"Je sais que mon
rédempteur est vivant et qu’il se lèvera le dernier sur la Terre." Job
19.25 Cette parole exprimée par un homme souffrant, à la limite de
la rupture, est un exemple merveilleux des certitudes de la foi. Job
proclame sa confiance en ce Dieu qui se tait, en sa souveraineté absolue
et son triomphe final. Les paroles de Job, dans ces moment-là, sont
comme des éclaircies dans un ciel nuageux, elles jaillissent comme des
éclairs lumineux dans l'obscurité. Job sait, même s'il ne comprend pas
ce qui arrive, que Dieu est son Rédempteur, qu'Il est vivant et qu'Il
aura le dernier mot. C’est cela, garder la foi et la patience dans
l’épreuve " Vous avez entendu parler de la patience de Job. "
Jacques 5.11 Plusieurs choses apparaissent dans les discours de Job :
- L’intensité de la souffrance, qui entraîne des paroles excessives prononcées dans l’excès de la douleur (1 Samuel 1.16) ;
- Pour lui aussi, comme pour beaucoup d'autres, sa plainte est le produit de son angoisse et de son amertume (Job 7.11 - 10.1) ;
- Les limites obligées de notre compréhension des choses et de la connaissance de Dieu (Job 23.15,16, 42.5). " J’avais entendu parler de toi…" ;
- Enfin malgré la souffrance extrême et son incompréhension, Job demeure confiant (Job.13.3,15). C’est ce dernier aspect du comportement de Job, qui a sans doute fait que Jacques cite comme modèle " la patience de Job ". C’est ce qui fera l’objet de notre réflexion.
- Job confesse à la fois les limites de la connaissance de Dieu que l’être humain peut avoir et en même temps le fait que nul n’est juste devant le Tout-Puissant (Job 9.1,20) ;
- Il pose néanmoins à Dieu la question du pourquoi de son épreuve, en termes de relations avec lui (Job 10.1,17). Lui aussi est confronté à l’absence apparente de Dieu (Job 23.3,8,9) : " Si je savais où le trouver… " ;
- Pourtant, Job reconnaît sa dépendance du Créateur pour ce qui concerne son existence personnelle : " Tes mains m’ont formées… " (Job 10.8,12, 12.10) ;
- Malgré sa détresse, il conserve une certaine assurance : " Je veux parler au Tout-Puissant… " (Job 13.3) ;
- En dépit des décisions de Dieu, il décide de lui garder sa confiance (Job 13.15) ;
- Il est déterminé à continuer de plaider sa cause quoiqu’il en advienne (Job 13.3,13,16) ;
- Job proclame qu’il a un Témoin dans le ciel (Job 16.18,22) ;
- Malgré qu’il croie que c’est Dieu qui le poursuit, il fait preuve d’une formidable espérance (Job 19.25,27).
Job fait la démonstration qu’au sein de l’épreuve la plus noire et en dépit d’une intense souffrance, il est possible de garder la foi et l’espérance.
• Sa connaissance de Dieu est celle " du Tout-Puissant ", expression qui
revient très souvent dans ses discours. • Job glorifie " le Créateur
" (Job 23.23,28) ; • Il reconnaît la providence divine sur sa vie
(Job 29.2,4,5). Son discours est pathétique (Job 30.16,31). Il remet
à leur place les moralistes et les donneurs de leçons dans leur
suffisance (Job 16.1,5, 26.2,4ss). Lui aussi, l’homme souffrant, sait
les choses … (Job 12.1,3, 13.1,2ss). Enfin, Job est l’image même de
ce que nous sommes tous, lorsque l’épreuve se fait pressante : un
mélange de foi et de doute, d’espérance et de désespoir, de confiance et
de découragement. Au fait, c’est quoi la foi ? N’est-ce pas ce
sentiment qui subsiste au fond de nous dans l'épreuve la plus difficile,
que quoi qu’il arrive Dieu se lèvera finalement et qu’il nous sera
favorable (Job 19.25,25) ? On peut dire que cette exclamation de
l’homme éprouvé est le sommet du livre de Job, tant elle renferme tout
le sentiment d’espoir qu’un être souffrant conserve au fond de lui :
Je sais, envers et contre tout, que mon rédempteur est vivant et qu’il
aura le dernier mot ! Les amis de Job. L’auteur du livre les
appelle " les amis de Job ". Ils sont trois (Job 2.11,13). Il font
certainement partie des nombreuses relations de Job car " les amis du
riche sont nombreux " (Proverbes 14.20, 19.4,6,7). Ce sont de vrais amis,
qui sont là dans l’épreuve, alors que de nombreux autres ne se
manifestent pas. Ces trois-là apprennent les malheurs de Job et ils se
concertent, prenant ensemble la décision de visiter leur ami
affligé, afin de prendre part à son épreuve et de le consoler.
