Ce qui suit n'est pas une étude au sens propre du terme mais plutôt
une réflexion sur le livre de Job, que j'ai exposée aux cours des études
hebdomadaires de l'Église de Levallois et dont j'ai voulu vous faire
profiter, tellement l'exemple de Job est révélateur en ce qui concerne
la souveraineté de Dieu, l'acharnement du Diable, l'incompréhension des
humains dans des situations douloureuses. Le but du livre Comme
tout ce qui a été écrit d'avance, le livre de Job est là pour apporter
la patience et la consolation, et pour nous instruire sur la raison et
le but des choses, surtout l'épreuve et la souffrance, ainsi que sur
leurs origines (Romains 15. 4). L’origine du livre de Job
Un écrit
très ancien, dont les événements se situent dans le pays d’Uts,
l’Araméen (Genèse 10.23). Mais, au même titre que tous les livres de la
Bible, il est le produit de l'inspiration de Saint-Esprit.
Job Job était
un personnage éminent, un prince très riche, qui jouissait d’une grande
considération parmi les peuplades de sa région (Job 1.3, 29.7-25). Il
habitait le pays d'Uts, situé à l'Est de l'Israël actuel, entre
Damas et
Edom, où des nomades Sabéens et
Chaldéens pillards faisaient des
incursions pour piller la contrée. Ils s’emparèrent de ses biens (Job
1.15-17). Il est dit de Job, qu'il était intègre et droit, qu'il
craignait Dieu et se détournait du mal. Dieu lui-même lui rend ce
témoignage et l'appelle "son serviteur" (Job 1.8). • Il était
sacrificateur (Job 1.5) ; • Il proclame que sa prospérité venait de
Dieu (Job 29.2-6), ce dont Satan va se servir pour l’accuser faussement
(Job 1.9,10) ; • Dieu lui rend le témoignage qu’il était un homme
intègre, juste, exceptionnel (Job 1.1,8) ; • Il faisait partie de ces
hommes dont Dieu tient compte (Ezéchiel 14.14,16,20). Le livre de Job
répond à certaines de nos questions, concernant la souffrance et
l’épreuve des justes. Il met en cause plusieurs personnages : •
Dieu, l’Éternel. Le Très-Haut, le Tout-Puissant, qui règne et domine sur
toutes créatures, célestes, terrestres et infernales ; • Job,
serviteur de Dieu, un homme intègre et droit ; • Satan, l’Adversaire,
le Méchant ; • Les fils de Dieu, toute l’armée des cieux, les
créatures célestes, les anges, les esprits… ; • La femme de Job ;
• Les trois amis de Job et Elihud " le prédicateur… ". Il révèle
l’origine et les causes parfois obscures de la souffrance, l’instruction
et la bénédiction que l’on peut en retirer. « Dieu a tout fait pour
un but, même le méchant pour le jour du malheur. » Proverbes 16.4 •
"Au jour du malheur réfléchis" (Ecclésiaste 7.14).
Le temps de la souffrance Nous avons peur de souffrir et nous pensons trop souvent,
à tort, que Dieu épargnera toute souffrance à ceux qui le craignent et
croient en Lui. Or la Bible et en particulier le récit de l'épreuve
de Job, nous fait comprendre que la souffrance non seulement atteint les
enfants de Dieu, mas encore qu'elle est nécessaire.
