Psaume 1 « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des
méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et qui ne
s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir
dans la Loi de l’Eternel et qui la médite jour et nuit ! Il est
comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa
saison et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui
réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la
paille que le vent dissipe. C’est pourquoi les méchants ne
résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des
justes ; car l’Eternel connaît la voie des justes, et la voie des
pécheurs mène à la ruine. » Ce psaume est capital dans tout le livre des
psaumes. Il est comme une porte d’entrée du reste du livre. Si on a
commencé à le lire, c’est que probablement, on fait partie des justes
qui se délectent de la Parole de Dieu. Les méchants ne s’en préoccupent
pas ; ils n’empruntent pas cette porte. Ils préfèrent emprunter des
voies tortueuses. Il commence par une proclamation : «
Heureux ! »
L’hébreu Ashréi vient de la racine ashar dont le sens premier est la
marche, la marche de l’homme vers son Dieu. Les traducteurs de la Bible
des Septante ont dévié du sens premier en traduisant en grec makarios
qui veut dire heureux, bienheureux. Le sens d’ashréi ne désigne pas tant
le bonheur lui-même que le chemin qui y conduit. Il nous parle de
persévérance, d’un cheminement qui nous rapproche de la joie éternelle
d’être réuni à Dieu, d’une décision de longue haleine, de fidélité
constante. Il est dit d’Hénoc : « Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne
fut plus, parce que Dieu le prit. » Genèse 5.24 On peut traduire
heureux par « en marche ! » et cela pose un contraste fort avec la suite
du verset. « En marche l’homme qui ne marche pas » (selon le conseil des
méchants). Un Dieu qui sépare D’entrée de jeu, la Parole de Dieu établit
une nette
séparation : il y a d’un côté les justes, de l’autre les méchants. Cela
nous rappelle que notre Seigneur est un Dieu qui sépare. Dès le
commencement, Dieu sépare la lumière et les ténèbres, Il sépare terre et
mer, Il crée les arbres « selon leur espèce », Il sépare les Lévites du
reste des tribus, Il sépare Israël du milieu des nations, Il sépare
brebis et boucs, etc. « Et vous verrez de nouveau la différence
entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne
le sert pas. » Malachie 3.18 Nous tenons peut-être ici un début de
définition du méchant. C’est celui qui ne sert pas Dieu ; celui qui ne
se préoccupe pas de Dieu. Pour être versé dans cette catégorie, il ne
faut pas forcément être une brute sanguinaire, un serial killer, un
dictateur… Aux yeux de Dieu est méchant celui qui L’ignore, qui ne se
préoccupe pas de Le chercher.
Une chose est sûre : nous marchons
tous. Nous sommes des êtres de mouvement. Un jour que je travaillais
dans une tour de La Défense, je prenais un café assez tôt le matin et,
en regardant par une fenêtre, je voyais tout le parvis et des milliers
de gens qui sortaient des bouches de métro ou de RER et qui partaient
dans toutes les directions rejoindre leur lieu de travail, comme une
fourmilière géante. Quand on fait partie du flot des marcheurs on ne se
rend pas compte de cela : c’est quand on est immobile que cette frénésie
nous saute aux yeux. |
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Nous marchons tous vers quelque part : les
soldats marchent au pas, souvent vers la Mort. Les amoureux marchent et
même courent vers la personne aimée. Tel homme qui lutte contre son
addiction à l’alcool marche de long en large devant le bar, tiraillé par
l’appel de l’alcool et sa conscience qui lui dicte de ne pas entrer. Tel
autre fait les cent pas devant un sex shop partagé entre son désir et la
honte. D’autres encore marchent longtemps sur les chemins de grande
randonnée mais leur destination n’est pas géographique : ils veulent
atteindre un dépassement de soi, une performance. D’autres marchent à
reculons vers le laboratoire médical où ils ont peur d’y entendre une
très mauvaise nouvelle. Nous marchons tous vers quelque chose ou vers
quelqu’un. Le psaume 1 nous parle d’un homme en marche dont la
destination est connue : il marche vers son Dieu et avec son Dieu. Mais
cette marche n’est pas facile : on y rencontre de nombreux obstacles.
