Introduction L'expression "perdre son salut" ne paraît pas dans les
Écritures. Comme beaucoup d'autres paroles, elle fait partie du
vocabulaire usuel dans les milieux évangéliques. Par contre les
expressions "se perdre", "perdre son âme" ou "sauver son âme", sont bien
présentes dans la Parole de Dieu. « Et que servirait-il à un homme de
gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme
en échange de son âme ? » Matthieu 16.26 « Nous, nous ne sommes pas
de ceux qui se retirent pour se perdre mais de ceux qui ont la foi pour
sauver leur âme. » Hébreux 10.39 Le salut est présenté comme une
situation créée par Dieu, dans laquelle on peut entrer, demeurer ou
sortir. Il est l'œuvre accomplie à la croix par Jésus-Christ, que l'on
accepte par la foi ou qu'on refuse par incrédulité. C'est le salut de
Dieu car c'est son œuvre et il est toujours lié à la foi. « Vous
obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. » 1 Pierre 1.9
« Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice et c’est
en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » Romains 10.10
Dans ces deux passages il est question d'obtenir le salut de notre âme
ou de parvenir au salut. D''autres textes parlent de "recevoir" le salut
en recevant le pardon des péchés. « ... afin que tu leur ouvres les
yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance
de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des
péchés et l’héritage avec les sanctifiés. » Actes 26.18 Ce verset
décrit la façon dont on reçoit le salut : Lorsqu'on entend la
prédication de l'Evangile, nos yeux s'ouvrent sur la réalité de l'amour
de Dieu, nous recevons par la foi en Jésus-Christ le pardon des péchés
et la vie éternelle. Nous changeons de situation, Dieu nous arrache du
pouvoir de Satan et nous transporte dans le royaume du Fils de son
amour. « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir
part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la
puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de
son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. »
Colossiens 1.12-14 On peut dire que ceux qui ouvrent leur cœur à
l'Evangile reçoivent Christ, comme Siméon dans le Temple : Il vint
au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le
petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il
le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : "Maintenant, Seigneur, tu
laisses ton serviteur S’en aller en paix, selon ta parole. Car mes
yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples,
Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël, ton peuple. » Luc
2.27-32 Il y a une révélation de la personne de Jésus comme Sauveur
car c'est lui le salut de Dieu et c'est lui que reçoit celui ou celle
qui croit. "Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant
dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde et le
Monde a été fait par elle et le Monde ne l’a point connue. Elle est
venue chez les siens et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous
ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le
pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, (1-13) non du
sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme mais de
Dieu. » Jean 1.9-13 Peut-on perdre le salut ? Le salut étant reçu
par la foi en Jésus-Christ, c'est en persévérant dans la foi que nous y
demeurons. Pour demeurer dans le salut de Dieu, il faut demeurer dans la
foi. « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur
qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans
la foi que nous professons. » Hébreux 4.14 « Nous, nous ne sommes
pas de ceux qui se retirent pour se perdre mais de ceux qui ont la foi
pour sauver leur âme. » Hébreux 10.39 Tant que nous demeurons
attachés au Seigneur, nous demeurons dans le salut mais si nous nous
détachons de lui nous sortons de la grâce de Dieu. Il est question
d'être jeté dehors. "Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Comme
le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché
au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en
qui je demeure porte beaucoup de fruit car sans moi vous ne pouvez rien
faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors,
comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les
jette au feu et ils brûlent. » Jean 15.4-6 Si nous quittons le
Seigneur, nous détournant de la foi en lui, il n'y a plus d'autres
moyens de salut. Nous pouvons bien le comprendre par ces paroles que
l'apôtre Paul écrivait à Timothée : « Le commandement que je
t’adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites
précédemment à ton sujet, c’est que, d’après elles, tu combattes le bon
combat, en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience,
quelques-uns l’ont perdue et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.
» 1 Timothée 1.18,19 Il est donc possible de faire naufrage en ce
qui concerne la foi. Comme une barque qui part d'un rivage pour
rejoindre l'autre rive mais qui coule pour différentes raisons. L'apôtre
Paul parle de la perte d'une bonne conscience à cause d'un manque de
fidélité au Seigneur. Il est donc possible de quitter le chemin de la
vie, après s'y être engagé, de retourner en arrière En effet, si,
après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du
Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont
vaincus, leur dernière condition est pire que la première. « Car
mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se
détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait
été donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : le chien est
retourné à ce qu’il avait vomi et la truie lavée s’est vautrée dans le
bourbier. » 2 Pierre 2.20-22 « Mais celui en qui ces choses ne sont
point est aveugle, il ne voit pas de loin et il a mis en oubli la
purification de ses anciens péchés. » 2 Pierre 1.9 L'auteur de
l'épitre aux Hébreux parle de "pécher volontairement", c’est-à-dire de
retourner dans l'incrédulité par rapport au sacrifice de Christ,
d'endurcir son cœur et de se placer ainsi sous le jugement terrible de
Dieu : « Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu
t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la
manifestation du juste jugement de Dieu, … » Romains 2.5
"Car, si
nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la
vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés mais une attente
terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.
Celui qui a violé la Loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la
déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment
pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils
de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il
a été sanctifié et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? Car nous
connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, à moi la rétribution !
et encore : le Seigneur jugera son peuple. « C’est une chose terrible
que de tomber entre les mains du Dieu vivant. » Hébreux 10.26-31 Ce
passage parle du péché impardonnable. Reportez-vous à l'étude sur ce
sujet dans la rubrique : "Commentaires". Nous remarquons combien
l'avertissement du Seigneur est solennel. Il s'agit ni plus ni moins que
du salut ou de la perdition, de la vie éternelle ou du châtiment
éternel, c'est pourquoi l'auteur insiste : « N’abandonnez donc pas
votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car
vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la
volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un
peu de temps : celui qui doit venir viendra et il ne tardera pas. Et mon
juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas
plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se
perdre mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. » Hébreux
10.35-39 Ce dernier texte n'a pas besoin de beaucoup d'explications
: ceux qui se retirent de la foi se perdent mais ceux qui persévèrent
sauvent leur âme. Il est très important pour ceux qui croient d'être
instruits avec sérieux des dangers du relâchement dans la foi car les
conséquences sont terribles. « Ainsi donc, que celui qui croit être
debout prenne garde de tomber ! » 1 Corinthiens 10.12
Nous sommes
gardés « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui,
selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance
vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un
héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel
vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu,
êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les
derniers temps ! » 1 Pierre 1.3-5 Voilà une merveilleuse parole de la
part de Dieu en notre faveur qui nous rassure : "Nous sommes gardés
par la puissance de Dieu au moyen de la foi." Il y a dans ce passage
la pensée de deux partenaires : Dieu et nous. De son côté, le Seigneur
est fidèle pour nous préserver de la chute irrémédiable.
« Aucune
tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine et Dieu, qui est
fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ;
mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que
vous puissiez la supporter. » 1 Corinthiens 10.13
"Il vous affermira
aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de
notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés
à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur." Cependant il
n'est pas exclu que nous puissions de nous-mêmes nous retirer de la
grâce de Dieu, cela fait partie du choix que le Seigneur nous laisse.
C'est pour cela que nous sommes exhortés à être vigilants et
persévérants dans la foi. Conclusion « Nous désirons que chacun
de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine
espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point et que vous imitiez
ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. »
Hébreux 6.11,12

Haut de page
|