Ceux qui paissent le troupeau Comment présenter ce texte : une étude,
une réflexion, un exposé, une analyse ? En tout cas, ne vous attendez
pas à y trouver autre chose que ce que je m'efforce de vous présenter
chaque semaine : Un enseignement fondé sur l'Écriture inspirée de Dieu.
Le ministère pastoral est, à mon avis, le plus difficile car il concerne
une relation directe et permanente entre le berger et le troupeau.
Le mot "pasteur" ne se trouve que quatre fois dans le NT et dans trois
passages il concerne le Seigneur Jésus-Christ, notre grand, notre
souverain pasteur. « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les
morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle,
notre Seigneur Jésus. » Hébreux 13.20 « Car vous étiez comme des
brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et
le gardien de vos âmes. » 1 Pierre 2.25 « Et lorsque le souverain
pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la
gloire. » 1 Pierre 5.4 La seule fois où il est mentionné dans le NT,
concernant des hommes, c'est en Éphésiens 4, parmi les ministères que
Jésus a donnés à l'Église. « Et il a donné les uns comme apôtres, les
autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme
pasteurs et docteurs... » Éphésiens 4.11 Dans l'Ancien Testament,
nous le trouvons le plus souvent, appliqué aux dirigeants d'Israël, avec
la signification de "bergers", ceux qui paissent le troupeau, qui
dirigent le peuple. Il concerne les rois, les sacrificateurs et les
prophètes, souvent dans des expressions de reproches de Dieu à leur
égard. « Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le
troupeau de mon pâturage ! dit l’Éternel. » Jérémie 23.1 « C’est
pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les pasteurs qui
paissent mon peuple : Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez
chassées, Vous n’en avez pas pris soin ; Voici, je vous châtierai à
cause de la méchanceté de vos actions, Dit l’Éternel. » Jérémie 23.2
« Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise
et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur
aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! les pasteurs ne
devaient-ils pas paître le troupeau ? » Ézéchiel 34.2 « C’est
pourquoi, pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel ! » Ézéchiel 34.7
« Je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, parce que mes brebis sont
au pillage et qu’elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des
champs, faute de pasteur, parce que mes pasteurs ne prenaient aucun
souci de mes brebis, qu’ils se paissaient eux-mêmes et ne faisaient
point paître mes brebis, - à cause de cela, pasteurs, écoutez la parole
de l’Éternel ! » Ézéchiel 34.8-11 « Ainsi parle le Seigneur,
l’Éternel : Voici, j’en veux aux pasteurs ! Je reprendrai mes brebis
d’entre leurs mains, je ne les laisserai plus paître mes brebis et ils
ne se paîtront plus eux-mêmes ; je délivrerai mes brebis de leur bouche
et elles ne seront plus pour eux une proie. » Ce sont des paroles
terribles, qui m'ont repris parfois et fait réfléchir ! Puissent ceux
qui ont charge d'âmes dans les églises, les méditer souvent ! "Le
Souverain, le Grand Pasteur des brebis" est présenté comme le parfait
modèle du berger fidèle et accompli, le BON BERGER, comme il se définit
lui-même : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour
ses brebis. 10.27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais et elles
me suivent. Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais
et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données,
est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de
mon Père. » Jean 10.11 Le chapitre 34 d'Ézéchiel décrit admirablement
la nature du berger que l'Éternel désire pour son peuple : Ézéchiel
34 « La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Fils
de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise et
dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur
aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! les pasteurs ne
devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous
vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous
n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui
étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était
blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui
était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté.
Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur ;
elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se
sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur
toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face
du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche. C’est pourquoi,
pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel ! Je suis vivant ! dit le
Seigneur, l’Éternel, parce que mes brebis sont au pillage et qu’elles
sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, faute de pasteur,
parce que mes pasteurs ne prenaient aucun souci de mes brebis, qu’ils se
paissaient eux-mêmes et ne faisaient point paître mes brebis, - à cause
de cela, pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel ! Ainsi parle le
Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux aux pasteurs ! Je reprendrai mes
brebis d’entre leurs mains, je ne les laisserai plus paître mes brebis
et ils ne se paîtront plus eux-mêmes ; je délivrerai mes brebis de leur
bouche et elles ne seront plus pour eux une proie. Car ainsi parle le
Seigneur, l’Éternel : Voici, j’aurai soin moi-même de mes brebis et j’en
ferai la revue. Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au
milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis et
je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au
jour des nuages et de l’obscurité. Je les retirerai d’entre les peuples,
je les rassemblerai des diverses contrées et je les ramènerai dans leur
pays ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, le long des
ruisseaux et dans tous les lieux habités du pays. Je les ferai paître
dans un bon pâturage et leur demeure sera sur les montagnes élevées
d’Israël ; là elles reposeront dans un agréable asile et elles auront de
gras pâturages sur les montagnes d’Israël. C’est moi qui ferai paître
mes brebis, c’est moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l’Éternel.
Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était
égarée, je panserai celle qui est blessée et je fortifierai celle qui
est malade. Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je
veux les paître avec justice. » Un pasteur (berger) qui prend soin
des brebis, qui veille sur elle, qui les rassemble et les conduit dans
ce qui est le meilleur, dans un lieu de repos, où elles trouvent la
présence du Seigneur : les montagnes, les lieux élevés, les sommets
spirituels. Là où elles sont abreuvées, nourries et en paix. Un berger,
qui cherche les brebis perdues, qui ramène celles qui sont égarées, qui
panse celles qui sont blessées, qui fortifie celles qui sont malades...
Voici, la description exacte de ce que devrait être la relation d'aide,
c’est-à-dire "le ministère pastoral", : prendre soin des brebis, s'en
soucier, les paître avec justice, sagesse, compassion, bonté, fermeté
Nous comprenons bien que le Seigneur Jésus-Christ soit celui dont
l'Éternel parle, le berger parfait mais aussi le berger modèle,
l'exemple vers lequel tous les bergers des églises doivent tendre.
Des bergers Lorsque nous parlons des pasteurs, nous devrions toujours
avoir à l'esprit la notion de "bergers". Dans le NT, nous trouvons
l'expression "paître l'église du Seigneur" Actes 20.28 « Prenez donc
garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous
a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise
par son propre sang. » L'apôtre Pierre donne une belle exhortation
"aux anciens" des églises, se plaçant parmi eux : 1 Pierre 5.1-4 «
Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous,
moi ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ et participant de
la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui est
sous votre garde, non par contrainte mais volontairement, selon Dieu ;
non pour un gain sordide mais avec dévouement ; non comme dominant sur
ceux qui vous sont échus en partage mais en étant les modèles du
troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la
couronne incorruptible de la gloire. » Dans l'exhortation de Pierre,
nous trouvons le mot "anciens", qui est le nom utilisé couramment pour
désigner dans le Nouveau Testament, ceux qui paissent les églises,
c’est-à-dire "les bergers". J'aime particulièrement ce nom de
"berger" car il exprime exactement la tâche confiée par le Seigneur à
ceux qu'il établit sur ses églises. L'apôtre Pierre dit que les
bergers ne doivent pas être des dominateurs, c’est-à-dire, des gens qui
dominent l'église par une autorité charnelle et humaine, qui marchent
derrière le troupeau avec un fouet ! Mais des modèles, des pasteurs qui
donnent l'exemple, comme Jésus dit : il marche devant elle et les brebis
le suivent (Jean ch. 10). L'apôtre Paul, qui exhorte les chrétiens à
marcher selon l'exemple qu'il leur donnait, écrit à Timothée, son fils
spirituel : « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en
conduite, en charité, en foi, en pureté. » 1 Timothée 4.12 Et à Tite
: « … te montrant toi-même à tous égards un modèle de bonnes œuvres
et donnant un enseignement pur, digne, une parole saine, irréprochable,
afin que l’adversaire soit confus, n’ayant aucun mal à dire de nous. »
Tite 2.7 Dans un autre passage, le même Paul exhorte les anciens
« Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le
Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur,
qu’il s’est acquise par son propre sang. » Actes 20.28-35 « Je sais
qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui
n’épargneront pas le troupeau et qu’il s’élèvera du milieu de vous des
hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les
disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois
années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de
vous. Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa
grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les
sanctifiés. Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de
personne. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins
et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de
toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les
faibles et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il
y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Il met ces
bergers-anciens en garde concernant : • La conscience de leur
responsabilité, à cause de la nature même de l'Église du Seigneur. Il ne
s'agit pas de "leur" église, "leur affaire", c'est l'Église que le
Seigneur lui-même a rachetée par son propre sang, l'assemblée de ceux
qui lui appartiennent. • La conscience que c'est le Saint-Esprit qui
les a établis, même si c'est par l'intermédiaire des apôtres et le choix
des assemblées. Ils doivent donc se sentir dépendant de Celui qui les a
établis. C'est Dieu qui établit ses serviteurs dans l'Église (1
Corinthiens 12.28). Il serait bon de se rappeler cette importante
vérité, à une époque où beaucoup se proclament eux-mêmes... « Je n’ai
point envoyé ces prophètes et ils ont couru ; Je ne leur ai point parlé
et ils ont prophétisé. » Jérémie 23.21 C'est le Seigneur qui donne
les uns comme..., les autres comme..., pour le perfectionnement des
siens. Éphésiens 4.11 "Et il a donné les uns comme apôtres, les
autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme
pasteurs et docteurs, … » Et si le Seigneur choisit, appelle et
établit ses serviteurs, ce n'est pas en fonction de leurs qualités
naturelles, de leur éducation ou de leur savoir mais en raison de sa
grâce et de sa miséricorde. Paul exhorte aussi à la vigilance : « Je
sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels
qui n’épargneront pas le troupeau et qu’il s’élèvera du milieu de vous
des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les
disciples après eux. » L'apôtre reprend ici une mise en garde contre
des hommes qui s'établissent eux-mêmes, des faux ouvriers dont
l'objectif est leur propre intérêt, financier et ambitieux. « Si
quelqu’un enseigne de fausses doctrines et ne s’attache pas aux saines
paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la
piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien et il a la maladie des
questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les
querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions
d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité et croyant que la
piété est une source de gain. » 1 Timothée 6.3-5 Nous retrouvons là,
le caractère des faux bergers, qui viennent en vêtements de brebis mais
qui en réalité sont des loups ravisseurs, cruels et sans scrupules :
orgueilleux, ignorants de la vraie Parole, soupçonneux et calomniateurs
envers les vrais serviteurs de Dieu, discoureurs inutiles, querelleurs,
avides de gain. Un jour, le Seigneur jugera son peuple et confondra
ceux qui se présentent faussement en son nom (Matthieu 7.23). Mais en
attendant, soyons sur nos gardes. Des pasteurs-chefs "Ils aiment
la première place dans les festins et les premiers sièges dans les
synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques et à
être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas
appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître et vous êtes tous frères.
Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre
Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler
directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand
parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé et
quiconque s’abaissera sera élevé. » Le comportement de certaines
personnes dans l'exercice de leurs fonctions dans les églises dénote
chez elles "un esprit de chef", souvent sous des airs de fausse
humilité. Derrière le pupitre où ils prêchent, ils dégagent la raideur
autoritaire de ceux qui ne souffrent pas la contestation. Dans leur
relation avec les gens ils adoptent une forme de condescendance
onctueuse de ceux qui savent. Dans leur façon de diriger l'église ils
font preuve d'une autorité cassante et "supérieure". Le système du
"pasteur unique", fait de ces personnes une classe à part, un clergé
sacerdotal de sacrificateur, les oints du Seigneur ! Que le chef
suprême de l'Eglise, le seul Maître et Souverain, le Grand Berger des
brebis, le Saigneur Jésus, nous délivre de la main de tels hommes
(parfois de femmes), afin de donner aux églises des bergers fidèles et
humbles qui paissent avec dévouement le troupeau de Dieu. Les anciens
Dès le début, les apôtres ont établi des anciens dans chaque église.
