Ce chapitre expose un principe fondamental dans le domaine de la
guérison divine : comme toutes les bénédictions de Dieu, à commencer
par le pardon de nos péchés et le salut de notre âme, la guérison
miraculeuse de nos maladies est une grâce que Dieu nous accorde sur la
base de la foi, comme le disait l'apôtre Pierre à la foule accoure lors
de la guérison d'un boiteux : « C’est par la foi en son nom que son
nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez ; c’est la foi en lui
qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous
tous. » Actes 3.16 J’ai expliqué précédemment que la guérison divine
miraculeuse était une grâce de Dieu dont l'accès nous a été ouvert par
le sacrifice rédempteur du Seigneur Jésus-Christ à la croix, selon ce
qu'écrit aussi l'apôtre Pierre : « Lui qui a porté lui–même nos
péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions
pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
» 1 Pierre 2.24 Maintenant, nous allons voir comment nous avons
accès à cette grâce par le moyen de la foi. « À Lystre,
Paul prêchait et un homme impotent des pieds l’écoutait attentivement.
Pendant qu’il parlait l’apôtre eut son regard attiré par cet auditeur
attentif. Alors fixant les yeux sur lui, il vit qu’il avait " la foi
pour être guéri." Actes 14.9 Le champ dans lequel s’exerce la foi est très vaste. les
Écritures définissent la foi comme une ferme assurance de
l’accomplissement des choses que nous attendons et la démonstration de
la réalité que les choses qui ne sont pas encore visibles existent.
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une
démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Hébreux 11.1 La foi
s’exerce dans de nombreux domaines :
- Premièrement pour le salut de
notre âme : avoir la foi pour être sauvé (Actes 16.31) ;
- Ensuite
pour l’exaucement de nos prières (Jacques 1.6) ;
- Puis pour ordonner
avec autorité (Marc 11.23, Matthieu 17.19-21) ;
- Pour être baptisés
du Saint-Esprit, parler en langues et prophétiser, pour exercer les
dons spirituels (Romains 12.6, 2 Timothée 1.6-7) ;
- Enfin, la foi pour
être guéri.
C’est cette dernière qui fait l’objet de notre réflexion
actuelle. Les meilleurs exemples sont encore ceux que donnent les
Écritures. L’Ancien et le Nouveau Testaments citent de nombreux
témoignages de personnes qui ont exercé la foi pour être guéries,
souvent dans des situations désespérées et avec des comportements
étranges, parfois à la limite du raisonnable. L'auteur l'épître aux
Hébreux, au chapitre 11, parle d’hommes et de femmes de foi qui ont
accompli des exploits et parmi eux, ceux qui sont été guéris de leurs
maladies et même de résurrection. « Et que dirai-je encore ? Car le
temps me manquerait pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de
Jephthé, de David, de Samuel et des prophètes, qui, par la foi,
vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des
promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du
feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de leurs maladies,
furent vaillants à la guerre, mirent en fuite des armées étrangères.
Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres
furent livrés aux tourments et n’acceptèrent point de délivrance, afin
d’obtenir une meilleure résurrection... » "Tout est possible à celui
qui croit", dit Jésus (Marc 9.23). Il dit encore que si nous avons un
tout petit peu de foi rien n'est impossible. « Je vous le dis en
vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à
cette montagne : Transporte–toi d’ici là et elle se transporterait ;
rien ne vous serait impossible. » Matthieu 17.20 Souvent le Seigneur
a dit à ceux qui recevaient la délivrance : « Ta foi t'a guéri… » et
personne n’est reparti déçu. La foi est une chose très personnelle
(ta foi, dit Jésus) et souvent incompréhensible aux autres, parfois même
suspecte d’excès et de déraison. Il est vrai qu’elle peut produire des
comportements étranges : Élisée est un exemple de ces bizarreries,
accompagnant ses miracles d’actes incompréhensibles sur le moment :
Le sel dans la source, la farine dans le pot, le bois qui fait surnager
le fer, l’ordre à Naaman de se plonger 7 fois dans le Jourdain, l’appel
à un joueur de harpe pour recevoir l'inspiration divine… (lire les
premiers chapitres du 2ème Livre des Rois). Bien sûr, aujourd’hui
nous trouvons des explications " spirituelles " à ce genre de
comportement mais, après coup, c’est toujours facile. Nous pensons aussi
que c’était bien pour cette époque mais qu'aujourd’hui nous n’avons pas
à agir de telle façon ! Le Nouveau Testament n’est pas en reste.
