Dans le cadre des articles sur
Le combat spirituel, il m'a paru
nécessaire de consacrer un chapitre à ce sujet très important les armes
de Dieu. Il est pourtant souvent négligé ou mal compris. Lisons d'abord
ce que l'apôtre Paul a écrit dans sa lettre aux disciples d'Ephèse :
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force
toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de
pouvoir tenir ferme contre les ruses du Diable. Car nous n’avons pas
à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, contre
les autorités, contre les princes de ce Monde de ténèbres, contre les
esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez
toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour
et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à
vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ;
mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ;
prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous
pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le
casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et priez
pour tous les saints. » Éphésiens 6.10ss Bien sûr nous savons que ces
paroles sont toujours d'actualité et qu'elles nous concernent en
particulier, nous qui croyons au Seigneur Jésus-Christ. L'apôtre exhorte
avec empressement à revêtir impérativement ce qu'il appelle "les armes
de Dieu" c’est-à-dire les moyens que le Seigneur donne à ses enfants
pour combattre, surmonter et vaincre. Afin de faire mieux comprendre
la nature de ces moyens Paul s'inspire de l'armure du soldat romain.
C'est une image très suggestive empruntée à l'équipement des militaires
de l'armée romaine de cette époque. Elle peut sembler surannée mais elle
illustre de façon claire les choses qui sont indispensables à notre
combat quotidien. Le soldat romain portait une ceinture, une
cuirasse, des chaussures à clous de fer, un casque pour protéger sa tête
et un grand bouclier sur son bras gauche qu’il tenait devant lui. Son
arme offensive était une épée particulièrement adaptée au combat en
corps à corps. C’est avec l’épée et non avec la lance comme les soldats
des autres nations, que les romains ont conquis le Monde au temps des
Césars. La description que fait l'apôtre Paul de l'armement des
légionnaires romains illustre parfaitement les différentes parties de
l’armure spirituelle du chrétien. Avant d'examiner la nature de ces
armes, remarquons que Paul écrit "toutes" : revêtez-vous de "toutes" les
armes de Dieu. Un seule ne suffit pas. À la vérité il faut ajouter la
justice, puis à la justice le zèle de l'Evangile, puis le casque du
salut, puis le bouclier de la foi, puis l'épée de la parole de Dieu et
enfin la prière. Ce n'est que lorsque nous aurons revêtus "toutes" ces
armes que Dieu nous donne que nous serons réellement équipés et prêts
pour un combat victorieux.
Les armes du chrétien
La vérité pour ceinture Le
légionnaire romain avait autour de la taille un ceinturon de cuir épais
d'une largeur de quinze à vingt centimètres, souvent doublé de plaques
de laiton. Son rôle était très important car il maintenait la tunique
serrée, donnant plus d’agilité dans l’action et moins de prise à
l’adversaire. Il servait aussi à maintenir la cuirasse. le petit
bouclier et l'épée du soldat y était attachés à portée immédiate de la
main. En plus le ceinturon affermissait les reins pour une plus forte
résistance au combat. "La vérité" est présentée comme une ceinture à
plusieurs fonctions : elle maintient en place la cuirasse spirituelle du
chrétien qui est la justice. Elle est le support de la Parole de Dieu
qui est l’épée de l’Esprit. Enfin, elle affermit les reins spirituels
c’est-à-dire notre détermination a demeure fermes sur la doctrine de
Christ. Lors de l'interrogatoire de Jésus, Pilate lui a posé cette
question : « Qu'est-ce que la vérité ? » Le Seigneur ne lui a pas
répondu par un discours philosophique ou religieux au sujet de la nature
ou de l'essence de la vérité. Juste avant Il s'était présenté lui-même
comme garant de la vérité : « Je suis né et je suis venu dans le
Monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité
écoute ma voix. » Jean 18.37 À ses disciples il avait dit :
« Je suis
la vérité... » Jean 14.6 À ceux qui croient en Lui, le Seigneur dit
encore : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes
disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. »
Jean 8.31 Le dictionnaire Littré cite quelques définitions de la
vérité :
- Qualité par laquelle les choses apparaissent telles
qu'elles sont;
- On dit qu'un homme "est la vérité même" pour exprimer
qu'il est toujours fidèle à la vérité;
- Dieu est "la
vérité parfaite";
- Jésus-Christ a dit de lui-même, dans l'Évangile :
Je suis la voie, la vérité et la vie.