"Le malheur atteint
souvent le juste…" Psaume 34.20 Le temps de l'épreuve, c'est : • Un
temps pour éprouver notre foi (Jacques 1.3 - 1 Pierre 1.7) . L’épreuve
du feu, où la foi est purifiée comme l'or. • Un temps où Satan nous
crible comme du froment (Luc 22.31) ; • Un temps d’incompréhension,
pour nous-mêmes et pour les autres (Job 10.2, 16.1-5) ; • Un temps de
combat spirituel où le désespoir peut nous atteindre (Job 3.11) ; •
Mais aussi un temps ou Dieu veille et ne permet pas que ses enfants
soient éprouvés au-delà de leurs forces, ni qu'ils soient détruits par
l'adversaire. Le livre de Job nous révèle que l’homme le plus juste,
le plus intègre, le plus fidèle, le plus croyant, a aussi ses moments de
détresse, d’incompréhension et de doute, lorsque la souffrance se fait
insistante et tellement douloureuse. Lorsque à l’épreuve physique se
joint la douleur morale de l’incompréhension des autres, de ses proches
et de ses amis, du silence de Dieu. Nous avons beaucoup à apprendre du
témoignage de Job. Le livre, nous apporte des enseignements précieux
: • Sur les limites de l’homme le plus fort • Sur l’acharnement de
l’adversaire • Sur les limites du soutien des autres • Sur la
souveraineté et la sagesse de Dieu qui nous sont parfois, pour un temps
impénétrables • Sur la présence cachée du Seigneur et son triomphe
final partagé avec ceux qui l'aiment. Les fils de Dieu (Job.1.5-7 et
2.2) Lectures : Genèse 6.2-4 (un de ces textes difficiles à
comprendre), Psaume 89.7, Job 38.7, Luc 3.38 Adam fils de Dieu. Il semble
qu’il s’agit, dans ces passages, d’êtres issus directement d’un acte
créateur de Dieu. Nous lisons dans la Bible, plusieurs récits dans
lesquels il est question de rassemblements des créatures célestes,
devant le Trône de Dieu, comme une sorte de conseil général au cours
duquel les uns et les autres rendent compte de leur activité ou sont
convoqués pour un événement décidé par Dieu lui-même (ex. 2 Chroniques
18.18). "Et Satan vint aussi au milieu d’eux. " Job 1.6 - 2.1 La
personnalité de Satan, ainsi que ses activités sont bien expliquées dans
la Bible, et nous sommes étonnés à ces lectures. Certains nient
l’existence du diable, d’autres lui donnent une importance excessive.
Essayons de trouver la bonne mesure. L’équilibre c’est le milieu du
chemin. Il se présente donc devant Dieu. Nous le lisons ici dans
l’affaire de Job et encore dans Zacharie 3.1. Nous pouvons aussi le
supposer dans la lecture du texte de Luc 22.31. Qui est Satan ?
(Voir
l'étude : Le Diable selon les Écritures ) Au commencement de son
existence, il a été créé chérubin protecteur, gardien de la gloire,
intègre dans ses voies (Ézéchiel 28.12-19). La complainte dépasse le
cadre d’un simple homme. Les versets 12 à 14 nous révèlent la gloire de
ce chérubin protecteur aux ailes déployées, gardien de la gloire de
Dieu, la Shékina. (Exode 25.18, 1 Samuel 4.4, Apocalypse 4.8). Dans la Bible, les chérubins sont étroitement associés au Trône
de Dieu et à sa gloire (Ezéchiel 10.2,4,7,14,20). « L'Éternel l’avait placé sur la
sainte Montagne de Dieu, au milieu des pierres étincelantes. » Ézéchiel
28.14 La Bible nous donne très succinctement la raison de sa chute :
" À cause de sa beauté, son cœur s’est élevé " (Ézéchiel 28.27).