Ils sont loin de se douter de la gravité de la situation et,
lorsqu’ils découvrent combien sont grandes ses souffrances, ils
n’ont plus de mots pour lui venir en aide (Job 2.12,13). Ils restent silencieux, remplis de souffrance et de
compassion, envers celui avec qui ils ont tissé des liens d’une solide
amitié. Il est difficile de consoler la souffrance profonde et de venir
en aide au désespoir. Les trois amis de Job ont une certaine
connaissance de Dieu et leurs discours le démontrent mais nous
atteignons vite les limites de nos propres capacités à consoler.
Cependant leur présence silencieuse et affectueuse du début, était
certainement plus efficace pour Job que leurs discours, qui au fur et à
mesure ont pris la tournure de l’accusation et du jugement, à tel point
que l’incompréhension va creuser un fossé profond de désaccord et
d’amertume entre Job et eux. Job leur dira d’ailleurs :
" Que
n’avez-vous gardé le silence ! " Job 13.5 Dieu dit à leur égard,
qu’ils n’ont pas parlé de Lui avec vérité, contrairement à Job son
serviteur (Job 42.7). Il est difficile de rester serein lorsque la
discussion s’enflamme et que nous sommes amenés à défendre notre point
de vue. Nous voulons surtout que notre propre raison triomphe, avoir le
dernier mot. "Vous n’avez pas parlé de moi,
avec droiture". Ils
n’étaient pas suffisamment détachés de la valeur de leur raisonnement et
au fil de leur discussion avec Job, chacun va s’enfermer dans sa
conception de la justice de Dieu. Nous pouvons vite glisser vers
l’esprit de parti. " J’ai raison, ma façon de voir est la meilleure, ma
doctrine est la seule vraie, etc. C’est ainsi que se forment les
clans, les rivalités, les divisions. Paul appelle cela les œuvres de la
chair (Galates 5.20). Il faut noter qu’il est facile de passer d’un
sentiment de compassion réelle à une discussion âpre, engendrant une
querelle.
"Avant que la dispute s’anime retire toi. " Proverbes 17.14
L’affrontement a été tellement intense entre Job et ses amis, que Dieu a
dû demander à son serviteur d’intercéder pour le pardon et la
réconciliation, avant de le rétablir (Job 42.7,9). Nous retrouvons dans ce
texte, l’enseignement de Jésus concernant la nécessité du pardon
réciproque et de la réconciliation, pour le maintien de bonnes relations
avec Dieu (Matthieu 5.21-26, Marc 11.25,26). L’apôtre Jacques
rappelle cette nécessité du pardon, pour l’exaucement de la prière
(Jacques 5.16). " La prière du juste [, c’est à dire de celui qui est
justifié et qui agit selon la justice,] a une grande efficace. "
Jacques 5.16 En
toutes choses il faut considérer la fin ! Ce proverbe, attribué aux
Jésuites, parait cynique dans sa formulation. Il donne à certains la
pensée que tout est permis, même les choses les plus noires, les calculs
les plus tordus, pourvu que l'on réussisse. Ce n'est pas là, la
mentalité des justes. L'apôtre Jacques n'a jamais eu la pensée de
justifier les mauvaises actions pourvu que leur finalité soit une
réussite. "Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont
souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job et
vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda car le Seigneur est
plein de miséricorde et de compassion." Jacques 5.11 Jacques veut nous exhorter à
la patience dans l'épreuve en nous rappelant la fidélité, la miséricorde
et la compassion de Dieu en faveur de ceux qui sont affligés. Bien
que la justice du juste ne semble pas toujours récompensée immédiatement
et que la méchanceté du méchant semble impunie, Dieu, à la fin, sait
remettre les choses à leur juste place. C'est ce que proclame Asaph :
"J’ai pris garde au sort final des méchants." Psaume 73.17 Dans le
Psaume 37, David dit : "Espère en l’Éternel, garde sa
voie et il t’élèvera pour que tu possèdes le pays ; Tu verras les
méchants retranchés. J’ai vu le méchant dans toute sa puissance ; Il
s’étendait comme un arbre verdoyant. Il a passé et voici, il n’est plus
; Je le cherche et il ne se trouve plus. Observe celui qui est
intègre et regarde celui qui est droit ; car il y a une postérité pour
l’homme de paix." Psaume 37.34-37 "Je n’ai jamais vu le juste abandonné."