La vérité est l'opposée du
mensonge, de la dissimulation. Être vrai c'est paraître tel que l'on est
en réalité, parler et agir sans déguisement. Le Diable ne se tient pas
dans la vérité, il est menteur et le père du mensonge, il se déguise et
il ruse. Jésus disait des pharisiens qu'ils avaient pour père le Diable.
« Vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de
votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas
dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il
profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur
et le père du mensonge. » Jean 8.44 Leur piété n'était qu'une
apparence. La réalité était des cœurs remplis d'hypocrisie et de
mensonges. Jésus les discernait et les dénonçait. « Malheur à vous,
scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons
des veuves et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à
cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement. » Matthieu 23.14
L'apôtre Paul nous avertit sur la nature des hommes à la fin des temps :
« Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains,
blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,
insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des
gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir
plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété mais reniant ce qui en fait
la force. » 2 Timothée 3.2-5 En lisant ces paroles, nous comprenons
la raison de la faiblesse des églises et de nombreux chrétiens. Il y a
beaucoup d'apparence mais il manque ce qui fait la force de la piété,
c’est-à-dire : la vérité. Dieu nous appelle à être vrais dans notre
cœur, dans nos paroles, dans nos actions. Marcher dans la vérité, parler
selon la vérité, agir avec vérité et droiture, c'est la normalité pour
un disciple de Christ. L'apôtre Jean, l'ancien, écrivait à son ami
Gaïus
: « J’ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont
rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu
marches dans la vérité. Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre
que mes enfants marchent dans la vérité. » 3 Jean 3,4 Par la vérité
de notre foi, la droiture de notre cœur, la sincérité de nos sentiments
et l'authenticité de nos actes, nous confondons celui qui est rusé,
menteur et calomniateur, le père du mensonge, le Diable. Si nous ne
nous tenons pas dans la vérité, nous n'aurons aucune force pour résister
et vaincre dans le combat contre le Diable et son armée, contre le péché
qui est en nous, contre nos propres tendances au mal, contre le péché
qui existe dans le Monde par la convoitise. La vérité est le premier
élément d'une résistance victorieuse. Jésus est la vérité…
« Si
nous demeurons en lui, nous demeurons dans la vérité, nous connaissons
la vérité et la vérité nous affranchit. » Jean 8.32 Elle nous rend
libre et nous fait marcher avec assurance, nos reins sont affermis, la
cuirasse tient en place, l'épée est là où nous pouvons la trouver, à
portée de main. En fait tout le reste dépend de cette première "arme de
Dieu", la vérité. Revêtez la cuirasse de la justice Si nous avons
compris que la vérité est indispensable, nous allons voir que la justice
ne l'est pas moins. Elle est présentée comme une cuirasse couvrant et
protégeant le torse du soldat, surtout le cœur organe vital. Nous
avons posé la question : Qu'est-ce que la vérité ? Mais nous pouvons
aussi nous demander : "qu'est-ce que la justice ? c'est quoi être juste ?"
Dieu dit :
« Il n’y a point de juste, pas même un seul... » Romains 3.10
Et encore : « Nous sommes tous comme des impurs et toute notre
justice est comme un vêtement souillé ; Nous sommes tous flétris comme
une feuille et nos crimes nous emportent comme le vent. » Ésaïe 64.6
Mais par la grâce de Dieu nous pouvons devenir justes. Premièrement être
justifiés, ensuite pratiquer la justice. Nous sommes justifiés La
première chose concerne notre justification en Christ, selon qu'il est
écrit : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et
ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la
rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par
son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin
de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés
commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa
justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en
justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Romains 3.21-26 Il s'agir
donc dans un premier temps de revêtir par la foi cette justice que Dieu
nous accorde en son fils Jésus-Christ. C'est une justice parfaite, celle
de Christ lui-même. « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait
devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
» 2 Corinthiens 5.21 « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en
Jésus-Christ ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez
revêtu Christ. » Galates 3.26 La justice de Christ dont nous nous
revêtons est une cuirasse qui nous protège des attaques du diable, notre
accusateur acharné qui essaie de nous maintenir dans la culpabilité et
sous la condamnation à cause de nos péchés. Mais grâce à la justice
que Dieu nous a accordée en Jésus-Christ, nous pouvons lui faire face
avec assurance. Nous sommes gratuitement justifiés par la foi en
Jésus, rendus justes aux regards de Dieu et des habitants du ciel. Le
Diable lui-même ne peut transpercer cette cuirasse. Nous sommes propres
par le sang de Jésus et défendus devant le Trône de Dieu par notre
céleste avocat Jésus-Christ lui-même (Zacharie ch. 3, 1 Jean 2.1,2).
