Le sujet est d'autant plus important qu'il nous concerne tous, soit que
nous soyons sur le banc des accusés, ou à la barre des accusateurs.
C'est à partir d'un récit de la Bible que je vous présente cette
réflexion. Récit qui révèle ce qui se passe dans la réalité du Monde
invisible au sujet d'une des activités de Satan l'ennemi de ceux et
celles qui croient véritablement en Dieu et en son Fils Jésus-Christ.
Il s'agit d'une vision rapportée par le prophète Zacharie :
« Il
me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de
l’Éternel et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser.
L’Éternel dit à Satan : -Que l’Éternel te réprime, Satan ! que l’Éternel
te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison
arraché du feu ? Or Josué était couvert de vêtements sales et il se
tenait debout devant l’ange. L’ange, prenant la parole, dit à ceux
qui étaient devant lui : -Otez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à
Josué : -Vois, je t’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête.
Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban
pur sur sa tête et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel
était là. » Zacharie 3.1-5 Un tribunal est établi dans le ciel avec
le Juge suprême : Dieu, puis un homme coupable Josué, un accusateur : le
Diable et enfin un avocat, le Fils de Dieu lui-même, Jésus-Christ notre
Sauveur. Un autre récit de la Bible révèle comment Satan, toujours à
l'affut de mauvais coups, va faire de Job l'objet d'une attaque
sournoise en mettant en doute la sincérité de la foi en Dieu du
patriarche. « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter
devant l’Éternel et Satan vint aussi au milieu deux. L’Éternel dit à
Satan : -D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel :
-De parcourir la
Terre et de m’y promener. L’Éternel dit à Satan :
-As-tu remarqué mon
serviteur Job ? Il n’y a personne comme lui sur la Terre ; c’est un
homme intègre et droit, craignant Dieu et se détournant du Mal. Et
Satan répondit à l’Éternel : -Est-ce d’une manière désintéressée que Job
craint Dieu ? » Job 1.6ss Satan, l'accusateur Parmi les adjectifs
qui définissent sa personnalité : menteur, meurtrier, méchant, rusé,
adversaire, tentateur, etc, il faut ajouter "accusateur". « ...
l’Accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant
notre Dieu. » Apocalypse 12.10 Le Diable est un terrible accusateur
des enfants de Dieu. Malheureusement, il n'est pas le seul. Il a dans le
Monde et même dans les églises, des instruments à son service pour
accuser et condamner méchamment. La vision du prophète Zacharie est
à la fois impressionnante et rassurante pour ceux et celles qui ont mis
leur confiance en Jésus-Christ pour le pardon de leurs péchés et leur
soutien auprès de son Père. Il existe deux sortes d'accusations : les
fausses, comme quand le Diable accusait Job de servir Dieu par intérêt
et les vraies, celles qui concernent des fautes réelles.
Fausses accusations Pour ce qui
est des fausses accusations, beaucoup en souffrent sans pouvoir se
justifier et ils n'ont d'autre ressource que de se confier dans le
soutien de Jésus et le secours de Dieu notre Père. Ils connaissent la
vérité. Prenons garde de prêter attention aux personnes qui
colportent des accusations, des rumeurs ou des propos diffamatoires.
Méfions-nous aussi des apparences souvent trompeuses.
Vraies accusations Pour les
accusations qui concernent des faits réels, il y a ceux qui découvrent
les fautes et les divulguent et ceux qui, en les apprenant, usent de
bonté et de miséricorde. Dans la Bible nous lisons que Cham, un des
fils de Noé, découvrant son père ivre et nu, le rapporta dehors à ses
deux frères. Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs
épaules, marchèrent à reculons et couvrirent leur père ; comme leur
visage était détourné, ils ne virent point sa nudité (Genèse 9.23). «
Celui qui couvre une faute cherche l’amour. » Proverbes 17.9 «
L’amour couvre toutes les fautes. » Proverbes 10.12 « Avant tout,
ayez les uns pour les autres une ardente charité car La charité couvre
une multitude de péchés. » 1 Pierre 4.8 Nous pouvons être des
accusateurs, fils du diable, qui divulguent et condamnent les autres.