Actes 14.23 « Ils firent nommer des anciens dans chaque église, et,
après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui
ils avaient cru. » À la lecture du Nouveau Testament, nous
constatons combien leur rôle est important pour l'édification des
assemblées. Ils sont donnés pour le perfectionnement des rachetés de
Christ (Éphésiens 4.11). - Ils doivent paître le troupeau, prendre
soin de ceux qui leur sont confiés, en veillant sur eux, exactement
comme un berger veille sur ses brebis et en prend soin. - C'est le
Saint-Esprit lui-même qui les établit, par le ministère des apôtres et
selon le choix des membres des assemblées. Leur choix doit se faire
selon des critères précis (1 Timothée 3.1). - Ils gouvernent,
dirigent, conduisent, les églises, selon les dons qu'ils reçoivent,
certains prêchent et enseignent. - Leurs principales qualités sont la
fidélité, le dévouement, la bonté, le désintéressement et l'humilité
À plusieurs En fonction de la taille des églises le nombre des
anciens peut varier mais nous remarquons le pluriel de Actes 14.23 "des
anciens dans chaque église". Ainsi que dans Tite 1.5 : "des anciens dans
chaque ville". « Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise,
et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en
qui ils avaient cru. » Actes 14.23 « Je t’ai laissé en Crète, afin
que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que, selon mes
instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville. » Tite 1.5
« Cependant, de Milet Paul envoya chercher à Ephèse les anciens de
l’Eglise. » Actes 20.17 Dans le gouvernement des églises il y avait
les apôtres et les anciens et non pas les apôtres, les pasteurs et les
anciens. Lorsqu'il y a eu le conflit entre les croyants d'origine juive,
les circoncis et ceux venant des païens, les incirconcis, il a été fait
appel aux apôtres, aux anciens et aux frères. « Arrivés à Jérusalem,
ils furent reçus par l’Eglise, les apôtres et les anciens et ils
racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux. » Actes 15.4 « Les
apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire. » Actes
15.6 « Ils les chargèrent d’une lettre ainsi conçue : les apôtres,
les anciens et les frères, aux frères d’entre les païens, qui sont à
Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut ! » Actes 15.23 L'ordre des
choses était donc : les apôtres, les anciens et les frères. Je me répète
pour bien faire comprendre cet enseignement. Dans chaque église il y
avait plusieurs anciens et il n'est écrit nulle part que l'un d'eux
avait la prééminence sur les autres, comme un super-ancien = un
pasteur-leader. Dans une église, les anciens dirigent et parmi eux
certains prêchent et enseignent. Dans l'épitre de Jacques il est
encore écrit : « Quelqu’un parmi vous est–il malade ? Qu’il appelle
les anciens de l’Église et que ceux–ci prient pour lui, en l’oignant
d’huile au nom du Seigneur... » Jacques 5.14 Il y avait à Lystre,
dans l'église où était Timothée, un collège d'anciens. « Je t’ai
laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et
que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque
ville. » Tite 1.5 Ces quelques passages, enseignent clairement la
façon dont les églises étaient dirigées et il serait bon que l'on
revienne à ce modèle, ce qui éviterait bien des problèmes
d'autoritarisme, de scandale et de déviation. Le mot "ancien" est la
traduction d'un mot grec qui peut être rendu par épiscope =évêque ou
presbyte = surveillant ou plus exactement "veillant-sûr". Il y a
plusieurs mots mais la même fonction selon la signification du terme
utilisé : Évêque : épiscope ou bishop en anglais (on en a fait un
super-pasteur) Ancien, c’est-à-dire une personne d'expérience, selon
la description de l'apôtre Paul. 2 Timothée 3.1 Pasteur,
c’est-à-dire berger. Ils sont les pasteurs=bergers, ceux qui paissent
les brebis du Seigneur, les nourrissent, les conduisent, veillent sur
elles et en prennent soin, selon le modèle du Bon Berger. les choses
seraient beaucoup plus compréhensibles, si on les appelait par leur nom.