Elle consiste en premier à s’éloigner de la marche des méchants et à ne
pas suivre leur conseil. On relève une gradation dans le premier verset.
Il y est question de marcher, de s’arrêter puis de s’assoir ou d’ «
habiter dans l’habitat ». Marcher selon le conseil des méchants Le
Monde dans lequel nous vivons est un monde déchu : le péché y abonde.
Quand la Bible parle du Monde, elle en parle sous quatre angles
différents :
- Le Monde en tant que planète (Cosmos);
- Le Monde
habité, constitué de ses habitants (oikoumene);
- Le Monde en tant
que période transitoire (synonyme = « ce siècle »);
- Le système de
valeurs, de croyances et de pensées radicalement opposé à Dieu et à son
Christ.
C’est ce dernier sens qui nous intéresse ici. Le Monde qui
rejette Dieu et qui, comme du temps de Nimrod, se ligue contre Dieu. Ce
Monde donne beaucoup de conseils. Il a des conseils sur tout mais
beaucoup sont mauvais voire extrêmement mauvais. Comment pourrait-il en
être autrement puisque l’homme déchu a l’intelligence obscurcie ? Il se
vante d’être sage mais il est devenu fou.
- Le Monde nous dit de nous
épanouir et de ne pas se laisser entraver par la morale ;
- Le Monde
nous dit de satisfaire nos désirs sans entrave et de chercher la
satisfaction personnelle ;
- Le Monde nous dit : toutes les religions
sont bonnes et mènent à Dieu ;
- Les spécialistes du Monde nous
donnent des conseils matrimoniaux alors qu’ils en sont à leur troisième
divorce.
En Occident contemporain, le péché est partout valorisé,
conseillé… Ce n’est pas nouveau. Déjà, l’apôtre Paul écrivait, à propos
des hommes pécheurs, dans l’épître aux Romains : « Et, bien qu’ils
connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui
commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils
approuvent ceux qui les font. » Romains 1.32 Un disciple de Christ ne
va pas s’abreuver à ces sources-là. « N’aimez
point le Monde, ni les choses qui sont dans le Monde. Si quelqu’un aime
le Monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans
le Monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et
l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du Monde. Et le Monde passe, et sa
convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure
éternellement. » 1 Jean 2.15-17 L’enfant de Dieu ne doit pas marcher
selon le conseil des méchants, de ceux qui ne se préoccupent pas de
Dieu. « Il n’y a point de juste, pas même un seul ;
nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont
pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ; … » Romains
3.10-12 Si un homme se targue d’être intelligent, c’est une folie aux
yeux de Dieu. « Si tu vois un homme qui se croit sage, il y a plus
à espérer d’un insensé que de lui. » Proverbes 26.12 La vraie
intelligence, c’est Dieu qui la définit : « Mais que celui qui
veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de Me
connaître, de savoir que Je suis l’Eternel, qui exerce la Bonté, le
Droit et la Justice sur la Terre ; car c’est à cela que Je prends
plaisir, dit l’Eternel. » Jérémie 9.24 Les problèmes commencent
ainsi. On change sa marche en y intégrant le conseil de ceux qui ne
cherchent pas Dieu. On remplace une vérité de la Bible par une « vérité
» de ce Monde. Après tout… est-ce si grave ? Cela altère notre marche,
change la nature de nos pas. Saint Augustin a écrit :
« Ton chemin n'existe que par ton pas... » On risque de prendre un chemin sans se
rendre compte que c’est un autre chemin que le sentier resserré de Dieu
qui mène à la vie ou, au moins, un chemin qui n’est plus en ligne droite
mais qui zigzague, un coup à droite, un coup à gauche. Dieu nous
appelle à la Pureté. La pureté, c’est l’absence de mélange. Nous
passerons aux yeux de notre entourage pour des fanatiques, des
intégristes inflexibles. Tant pis : « Je sers ta Parole contre mon
cœur afin de ne pas pécher contre Toi. » Psaume 119.11 S’arrêter