Psaume 37.25
David, comme bien d’autres et Job lui-même, ont connu la perplexité
lorsque l’épreuve frappe les justes et semble épargner les méchants. Et
c’est en cela aussi que l’expérience de Job peut nous être utile car
après avoir vécu ce qui nous semble être une souffrance injuste, il va
entrer à nouveau dans la prospérité de la bénédiction divine. "L’Éternel rétablit Job dans son premier état… et lui accorda le
double de tout ce qu’il avait possédé." Job 42.10 Lorsque Dieu permet
l’épreuve, il a aussi préparé le moyen d’en sortir (1 Corinthiens 10.13).
L’exemple de ceux qui ont été éprouvés et que Dieu a délivrés de
l’épreuve, nous est précieux. "Le malheur peut atteindre le juste,
mais l’Éternel l’en délivre toujours." Psaume 34.20 Et puis, même
lorsque l’épreuve demeure, comme une écharde qui pourrait nous paraître
insupportable, elle est accompagnée d’une provision de grâce divine, qui
en adoucit la rigueur (2 Corinthiens 12.8,10).
Revenons à Job
- Ses amis sont arrivés au bout de leurs arguments, sans le convaincre (Job 32.12);
- Elihu, "le prédicateur", s’enflamme de colère et va, à son tour,
entrer en contestation avec Job, qui ne lui répond pas. D’ailleurs, Dieu
non plus : Il ne fait pas mention d’Elihu;
- Enfin Job aussi a épuisé tous ses moyens de défense.
Jusque-là, Dieu s'est tu. Pendant ce long silence Job semble abandonné, même de Dieu. Il nous semble parfois que
le Seigneur s'est détourné de nous, nous laissant en proie à une
détresse profonde. Le psalmiste qui a connu cette situation s'écrie :
« Pourquoi, ô Éternel ! Te tiens-Tu éloigné ? Pourquoi te caches-Tu au
temps de la détresse. » Psaumes 10.1 « Mon Dieu ! je crie le jour et
Tu ne réponds pas ; La nuit et je n’ai point de repos. » Psaumes 22.2
« Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-Tu abandonné et t’éloignes-Tu sans
me secourir, sans écouter mes plaintes. » Psaumes 22.2 Jésus
exprimera cette parole prophétique, dans un moment terrible d'angoisse,
lorsque son Père semble absent (Matthieu 27.46). Parfois, nous aussi
nous ressentons cette solitude, comme si Dieu nous laissait nous
débattre seuls dans nos épreuves. Alors nous croyons qu'il ne
s'intéresse pas à nous. Soit nous l'accusons d'indifférence, soit nous
nous culpabilisons, nous demandant quel péché nous cache sa face.
Mais rien de cela n'est juste car Dieu n'est jamais réellement absent
« Tu regardes cependant car Tu vois la peine et la souffrance, pour
prendre en main leur cause ; c’est à Toi que s’abandonne le malheureux,
c’est Toi qui viens en aide à l’orphelin. » Psaumes 10.14 «
Les yeux
de l’Éternel sont en tout lieu, Observant les méchants et les bons. »
Proverbes 15.3 « Quelqu’un se tiendra-t-il dans un lieu caché, Sans
que je le voie ? dit l’Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la
terre ? dit l’Éternel. » Jérémie 23.24 « Car l’Éternel étend ses
regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout
entier à lui. » 2 Chroniques 16.9 « les yeux de l’Éternel sont sur
les justes et ses oreilles sont attentives à leurs cris. » Psaumes 34.15
Le Seigneur Jésus nous rassure, en ce qui concerne la vigilance de notre
Père céleste : « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ?
Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.
Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc
point : vous valez plus que beaucoup de passereaux. » Matthieu 10. 29
Dans les jours les plus sombres de notre vie, même lorsque tout voudrait
prouver le contraire, Dieu est là, veillant sur nous et prêt à
intervenir au moment opportun, lorsque tout semble perdu, comme lorsque
Jésus se lève à la prière des apôtres et apaise la tempête (Matthieu
8.24,26).
Dieu répond Alors l’Éternel paraît au milieu de la tempête. Il répond à
(Job 38.1). Il ne discute pas avec Job : Il se révèle comme
- Le Tout-Puissant, dans sa Sagesse, son Intelligence, sa Puissance, sa Souveraineté, sa Justice et sa Bonté;
- Celui dont les desseins, les voies, sont insondables (Esaïe 40.28).
Il est étonnant que la première parole de Dieu à Job soit une parole de reproche. Nous aurions pensé que le Seigneur va s'approcher avec tendresse pour consoler son serviteur
éprouvé et voilà que Dieu dit : « Qui est celui qui obscurcit Mes desseins par des discours sans intelligence ? » Job 38.2
Nos discours, sans la compréhension des pensées de Dieu, obscurcissent ses desseins. C'est vrai, nous parlons trop, nous croyons avoir réponse à
tout, surtout dans l'épreuve et cela n'est pas bon.
Écoutons le
prophète. … « Il est bon d’attendre en silence le secours de
l’Éternel. Il est bon pour l’homme De porter le joug dans sa jeunesse.
Il se tiendra solitaire et silencieux, parce que l’Éternel le lui impose
; Il mettra sa bouche dans la poussière, Sans perdre toute espérance ;
car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu’il afflige, Il a
compassion selon sa grande miséricorde ; car ce n’est pas volontiers
qu’il humilie et qu’Il afflige les enfants des hommes. » Lamentation de
Jérémie 3.26 Dieu répond à Job et ce dernier ne pourra rien
répliquer (Job 39.34,38). "Qui peut disputer contre le Tout-Puissant,
qui peut entrer en contestation avec Dieu ? L’homme serait-il juste
devant lui ?" Job 39.34,35 " Je suis trop peu de chose, que te
répliquerai-je ? Je mets ma main sur ma bouche." Job 39.36 Nous retrouvons
ici la même pensée que dans les Lamentations de Jérémie (3.26,28, 31-36). L’épreuve de Job, aura servi, entre autres, à donner à ce
dernier, une meilleure connaissance de Dieu, ainsi que la conscience de
ses propres limites (Job 42.1-6). L’humilité précède la gloire et la
souffrance peut aussi servir à nous rendre plus humbles, si nous savons
la laisser nous instruire. Avant son rétablissement et après que Dieu
s'était révélé plus parfaitement à son serviteur, Job se condamne et se
repent (Job 42.6). Ses yeux se sont ouverts sur la personnalité de l’Éternel
: "Mon œil t’a vu." (Job 42.5).
Révélation La révélation est un élément fondamental de la
connaissance de Dieu (Matthieu 16.17, 1 Corinthiens 2.11,16). Pour Job,
comme pour Pierre et Paul, ainsi que pour nous, il nous faut apprendre
le discernement spirituel des choses de Dieu et l’épreuve peut nous
aider. Finalement, nous apprenons que le Seigneur ne nous oublie pas,
mais il veut que nous comprenions certaines choses essentielles à notre
croissance spirituelle, à notre perfectionnement d'enfants de Dieu.