Aujourd'hui, le mot "pasteur" a une connotation de statut social
honorable, en général un diplômé d'une faculté de théologie, reconnu
dans la société, parmi les notables et se faire appeler "ancien" ne
signifie plus grand chose ! Donnons au mot "pasteur" la signification de
son véritable rôle : un berger. C'est le nom qui convient à ceux qui
paissent le troupeau de Dieu. La tâche des pasteurs-bergers, La
relation d'aide, une expression très répandue aujourd'hui. Elle ne doit
pas se limiter qui ne se limite pas a quelques entretiens de
"psychanalyse chrétienne" car elle implique le suivi régulier de ceux
qui composent l'église du Seigneur, selon la Parole de Dieu : « Ils
veillent sur vos âmes. » Hébreux 13.17 Elle comprend l'encouragement,
l'écoute, le conseil, la prière. Elle inclut aussi la guérison des
malades dans l'église qui fait partie du ministère (service) des
anciens, selon que l'écrit l'apôtre Jacques 5.14 'Je l'explique dans
l'étude "La guérison dans l'église".) Si les églises étaient dotées
de bergers conformes au modèle des Écritures et selon les instructions
que nous y trouvons (Tite 1.5), les chrétiens n'auraient pas à chercher
bien loin pour obtenir du secours, Ils le recevraient dans leur propre
église en fonction des ministères que le Saint-Esprit y établit. Le
ministère de la Parole à une place importante dans le service pastoral :
la prédication, l'enseignement, l'exhortation, édifient les brebis sur
le fondement solide de Christ. « Vous avez été édifiés sur le
fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la
pierre angulaire. » Ephésiens 2.20 La rémunération En général, les
bergers sont rémunérés par l'église, dans la mesure des possibilités et
sont responsables devant elle de leur ministère. « Que les anciens
qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux
qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. Car l’Écriture dit
: Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier
mérite son salaire. » 1 Timothée.5.17-20 Concernant la rémunération,
l'apôtre Paul a montré l'exemple dans des circonstances difficiles
(Actes 20.34) et il est vrai que la tâche d'ancien dans une église,
surtout si cette dernière est petite et qu'ils sont plusieurs, ne
nécessite pas un travail à plein temps. À l'époque où nous trouvons dans
le Monde associatif la vertu du bénévolat, il est bon que dans les
églises l'on fasse preuve de ce zèle qui n'attend pas la rémunération.
Si elle est justifiée et possible, c'est bien. « Quand les anciens
dirigent bien l’Église, ils méritent de recevoir un salaire ¬double. Ils
le méritent surtout quand ils travaillent durement au service de¬ la
Parole et pour enseigner. » 1 Timothée 5.17 L'apôtre Pierre souligne
que dégagés de certaines tâches, ceux qui prêchent la Parole, pourront
mieux s'y consacrer (Actes ch. 6). Paul, dès qu'il reçut le soutien
attendu put se donner entièrement à la Parole (Actes 18.5). Ce qui
montre que, s'il faut savoir travailler de ses propres mains pour
assurer sa subsistance, il faut aussi savoir recevoir une rémunération
ou un don, lorsqu'ils sont justifiés. Ceux qui annoncent l'Évangile
doivent pouvoir vivre de l'Évangile (1 Corinthiens 9.14) et tout travail
mérite son salaire. « Car l’Écriture dit : Tu ne muselleras point le
bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. » ¬1
Timothée 5.18 Il y a une reconnaissance de la part de ceux qui sont
enseignés « Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de
tous ses biens à celui qui l’enseigne. » Galates 6.6 Dans ce domaine,
un enseignement doit être donné à l'église et reçu de ceux qui écoutent
la Parole. À force de crier sur les mauvais ouvriers, on finit par
oublier la considération que l'on doit aux bons ! La discipline «
Ne reçois point d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la
déposition de deux ou trois témoins. Ceux qui pèchent, reprends-les
devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. » 1
Timothée 5.19,20 Le caractère des anciens est défini par l'apôtre
Paul dans son épître à Timothée : « Cette parole est certaine : Si
quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une oeuvre excellente.
Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme,
sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à
l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent mais
indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu’il dirige bien sa propre
maison et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une
parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre
maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? Il ne faut pas
qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe
sous le jugement du diable. Il faut aussi qu’il reçoive un bon
témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et
dans les pièges du Diable. » 1 Timothée 3.1 Cela se passe de
commentaire. Mais nous remarquons les "Il faut" comme une instruction
qui n'est pas seulement une recommandation mais impérative. Pour
qu'un ancien soit établi dans l'église, il devait avoir démontré des
qualités spirituelles indéniables, ce qui nécessite un temps d'épreuve :
« N’impose les mains à personne avec précipitation et ne participe pas
aux péchés d’autrui ; toi-même, conserve-toi pur. » 1 Timothée 5.22
Le choix des anciens, comme celui des diacres, étaient soumis à
l'acceptation de l'église, dans laquelle ils allaient servir et du sein
de laquelle ils sont choisis. « Ils firent nommer des anciens dans
chaque église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au
Seigneur, en qui ils avaient cru. » Actes 14.23 « Cette proposition
plut à toute l’assemblée. Ils élurent Etienne, homme plein de foi et
d’Esprit-Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas,
prosélyte d’Antioche. Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir
prié, leur imposèrent les mains. » Actes 6.5 Cela est important car
la décision de l'église, dans le choix de ceux qui sortent de son sein
pour la servir et la diriger, l'engage. Aujourd'hui, dans la plupart
des cas, on fait venir un pasteur de l'extérieur, qui va rester plus ou
moins longtemps, puis à nouveau un autre pasteur sera sollicité.
L'institution fédérative ou ecclésiale, pour ne pas dire cléricale, a
pris la place de l'autorité du Saint-Esprit (Actes 20.28). En
écrivant cela, je ne dénie pas l'intervention des hommes, des autres
ministères, du conseil des anciens et du choix des frères et sœurs des
assemblées. Je veux simplement dire, que nous devons être sensibles
à l'inspiration et l'autorité du Saint-Esprit, qui se manifeste par le
discernement et les dons qu'il accorde à chacun. L'apôtre Paul a
discerné dans le jeune Timothée un futur ministre de Christ et il l'a
emmené avec lui pour le préparer au ministère. Actes 16.1-3 Remarques
: Premièrement une aspiration personnelle « Si quelqu'un aspire à
la tâche d'ancien, il désire une œuvre excellente. » 1 Timothée 3.1
Il y a donc une aspiration personnelle à servir, à être utile, à
répondre à un besoin de l'église. Je crois qu'il s'agit d'une
disposition du cœur inspirée par le Saint-Esprit, à moins que ce désir
soit une ambition personnelle, auquel cas l'apôtre fait appel à la
sagesse de ceux qui devront présider à établir les anciens. Pas de
précipitation (1 Timothée 5.22), examen sérieux de la vie de celui qui
aspire à cette tâche (1 Timothée 3.1, Tite 1.5-6). Ensuite
l'approbation de l'église, concernant le témoignage de ceux que l'on
présente au ministère d'ancien. « Ils firent nommer des anciens dans
chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au
Seigneur, en qui ils avaient cru. » Actes 14.23 Le choix est confié à
l'église, qui va choisir en son sein des hommes crédibles, de bon
témoignage et d'expérience. Des hommes reconnus et acceptés par tous (1
Timothée 3.1, Tite 1.6). Enfin la reconnaissance par les autres
ministères. C'est ce qui accrédite les nouveaux serviteurs de Dieu et
confirma leur autorité spirituelle. "Ils les présentèrent aux
apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains." Actes 6.5
Ici, il s'agit des diacres mais nous pouvons penser que pour établir les
anciens on pratiquait l'imposition des mains, d'où la recommandation de
Paul à Timothée : N'impose les mais à personne avec précipitation. (les
mots qui précèdent concernent les anciens) "Que tu établisses" (Tite
1.5), "Il (les apôtres) firent nommer" (Actes 14.23, Actes 6.5).