Pratiquer la justice Puisque nous sommes justifiés par la grâce de
Dieu en Jésus-Christ, il est juste que nous appliquions a vivre selon la
justice, en faisant ce qui est bien. « Petits enfants, que personne
ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même
est juste. » 1 Jean 3.7 « O Éternel ! qui séjournera dans ta tente ?
Qui demeurera sur ta montagne sainte ? - Celui qui marche dans
l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son
cœur. » Psaume 15.1,2 Achab, le roi d'Israël, était un homme injuste
et faible, subjugué par sa femme Jézabel l'impie. Un jour dans un combat
une flèche tirée au hasard (!) le frappa au défaut de la cuirasse(1 Rois
22.34). Il y avait des failles dans sa vie qui ont donné accès à la
flèche de son ennemi. Ne laissons pas accès au Diable, veillons à
demeurer et à vivre dans la justice dont nous nous sommes revêtus. «
Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.
- Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre
chair. - De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à
l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant
livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la
sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez
libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des
fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est
la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus
esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie
éternelle. » Romains 6.18 Le zèle de l'évangile pour chaussures
L'apôtre Paul exhortait les disciples de Rome à être zélés. « Ayez du
zèle et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.
» Romains 12.11 Il est important d'avoir du zèle pour Dieu. Le livre
des Proverbes cite beaucoup de paroles contre la paresse et en
particulier celle-ci : « Le paresseux dit : Il y a un lion sur le
chemin, Il y a un lion dans les rues ! Proverbes 26.13 …Celui qui
manque de courage a peur du lion rugissant… Le psalmiste David proclame
son zèle pour la maison de Dieu par une parole qui sera plus tard
appliquée à Jésus. « Car le zèle de ta maison me dévore. » Psaumes
69.9, Jean 2.16,17 Le zèle dont il est question est celui que donne
l'Evangile de paix, un zèle pur, vrai, intelligent. Voici quelques
passages parmi d'autres qui mettent en garde contre un faux zèle. Jésus
reprochait aux Pharisiens leur prosélytisme sectaire. « Malheur à
vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous courez la mer et
la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en
faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. » Matthieu 23.15
Paul dit : « J’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup
de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour
les traditions de mes pères. » Galates 1.14 « Le zèle qu’ils ont pour
vous n’est pas pur mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous
soyez zélés pour eux. Il est beau d’avoir du zèle pour ce qui est bien
et en tout temps et non pas seulement quand je suis présent parmi vous.
» Galates 4.17,18 « Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et
un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la
vérité. Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du
désordre et toutes sortes de mauvaises actions. » Jacques 3.14-16
Parfois par excès de zèle nous pouvons être maladroits et désordonnés,
comme l'écrit encore l'apôtre Paul. « Ne savez-vous pas que ceux qui
courent dans le stade courent tous mais qu’un seul remporte le prix ?
Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent
toute espèce d’abstinences et ils le font pour obtenir une couronne
corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.
Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas
comme battant l’air. « 2 Corinthiens 9.24-26 Soyons zélés pour le
bien et pour l'Evangile de paix. L'Évangile est encourageant, il ne
laisse pas indifférents mais il nous stimule au service de Dieu. Allez
par tout le monde, annoncez l'évangile... « Et qui vous maltraitera,
si vous êtes zélés pour le bien ? » 1 Pierre 3.13 « Nous désirons que
chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une
pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point et que vous
imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses.
