitises provoquées par nos passions, les convoitises
impies, etc. La convoitise est la source de nos tentations et enfante
le péché : « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa
propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le
péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. » Jacques 1.14
Nous pouvons désirer des choses bonnes de la vie terrestre, ce qui est
légitime, comme se marier avec une personne qui nous plait ou nous
attire, si elle est libre. Mais désirer la femme de son prochain est un
adultère. Adultère et infidélité Une nouvelle forme d'adultère
s'est développée sur Internet, la relation sexuelle virtuelle. Des
sites proposent même des solutions pour tromper son conjoint en toute
discrétion, sans se faire prendre. Dans le Monde, l'infidélité s'invite
chez les couples comme une choses naturelle ! Il est assez courant de
rencontrer chez des personnes mariées une conception de la liberté qui
permet l'infidélité occasionnelle ! Quelle que soit sa forme, une
infidélité passagère, répétée ou constante est un adultère. Enfin,
Jésus indique aussi une situation d'adultère qui n'est pas toujours bien
comprise : « Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme,
sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère et que celui
qui épouse une femme répudiée commet un adultère. » Matthieu 5.32 Ce
que veut dire le Seigneur c'est qu'une femme répudiée pour cause
d'infidélité n'est pas exposée à devenir adultère car elle l'a déjà
commis. Jésus replace la situation du couple dans la pensée
originelle de Dieu : « N’avez-vous pas lu que le créateur, au
commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : -C’est pourquoi
l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les
deux deviendront une seule chair ? » Selon cette pensée le lien qui
unit le mari et sa femme est indissoluble. C'est ce qu'enseigne aussi
l'apôtre Paul : « Ainsi, une femme mariée est liée par la Loi à son
mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de
la Loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle
devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si
le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est
point adultère en devenant la femme d’un autre. » Romain 7.2 Cet
enseignement est bien éloigné de la conception du Monde et même de
certaines théories "chrétiennes" mais c'est celui du Seigneur
Jésus-Christ. L'adultère spirituel Dans la Bible, le mot adultère
désigne également l’infidélité du peuple de l’alliance à l’égard de Dieu
représenté comme son époux. « Par sa criante impudicité Israël a
souillé le pays, elle a commis un adultère avec la pierre et le bois. »
Jérémie 3.9 « Jésus a taxé ses concitoyens de "génération adultère"
c’est-à-dire infidèle à son Dieu. » Matthieu 12.39 « L’amour du Monde
est un adultère dans ce sens aux yeux de Dieu. » Jacques 4.4
L'impudicité C'est la relation sexuelle entre deux personnes non
mariées qui est désignée dans la Bible par le mot porneia, traduit
dans certaines versions par fornication ou prostitution, dans d’autres
par impudicité, immoralité, débauche,
inconduite sexuelle. Le terme
fornication semble le mieux approprié car il désigne un comportement
d'inconduite sexuelle concernant les relations multiples ou illégitimes.
On peut commettre l'impudicité dans son cœur lorsqu'on regarde avec
convoitise un homme ou une femme, que ce soit en réalité ou
virtuellement à travers une image ou une vidéo, à la télé ou sur
internet. Il faut aussi parler de la fornication des ados appelée
"le flirt à l'américaine" c’est-à-dire la pratique de caresses et de
baisers, même les plus intimes, sauf l'acte sexuel. L'impudicité est
devenue banale et courante dans un Monde incrédule et pervers, cependant
elle se rencontre aussi malheureusement parmi les chrétiens et ce n'est
pas nouveau. On s'en rend compte par les avertissements des apôtres aux
églises de leur époque, dont voici quelques exemples. L'apôtre Paul
écrivait aux disciples de l'église de Corinthe : « On entend dire
généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité et une impudicité
telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point
que l’un de vous a la femme de son père. » 1 Corinthiens 5.1 « Je
crains qu’à mon arrivée mon Dieu ne m’humilie de nouveau à votre sujet
et que je n’aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché
précédemment et qui ne se sont pas repentis de l’impureté, de
l’impudicité et des dissolutions auxquelles ils se sont livrés. » 2
Corinthiens 12.21 L'apôtre Jude mettait en garde ceux qui avaient
cru en Christ : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes,
dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui
changent la grâce de notre Dieu en dissolution et qui renient notre seul
maître et Seigneur Jésus-Christ. Je veux vous rappeler, à vous qui
savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le
peuple et l’avoir tiré du pays d’Egypte, fit ensuite périr les
incrédules ; qu’il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés
éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur
dignité mais qui ont abandonné leur propre demeure ; que Sodome et
Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à
l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple,
subissant la peine d’un feu éternel. » Enfin le Seigneur avertit les
messagers des églises de Pergame et de Thyatire : « Mais j’ai quelque
chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de
Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant
les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux
idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. » Apocalypse 2.14 «
Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui
se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se
livrent à l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux
idoles. » Apocalypse 2.20 Il y a des péchés qui sont
particulièrement séduisants car ils attisent la convoitise charnelle et
le plaisir des sens. Les chrétiens courent donc le danger de se laisser
séduire et entrainés par cette forme de péché, comme ceux des églises
nommées ci-dessus et encore davantage à notre époque ou l'iniquité s'est
accrue. Il y a le risque de céder à la mentalité ambiante d'un Monde
souillé et corrompu qui émousse les consciences et de s'habituer ainsi à
une façon de vivre spirituellement dangereuse. Le péché contre le
corps L'apôtre Paul écrivait aux disciples de l'église de Rome : «
Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel et n’obéissez
pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des
instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant
vivants de morts que vous étiez et offrez à Dieu vos membres, comme des
instruments de justice. » Romains 6.12 Comprenons que
le salut de
Dieu englobe notre être entier : l'esprit, l'âme et le corps, que Dieu
Lui-même veut sanctifier. « Que le Dieu de paix vous sanctifie
lui-même tout entiers et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le
corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre
Seigneur Jésus-Christ ! » 1 Thessaloniciens 5.23 Au même titre que
notre esprit, notre corps appartient à Dieu car il a été racheté par le
sang de Jésus-Christ. « Car vous avez été rachetés à un grand prix.
Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui
appartiennent à Dieu ». 1 Corinthiens 6.20 Notre corps est un membre
de Christ : « Le corps n’est pas pour l’impudicité. Il est pour le
Seigneur et le Seigneur pour le corps. Et Dieu, qui a ressuscité le
Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas
que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres
de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? » 1 Corinthiens
6.13 L'impudicité est un péché contre
notre corps « Fuyez la
fornication, quelque péché que l’homme commette, il est hors du corps
mais le fornicateur pèche contre son propre corps. » 1 Corinthiens 6.18
(Version de la Bible Darby) Si l'adultère et l'impudicité sont cités
au même titre que les autres péchés, ils sont néanmoins mis en évidence
dans la Bible car ils touchent particulièrement l'intégrité de notre
corps, le Temple du Saint-Esprit. « Ne savez-vous pas que votre corps
est le Temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de
Dieu et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous
avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps
et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » 1 Corinthiens 6.19
L'apôtre Jude cite en exemple Sodome et Gomorrhe et les villes voisines,
qui se livrèrent à l’impudicité et à des vices contre nature et qui ont
subi la peine d’un feu éternel (Jude 1.7). L'adultère est-t-il le péché
le plus grave ? La gravité d'un péché est souvent mesurée à ses
conséquences. S'il est vrai que l'adultère est destructeur pour le
couple, la famille et même la société, il en est ainsi du péché en
général car tout péché porte en lui un processus de destruction.
L'apôtre Jacques a écrit sur les méfaits causés par une mauvaise langue
: « De même, la langue est un petit membre et elle se vante de
grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt
! La langue aussi est un feu ; c’est le Monde de l’iniquité. La
langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps et
enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne.
» Jacques 3.5 L'apôtre Jean a dit : « Quiconque hait son frère est
un meurtrier et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle
demeurant en lui. » 1 Jean 3.15 Toutes les formes de péché sont
aussi condamnables que l'adultère : la cupidité qui est une idolâtrie,
l'idolâtrie qui est la communion avec les démons, le mensonge dont Satan
est le père, la colère qui est meurtrière, l'hypocrisie, etc. « Mais
pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les
impudiques, les enchanteurs, les idolâtres et tous les menteurs, leur
part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde
mort. » Apocalypse 21.8 Quelqu'un a écrit que l’adultère est un
péché qui barre l’entrée au Royaume des cieux. Il n'est pas le seul,
tous les péchés séparent de Dieu et excluent le pécheur de son Royaume.
Jésus place l'adultère parmi les péchés qui sont dans le cœur humain :
« Car c’est du dedans, c’est du cœur de l’homme que proviennent les
pensées mauvaises qui mènent à l’immoralité, au vol, au meurtre, à
l’adultère, l’envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie,
le blasphème, l’orgueil et à toutes sortes de comportements insensés.
Tout ce mal sort du dedans et rend l’homme impur. » Marc 7.21
L'apôtre Paul reprend l'enseignement de Jésus et cite l'adultère parmi
les injustices qui empêchent d'entrer dans le royaume de Dieu : « Ne
savez-vous pas que ceux qui pratiquent l’injustice n’auront aucune part
au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n’y aura point de part
dans l’héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les
adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les
avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les
malhonnêtes. » 1 Corinthiens 6.10 Dieu exhorte à la fidélité : «
Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt de
souillure car Dieu jugera les impudiques et les adultères. » Hébreux
13.4 Les tentations sexuelles La
tentation est le fait de notre nature humaine, elle est commune à tous,
même si nous ne sommes pas tous attirés par les mêmes désirs ou
convoitises. L'apôtre Jacques a écrit que nous bronchons tous de
plusieurs manières (Jacques 3.2). "Et que
chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise."
