Introduction A votre avis, Dieu
peut-Il être étonné ? C’est une question qu’on peut se poser, partant du
principe que Dieu sait tout, connait tout à l’avance, sonde tout et ne
peut pas être surpris par quoi que ce soit. Et pourtant si. On peut
lire, dans l’Ancien Testament et dans le livre du prophète Esaïe : «
(…) L’Éternel voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a plus de
droiture. Il voit qu’il n’y a pas un homme, Il s’étonne de ce que
personne n’intercède ; … » Esaïe 59.15,16 Dans le Nouveau Testament,
Le Seigneur Jésus a été étonné par deux fois : lorsqu’il a rendu
témoignage au centenier romain de ce que sa foi n’avait aucun équivalent
dans tout Israël et, à l’opposé, lorsqu’il fut étonné de l’incrédulité
des bourgades dans lesquelles il n’avait pas pu accomplir des miracles.
« Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement, et il dit à
ceux qui le suivaient : -Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai
pas trouvé une aussi grande foi. » Matthieu 8.10 Le centenier lui a
dit : « dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri ». Un peu plus
tard, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniques viennent à Jésus et
le supplient de ne pas les chasser de la contrée mais de leur permettre
d’aller dans des porcs, des pourceaux qui se précipitent dans le lac et
y meurent. Quel ordre donne Jésus aux démons ? Un seul mot : « Allez ! »
Puis : « Il ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il
imposa les mains à quelques malades et les guérit. Et il s’étonnait de
leur incrédulité. » Marc 6.5,6 Ce qui a étonné Jésus sont les deux
versants d’une même réalité : la foi et son contraire, l’incrédulité.
Cela nous communique une information extrêmement importante : la Foi est
au cœur du Royaume de Dieu sur cette Terre. C’est le moteur que Dieu a
choisi pour nous permettre de vivre les réalités célestes, dès
maintenant. La foi, propre à l’Homme Il nous faut comprendre que
l’homme est fait à l’image de Dieu. À ce titre, il partage des
caractéristiques avec son Créateur. Il nous a donné l’intelligence… :
« Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, Le souffle du
Tout-Puissant, qui donne l’intelligence ; … » Job 32.8,9 …la volonté,
la sensibilité du cœur (compassion, amour, tendresse, miséricorde,
etc.), sont autant de points communs avec notre Dieu. Même la colère, à
condition qu’elle soit une sainte colère (il n’y a pas de péché, me
semble-t-il, à être en colère de ce qui met Dieu Lui-même en colère).
Par-dessous tout, Dieu a doté les hommes et les femmes d’un équipement
particulier qui n’existe que chez eux : la Foi. On le voit dès les
premières pages de la Parole de Dieu, la Bible. Quand Dieu parle, ça
déclenche la foi ou l’incrédulité de celui/celle qui écoute. Eden
Dans le jardin d’Eden, Adam avait reçu un commandement très clair de la
part de Dieu : « L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu
pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas
de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal car le jour où tu en
mangeras, tu mourras certainement. » Genèse 2.16-17 Croire à ce que
Dieu dit ou ne pas Le croire ? Avec une personne susceptible de mentir,
c’est-à-dire, tout le monde, nous y compris, on est en droit d’être
méfiant. Est-ce que ce qu’il me dit est vrai ? Comment savoir ?
N’oublions pas que le point commun entre un menteur et un honnête homme,
c’est qu’ils disent tous les deux « je suis un honnête homme… ». Mais,
avec Dieu, qui est la Vérité et qui ne saurait mentir, pourquoi douter ?
« Car Ma bouche proclame la Vérité et Mes lèvres ont en horreur le
mensonge ; toutes les paroles de Ma bouche sont justes, elles n’ont
rien de faux ni de détourné ; toutes sont claires pour celui qui est
intelligent et droites pour ceux qui ont trouvé la Science. » Proverbes 8.7-9 Et :
« Moi, l’Éternel, Je dis ce qui est vrai, Je proclame
ce qui est droit. » Esaïe 45.19 Pourquoi douter de la Parole d’un tel
Dieu, bienveillant, vrai et qui nous aime ?