Il est ensuite question de s’arrêter, c’est-à-dire de s’arrêter dans sa
marche. De prendre le temps de discuter, d’écouter le conseil des
méchants. Dans le livre du Deutéronome, Dieu donna cet ordre au peuple
d’Israël au sujet des peuples abominables qui occupent le pays de Canaan
: « Lorsque l’Eternel, ton Dieu, aura exterminé les
nations que tu vas chasser devant toi, lorsque tu les auras chassées et
que tu te seras établi dans leur pays, garde-toi de te laisser prendre au piège en les
imitant, après qu’elles auront été détruites devant toi. Garde-toi de
t’informer de leurs dieux et de dire : -Comment ces nations
servaient-elles leurs dieux ? Moi, je veux faire de même. » Deutéronome 12.29,30
Faire entrer dans notre âme une pensée étrangère, une pensée
du Monde, une pensée contraire à la Parole de Dieu, c’est facile. L’en
faire sortir, c’est plus difficile. Nous subissons un bombardement de
pensées impures et iniques, à longueur de journée. Connaissez-vous
l’antidote au poison des pensées de ce Monde ? Jésus nous le donne : «
…il est écrit… ». Opposer aux mensonges de ce Monde la Vérité qui est en
Jésus-Christ. Il m’est facile de vous dire ces choses mais je me
prêche à moi-même. Je crois en la guérison divine, je prie pour les
malades mais, dès que j’ai des maux de tête ou un rhume qui démarre, mes
pas me conduisent vers l’armoire à pharmacie pour prendre un Doliprane.
Quand on sait qu’en grec la racine pharmakeion signifie
" remède, poison,
enchantement, philtre magique, magicienne, sorcière " et que le
caducée
symbole de la médecine provient du dieu grec Asclépios ou
Esculape, chez
les Latins, dont les temples étaient remplis de serpents qui montaient
la nuit sur le corps des malades qu’on faisait dormir dans le temple
pour qu’ils soient guéris. Ça fait réfléchir… Il est des moments dans
la vie où il ne faut pas s’arrêter quand quelqu’un nous sollicite
pendant notre marche. S’arrêter rend souvent la reprise de la marche
plus difficile. Les sportifs vous diront ça : quand on court de longue
distance, il ne faut pas s’arrêter car on casse le rythme et remettre le
corps en route après est difficile. Idem après une chute. Avez-vous
déjà été abordé par des démarcheurs dans la rue pour des causes
qualifiées de nobles : la faim dans le monde, Médecins sans frontière,
ou par des Roms qui vous abordent avec de fausses pétitions ? Si vous
vous arrêtez, ils vous tendent une brochure et, si vous la prenez, ils
vous tiennent car ils feront tout pour ne pas la reprendre. Et, tant
qu’ils vous tiennent ainsi, ils vous assènent leur interminable
argumentaire. Vous finissez par leur donner quelque chose, histoire de
se débarrasser d’eux. L’Éternel avait même donné un jour un ordre
ferme à un de ses prophètes venu proclamer une condamnation sur le roi
Jéroboam à Béthel. Dieu dit au prophète de ne pas s’arrêter dans sa
marche, de ne pas manger de pain ni de boire d’eau et de rentrer en
Juda, de ne répondre à aucun salut : « … car cet ordre
m’a été donné, par la parole de l’Eternel : Tu ne mangeras point de pain
et tu ne boiras point d’eau, et tu ne prendras pas à ton retour le
chemin par lequel tu seras allé. Et il s’en alla par un autre chemin, il ne prit
pas à son retour le chemin par lequel il était venu à Béthel. » 1 Rois
13.9-10 Pour son malheur, le prophète s’arrêta pour parler à un autre
prophète, il resta avec lui, dîna avec lui et… paya cette désobéissance
au prix de sa vie. Paul également a pointé, dans l’épître aux
Galates, la situation dangereuse dans laquelle les disciples de Galatie
étaient tombés : « Vous couriez bien : qui vous a arrêtés pour vous
empêcher d’obéir à la vérité ? 8 Cette influence ne vient pas de celui
qui vous appelle. » Galates 5.7,8 Mes amis, attention de ne pas
s’arrêter quand le Monde vous interpelle, vous sollicite et vous attire.
