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Le temps de vivre


Le titre de cet article aurait dû être "Je n'ai pas le temps" mais, finalement, je pense qu'il vaut mieux réfléchir sur le bon usage du temps qui est imparti à chacun. Nous sommes tributaires du temps qui passe et l'Ecclésiaste a dit entre autres, "il y a un temps pour vivre et un temps pour mourir !"

Un grand acteur français disparu citait souvent cette parole de l'Évangile écrite sur un monument de son village natal : "Veillez et priez car personne ne sait ni le jour, ni l'heure".

C'est vrai que le temps de mourir n'est pas négociable, malgré les grands progrès de la science médicale. Il y a un temps pour mourir, c'est inéluctable : « l’homme s‘en va vers sa demeure éternelle... » (Ecclésiaste 12.5).

Mais avant que la mort survienne, il y a un temps pour vivre et c'est pendant ce temps qu'il faut aussi se préparer à l'heure où nous quitterons notre demeure terrestre, comme le dit une parole de la Bible : « Prépare toi à la rencontre de ton Dieu. »

Un de nos chanteurs contemporains vient d'écrire un texte sur son dernier album, intitulé : « Et après ! »

Malgré une apparente insouciance beaucoup se posent la question « Et après ? ».

Un récent sondage indique que 40% des Français croient qu'il y a quelque chose après la mort mais combien peuvent identifier cet au-delà ? Un plus grand nombre appréhende la Mort mais la plupart des gens s'efforcent de ne pas y penser. Et puis, la vie ou ce qu'ils pensent être la vie, reprend sa course effrénée et agitée, qui fait souvent dire à propos de bien des choses : - « Pas le temps ! »

Je n'ai pas le temps

Un frère, chrétien évangélique, m'a écrit dernièrement :

« Quant à moi, je pense que je suis trop occupé professionnellement, au détriment de la vie de famille et de la vie spirituelle. Je prie pour trouver bientôt un meilleur équilibre. »

C'est malheureusement vrai pour de nombreuses personnes. À une époque où tout va vite et doit aller vite, pris par le tourbillon de la vie professionnelle, beaucoup passent à côté de l'essentiel : l'équilibre familial et spirituel.

Concernant la vie spirituelle, nous donnons la priorité de notre temps à ce qui n'est pas toujours le plus important. Il y a une surprenante contradiction dans le comportement de ceux qui disent "Je n'ai pas le temps", alors qu'ils se dispersent dans des activités aussi futiles qu'inutiles. Ce n'est souvent qu'à la fin de la vie que nous réalisons la vanité des choses auxquelles nous avons consacré trop de temps. C'est la constatation finale de l'Ecclésiaste qui a écrit :

« S’il y a beaucoup de choses, il y a beaucoup de vanités : quel avantage en revient-il à l’homme ? Car qui sait ce qui est bon pour l’homme dans la vie, pendant le nombre des jours de sa vie de vanité, qu’il passe comme une ombre ? Et qui peut dire à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ? » Ecclésiaste 6.11,12

En fait, il s'avère que nous trouvons du temps pour ce que nous aimons mais ce ne sont pas toujours le plus important. La sagesse enseigne à bien gérer notre temps, comme l'écrit Moïse dans son psaume :

« Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. » Psaume 90.12

« Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans ; et l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère car il passe vite et nous nous envolons. » Psaume 90.10

L'Ecclésiaste avait appris avec l'âge à considérer la valeur du temps.

« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux :
 un temps pour naître et un temps pour mourir ;
 un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté ;
 un temps pour tuer et un temps pour guérir ;
 un temps pour abattre et un temps pour bâtir ;
 un temps pour pleurer et un temps pour rire ;
 un temps pour se lamenter et un temps pour danser ;
 un temps pour lancer des pierres et un temps pour ramasser des pierres ;
 un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassements ;
 un temps pour chercher et un temps pour perdre ;
 un temps pour garder et un temps pour jeter ;
 un temps pour déchirer et un temps pour coudre ;
 un temps pour se taire et un temps pour parler ;
 un temps pour aimer et un temps pour haïr ;
 un temps pour la guerre et un temps pour la paix. » Ecclésiaste 3.1-8

Je ne vais pas ici, dresser la liste des occupations vaines ou simplement inutiles auxquelles nous consacrons trop de temps. En y réfléchissant nous le découvrirons nous-mêmes. Cela peut être une activité sportive, culturelle, ou autre, qui sans être mauvaise nous accapare plus que cela ne devrait. Ce qu'a écrit l 'apôtre Paul va à l'encontre de la tendance actuelle :

« Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. C’est là une parole certaine et entièrement digne d’être reçue. » 1 Timothée 4.7

Il faut savoir choisir les priorités.

L'Ecclésiaste conclut sa réflexion par ces paroles :

« Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la science au peuple et il a examiné, sondé, mis en ordre un grand nombre de sentences. L’Ecclésiaste s’est efforcé de trouver des paroles agréables ; et ce qui a été écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité. Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; et, rassemblées en un recueil, elles sont comme des clous plantés, données par un seul maître.
 Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses ; on ne finirait pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps.
 Écoutons la fin du discours :
-Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » 12.9-14

Un récit de l'Evangile me vient à l'esprit :

« Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit :
-Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider.
 Le Seigneur lui répondit :
-Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. » Luc 10.38-42

On peut interpréter ces paroles de diverses manières, notamment en trouvant des excuses à Marthe mais considérons que Jésus a simplement voulu montrer ce qui est prioritaire.

Il était normal et nécessaire que Marthe se préoccupe d'accueillir le Seigneur et ses disciples mais en comparaison avec les choses de son royaume Jésus a défini la priorité.

« Ne vous inquiétez donc point et ne dites pas :
-Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ?
 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
 Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » Matthieu 6.31-34

Les activités de la vie terrestre sont légitimes mais elles ne devraient jamais avoir la priorité sur ce qui est spirituel. Et puis si nous y réfléchissons honnêtement nous remarquons qu'il il y a toujours une possibilité de trouver du temps pour notre relation avec Dieu et ce qui concerne les choses de l'âme.

« Que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? » Marc 8.36

Jésus a montré ce qui est le plus important, ce à quoi nous devons accorder le plus d'attention : le royaume et la justice de Dieu, tout en vivant normalement notre vie ici-bas donnant du temps à notre famille, au travaille, nous réservant des moments de repos et de loisirs.

Il est donc nécessaire d'organiser notre temps.

Prendre le temps

Cela ne veut pas toujours dire flâner, remettre à plus tard mais considérer la façon dont nous gérons notre temps. Il y a surtout la nécessité de consacrer du temps à Dieu. Il y a un temps pour tout dit l'Ecclésiaste, qui ajoute :

« J’ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l’homme.
 Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’Éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin.
 J’ai reconnu qu’il n’y a de bonheur pour eux qu’à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie ; mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c’est là un don de Dieu.
 J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. » Ecclésiaste3.10-14

Il faut savoir s'arrêter, peut-être s'asseoir, pour écouter Dieu, prendre le temps de lire sa Parole, les Écritures et aussi des articles, des livres qui édifient, prendre le temps de réfléchir à ce qui est essentiel, prendre le temps de prier et de nous approcher de Dieu afin de parfaire notre édification spirituelle dans l'amour de Dieu et des autres, comme l'enseigne Jésus.

« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. » Luc 10.27

L'apôtre Paul a écrit à Timothée, son fils spirituel :

« Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. C’est là une parole certaine et entièrement digne d’être reçue. » 1 Timothée 4.7-9

La piété est un état d'esprit et une règle de vie. Être pieux, c'est s'appliquer à être agréable à Dieu, à pratiquer ce qui l'honore. C'est une vertu essentielle pour ceux qui ont reçu le Royaume de Dieu, la vie éternelle.