L’incrédulité, ce n’est pas
cesser de croire. C’est croire autre chose. Il aura fallu
l’intervention d’un autre personnage dans cette relation bénie entre
Adam/Eve et l’Eternel : le Serpent. La scène de la tentation est
tellement riche d’enseignements sur nos propres vies. La première leçon à
tirer de ce drame est la suivante : L’incrédulité, ce n’est pas
cesser de croire. C’est croire autre chose. Vous ne pouvez pas éteindre
la foi dans votre cœur : elle doit toujours être placée dans quelque
chose ou dans quelqu’un. Nos contemporains refusent Dieu et même l’idée
de Dieu mais ils placent leur foi dans des MAJUSCULES. La Science, le
Progrès, la Raison, l’État, le
Droit, etc. Ce sont de grands mots vides
de sens :
- Le Progrès qui conduit à la destruction ;
- La
Justice qui se donne le droit d’être injuste ;
- L’Etat constitué
d’une élite qui n'est pas du tout bienveillante envers les populations
et qui se sert elle-même ;
- La « Science » qui passe son temps à
dire que ce qu’on savait hier était faux et qu’aujourd’hui, on sait ce
qui est vrai ;
- La Démocratie qui n’a aucun rapport avec la
Démocratie grecque antique où les citoyens décidaient eux-mêmes de leur
avenir.
Toutes ces notions abstraites sont devenues des idoles
modernes auxquelles on sacrifie des milliers de vies. Ajouter à ces
idoles de grande ampleur, toutes nos petites idoles individuelles :
l’ego, l’argent, la réussite, la beauté, la sexualité, sa voiture, Netflix, eBay, Amazon, etc.
qui nous dévorent et consomment notre foi.
Vous le voyez, les idoles contemporaines ne sont pas forcément faites de
pierre, de bois ou de métal : ce sont les idoles du cœur que nous
transportons partout. Le travail de Satan et de ses démons consiste à
déplacer notre foi de Dieu vers ses mensonges, vers ces idoles. Relevez
bien ce que dit le texte : « 1Le serpent était le plus rusé de tous
les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la
femme : -Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les
arbres du jardin ? 2 La femme répondit au serpent :
-Nous mangeons du
fruit des arbres du jardin. 3Mais quant au fruit de l’arbre qui est au
milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y
toucherez point, de peur que vous ne mouriez. 4Alors le serpent dit à
la femme : -Vous ne mourrez point ; 5mais Dieu sait que, le jour où vous
en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux,
connaissant le Bien et le Mal. 6La femme vit que l’arbre était bon à
manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir
l’intelligence ; elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna
aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. » Genèse
3.1-6 Je vous rappelle que l’arbre planté par Dieu au milieu du
jardin, c’est l’Arbre de Vie. Pour Ève, c’est l’arbre de la Connaissance
du Bien et du Mal qui est devenu le centre de son attention.
 D’autre
part, comment Ève peut-elle voir que l’arbre est bon à manger, sinon
par
la foi en la parole du Serpent ? On voit que la foi est l’axe par
lequel Satan a attaqué. Il en est de même pour nous : « Dieu a-t-il
réellement dit ? ... » Il nous pousse à marcher par la vue et non plus
par la foi dans la Parole de Dieu et à douter de ses intentions.
«
Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une
démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Hébreux 11.1 Et Paul de
dire aux Corinthiens : « … car nous marchons
par la foi et non par
la vue, nous sommes pleins de confiance, … » 2 Corinthiens 5.7-8
Les gens qui vous disent « si je voyais de mes yeux un miracle, je
croirais en Dieu » se mentent à eux-mêmes et aux autres. La foi n’agit
pas sur le terrain de la démonstration. Croire, c’est d’abord
reconnaître qui est Dieu et ensuite se soumettre à Lui. Quand une
personne est résolue à ne pas s’abaisser sous la Majesté de Dieu, elle
ne croira pas. D’ailleurs : « Malgré tant de miracles qu’il avait
faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui, … » Jean 12.37
D’ailleurs, Les personnes qui disent « je ne crois que ce que je vois »
sont les mêmes qui disent « je n’en crois pas mes yeux ! ». Donc
règle n° 1 : LA FOI DANS L’HOMME NE S’ETEINT JAMAIS. ELLE SE DEPLACE.