S’assoir / demeurer La dernière étape, s’asseoir/demeurer, si elle
est atteinte, montre qu’il y a eu faillite dans les deux premières. On
ne s’assoit pas directement à la table des moqueurs. Il y a d’abord
accoutumance. Qu’est-ce que, pour nous, s’assoir à la table des moqueurs
(l’hébreu dit « habiter dans l’habitat ») ? Il n’est pas utile d’aller
très loin ; il suffit de s’asseoir dans son canapé et d’allumer la
télévision ou son smartphone et d’écouter des humoristes se moquer de
tout le monde, rire avec les rieurs qui salissent par leur langue tout
ce qui bouge autour d’eux. Il suffit simplement de se mêler aux
conversations des collègues de bureau qui disent du mal des autres à la
machine à café. La semaine dernière, je prenais mon déjeuner dans une
brasserie de Paris, et j’étais encadré par deux couples aux tables
voisines, pas des couples matrimoniaux mais des collègues de bureau. Le
mal qu’ils ont pu dire de leurs autres collègues en moins d’une heure
était impressionnant : quand ils avaient épuisé les critiques sur une
personne, ils passaient à une autre. Le philosophe et mathématicien
Blaise Pascal a écrit : « SI LES HOMMES SAVAIENT CE QU’ILS DISENT LES
UNS DES AUTRES, IL N’Y AURAIT PAS TROIS AMIS SUR TERRE… » Ne parlons
pas de ceux que nous connaissons en leur absence autrement qu’en leur
présence. L’exemple de Lot Nous trouvons dans la Parole de Dieu
une histoire qui illustre ce glissement dangereux : l’histoire de
Lot
et, précisément, l’épisode de sa séparation d’avec Abram. Abram poursuit
la route qu’il s’est fixée par obéissance à l’Éternel alors que Lot se
laisse entraîner par des perspectives terrestres : leurs routes se
séparent… « Lot choisit pour lui toute la plaine
du Jourdain, et il s’avança vers l’Orient. C’est ainsi qu’ils se
séparèrent l’un de l’autre. Abram habita dans le pays de Canaan ; et Lot
habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à
Sodome. Les gens de
Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Eternel. »
Genèse 13.11-13 « Les vainqueurs enlevèrent
toutes les richesses de Sodome et de Gomorrhe, et toutes leurs
provisions ; et ils s’en allèrent. Ils enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du frère d’Abram,
qui demeurait à Sodome ; et ils s’en allèrent. » Genèse 14.11,12 «
Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; et Lot était assis à la
porte de Sodome... » Genèse 19.1 Avez-vous relevé la progression ?
1. Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à
Sodome… 2. …Lot, fils du frère d’Abram, qui demeurait à Sodome… 3.