L’orgueil a rempli son cœur (Ésaïe 14.12-14). Voir Job 4.18 : "
Dieu
trouve de la folie chez ses anges. ». L'apôtre Pierre et Jude parlent
des anges qui ont péché, qui n'ont pas gardé leur dignité (2 Pierre 2.4,
Jude 6). Après sa chute, le chérubin protecteur est devenu Satan, le
Méchant, l’Adversaire, celui qui par tous les moyens et de toute son
énergie s’oppose à l’accomplissement des desseins de Dieu. Nous le
trouvons une première fois en Eden, où par sa ruse il va séduire Ève (2
Corinthiens 11.3). Il se déguise en ange de lumière (1 Corinthiens
11. 14). Il est souvent question de sa ruse ou de ses ruses, dans les
Écritures, d’où l’un de ses noms : le serpent ancien, celui qui séduit
toute la terre (Apocalypse 12.9, 20.2). C’est sous cette forme qu’il
s’est présenté à Ève, en Eden (Genèse 3.1). Les noms qui lui sont
donnés dans la Bible correspondent aux différents traits de sa
personnalité : • Un lion qui rugit et dévore, dans sa colère et sa
cruauté (1 Pierre 5.8) ; • Un dragon, à cause de son pouvoir
destructeur (Apocalypse 12.3,4,7,9) • L’oppresseur qui frappe les
nations sans relâche et tient le Monde sous son emprise. Ésaïe 14.4-6 et 1
Jean 5.19, Luc 13.16 : "une femme que Satan tenant courbée depuis 18
ans."). • Le diable, le calomniateur, celui qui accuse les
rachetés, nuit et jour devant Dieu (Apocalypse 12.10 et Zacharie
3.1). • Menteur et
meurtrier. Jean 8.44-46 – Voleur qui ravit et disperse les brebis
(Jean
10). • Belzébul, le prince des démons. Luc 11.15 • Un prince : le
prince des démons (Matthieu 9.34). Le prince de la puissance de l’air
(Éphésiens 2.2). Le Prince de ce Monde (Jean 12.31, 14.30, 16.11).
Job n’a rien attribué d’injuste à Dieu (Job 1.22) ! Si nous voulons
connaître qui est l’auteur des souffrances que le Monde endure,
référons-nous à ce qui est dit de Satan : le meurtrier, le menteur, le
séducteur, l’oppresseur, le tyran, celui qui frappe les nations par des
coups sans relâche (Ésaïe 14.6). Nous aurions tort d’attribuer,
injustement à Dieu, les malheurs qui frappent le Monde (1 Jean 5.19).
Même si nous ne pouvons pas désigner avec précision l’origine de chaque
souffrance, ne nous trompons pas quant à leur auteur. Nous ne devons pas
ignorer ni la personnalité de notre adversaire, ni ses desseins,
afin de nous tenir en garde contre lui et de ne pas lui laisser
l'avantage sur nous (1 Corinthiens 11.14, Éphésiens 4.27, 1 Thessaloniciens 2.18).
Dans les derniers temps, l’activité de Satan redouble et sa colère se
déchaîne conte le Monde et contre les saints (Apocalypse 12.12,17,
13.2ss). Les séductions, le péché, les guerres, les rebellions de
toutes sortes, l’incrédulité, les divisions dans l'Église de Christ, les
sectes, etc. sont autant de choses au sujet desquelles Satan n’est pas
étranger. La séduction ressemble à ce fleuve qui sort de la gueule du
serpent (Apocalypse12.15, 2 Thessaloniciens 2.9). Voir l'étude : La
Grande Séduction. Cependant le Diable arrivera à sa fin (Apocalypse
20.10, Esaïe14.4-12). Ceux contre lesquels Satan agit. • Tous ceux
qui appartiennent au Seigneur Jésus-Christ (1 Pierre 5. 9);
• Ceux qui lui sont livrés; • Ceux qui lui donnent accès; • Ceux
qu’il réclame pour les cribler; Quelques cas en particulier : • Job Ch.1 et 2;
• L’apôtre Paul (2 Corinthiens 12.7, 1 Thessaloniciens 2.18) ; • Les
disciples de Jésus (Luc 22.31) ; • La femme courbée dans la synagogue
(Luc 13.16) ; Il y a des cas précis de gens qui, à cause de leur
endurcissement, ont été livrés à Satan : • Israël (1 Chroniques 21.1)
; • Le roi Saül. (1 Samuel 6.14) ; • Un chrétien scandaleux (1
Corinthiens 5.5) ; • Hyménée et Alexandre (1 Timothée 1.20) ; •
Voir peut-être aussi Romains 1.24,26,28. Job, le juste, a été livré à
la colère de Satan, dans le but de l’accomplissement des desseins de
Dieu. Job 39.36-38, 42.1-6. L’incompréhension nous saisit. Job 38.2
(connaissons nos limites). La souffrance de Job est à la fois : une
souffrance physique, une souffrance morale et une souffrance
spirituelle. Il endure : la perte de tous ses biens, la mort de ses
enfants, le mépris de sa femme, l’incompréhension et les accusations
injustes de ses amis, sa propre incompréhension et le silence de Dieu.