Jacques 1.14 Nous sommes donc tous soumis à diverses tentations,
Jésus lui-même n'y a pas échappé mais il n'a jamais succombé.
« Car
nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos
faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses,
sans commettre de péché. » Hébreux 4.15 D'autre part il a souligné
la faiblesse de l'être humain et la nécessité d'être vigilant : «
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l’esprit
est bien disposé mais la chair est faible. » Marc 14.38 Les
tentations sexuelles sont le fait de notre nature charnelle dont les
sens ne sont pas suffisamment maîtrisés. Elles agissent par la pression
de nos propres convoitises et des passions qui sont dans nos membres,
par l'attrait du plaisir que procure le péché et enfin par la séduction
du Malin. Trois choses nous aident à surmonter ces tentations : la
vigilance, la prière et la maîtrise de soi.
La vigilance La première que Jésus a
citée est la vigilance : « Veillez... » Être vigilant consiste d'une
part à ne pas fermer les yeux sur nos propres faiblesses, ne pas être
présomptueux de nos forces en restant conscients de notre fragilité. Et,
d'autre part, à discerner et à éviter les occasions de chutes, tout ce
qui peut nous entrainer au Mal. La prière La seconde chose que Jésus conseille
est la prière : prier nous conduit à demander la force que Dieu
communique par son Esprit-Saint et le secours du Seigneur Jésus-Christ.
« Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut
secourir ceux qui sont tentés. » Hébreux 2.18 La force pour résister
victorieusement à la tentation se trouve en Jésus-Christ et le moyen
d'être fortifiés est notre communion avec lui … « Comme le sarment
demeure attaché au cep. » Jean 15.5 Un exemple évident nous est donné
dans les comportements de l'apôtre Pierre. Lorsqu'il était avec son
Maître, il était plein d'assurance et de force mais seul il retombait
dans sa faiblesse naturelle : la peur. Il était impulsif mais pas
courageux. Il pouvait s'élancer dans des actes incroyables mais
certaines situations le décontenançaient et son assurance le quittait. Un échange entre Jésus et son apôtre résume la nature de Pierre.
« Pierre, prenant la parole, lui dit : -Quand tu serais pour tous une
occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Jésus lui dit :
-Je te
le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me
renieras trois fois. » Matthieu 26.33 Lorsqu'il était rempli du
Saint-Esprit l'apôtre Pierre était capable d'actes les plus courageux :
« Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Chefs du peuple et
anciens d’Israël... Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de
Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple
sans instruction ; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. »
Actes 4.8 Dans une autre circonstance, ce même Pierre, par peur, n'osa
pas s'opposer à certains Juifs légalistes. « En effet, avant
l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec
les païens ; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à
l’écart, par crainte des circoncis. » Galates 2.12 Cet exemple nous
apprend que la force spirituelle dont nous avons besoin pour surmonter
nos propres faiblesses se trouve en Jésus. « Mais lui, parce qu’il
demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible.
C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui
s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en
leur faveur. » Hébreux 7.24 La
Maîtrise de soi Lla maitrise
de soi est la faculté de contrôler et de maîtriser les différents éléments
de notre vie. L'apôtre Paul a écrit : « Je traite durement mon
corps et je le maîtrise sévèrement, afin de ne pas être moi–même
disqualifié après avoir prêché aux autres. » 1 Corinthiens 9.27 «
Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel et n’obéissez
pas à ses convoitises. » Romains 6.12 « Revêtez–vous de tout ce que
nous offre Jésus–Christ le Seigneur et ne vous laissez plus entraîner
par votre propre nature pour en satisfaire les désirs. » Romains 13.14
La maitrise de soi est le fruit de l'Esprit, donc le résultat de notre
communion avec Jésus. Lire :
La maitrise de soi. L'impureté
Lorsque que nous parlons de l'impureté, il faut considérer les
différentes formes dont la Bible fait mention : les impuretés physiques,
les impuretés morales et les impuretés spirituelles. L'impureté est
synonyme de salissure, de souillure, de
tache, sur une chose, un
vêtement, une personne, de pollution d'un liquide ou de l'air Dans
l'Ancien Testament la Loi de Moïse décrit les impuretés physiques
diverses dont le peuple d'Israël devait se garder et il serait trop long
de les énumérer ici. Il suffit de lire les chapitres 11, 14 et 15 du
livre Lévitique qui définit la nature de diverses impuretés : les
animaux impurs, les salissures du liquide séminale de l'homme ou
menstruel de la femme, des cadavres d'humains ou d'animaux, etc. Nous
comprenons que Dieu par ces lois diverses a voulu donner à Israël des
règles de conduite d'ordre, d'hygiène et de pureté qui le distinguent
des autres peuples. « Car tu les as séparés de tous les autres
peuples de la terre pour en faire ton héritage, comme tu l’as déclaré
par Moïse, ton serviteur, quand tu fis sortir d’Egypte nos pères,
Seigneur Éternel ! » 1 Rois 8.53 Jésus a enseigné que la véritable
impureté concerne les souillures du péché : « Il n’est hors de
l’homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller ; mais ce qui sort
de l’homme, c’est ce qui le souille. » Marc 7.15 « Il dit encore :
Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du
dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les
adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les
méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie,
l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et
souillent l’homme. » Marc 7.20 L'apôtre Paul écrivant aux disciples
de l'église de Corinthe les exhorte à se séparer des souillures commises
par les gens infidèles à Dieu : « Ne vous mettez pas avec les
infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la
justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les
ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle
part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le
Temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant,
comme Dieu l’a dit : -J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je
serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, Sortez du
milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui
est impur et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père et vous
serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute
souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification
dans la crainte de Dieu. » 2 Corinthiens 6.14 Ce qui souille la chair
et l'esprit de l'être humain c'est le péché quel qu'il soit.
« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de
Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni
les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni
les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs,
n’hériteront le royaume de Dieu. Et c’est là ce que vous étiez,
quelques-uns de vous. Mais vous avez été lavés mais vous avez été
sanctifiés mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ
et par l’Esprit de notre Dieu. Tout m’est permis mais tout n’est pas
utile ; tout m’est permis mais je ne me laisserai asservir par quoi que
ce soit. Les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les
aliments ; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est
pas pour l’impudicité. Il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le
corps. » 1 Corinthiens 6.9ss Pardon divin, purification et
sanctification Dieu pardonne l'adultère, l'impudicité et l'impureté
au même titre que les autres péchés. « Si nous confessons nos péchés,
il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de
toute iniquité. » 1 Jean 1.9 L'exemple le plus frappant est celui du
roi David, dont l'adultère avec la femme d'un de ses officiers fut
aggravé par le meurtre du mari. Cependant, même pardonné le péché de
David eut de graves conséquences selon la parole du prophète Nathan (2
Samuel 12.9). Jésus révèle l'amour et la miséricorde de Dieu face à
la dureté du cœur humain, lorsqu'il dit à une femme surprise en flagrant
délit d'adultère, que les pharisiens voulaient lapider : « Je ne te
condamne pas non plus : va et ne pèche plus. » Jean 8.11 La Parole de
Dieu met en évidence à la fois l'exigence divine concernant le péché et
sa miséricorde à l'égard du pécheur qui se repent. Concernant la
purification de leurs impuretés, les Israélites devaient offrir des
sacrifices d'animaux dont le sang servait à faire l'expiation de leurs
fautes. Cependant ces sacrifices imparfaits n'étaient que la
préfiguration d'un sacrifice plus excellent, parfait, celui du Seigneur
Jésus-Christ. L'impureté est une tache indélébile que nos efforts ni
aucun sacrifice ne peuvent ôter. "Même si tu te nettoyais à la
lessive, même si tu utilisais une quantité de savon, ta faute resterait
comme une tache devant moi, déclare le Seigneur Dieu." Jérémie 2.22
Seul le sang de Jésus-Christ offert lors de son sacrifice à la croix
peut nous purifier de nos souillures. « C’est lui que Dieu a destiné,
par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire...
» Romains 3.25 « Si nous marchons dans la lumière, comme il est
lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion et le
sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que
nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité
n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et
juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. »
1 Jean 1.7 La confession de nos péchés et la foi en Jésus-Christ
sont les moyens de purification que Dieu nous a donnés et la sincérité
de notre repentance et de notre foi doit nous amener à nous séparer de
l'impureté. « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est
que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache
posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à
une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas
Dieu. » 1 Thessaloniciens 4.3 « Séparez-vous, dit le Seigneur ;
ne
touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai. Je serai pour
vous un Père et vous serez pour Moi des fils et des filles, dit Le
Seigneur Tout-Puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés,
purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en
achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » 2 Corinthiens
6.17 Il est évident que la sanctification ne va pas de soi, elle doit
faire l'objet de notre recherche, donc de notre désir et de notre
volonté mais aussi de la foi en Dieu qui peut seul la rendre efficace.
« Un Ethiopien peut-il changer sa peau et un léopard ses taches ? De
même, pourriez-vous faire le bien, Vous qui êtes accoutumés à faire le
mal ? » Jérémie 13.23 « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même
tout entiers et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit
conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur
Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle et c’est lui qui
le fera. » 1 Thessaloniciens 5.23

Haut de page
|