Foi cérébrale ou foi du cœur ? A partir de ce constat, d’une foi qui
ne peut s’arrêter et qui doit s’investir dans quelque chose ou
quelqu’un, une autre question se pose : où se situe ta foi ?
Est-elle
dans ta tête ou dans ton cœur ? Le cœur (lebah), dans la pensée
hébraïque, est le siège de la personnalité profonde, le lieu d’où
viennent les sources de la vie : nos motivations, nos pensées, nos
souvenirs, nos rêves, nos traits de caractère, notre essence. La
tête, c’est la pensée rationnelle, celle qui, en Occident, refuse
d’accepter ce qu’elle ne peut expliquer. C’est la pensée grecque
totalement opposée à la pensée biblique. La foi cérébrale La
pensée grecque se donne le droit de décortiquer une vérité biblique en
plusieurs petites unités, d’appliquer une critique rationnelle à chacune
puis de décider ce qu’elle accepte et ce qu’elle rejette. La pensée
biblique consiste à accepter la Vérité de Dieu dans son intégralité et à
y obéir. Vous voyez à quel point elles sont opposées. En Occident, et en
France particulièrement, nous sommes héritiers de cette pensée grecque.
Le Seigneur ne nous demande pas de croire uniquement à ce que nous
sommes capables d’expliquer, sinon on ne croirait pas à grand-chose, vu
nos limitations. Il nous demande de nous soumettre à l’obéissance de la
Foi. L’expression n’est pas de moi ; c’est l’apôtre Paul qui l’utilise
dans le premier chapitre de l’épître aux Romains :
« 4(…)
Jésus-Christ notre Seigneur, 5par qui nous avons reçu la grâce et
l’apostolat, pour amener en Son Nom à L’OBEISSANCE DE LA FOI tous les
païens, 6parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par
Jésus-Christ… » Romains 1.4-6 Il nous apparait souvent que foi et
raison ne peuvent cohabiter. Pas si sûr… Soyons plus précis :
la foi du
cœur connait des frictions avec nos raisonnements rationalistes. C’est
normal puisque, parfois, Dieu nous demande de croire à l’impossible : la
résurrection, par exemple ; la guérison miraculeuse.
La foi
inactivée La foi cérébrale est ce que j’appellerai la foi inactivée,
comme on peut avoir chez soi une arme à feu inactivée : vous avez le
canon, la crosse, le pontet, la gâchette mais on a retiré le percuteur
et obstrué le canon. Elle est rendue inutilisable. Il existe une telle
foi. Elle stocke les vérités de l’Evangile comme une information
intellectuelle parmi d’autres informations. Elle enregistre «
qu’il est
possible de… », que « le Dieu de la Bible a déclaré que… », mais
elle ne
met rien en application. Elle est sans vie. Que nous dit l’apôtre
Jacques ? « Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres,
elle est morte en elle-même. » Jacques 2.17 La foi sans les œuvres ou
la foi sans l’action ou la foi improductive ou la foi
sans les fruits,
est morte. C’est une foi inactivée. Prenons bien garde à
l’avertissement que l’Esprit de Jésus dit à l’Eglise. Lisons dans
Apocalypse 3 : « (…) Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes
pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste
qui est près de mourir ; car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites
devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et
garde, et repens-toi. » Apocalypse 3.1-3 La foi du cœur La foi qui
vient du cœur est d’une tout autre nature. Elle est produite par le
Saint-Esprit, alimentée par Lui et elle met le chrétien en mouvement.
Non seulement la foi du cœur met le chrétien en mouvement mais
elle met
Dieu Lui-même en mouvement. Souvent, c’est Dieu attend notre
intercession pour agir ; vous rendez-vous compte de notre responsabilité ?
Qu’avons-nous lu, au tout début de mon message ?