» Hébreux 6.11,12 Les chaussures du soldat romain étaient cloutées,
pour mieux adhérer au sol. Cela l'empêchait de glisser. « Le zèle est
accrocheur, les pieds zélés peuvent se tenir sur les rochers et courir.
David dit : Il rend mes pieds semblables à ceux des biches et il me
place sur mes lieux élevés. » Psaumes 18.33 La foi pour bouclier «
Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous
pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. » Le Diable tire
des flèches enflammées contre les enfants de Dieu : des paroles de
doute, de mensonges, d'accusation, de méchanceté, etc. « La langue
aussi est un feu ; c’est le Monde de l’iniquité. La langue est placée
parmi nos membres, souillant tout le corps et enflammant le cours de la
vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. » Jacques 3.6 Afin
d'éteindre les effets de ces paroles incendiaires, nous avons un
bouclier spirituel. Le psalmiste David, dit : "Mon bouclier est en
Dieu, qui sauve ceux dont le cœur est droit." Psaumes 7.10 « Mon
bienfaiteur et ma forteresse, Ma haute retraite et mon libérateur, Mon
bouclier, celui qui est mon refuge, Qui m’assujettit mon peuple ! »
Psaumes 144.2 La foi a un bouclier, c'est Dieu Lui-même : "Mon
bouclier est en Dieu". Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
Nous comprenons que David se réfugie en Dieu et dans sa parole, comme on
se protège derrière un bouclier, comme il est écrit dans un psaume.
« Incline vers moi ton oreille, hâte-toi de me secourir ! Sois pour moi
un rocher protecteur, une forteresse, Où je trouve mon salut ! » Psaumes
31.2 « Le salut des justes vient de l’Éternel ; Il est leur
protecteur au temps de la détresse. L’Éternel les secourt et les
délivre ; Il les délivre des méchants et les sauve, parce qu’ils
cherchent en lui leur refuge. » Psaume 37.39,40 Dans le psaume 35.2,
il est question de deux boucliers, un petit et un grand.
« De David.
Éternel ! défends-moi contre mes adversaires, Combats ceux qui me
combattent ! Saisis le petit et le grand bouclier et lève-toi pour me
secourir ! » Psaume 35.1,2 Le grand bouclier avait la taille d'un
homme, il abritait le soldat entièrement et le protégeait contre les
flèches enflammées lancées de loin. Dieu est notre grand bouclier.
Par la foi nous nous réfugions en lui et il nous couvre parfaitement. Il
m'entoure par derrière et par devant, de tous côtés. Contre lui viennent
s'écraser les traits enflammés du malin, le calomniateur, l'accusateur.
« Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du
Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : -Mon refuge et ma forteresse, Mon
Dieu en qui je me confie ! Car c’est Lui qui te délivre du filet de
l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de ses
plumes et tu trouveras un refuge sous Ses ailes ; Sa fidélité est un
bouclier et une cuirasse. » Psaume 91 Le petit bouclier servait dans
les combats rapprochés, le corps à corps, pour se protéger des coups de
massue ou d'épée de l'ennemi. C'est la foi dans les paroles de Dieu que
nous plaçons contre les flèches de l'ennemi. Les Écritures sont un
bouclier à notre mesure que nous pouvons manier facilement, comme le
faisait Jésus face à son adversaire le Diable : Il est écrit !
"Toute
parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent
en lui un refuge." Proverbes 30.5 Prenez aussi le casque du salut
Le casque du soldat romain couvrait la tête et la nuque protégeant des
coups de massue ou d'épée. Il était muni d'une sangle ou d'une
mentonnière pour assurer sa stabilité. Pendant le combat il devait
rester en place. Il y a dans cette figure, toute une symbolique : la
tête est la partie la plus exposée et la plus fragile de notre corps.