Les trois personnages les plus importants du livre sont placés devant un
défi : • Satan qui n’a plus rien à perdre; • Job, défié
dans sa confiance et sa fidélité à Dieu, dans sa foi; • Dieu mis au défi
d'être juste, devant tout le rassemblement des fils de Dieu ! Satan une
nouvelle fois essaie de saper l’autorité de Dieu sur ses créatures, pour
les entraîner à la révolte, en essayant de montrer en Dieu de
l’injustice. La raison de l’épreuve de Job :
pourquoi ? C’est la
question primordiale que suscite l’épreuve en général et Job se l’est
aussi posée. Ce qui ressort de ses paroles c’est l’incompréhension :
pourquoi ? Après avoir accepté au début son épreuve comme venant de
Dieu, au même titre que les biens qu’il a reçu de Lui (Job 2.10),
il sombre dans le découragement, l’incompréhension, à la limite de la
révolte. D’abord nous découvrons vite que Job ignorait l’origine, la
raison et l’auteur véritable de ses souffrances et c’est là ce qui va
augmenter l’intensité de son épreuve.
Pourquoi ? ? Nous essayons,
nous aussi, de trouver une réponse satisfaisante à la raison de la
souffrance, de la nôtre et de celle des autres, souvent sans résultat.
Tout simplement à cause de la limite de notre connaissance. Nous ne
pouvons dépasser le stade de la connaissance naturelle, à moins de
plonger dans les pensées intimes de Dieu lui-même. Il est vrai qu'Il
donne, selon son propre conseil, dans des limites fixées par lui et au
temps qu’il convient, la révélation de certaines choses. Mais combien
d’autres restent cachées à notre compréhension, jusqu’au jour de la
révélation de toutes choses. Lorsque ce qui est parfait sera venu, nous
connaîtrons alors comme nous avons été connus (1 Corinthiens 13.10-12).
Nous ferions bien d’être un peu moins prétentieux dans ce que nous
connaissons ou dans ce que nous croyons connaître (1 Corinthiens 8.1-3).
Lorsque nous analysons les paroles des différents discours du livre de
Job, nous nous rendons compte que la souffrance de Job est le résultat
d’un défi. Premièrement, lorsque Satan se présente devant Dieu, ce
n’est jamais innocemment. Son but c’est accuser, de préférence ceux qui
veulent être fidèles : Zacharie 3.1 et Apocalypse 12.12ss :
"l’accusateur de
nos frères, qui les accuse devant notre Dieu jour et nuit !" Ensuite,
nous pouvons être certains que lorsque notre adversaire le Diable, se
promène sur la Terre, ce n’est jamais sans mauvaises intentions…
Il
cherche à dévorer (1 Pierre 5.8). C'est le loup qui détruit, ravit,
disperse (Jean 10.12). Dans la circonstance présente, il pourrait
nous sembler, que c’est Dieu qui lance un défi à Satan : "
As-tu
remarqué mon serviteur Job ?… " En réalité, Dieu connaît les intentions
du malin et la raison de sa présence devant Lui. De la même manière que
Jésus discernait les intentions de ses ennemis : Matthieu 9.4. Dieu sait
que Satan est venu pour accuser Job, car il cherchait à le détruire…
Pourquoi Dieu a-t-il livré son serviteur juste, à Satan … ? Ici nous
entrons dans les desseins mystérieux de Dieu (Job. 42.3), ses voies
incompréhensibles. (Romains 11.33-36). Les Écritures nous apprennent
que Dieu fait participer à ses œuvres, ceux qui croient en lui et qui le
servent. Or nous voyons aussi qu’en le faisant, nous participons
également à un combat contre les ennemis de Dieu, ceux qui s’opposent à
l'accomplissement de ses plans et donc ce fait nous entrons dans le
processus de la souffrance : Christ a souffert et nous sommes appelés à
participer à ses souffrances pour l’accomplissement du Royaume de Dieu