… Lot était assis à la porte de Sodome. Si vous jetez une grenouille
vivante dans de l’eau bouillante, elle sortira d’un bond hors de la
casserole. Placez-la dans une casserole d’eau froide et allumez le gaz :
elle se laissera bouillir progressivement. Le péché nous enveloppe
facilement. « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une
si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous
enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière
qui nous est ouverte. » Hébreux 12.1 Il faut réagir tout de suite, ne
pas se croire plus fort que le Diable, ne pas laisser monter en nos
pensées de faux raisonnements, fermer le robinet immédiatement et
prendre l’antidote « il est écrit ». La parole de Dieu L’antidote
à la pensée du Monde est le « …il est écrit… » de Jésus qui nous a donné
un exemple de résistance aux mensonges et aux tentations. Que nous dit
le psalmiste dans la suite ? "2 Mais qui trouve son plaisir dans la
Loi de l’Eternel et qui la médite jour et nuit !" L’hébreu dit « mais
a son désir vers la Torah de YHVH et qui la murmure jour et nuit ». La
Torah n’est pas seulement la Loi : c’est tout ce qui émane de Dieu
lorsqu’Il se révèle. On parle au sujet des révélations de Dieu des
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promulgations. La Vérité de Dieu est écrite :
- Dans la Création, la
Nature ;
- Dans la conscience ;
- Sur les tables de pierre de la
Torah ;
- En Christ, la Parole faite chair ;
- Dans toute
l’Ecriture ;
- Dans les cœurs par le Saint-Esprit ;
- Dans les
chrétiens, lettres de Christ.
La Parole de Dieu est une semence
vivante. Arrosez cette semence avec votre foi et vous récolterez ses
fruits. Saturez-vous de la Parole de Dieu et vous verrez que,
progressivement, la Vérité de Dieu remplacera vos raisonnements dans
toutes les situations. Le mot hébreu pour méditer est haga, «
murmurer ». Les Juifs prononcent la Parole à voix basse ; ils la
cantilent. Cela permet de mieux la comprendre et de l’intégrer.
N’oublions pas qu’à l’époque de la Torah, la transmission était orale ;
c’était le rôle des Lévites de l’enseigner au peuple. Lire la Parole à
haute voix nous permet de mieux nous concentrer. Peut-être avez-vous
du mal à lire la Parole de Dieu ? Peut-être vos pensées s’envolent-elles
ailleurs lorsque vous la lisez ? Si c’est votre cas, vous pouvez
toujours l’écouter. Il existe beaucoup d’outils pour cela. Je vous
recommande une application sur Androïd et iOS appelée « PRS Ecouter la
Bible ensemble ». J’ai suivi de près ce projet car j’aurais dû y
participer (mais cela n’a pas pu se faire) et c’est un frère et ami
comédien professionnel dans le doublage, Thierry KAZAZIAN, qui était le
DA de tout le projet. Il y a plus de 180 comédiens professionnels dont
certains très connus qui ont lu la totalité de l’AT et du NT. Nous
n’avons aucune excuse de ne plus lire/écouter la Parole de Dieu.
L’arbre Un arbre planté. On rate quelque chose : l’hébreu dit
shatoul
« transplanté » et non notéà « planté ». L’arbre qu’est le juste a été
enlevé d’un ordre naturel pour être transplanté dans un ordre surnaturel
: celui du Royaume de Dieu. Cela me fait penser à ce verset « il
nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans
le royaume de son Fils bien-aimé, … » Colossiens 1.13 C’est un arbre
dont les racines sont plantées vers le haut. Les canaux d’eau dont il
est question dans le psaume sont une image, une figure très claire, du
Saint-Esprit. Si vous êtes cet arbre transplanté près d’un courant
d’eau, vous devez porter du fruit quand la saison est venue. Quand
doit-elle venir ? En tout temps. Le but n’est pas de se glorifier par
nos fruits mais bien de rendre gloire à notre Père car c’est Lui qui
fait l’œuvre. « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que
mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Jean 15.8
Il est dit de Jésus : « Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et
à dire : Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche. » Matthieu
4.17 … mais il n’est jamais dit qu’il arrêta. Car il continue son