Jésus lui-même a parfois agi étrangement : la boue sur les yeux de
l’aveugle, la salive sur la langue du muet, les malades qui touchaient
son vêtement… Et que dire des gens qui plaçaient leurs malades sur le
passage de Pierre afin qu’ils soient couverts par son ombre (Actes
ch. 5) et
de ceux qui posaient les linges qui avaient touché le corps de Paul, sur
les malades… (Actes 19.11,12), sinon qu’ils agissaient avec foi, par la
foi. Ils avaient la foi pour être guéris " C’est par la foi en son
Nom que son Nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez. C’est la
foi en LUI qui a donné à cet homme cette entière guérison en présence de
vous tous. " Actes 3.16 La foi peut paraître déraisonnable à celui
qui ne la vit pas de la même façon. Il y a des choses folles qui
confondent les sages. Mais ne paraissons-nous pas insensés, aux
incrédules, parce que nous osons croire en Dieu, ou en Christ, ou dans
les Écritures, au salut, à la vie éternelle, à la résurrection, à un
au-delà glorieux, à des choses invisibles et tellement irrationnelles ?
Dites-moi :
- Jeter un morceau de bois dans l’eau pour faire
surnager un fer de hache…est-ce bien rationnel ? (2 Rois 6.1-7)
- Attendre qu’un ange vienne agiter l’eau d’une fontaine pour s’y plonger
afin d’être guéri, est-ce bien raisonnable (Jean 5.1-4) ?
- S’avancer
dans le recueillement de la prière pour recevoir l’imposition des mains,
est-ce encore d’actualité (Marc ch. 16) ?
- Et mettre un peu d’huile sur
le front d’un malade afin d'être guéri (Jacques 5.14) ?
- Et que
dirions-nous de parler à un figuier, de lever un bâton sur la mer,
d'écouter et de répondre à une ânesse qui parle, de commander au soleil
et à la lune d’arrêter leur course dans le ciel, de faire le tour d’une
ville afin que ses murailles s’écroulent, etc.?
Je vous parle ici de
choses que vous avez lu dans la Bible et qui font partie du comportement
d'hommes et de femmes de foi. Et pourquoi ne mettrions-nous pas au
rang des choses un peu folles la pratique du baptême d'eau par
immersion, de la sainte-cène… ou le simple fait de prier…
Tout cela
c'est la foi !
C’est le résultat d’une ferme assurance et la
démonstration de réalités auxquelles nous nous attachons : les promesses
et les affirmations des Écritures Saintes : la Parole de Dieu qui
produit la foi (Romains ch. 10). La foi de Dieu, l'Espérance de Dieu,
l'amour de Dieu, sont des choses qui paraissent déraisonnables à la
sagesse des incrédules… « Car la prédication de la croix est une
folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle
est une puissance de Dieu. » 1 Corinthiens 1.17-24 Les choses qui
nous sont données par Dieu, qui font partie de son royaume, sont plus
sages, plus fortes et plus réelles que tous les arguments de la raison
humaine. Ce sont des choses dans lesquelles nous croyons, nous les
vivons et elles nous tiennent debout. Vivre la foi n’est pas toujours
chose facile mais c’est la condition de Dieu pour notre vie (Hébreux
10.38). « Or, sans la foi, il est impossible de lui plaire ; celui
qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux
qui le cherchent. » Hébreux 11.6 C’est par la foi en Jésus-Christ
notre Sauveur, que nous recevons les bénédictions de Dieu qui nous ont
été promises. Nous y souscrivons pleinement, prononçant avec le Seigneur
le OUI et l’AMEN à leur sujet. La foi pour être guéri de nos maladies
est une réalité biblique. Comme pour toutes autres choses, elle demande
à être construite, fortifiée et éclairée. Or pour cela, il n'y a rien de
mieux que les Écritures, la sainte et éternelle Parole de Dieu. «
Ainsi la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la
parole de Christ. » Romains 10.17

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