(1 Pierre 3.18 - 4.1). La souffrance est un élément indispensable au
perfectionnement des saints (Jacques 1.4). Christ
"...a appris l’obéissance
par les choses qu’il a souffertes" Hébreux 5.8 Ceux qui prêchent
que les chrétiens ne doivent jamais souffrir, jamais être malades,
jamais appauvris, etc…feraient bien d'apprendre et de comprendre
l'Évangile de la souffrance ! "Prenez, mes frères,
pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au
nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert
patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez
vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de
miséricorde et de compassion." Jacques 5.10-11 Le Diable est toujours le premier à
occasionner des souffrances au peuple de Dieu (1 Pierre 5.9). Pour
finir, n’oublions pas que nous vivons dans le Monde dont nous faisons
partie intégrante. Le Monde qui depuis la chute d’Adam et d’Ève est
plongé dans le péché et ses conséquences : " La mort s’est étendue à
tous les hommes… ", de même, la grâce s’étend à tous les hommes.
(Romains 5.12-14). Tous les humains sont associés dans une
espèce de solidarité générale : le péché, la souffrance, la mort. Mais tous
aussi sont appelés à bénéficier de la grâce de Dieu, manifestée et
accordée par la foi en Jésus le Sauveur. Le Monde entier est sous
l’empire du diable, mais le Monde entier est au bénéfice de l’amour de
Dieu, ... si seulement nous voulons croire (Jean 3.16)).
La souffrance injuste Nous ne sommes pas accoutumés à l’idée de souffrir
injustement. La souffrance injuste nous révolte et nous est
incompréhensible. Et pourtant : • Christ a souffert injustement. (1
Pierre 3.18); • Nous pouvons aussi souffrir injustement et c’est même
une grâce, un privilège ! (1 Pierre 2.19-22) ; • Il y a sur la Terre
de nombreuses souffrances injustes, qui ne recevront leur justice qu’à
la fin (Matthieu16.27, 1 Corinthiens 5.10) ; •
Il y a un temps pour le Jugement et nous ne serions pas les premiers à
réclamer la manifestation de la justice de Dieu (Apocalypse 6.10). C’est en cela que le
livre de Job nous révèle qu’à la fin Dieu paraît (Job 38.1, 40.1,
42.10). C’est aussi pour cela que nous sommes exhortés à la
patience.
La patience de Job !
Lire Jacques 5.10,11. et notre patience …sont faites
d’interrogations, d’attente confiante et de découragements, de
réflexions et d’incompréhensions, lorsque la présence de Dieu se fait
silence ! Et pourtant nous savons qu’Il est là, le Vivant, et que
c’est Lui qui aura le dernier mot. Comme Job nous pouvons proclamer : "Je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier
sur la terre." Job 19.25 Mais en attendant que de luttes, de cris, de
lassitudes … Jusqu’à ce que… C’est de tout cela qu’est faite la
patience de Job… et la nôtre ! En toutes choses, il faut considérer la
fin ! La fin que Dieu accorde à son serviteur … Job 42
" Vous avez
vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de
miséricorde et de compassion." Jacques 5.11 Les amis de Job… et nos
amis ! Au départ, pleins de bonne volonté, mais vite dépassés par les
événements, ces amis qui s'interrogent, deviennent rapidement des juges.
Nos amis ne sont que des hommes et peut-être des hommes qui n’ont pas
connu trop de souffrances. « Que les paroles vraies sont persuasives
! » dit Job 6.25
Mais combien l’insinuation est douloureuse… Les
amis sont devenus des médecins de néant (Job 13.14), des consolateurs
fâcheux (Job 16.2), des discoureurs remplis de leur propre justice.