ministère au-travers de nous, de vous. Nous sommes son corps agissant
sur la Terre par le Saint-Esprit. Si l’Esprit du Père et du Fils est
avec nous et en nous, si nous sommes inspirés par Lui, si nous nous
imprégnons de la Parole de Dieu, si nous alignons nos pensées et nos
voies sur celles du Seigneur, si nous sommes mutuellement en communion
avec Le Seigneur, alors tout ce que nous ferons nous réussira. Il ne
s’agit pas de s’appuyer sur ce verset faire tout et n’importe quoi avec
la fausse assurance que Dieu va nous bénir. N'avez-vous jamais vécu
les « œuvres préparées d’avance afin que nous les pratiquions »
d’Éphésiens 2.10 ? Les choses sont faciles : Le Saint-Esprit nous a
précédés et Il a fermé notre marche. Témoigner à une personne dans la
rue, au travail, prier pour une guérison, donner une parole prophétique
à quelqu’un et qui l’accueille avec larmes. C’est donner son fruit en sa
saison. Recherchons ces œuvres-là : elles nous attendent. Les
méchants La fin du psaume est très sombre et dresse un tableau sans
appel du sort des méchants. Là où le Juste est comparé à un arbre
verdoyant, dont les racines plongent dans des courants d’eau vive, les
méchants sont comparés à la paille que le vent dissipe (cingle). La
paille a été verte un jour mais pendant peu de temps. L’apôtre Pierre
nous dit que la gloire de l’homme est « comme la fleur de l’herbe :
l’herbe sèche et la fleur tombe ». Un autre passage de la parole va
jusqu’à dire qu’on oublie même le lieu où elle était.
C’est certain
puisque la paille s’agglomère dans les déserts et forme des boules qui
roulent sous le vent et qu’on appelle tumbleweeds aux USA.
Elles roulent
sans but, sans vie, et on finit par les brûler. Ici, le vent qui emporte
la glume est un mot hébreu qui désigne aussi bien le Souffle de
l’Éternel que la tempête. Souvenons-nous de la parabole utilisée par
Jean-Baptiste au sujet du Seigneur : « Il a son van à la main ; il
nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il
brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point. » Matthieu 3.12
Avez-vous vu comment, en Afrique par exemple, les agriculteurs vannent
le blé ? Ils installent une aire, une surface plane, exposée au vent et,
avec un van, un fléau, sorte de nunchaku à long manche, ils frappent un
tas d’épis de blé pendant des heures. Rien de semble se passer mais,
dans les derniers instants, les grains de blé s’assemblent d’un côté
sous les coups alors que la paille s’agglutine de l’autre. Cela nous
parle du jugement à venir où Dieu séparera les Justes des méchants. Les
méchants « ne se lèveront pas au jour du jugement », c’est-à-dire qu’ils
ne pourront pas prendre la parole pour leur défense car ils n’auront
aucune excuse, ils n’auront rien à opposer au jugement de Dieu. De même,
les pécheurs non régénérés se sentent mal quand l’Esprit de Dieu est
présent dans le rassemblement des saints, du moins : il faudrait qu’il
en soit ainsi… Le regard de l’Eternel Comme il est bon de se
rappeler que notre Père céleste est attentif à nos voies. Qu’Il sait
tout de nous ; qu’Il élabore des plans personnalisés pour chacun de ses
enfants et qu’Il suit attentivement leur déroulement. Si nous faisons
une sortie de route, Il a une réponse adaptée pour nous remettre sur la
voie des Justes. Il est dit, dans le psaume 34.16 que « Les yeux de
l’Eternel sont sur les justes… » Les méchants, ceux qui ne pensent pas à
Dieu, qui ne Le cherchent pas, ne bénéficient pas d’une telle faveur.
Ils pensent, peut-être, que leurs choix de vie sont bons, que tout
aboutira à bonne fin pour eux mais la réponse que donne la parole de
Dieu est sans appel : « Telle voie paraît droite à un homme mais
son issue, c’est la voie de la mort. » Proverbes 14.12 Ce psaume est
l’occasion de nous sonder et de nous réaligner avec la volonté de Dieu,
avec la Parole de Dieu. Nous avons toutes et tous besoin de faire le
point avec sincérité de cœur devant Dieu : « Regarde si je suis
sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’Éternité ! »
Psaume 139.24
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