Dans la boite crânienne se trouve le cerveau siège de nos pensées, de
nos facultés de réflexions. La vue, l'ouïe, la parole, se situent dans
notre tête. D'où l'importance de sa protection dans le combat. Nos
pensées sont l'objet des attaques de l'ennemi, qui essaie de les
corrompre, comme l'écrit l'apôtre Paul. « Toutefois, de même que le
serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se
corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. » 2
Corinthiens 11.3 Prendre le casque du salut c'est protéger nos
pensées contre les insinuations du Diable qui s'efforce de détruire
notre assurance dans la grâce que Dieu nous accorde gratuitement en
Jésus-Christ. « La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence,
gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4.7
« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de
louange, soit l’objet de vos pensées. » Philippiens 4.8 Le casque du
salut c'est l'assurance que nous sommes sauvés par la foi en
Jésus-Christ. « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le
moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce
n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Éphésiens 2.8 Bien des chrétiens se sont trouvés ébranlés dans la
certitude de leur salut par les insinuations du malin qui ne manque
jamais une occasion de troubler et de saper notre assurance. Gardons
dans notre pensée la conscience de la grâce de Dieu pour nous, une ferme
assurance de sa miséricorde et du pardon de nos péchés par la croix de
notre Seigneur Jésus-Christ. « Car tous ont péché et sont privés de
la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par
le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » Romains 3.23
Nous revenons toujours à la croix de Jésus. Elle est notre assurance. Ce
n'est pas par nos œuvres, par la qualité de notre vie spirituelle, par
nos prières, par notre connaissance de la Bible. C'est par la foi en
Jésus-Christ, uniquement L'assurance de mon salut repose sur la
valeur du sang de Jésus répandu pour mes péchés. Là est ma victoire
(Apocalypse 12.10,11). « Si nous marchons dans la lumière, comme il
est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion et
le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1.7 Le
Diable voudrait bien me faire douter de cela… Mais j'ai l'assurance que
par son sang Jésus m'a sauvé de mes péchés et de toute la puissance de
l'ennemi ! Prenons et gardons sur nos pensées le casque du salut de Dieu
! La Parole de Dieu pour épée L'épée du soldat romain était un
glaive à deux tranchants, assez court (environ 60 centimètres),
maniable, robuste et pénétrant. Dans le combat rapproché, il servait à
transpercer l'adversaire. La parole de Dieu c'est notre épée, l'épée
de l'Esprit de Dieu. Elle a été forgée, inspirée par le Saint-Esprit.
Alors elle est efficace, saisissons là. « Car la parole de Dieu est
vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux
tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et
moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » Hébreux
4.12 Lorsque le Tentateur est venu défier Jésus dans un combat
singulier, le Seigneur a utilisé l'épée de Dieu : "Il est écrit" et le
Diable s'est enfui, non sans avoir essayé de retourner l'arme contre
Jésus mais le Seigneur savait parfaitement manier la Parole de Dieu. Le
Diable peut essayer de nous tromper en utilisant des textes bibliques
sortis de leur contexte. N'oubliez pas, c'est un menteur et un rusé.
Comme Jésus l'a fait, ne négligeons pas la Parole de Dieu dans nos
combats et si le Diable veut s’en servir contre nous retirons-lui l'épée
des mains et retournons-la contre lui. Beaucoup de chrétiens citent les
Écritures à tort et à travers sans se préoccuper de l'enseignement
général de la Parole de Dieu. Ils pensent que le fait de crier un verset
à l'ennemi le fera s'enfuir. Le Diable connaît la Bible et il sait si
nous en faisons un usage judicieux. Jésus pouvait dire "il est écrit"
car il savait de quoi il parlait et il vivait aussi ce qui "est écrit".
L'apôtre Paul dit qu'il ne frappait pas "comme battant l'air"… Certains
font des moulinets impressionnants avec les textes bibliques mais
apparemment cela ne semble pas très efficace. D'autres manient la Parole
de Dieu si maladroitement qu'ils blessent tous ceux qui les entourent.