« C’est pourquoi, recevant un Royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. » Hébreux 12.28

La piété envers Dieu est donc le sentiment qui inspire notre relation avec Lui, nous conduisant à rechercher et à faire ce qui lui est agréable.

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Romains 12.1

La piété, c'est servir Dieu, lui rendre le culte qui lui est dû. Cela peut se traduire par l'adoration, la prière, les louanges et les actions de grâces, la méditation et l'écoute attentive de sa Parole, une bonne conduite qui l'honore parmi les incroyants, la pratique de l'amour et de la miséricorde.

Voilà ce à quoi nous devons consacrer du temps. Les disciples de la première église construisaient leur vie sur ce que nous pouvons considérer comme des éléments prioritaires :

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. » Actes 2.42

  • L'écoute et la pratique de la Parole de Dieu ;
  • La communion fraternelle, vivre l'amour de Dieu avec ceux qui sont à Jésus-Christ et notre prochain ;
  • Le repas du Seigneur, rappelant sa croix, sa mort, sa résurrection, son retour, au centre de notre vie ;
  • Les prières, seul et en commun avec ceux qui invoquent le nom du Seigneur d'un cœur pur.

Soyons conscients de la valeur du temps afin de ne pas le gaspiller : perdre son temps !

« Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas et ceux qui usent du Monde comme n’en usant pas car la figure de ce Monde passe. » 1 Corinthiens 7.29-31

Est-ce que Paul enseigne de ne plus accorder de temps aux choses de la vie quotidiennes ? Non bien sûr. Trop de femmes, d'hommes et d'enfants souffrent de la désaffection d'un conjoint ou d'un parent qui sous prétexte de spiritualité négligent leurs devoirs familiaux. D'autres sont trop pris par les "obligations" professionnelles, qu'il faudrait aussi savoir gérer raisonnablement. À quoi bon réussir sa vie professionnelle si la famille est détruite ou souffre du désintérêt ou de la négligence de l'un de ses membres.

Il faut savoir donner du temps aux siens, prendre avec eux des temps de repos et de loisirs.

L'apôtre relativise simplement en donnant aux choses leur vraie valeur. Par ailleurs, il enseignera aux maris et aux femmes à s'aimer et se respecter, se consacrer l'un à l'autre, aux parents à donner du temps à leurs enfants et à bien les éduquer et aux enfants à honorer leurs parents et à leur obéir. D'autres textes instruisent aussi concernant la vie du chrétien dans la Société, les relations entre patrons et salariés, supérieurs et subordonnés, citoyens et gouvernants.

Finalement, nous remarquons que Dieu insiste afin que l'être humain mène une vie équilibrée en Le mettant, Lui, le Seigneur du Ciel et de la Terre, au centre et au-dessus de tout le reste, Lui qui tient dans Sa main le temps et les circonstances, l'âme de tout ce qui vit, Lui qui donne à tous la vie, la respiration, le mouvement et toutes choses et parmi elles : le temps dont nous pouvons disposer afin d'en faire bon usage.

Le psalmiste a écrit des paroles dont nous devons mesurer la valeur pour nous-mêmes :

« Éternel ! dis-moi quel est le terme de ma vie, quelle est la mesure de mes jours ; que je sache combien je suis fragile.
 Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main et ma vie est comme un rien devant Toi. Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. » Psaume 39.4,5

Enfin pour conclure réfléchissons à cette autre parole de Dieu, inspirée à l'apôtre Paul :

« Faites bien attention à votre conduite. Ne vivez pas sans réfléchir, vivez plutôt comme des sages qui savent profiter du temps que Dieu leur laisse. Les jours que nous vivons sont mauvais. C’est pourquoi, ne soyez pas stupides mais comprenez bien la volonté du Seigneur. » Éphésiens 5.15

Prenons le temps, avant que le temps nous prenne !

Signature Léopold Guyot

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