 « (…) L’Éternel voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a
plus de droiture. Il voit
qu’il n’y a pas un homme, Il s’étonne de ce que personne n’intercède ;
alors son bras lui vient en aide et sa Justice lui sert d’appui. » Esaïe
59.15,16 Ce que Dieu dit, dans ce passage, c’est «
Puisque personne
sur Terre n’intercède, Je suis obligé de prendre Moi-même les choses en
main ». Dieu veut que nous collaborions. Il veut notre participation. Il
veut que nous demandions, en étant alignés sur sa Parole. Jésus nous y
encourage : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent
en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. » Jean 15.7 «
23(…) En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous
demanderez au Père, il vous le donnera en mon Nom. 24Jusqu’à présent
vous n’avez rien demandé en mon Nom. Demandez, et vous recevrez, afin
que votre joie soit parfaite. » Jean 16.23-24 «
26En ce jour, vous
demanderez en mon Nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour
vous ; 27car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et
que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » Jean 16.26-27 Dans
Matthieu 9.27ss, est relaté l’épisode de deux aveugles qui viennent
auprès de Jésus le supplier de les guérir de leur cécité. Jésus leur
pose la question : - « Croyez-vous que je puisse faire cela ? »
- « Oui
: nous le croyons ! » - « Qu’il en soit fait selon votre foi.
» Mes
amis, si vous ne mettez pas en œuvre votre foi, si vous ne participez
pas au Royaume de Dieu avec les dons et l’appel que Dieu vous a adressé
dans ce Monde-ci, comment croyez-vous qu’Il vous confiera des
responsabilités dans le Monde à venir ? « Si donc vous n’avez pas
été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les
véritables ? » Luc 16.11 C’est un point qu’il faut prendre très au
sérieux. Règle n° 2 : si tu ne demandes rien à Dieu ici-bas, Dieu ne
te demandera rien quand Il distribuera les récompenses et les
responsabilités célestes. On peut ne jamais rien demander à Dieu et
donc ne rien recevoir ; on peut aussi mal demander pour satisfaire des
convoitises personnelles, ou pour alimenter notre ego insatiable, ou
réclamer du mal pour une personne qui nous a blessé, etc.
- «
Seigneur, fais-moi gagner au loto, stp… »,
- « Seigneur, je mérite
un meilleur poste que untel où je serai plus reconnu... »,
- «
Seigneur, tu vois le mal que m’a fait Trucmuch : rend-lui la monnaie de
sa pièce… N’aimes-Tu pas la Justice ? »,
- « Seigneur, je souhaite
pardonner à Gudule qui, comme tu le sais, est jalouse, menteuse,
agressive, rancunière et manipulatrice ».
L’apôtre Jacques est très
sévère avec les disciples de sa communauté : « 2Vous convoitez, et
vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne
pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne
possédez pas, parce que vous ne demandez pas. 3Vous demandez, et vous
ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire
vos passions. » Jacques 4.2-3 Quelques exemples dans la Parole Le
fossé immense qui existe entre « croire en Dieu » et « Croire Dieu » est
le même fossé qui existe entre la foi cérébrale et la foi du cœur.
Certaines personnes croient en l’existence d’un dieu pas très bien
défini, une sorte de force impersonnelle, une énergie. D’autres se
disent agnostiques, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas affirmer que Dieu
n’existe pas ni affirmer qu’Il existe ; ils ne savent pas... Comme
l’écrivait le grand théologien Henri Blocher :
« Les agnostiques
professent ne pas savoir si Dieu existe mais ils vivent comme s’ils
savaient qu’Il n’existe pas. » Parcourons la Parole de Dieu à la
recherche de la foi cérébrale et de la foi du cœur.
« Tu crois qu’il
y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils
tremblent. » Jacques 2.19 Les démons croient en Dieu.