Timothée avait lui-même été établi dans le ministère par l'imposition
des mains de l'apôtre Paul (2 Tim.1.6) et des anciens de son église.
« Ne néglige pas le don qui est en toi et qui t’a été donné par
prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. » 1
Timothée 4.14 Paul et Barnabas avaient reçu l'imposition des mains,
de la part de leurs collègues d'Antioche, avant de partir en mission.
« Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et
les laissèrent partir. » Actes 13.3 Nous voyons qu'en général,
l'imposition des mains pour établir ceux qui s'engageaient dans le
service du Seigneur, est pratiquée par des personnes déjà dans le
ministère. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, notamment
sur la compétence des anciens ou pasteurs, certains privilégiant une
formation théologique, en institut ou en faculté, d'autres donnant la
préférence à une formation dans les églises, sur le terrain, comme on
dit. Selon mon humble avis, la connaissance universitaire n'est pas
indispensable au service du Seigneur. Dans certains cas elle peut même
être un handicap, lorsque ce savoir a été dispensé par des professeurs
ne croyant pas à l'inspiration intrinsèque des Écritures, La Parole de
Dieu. L'onction On remarque dans la Bible, Ancien et Nouveau
Testament, que ceux qui sont appelés au service de Dieu, sont des hommes
remplis, revêtus du Saint-Esprit, par le Seigneur pour accomplir leur
tâche. « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables
de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité,
au contraire, vient de Dieu. » 2 Corinthiens 3.5 Jésus lui-même dit
: « L'Esprit du Seigneur est sur moi car il m'a oint pour... » Luc 4
Voir l'étude Rendus capables Conclusion Pour le reste, je vous
laisse le soin d'explorer les Écritures et de compléter pour vous-même,
cette étude, afin d 'en tirer les conclusions. Est-il possible
aujourd'hui de revenir au modèle que présentent les enseignements de la
Parole de Dieu ? Il faudrait une véritable révolution dans les esprits
et les habitudes. Quel bouleversement un tel retour provoquerait dans
les églises, les fédérations d'églises, les facultés de théologie, etc.
À ce sujet je pense que lorsque le Seigneur appelait, par ses prophètes,
le peuple d'Israël à revenir à lui, alors que parfois il s'était
installé depuis plusieurs générations dans le confort des religions
païennes des peuples qui l'entouraient, il devait alors rompre avec des
coutumes et des pratiques qui avaient amené en Israël une autre façon de
vivre... Parfois, il fallait même renvoyer les femmes étrangères
(avec leurs enfants !) que certains avaient épousées. Il fallait abattre
les lieux de cultes idolâtres et retrouver le chemin des autels de
l'Éternel, souvent les reconstruire et les purifier... Mais la
bénédiction était à ce prix et quelle que soit la difficulté du retour,
l'Éternel l'exigeait ! Vous me direz, nous ne sommes plus sous
l'ancienne alliance. Certes mais ces choses ont été écrites afin que
nous en retirions des instructions. Dieu n'a pas changé et il ne faut
pas croire que nous allons le faire plier devant nos propres conceptions
concernant la façon de conduire la maison de Dieu ! Ne l'oublions pas
"C'EST L'ÉGLISE DU SEIGNEUR" ! J'ai lu dans une revue évangélique un
article concernant une église du nord de la France, dans laquelle le
pasteur travaille avec trois anciens et dans cette église un ministère
prophétique et un autre de docteur (enseignant), ont été reconnus. Il y
en a beaucoup d'autres qui tendent à se rapprocher du modèle biblique et
cela est réjouissant. Que le Seigneur vous bénisse et si vous aspirez
à le servir, n'essayez pas de forcer les choses, soyez patients, fidèles
et priez. Laissez-vous guider par le Seigneur, même si vous devez vous
heurter à l'incompréhension des autres, Dieu saura vous diriger là où il
vous veut. Il ouvrira la porte et disposera le cœur des hommes et les
circonstances.

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