Ezéchias l'a bien compris : "Que dirai-je ? Il m’a répondu et
Il m’a
exaucé. Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes années, après
avoir été ainsi affligé. Seigneur, c’est par Tes bontés qu’on jouit
de la vie, C’est par elles que je respire encore ; (...) Tu me rétablis,
Tu me
rends à la vie. Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon
salut… » Ésaïe 38.15,17 Jésus, le Fils de Dieu lui-même, est passé
par ce chemin obligé de la souffrance injuste. À combien plus forte
raison devons-nous en accepter non seulement le principe, mais parfois
l'expérience. "Il a appris, bien qu’il fût Fils,
l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, ..." Hébreux
5.8 "Dieu a
élevé à la perfection par les souffrances le Prince de notre salut."
Hébreux 2.10
Il n'a pas résisté : "Je n’ai point résisté, Je ne me
suis point retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me
frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; Je n’ai pas
dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats. Mais le Seigneur,
l’Éternel, m’a secouru ; C’est pourquoi je n’ai point été déshonoré,
C’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, Sachant que
je ne serais point confondu." Ésaïe 50.5,7 Un passage obligé : la réconciliation.
Nous avons vu que cette longue dispute entre Job et ses amis a engendré
une fracture dans leur amitié réciproque. Avant le rétablissement de
Job, Dieu lui a demandé de prier pour ses amis. Ce qui nous amène aux
instructions de Jésus, concernant le pardon des offenses (Matthieu
5.23,26, 6.12, Marc 11. 25,26). L’Éternel rétablit Job dans
son premier état, lorsque Job eut prié pour ses amis (Job 42.10). La
repentance, la miséricorde, l’intercession pour les autres, la
réconciliation, sont autant d'éléments nécessaires à l’intervention de
Dieu pour la restauration. Toutes choses deviennent nouvelles : -
Une nouvelle connaissance de Dieu et de lui même ; "Job
répondit à l’Éternel et dit : Je reconnais que tu peux tout et que rien
ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir
mes desseins ? -Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui
me dépassent et que je ne conçois pas. Écoute-moi et Je parlerai ; Je
t’interrogerai et tu m’instruiras. -Mon oreille avait entendu parler
de Toi ; Mais maintenant mon œil T’a vu. C’est pourquoi je me
condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre." Job 42.10ss Une
nouvelle prospérité
- Une nouvelle famille;
- Le double de richesses;
- Une vie abondante, prolongée, enrichie d’une restauration complète.
Une nouvelle mentalité Déjà, avant son
épreuve, Job était un intercesseur. Il offrait des sacrifices pour ses
enfants et cela peut se concevoir sur le plan affectif. Qui ne prie pas
pour ses enfants ? Il y a aussi dans le cœur de Job, le souci de
plaire à Dieu, au Tout-Puissant. Après son épreuve, Job va entrer
dans l’intercession miséricordieuse : il va prier pour ses amis qui
l’ont offensé. Ce qui marque surtout le changement de mentalité de "
après l’épreuve "; c’est la mention " des filles de Job qui héritent "
avec leurs frères. Ce n’était pas la coutume de l’époque, en ce qui
concerne le statut de la femme. Il y a, en cela, une espèce de
révolution de la conception, comme une nouvelle naissance,
un changement
dans la pensée de Job, un élargissement de son esprit, une espèce de
libération eu égard aux usages et coutumes traditionnels. Il apparaît
donc que dans l’épreuve de Job, il y a "un avant" et "un après". Il
est devenu un homme différent : un homme nouveau. Finalement,
l’expérience de Job entre dans l’élaboration des desseins de Dieu, non
seulement pour les destinées d’un homme et de sa famille mais
pour
l’ensemble d’une situation céleste et universelle, concernant la
souveraineté de Dieu. C’est le triomphe d’un défi mystérieux.
"Voici, je te le livre… " Job 1.12
- 2.6 C’est l’annonce d’un autre
défi, non moins victorieux (Genèse 3.15, Hébreux 2.14, Colossiens
2.14,15). Job, le juste, éprouvé injustement, dépouillé, humilié,
abandonné, est une figure d'un autre juste et quel juste ! Notre
Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, livré à la tentation, à la
souffrance et à la mort, au déchaînement de la haine destructrice
terrible du malin, pour l’accomplissement du dessein sublime de Dieu en
notre faveur : le sacrifice éternel de notre rédemption.
Victoire au Seigneur de la Vie !

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