Satan croit en
Dieu. D’ailleurs, quelle est la foi de Satan ? Une foi réelle en la
Parole de Dieu qui annonçait, dès les premiers temps de l’Humanité,
l’arrivée d’un Sauveur qui serait le Fils de Dieu incarné. Il y croyait
tellement qu’il a tout fait, pendant des siècles, pour détruire les
ancêtres de Jésus afin qu’il ne vienne jamais au Monde. Satan a une
certaine forme de foi mais pas l’obéissance de la foi. Un épisode des
évangiles est très éclairant sur la foi cérébrale qui ne se soumet pas à
Dieu. Dans l’évangile de Luc, nous lisons un épisode où Jésus enseigne
dans une synagogue et voici ce que nous dit le texte :
« 6Il
arriva, un autre jour de shabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et
qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était
sèche. 7Les scribes et les pharisiens observaient Jésus,
pour voir s’il
ferait une guérison le jour du shabbat : c’était afin d’avoir sujet de
l’accuser. » Luc 6.6-7 Les Pharisiens ne doutaient pas que Jésus
ferait une guérison ; ils y croyaient et en étaient même persuadés. Ce
qu’ils voulaient, c’était le mettre en faute par rapport au shabbat,
afin de pouvoir l’éliminer. Que nous est-il dit dans l’évangile de
Jean, dans l’épisode de la visite clandestine de Nicodème à Jésus, la
nuit ? Nicodème, rappelons-le, est un pharisien, membre du sanhédrin (70
membres + le Grand Prêtre), le tribunal rabbinique, dépositaire de la
Torah, qui régissaient la vie des Juifs de Palestine et d’ailleurs. Il
dit ceci à Jésus : « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de
Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu
n’est avec lui. » Jean 3.2 En d’autres termes, ils avaient foi que
Jésus était un envoyé de Dieu extraordinaire, très au-dessus de tous les
prophètes qui l’avaient précédé. Mais ils ne se soumettaient pas à Dieu
et le combattaient même. C’est la foi cérébrale qui ne se soumet pas à
la Majesté de Dieu. Paul nous dit dans Romains chapitre 9 :
« 30Que
dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont
obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, 31tandis qu’Israël,
qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi.
Pourquoi ? 32Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme
provenant des œuvres. … » Romains 9.30-32 On voit ici qu’ils
cherchent à établir leur propre justice et ne soumettent pas à la
Justice de Dieu. Paul, dans le premier chapitre de l’épître aux
Romains, déclare, avec autorité, que « les hommes…
« 20…sont donc
inexcusables, 21puisque bien qu’ayant connu Dieu, ils ne L’ont point
glorifié comme Dieu, et ne Lui ont point rendu grâces ; (…) . » Romains
1.20,21 Ils ont eu une connaissance et une foi intellectuelle sur
Dieu mais ne Lui ont pas rendu la Gloire et l’Honneur qui Lui
revenaient. Ils ont préféré s’inventer des idoles à leur image et les
adorer et mettre le Dieu unique et Véritable de côté. Cette foi
intellectuelle ne sauve pas de la colère à venir. La foi du cœur est
toute autre… « 37Philippe dit : -Si tu crois de
tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit :
-Je crois que
Jésus-Christ est le Fils de Dieu. 38Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent
tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque. » Actes 8.37,38
Je rappelle à tous que le baptême est une marque d’obéissance à Dieu. «
Si tu crois de tout ton cœur… ». Le rationalisme n’a rien à voir
là-dedans. L’apôtre Paul rappelle cette vérité toute simple de
l’évangile : « 9Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et
si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras
sauvé. 10Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et
c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que
dit l’Écriture : Quiconque croit en lui ne sera point confus. »
Romains 10.9-11 Peut-être commencez-vous à vous poser cette question
: ma foi est-elle cérébrale ou vient-elle de mon cœur ? Notre
Seigneur est bon et patient avec nous. Il connait nos limites, nos
faiblesses, nos infirmités. Il sait comment s’y prendre avec nous pour
faire passer notre foi de notre tête à notre cœur. Prenons le récit de
la mort de Lazare, dans Jean ch. 11. L’ami de Jésus, Lazare est mort. Jésus
vient dans la ville du défunt et rencontre les deux sœurs de Lazare :
Marthe et Marie. Les deux femmes sont dans la tristesse et dans les
larmes. Un dialogue s’entame entre Jésus et Marthe :
« 23Jésus lui
dit : - Ton frère ressuscitera. - 24Je sais, lui répondit
Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. 25Jésus lui dit :
- Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit
en moi vivra, quand même il serait mort ; 26et quiconque vit et croit en
moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? 27Elle lui dit : - Oui,
Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait
venir dans le Monde. » Jean 11.23-27 Jésus a amené Marthe à déplacer
sa foi de sa tête, du savoir théorique, « je sais que… », à une foi qui
vient de son cœur : « je crois que… » et cette foi est toute dirigée
vers Jésus, le Sauveur et Seigneur. Souvent nous cherchons des solutions
autour de nous au lieu de fixer nos regards sur Le Seigneur qui peut
tout et qui est juste devant nos yeux ! « Je sais qu’il existe un
médicament qui…, je connais quelqu’un au Centre des Impôts qui pourrait
débloquer ta situation…, on pourrait faire ceci ou cela… »
- «
41Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses.