La Parole de Dieu c'est l'épée de l'Esprit, une arme spirituelle,
tranchante et pénétrante, très efficace, si nous savons la manier
spirituellement. David dit : « Béni soit l’Éternel, mon rocher,
qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille, … » Psaumes
144.1 Dans l'Ancien Testament il est question d'un juge d'Israël,
Ehud, un homme de Dieu, qui pour libérer son peuple se fit
« … une
épée à deux tranchants, longue d’une coudée. Il la ceignit sous ses
vêtements, au côté droit, puis Il vint vers le roi de Moab, un ennemi
cruel d'Israël et le transperça de son épée en lui disant j'ai une
parole de Dieu pour toi ! Juges 3.16 Que le Saint-Esprit nous
enseigne à manier son épée spirituellement, avec habileté, non pas
contre la chair et le sang mais contre nos ennemis spirituels identifiés
par les Écritures. Enfin la prière La prière est une arme de Dieu
efficace dans nos combats. Elle est citée en dernier dans la liste mais
cela ne diminue pas son importance. Jésus nous exhorte à prier
constamment et à prier avec foi, sans nous relâcher. « Jésus leur
adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier et ne point
se relâcher. » Luc 18.1ss « Veillez et priez, afin que vous ne
tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé mais la chair
est faible. » Matthieu 26.41 « Veillez donc et priez en tout temps,
afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui
arriveront et de paraître debout devant le Fils de l’homme. » Luc 21.36
Concernant notre combat, l'apôtre Paul écrit :
« Faites, en tout
temps, par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications.
Veillez à cela avec une entière persévérance et priez pour tous les
saints. » Éphésiens 6.18 Paul demandait à ses amis de le soutenir
dans ses combats par des prières. « Je vous exhorte, frères, par
notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec
moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, … » Un serviteur
de Dieu combattait avec ardeur en priant pour les disciples de Christ :
« Epaphras, qui est des vôtres, vous salue : serviteur de Jésus-Christ,
il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits
et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à
la volonté de Dieu. » Colossiens 4.12
Toutes sortes de prières. La prière par l'Esprit, Notre façon habituelle de prier est notre
langue maternelle, en l'occurrence le français en ce qui me concerne.
Nous prions dans un langage intelligible. Il est réconfortant de savoir
que Dieu notre Père céleste comprend toutes les langues, celles des
anges et des hommes, même le balbutiement des enfants. Mais dans le
combat contre le Diable et la puissance des ténèbres, il y a une façon
de prier qui est très efficace et recommandée ici, c'est "la prière par
l'Esprit". Cette prière est celle dont Paul parle en 1 Corinthiens 14.14-15. Lisez, à ce sujet, les études sur : "le parler en langue" et
"prier par l'esprit". La prière d’intercession, Ce sont les
prières et les supplications que nous faisons les uns pour les autres,
Paul dit "pour tous les saints", c’est-à-dire nos frères et sœurs dans
la foi. Ceux qui sont l'objet comme nous des agressions du Diable (1
Pierre 5.9). La prière constante, persévérante. Il s'agit, non
pas de prier de temps en temps, pour des occasions spéciales mais d'une
vie de prière constante et régulière, pour laquelle nous consacrons du
temps chaque jour. "Faites en tout temps, toutes sortes de prières
et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance."
Éphésiens 6.18 Ne nous relâchons pas dans notre vie de prière, prions
sans cesse avec foi et persévérance. Ceux qui prient de cette façon
remportent les victoires. Conclusion
« Revêtez-vous de toutes les
armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du Diable.
Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les
dominations, contre les autorités, contre les princes de ce Monde de
ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est
pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans
le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté. » Éphésiens
6.11ss La vie de disciple de Christ et d'enfant de Dieu est un combat
permanent, ne l'oublions pas. En devenant disciples de Jésus-Christ nous
nous sommes fait un ennemi irréductible : « Soyez sobres, veillez.
Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui
il dévorera. » 1 Pierre 5.8 Il a à son service toute une armée
d'esprits méchants, malfaisants, puissants, ayant un rang élevé dans le
Monde invisible : des dominations, des autorités, des princes du Monde
des ténèbres, des esprits méchants dans les lieux célestes (Éphésiens
6.12). « C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de
pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout
surmonté. » Éphésiens 6.13 Nous sommes vivement exhortés à être
vigilants et enseignés sur la façon dont nous devons combattre avec les
moyens que Dieu nous donne, non avec nos propres armes ou force ou
moyens mais avec la force et les armes spirituelles de Dieu. « Si
nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car
les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais
elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des
forteresses. » 2 Corinthiens 12.3 Souvenons que les vainqueurs de
Dieu dont la Bible nous parle étaient des hommes et des femmes de la
même nature que nous mais ils ont combattu selon les règles divines.

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