L’ami véritable, c’est celui qui aime en tout temps et qui dans le
malheur se montre un frère. (Proverbes 17.17) ; L’ami véritable, c’est
celui qui ne se détourne pas de son frère, même si ce dernier
abandonnait la crainte de l’Éternel (Job.6.14). Il y a quelqu’un qui
ne se détournera pas de nous, celui qui nous dit " Vous êtes mes amis !
" Jean 15. LA FEMME DE JOB Il ne nous est pas dit grand-chose à
son sujet, sinon qu’elle a poussé son mari à maudire Dieu. Les femmes
tiennent un rôle important dans la Bible, tantôt en Bien, tantôt en Mal.
Certaines ont été des modèles de fidélité, de courage, d’humilité et de
consécration : telles Marie, la fiancée de Joseph et la mère de Jésus,
Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, les femmes qui suivaient Jésus et
l’assistaient de leurs biens, Marie et Marthe, les sœurs de Lazare, des
femmes dont Jésus a fait l’éloge de leur foi : celle qui était atteinte
d’une perte de sang, la syro-phénicienne, la femme pécheresse offrant
son parfum. Les femmes que Jésus a guéries. Nous pourrions aussi
parler des femmes qui ont servi l’Église : Priscille, la femme d’Aquilas,
Phoebé, la diaconesse de Cenchrées, Dorcas,
Evodie et Syntiche, Lydie la
marchande de pourpre qui mit sa maison à la disposition des apôtres et
beaucoup d’autres … L’Ancien Testament, nous présente
Sara, Rébecca, Anne la mère de Samuel, Ruth, la moabite,
Rahab, la prostituée de
Jéricho qui a cru, Débora juge d'Israël et prophétesse,
Hulda la
prophétesse, etc… Mais il y eut aussi Ève, cédant à la tentation, la
femme de Lot, Mical la femme de David, Jézabel la reine impie qui
poussait son mari au mal, Athalie la reine mère cruelle,
et aussi
l’autre Jézabel la fausse prophétesse de l’église de Thyatire
(Apocalypse 3).
Dans le cadre de cette réflexion, j'aimerais vous parler de deux femmes
qui ont connu le même sentiment que la femme de Job et qui ont réagi
différemment : Mical la femme de David et Anne la mère de Samuel. La
femme de Job, Mical et Anne, ont éprouvé un sentiment commun :
l’amertume. Il est clair, que la réaction de la femme de Job est
produite par l’amertume, une femme irritée, déçue, d’être soudain
plongée dans une situation à laquelle elle n’était pas préparée. La
nature profonde de l’être humain se révèle à la faveur de certaines
circonstances, favorables ou non. Il y a des gens qui savent être
reconnaissants des bontés de Dieu, d’autres qui ne sont jamais
satisfaits. Il y a des personnes que l’épreuve rapproche de Dieu,
d’autres au contraire qui s’en éloignent et se révoltent dans
l’affliction. La femme de Job ne supporte pas l’épreuve :
"Maudit
Dieu, même s’il te faut en mourir !" dit-elle à son mari. Job lui a
répondu qu’elle s’exprime comme une insensée (Job 2.9,10). Il se plaint
de ce qu’elle ne comprend pas sa souffrance (Job.19.17). Mical, la
femme blessée qui n’a pas pu pardonner. Mical, c’est le nom de la
femme que l’on retient comme celle qui a méprisé son mari, David qui
dansait devant l’Arche d’alliance. À cause de son mépris, elle fut
frappée de stérilité. Cependant, il est important de connaître l’origine
du mauvais sentiment de Mical. Plusieurs circonstances se sont
produites, qu’elle n’a pas pu surmonter durablement. Il est parfois
difficile d’oublier l’humiliation et Mical a été une femme humiliée à
plusieurs reprises. Un amour contrarié Mical aimait David, et si
l’on comprend bien la lecture de 1 Samuel 18.17, elle ne lui fût donnée