42Une seule chose est nécessaire… » Luc 10.41-42 « La sagesse est en
face de l’homme intelligent mais les yeux de l’insensé sont à
l’extrémité de la Terre. » Proverbes 17.24 La foi aménagée Nous
sommes des êtres complexes et contradictoires. Nous parvenons à héberger
dans nos vies des comportements totalement opposés. Nous prêchons la
guérison mais, au moindre bobo, nous décrochons notre téléphone pour
prendre un RdV chez le médecin. Nous chantons « avec Dieu, nous ferons
des exploits » et nous nous effondrons à la moindre contrariété. Il y a
dissonance entre ce que nous prêchons et ce que nous vivons. Il ne faut
pas qu’il en soit ainsi. Et cette réalité de nos vies se retrouve
aussi dans le domaine de la foi : nous faisons notre marché en
sélectionnant ce que nous acceptons de croire et ce que nous rejetons.
Bien entendu, nous ne le disons pas aussi directement mais la réalité
est bien celle-là ! J’appelle cela la foi aménagée. Nous disons à
Dieu, sans Lui dire frontalement :
- « Merci, Seigneur, pour ta Grâce
et ton pardon mais ma sexualité ne regarde que moi… » ;
- « Merci,
Seigneur, pour Ta Miséricorde envers moi mais mes finances sont mon
affaire… » ;
- « Merci Seigneur pour l’Evangile de Jésus et le Salut
gratuit mais je gère mes projets tout seul… » ;
- « Merci Seigneur
pour l’Eglise et pour ta Parole mais ce que je mange et ce que je bois
sont ma vie privée… » ;
- « Merci Seigneur de ta Fidélité mais mes
fréquentations sont mon choix… »
Je pourrais continuer…
Pensez-vous qu’un esclave peut tenir ce langage envers
son maître ?
Esclaves de Christ, c’est ce que nous sommes. C’est ainsi que les
premiers disciples s’identifiaient auprès des autorités romaines. Dans
ses pages, l’Écriture fait constamment référence aux disciples en tant
qu’esclaves de Dieu et de Christ . Nous avons été entièrement
rachetés. Cela signifie que tout notre être, esprit/âme et corps
appartient à Dieu à 100%. Ne vivez plus comme des êtres indépendants qui
décident de tout pour leur vie. Dieu veut que vous Le consultiez pour
les grandes et les petites choses de la vie. Le Saint-Esprit est là en
vous pour vous conduire dans toute la Vérité. « Ne savez-vous pas
que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous
avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? »
1 Corinthiens 6.19 Ne triez plus dans la Parole de Dieu ce qui vous
plaît et ce qui vous gêne. Elle est un tout. Elle concerne tous les
aspects de votre vie. Alors marchez avec foi dans cette vie.