Soyons plutôt des intercesseurs, imitant Christ notre maître, comme des
avocats auprès de Dieu. « Si quelqu’un voit son frère commettre un
péché qui ne mène pas à la mort, il faut qu’il prie et Dieu donnera la
vie à ce frère. » 1 Jean 5.16 Accusés Il y en a deux sortes, ceux
qui sont coupables et ceux qui sont accusés à tort. Devant Dieu, tous
sont pécheurs, nous devons le reconnaître. Mais nous devons aussi savoir
que nous avons un avocat qui possède de bons arguments pour notre
défense. Non pas qu'il excuse nos fautes et nos torts mais qui plaide en
notre faveur, se présentant lui-même comme l'agneau immolé" dont le sang
nous purifie. « Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le
juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non
seulement pour les nôtres mais aussi pour ceux du Monde entier. » 1 Jean
2.1 Sur la Terre, il y a des accusateurs légalistes intransigeants ou
des personnes blessées par nos comportements qui gardent l'amertume.
Les choses sont alors plus compliquées, car, même si notre démarche de
regrets et de repentance est sincère, nous ne pouvons pas changer
nous-mêmes leurs sentiments. Il nous suffit d'accepter humblement les
conséquences de nos fautes en nous confiant dans la bonté et la
miséricorde de Dieu, comme le roi David. « David était arrivé jusqu’à
Bachurim. Et voici, il sortit de là un homme de la famille et de la
maison de Saül, nommé Schimeï, fils de Guéra. Il s’avança en prononçant
des malédictions et il jeta des pierres à David qu'il accusait d'être un
homme de sang, un assassin... Alors Abischaï, fils de Tseruja, dit au roi
: -Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur ? Laisse-moi, je
te prie, aller lui couper la tête. Mais le roi dit : -Qu’ai-je affaire
avec vous, fils de Tseruja ? S’il maudit, c’est que l’Éternel lui a dit
: Maudis David ! Qui donc lui dira : Pourquoi agis-tu ainsi ? Et David
dit à Abischaï et à tous ses serviteurs : -Voici, mon fils, qui est sorti
de mes entrailles, en veut à ma vie ; à plus forte raison ce Benjamite ! Laissez-le et qu’il maudisse car l’Éternel le lui a dit. Peut-être
l’Éternel regardera-t-il mon affliction et me fera-t-il du bien en
retour des malédictions d’aujourd’hui ? » 2 Samuel 16.5 L'apôtre
Jean
rapporte dans son évangile comment Jésus a sauvé une femme pécheresse du
mauvais dessein de ses accusateurs, qui voulaient surtout le piéger :
« Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais, dès le matin, il
alla de nouveau dans le Temple et tout le peuple vint à lui. S’étant
assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens
amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au
milieu du peuple, Ils dirent à Jésus : -Maître, cette femme a été
surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a
ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils
disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus,
s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils
continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : -Que celui de
vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et
s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils
entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à
un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec
la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé et ne voyant plus
que la femme, Jésus lui dit : -Femme, où sont ceux qui t’accusaient ?
Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : -Non, Seigneur. Et
Jésus lui dit : -Je ne te condamne pas non plus : va et ne pèche plus. »
Jean ch. 8 Retenons la parole du Seigneur qui s'adresse à tous les
accusateurs malveillants et les autres : « Que celui de vous qui est
sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Enfin, confions
nous dans la grâce, la miséricorde,
l'amour de Dieu notre Père céleste
et en son Fils Jésus notre Seigneur et Sauveur. « De même aussi
l’Esprit nous aide dans notre faiblesse car nous ne savons pas ce qu’il
nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même
intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les
cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon
Dieu qu’il intercède en faveur des saints. Nous savons, du reste, que
toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui
sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il
les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin
que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il
a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les
a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous,
qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils
mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas
aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? C’est
Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus,
il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous
! » Romains 8.26-34

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