qu’après un autre choix qui n’a pas abouti…et en plus par un calcul
machiavélique et criminel de son père, le roi Saül dont elle était la
fille cadette (1Samuel 14.49). Ce fut sa première désillusion de jeune
fille. Sa première blessure. Mais la suite nous la montre comblée par
l’amour (1 Samuel 18.21, Mical aimait David. 1 Samuel 18.28. C’était son
héros, elle le protégeait (1 Samuel 19.11). Nous pourrions dire
comme dans les beaux romans : "ils furent heureux et eurent beaucoup
d'enfants". Mais la vie n'est pas un roman, ni un long fleuve
tranquille. La vie est faite de circonstances imprévisibles, bonnes ou
mauvaises, souvent incontrôlables. Un couple brisé. 1 Samuel 25.43
• Deuxième blessure : Mical est une femme abandonnée et remplacée… 1(
Samuel 25.43) ; • Troisième blessure : Mical, la femme qui aimait son
mari, est donnée à un autre, en raison d'une vile manœuvre politicienne
(1 Sam.25.44) ; • Quatrième blessure : Mical devient une femme objet
du caprice, de l’ambition et du calcul des hommes (2 Samuel 3.12-16, au
mépris de la Loi de Dieu -Deutéronome 24.4). Pouvons-nous comprendre
pourquoi certaines personnes sont devenues amères et agressives… Que de
blessures infligées et jamais pansées ni guéries ! Le cœur blessé est
un terrain dans lequel l’amertume prend racine et pousse des rejetons
(Hébreux 12.15). Puis l’amertume a produit le mépris dans le cœur et
le dégoût ! 2 Samuel 6.16-20 Déception > blessure> amertume > mépris,
c’est le processus naturel qui conduit à la stérilité spirituelle,
à un
cœur qui n’a pas pu pardonner. Des eaux amères qui apporte la
malédiction (Nombres 3.18). Le pardon, le vrai, n’est jamais facile,
lorsque la blessure est profonde, humiliante et parfois répétée.
Anne, la femme apaisée
1 Samuel 1 et 2 "L’amertume dans l’âme, elle
pria l’Éternel." Anne aussi a été une femme humiliée qui a connu
l'amertume( 1 Samuel 1.6,7); Nous remarquons deux choses dans sa vie :
1 Samuel 1.5
• Son mari l’aimait ; • Et l’Éternel poursuivait un dessein avec elle
: donner un prophète à Israël. Le salut de Anne, réside dans son état
d'esprit : elle n’a pas laissé les blessures s’infecter. • Elle est
venue se confier au Seigneur, répandre sa plainte devant lui, lui dire
sa souffrance, vider son cœur de son amertume, dans la présence du
Seigneur (1 Samuel 1.10,15,16); • Elle a prié un bon moment, dans son
cœur, en tête-à-tête avec le Seigneur, appuyée contre le poteau (1
Samuel1.12). • Elle a reçu la consolation de l’Éternel, en croyant à la
parole du sacrificateur Eli : " Son visage ne fut plus le même". (1 Samuel 1.18) ; • Sa prière a été exaucée…au-delà de ses espérances (1
Samuel 1.20 – 2.21) ; • Elle a tenu parole (1 Samuel 1.22 – 2.11).
Anne est devenue un modèle, pour tous ceux et celles qui connaissent
l’amertume et l’humiliation… Répandre son cœur devant l’Éternel et
s’attendre à Lui, c'est le chemin qui fait retrouver la paix dans la
présence de Celui qui guérit ceux dont le cœur est affligé et brisé.
Non seulement nos anciens péchés sont pardonnés et oubliés par le
Seigneur…Mais aussi toutes les rancœurs, les mauvais souvenirs, les
mauvais traitements et les souffrances injustes… Il faut apprendre à
venir auprès du Seigneur, apprendre à pardonner et à oublier la douleur
des choses passées. Nous pouvons garder les cicatrices de nos anciennes
blessures, mais elles ne doivent plus nous faire souffrir. Les choses
anciennes sont passées (2 Corinthiens 18-21).

Haut de page
|