La foi
: un muscle spirituel à développer On peut lire dans la Parole de
Dieu plusieurs passages où il est question d’augmenter sa foi :
«
5Les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. 6Et le Seigneur
dit : - ‘Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à
ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous
obéirait’. » Luc 17.5,6 Et, dans la deuxième épître aux Corinthiens :
« Ce n’est pas hors de toute mesure, ce n’est pas des travaux
d’autrui, que nous nous glorifions ; mais c’est avec l’espérance, si
votre foi augmente, de grandir encore d’avantage parmi vous, selon les
limites qui nous sont assignées, … » 2 Corinthiens 10.15 Augmenter sa
foi… Comment faire ? En l’exerçant, tout simplement… En commençant pas
des demandes simples, basées sur la Parole. Regardez les grands
serviteurs de Dieu qui rappellent dans leur prière la Parole de Dieu à
Dieu : « Seigneur, Tu as dit à nos pères… » Je pense à
Isaac, Jacob,
Néhémie, à Daniel… Appuyez vos prières sur la Parole de Dieu et élevez
vos prières à Dieu avec foi. Sophie, ma femme, et moi connaissons un
serviteur de Dieu qui a un ministère apostolique, qui a fait cette
déclaration : « Dieu n’exauce pas les prières. Dieu exauce la foi ! » On
pourrait reformuler en disant que Dieu exauce les prières faites avec
foi. « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le
recevrez. » Matthieu 21.22 Regardez un exemple d’une foi qui a
augmenté proportionnellement aux exaucements. C’est l’intercession
d’Abraham pour Lot et sa famille, dans l’épisode de la destruction de
Sodome, Gomorrhe et des villes de la plaine, dans Genèse
ch. 18. Nous
terminerons là-dessus : « 20Et l’Éternel dit :
-Le cri contre Sodome
et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme. 21C’est pourquoi Je
vais descendre, et Je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit
venu jusqu’à Moi ; et si cela n’est pas, Je le saurai. 22Les hommes
s’éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en
présence de l’Éternel. 23Abraham s’approcha, et dit : - Feras-tu
aussi périr le juste avec le méchant ? 24Peut-être y a-t-il cinquante
justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne
pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au
milieu d’elle ? 25Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte
qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de Toi cette manière
d’agir ! Loin de Toi ! Celui qui juge toute la Terre n’exercera-t-il pas
la justice ? 26Et l’Éternel dit : - ‘Si je trouve dans Sodome
cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville,
à cause d’eux’. [50] 27Abraham reprit, et dit : -
‘Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poudre et
cendre.
28Peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : pour cinq,
détruiras-tu toute la ville ?’ Et l’Éternel dit :
- ‘Je ne la
détruirai point, si j’y trouve quarante-cinq justes’.
[45] -5 29Abraham continua de lui parler, et dit :
- ‘Peut-être s’y
trouvera-t-il quarante justes’. Et l’Éternel dit :
- ‘Je ne ferai
rien, à cause de ces quarante’. [40] -5 30Abraham dit : - ‘Que
le Seigneur ne s’irrite point, et je parlerai. Peut-être s’y
trouvera-t-il trente justes ?’ Et l’Éternel dit : - ‘Je ne ferai
rien, si j’y trouve trente justes’. [30] -10 (5+5) 31Abraham dit :
- ‘Voici, j’ai osé parler au Seigneur. Peut-être s’y trouvera-t-il
vingt justes ?’ Et l’Éternel dit : - ‘Je ne la détruirai point,
à cause de ces vingt’. [20] (10+10) 32Abraham dit : - ‘Que le
Seigneur ne s’irrite point, et je ne parlerai plus que cette fois.
Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes ?’ Et l’Éternel dit :
-
‘Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes’.
[10] -10 33L’Éternel s’en alla lorsqu’il eut achevé de parler à Abraham. Et Abraham
retourna dans sa demeure. » Genèse 18.20-33 On apprendra plus tard,
dans le récit, que Dieu a tout fait pour que soient sauvées les 10
personnes de la famille d’Abraham : Lot, sa femme, ses deux fils
vierges, ses deux fils, ses deux filles mariées et ses deux gendres.
Mais étaient-ils tous justes ? L’épître de Pierre appelle Lot le juste
mais pas sa famille entière… « 7(…) s’il a délivré Lot le juste,
profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur
dérèglement 8(car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait
journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de
leurs œuvres criminelles) ; … » 2 Pierre 2.7,8 L’intercession
d’Abraham est un exemple pour nous toutes et tous. Mes amis,
marchez
par la foi, alimentez votre foi, lancez de petits défis à Dieu mais ayez
toujours en ligne de mire le Royaume de Dieu. Cherchez son avancement et
votre sanctification. Rejetez l’égocentrisme. Venez aux réunions de
prière. Venez intercéder
pour mettre le bras de Dieu en mouvement. Ne soyez pas des auditeurs
oublieux de ce qu’ils viennent d’entendre mais mettez en application la
Parole de Dieu.
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