Le titre précis et complet de cet article devrait être : "Des freins au
ministère du Saint-Esprit". Certains textes de PasteurWeb sont
sévères mais je crois qu'il est nécessaire d'avertir et de
dénoncer les
situations qui ne sont pas conformes à ce qui est enseigné par les
Écritures, parfois même condamnées par la Parole de Dieu, concernant le
péché, bien sûr mais aussi des traditions, des coutumes ou des
institutions, qui sont établies par les hommes comme des entraves à
l'œuvre du Saint-Esprit et que peu se préoccupent de changer.
Concernant le texte d'aujourd'hui, la récente guérison de mon épouse
(assez particulière dans sa forme et dont vous trouverez le témoignage
avec ce lien : Témoignage de guérison) m'a décidé à rappeler la
nécessité de donner au Saint-Esprit la place qu'il demande dans notre
vie personnelle et dans les églises. L'expérience encourageante que nous
avons vécue par cette guérison nous conforte dans la réalité
indispensable du ministère du Saint-Esprit et nous presse à le vivre et
à le dire. Voici brièvement les domaines dans lequel l'Esprit de Dieu
exerce son ministère envers nous :
- Il convainc et touche les cœurs pour les amener à la repentance envers Dieu et à la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, afin d'être sauvés et d'avoir la vie éternelle ;
- Il communique la vie et la nature divine, faisant naître en nous un être nouveau créé selon Dieu, c'est la nouvelle naissance ;
- Il fait croitre, en ceux qui sont devenus enfants de Dieu, la vie nouvelle de Christ, développant l'amour, la joie, la paix, la foi, etc. C’est-à-dire le fruit de l'Esprit ;
- Il nous sanctifie en faisant mourir les actions de la chair et en nous rendant participants de la nature divine ;
- Il accorde et distribue ses dons selon sa propre volonté, à ceux qui sont devenus enfants de Dieu et disciples de Christ ;
- Il appelle, établit et oint ceux à qui le Seigneur Jésus-Christ accorde la grâce des ministères. Éphésiens 4 ;
- Il habite dans le cœur de tous ceux qui appartiennent à Christ, leur rendant témoignage qu'ils sont enfants de Dieu, les conseillant, les consolant, les soutenant, les
inspirant, les gardant et les préparant pour le retour du Seigneur Jésus-Christ et le royaume de Dieu à venir ;
- Enfin, c'est Lui qui rend capable d'être dans le Monde les témoins du Seigneur Jésus-Christ, comme le dit le Seigneur :
"Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’au bout
du Monde." Actes 1.8 Dans les milieux évangéliques, il est souvent question du ou des ministères exercés par des hommes et des femmes, parfois de façon exceptionnelle et spectaculaire. Mais nous constatons
aussi que les pensées, les sentiments et les comportements charnels ou simplement la négligence sont des obstacles et des freins à la manifestation de l'Esprit de Dieu. Des hommes, pourtant appelés de
Dieu et ayant servi à l'accomplissement de ses œuvres, ont empêché les desseins de Dieu d'aller au bout de leur accomplissement.
Jésus a
pleuré sur Jérusalem en disant : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les
prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai–je
voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins
sous ses ailes et vous ne l’avez pas voulu ! » Matthieu 23.37
L'Éternel faisait le même reproche à son peuple par le prophète : «
Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est dans
la tranquillité et le repos que sera votre salut, C’est dans le calme et
la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu ! »
Ésaïe 30.15 Le péché, la désobéissance, le doute, l'incrédulité,
l'orgueil, la crainte et la négligence, ont été les causes qui ont
empêché ou réduit l'action de Dieu en faveur des siens, comme le
proclame encore le prophète Jérémie : « Ce peuple a un cœur indocile
et rebelle ; Ils se révoltent et s’en vont. Ils ne disent pas dans
leur cœur : -Craignons l’Éternel, notre Dieu, qui donne la pluie en son
temps, la pluie de la première et de l’arrière-saison et qui nous
réserve les semaines destinées à la moisson. C’est à cause de vos
iniquités que ces dispensations n’ont pas lieu, ce sont vos péchés qui
vous privent de ces biens. » Jérémie 5.23-25 Le Saint-Esprit continue
sur la Terre l'œuvre de Jésus ou plutôt, Jésus continue son ministère
ici-bas par le Saint-Esprit. Cependant, nous pouvons en réduire
l'action, par certains comportements ou pensées charnelles. Pierre,
l'apôtre n'a pas toujours eu le discernement du plan divin (Marc
8.32,33). Les premiers disciples de Jésus visaient la prééminence,
être le chef (Marc 9.33-37). Timothée a été affectueusement repris
car, par timidité et négligence, il n'exerçait plus le don de l'Esprit
qu'il avait reçu (1 Timothée 4.14, 2 Timothée 1.6). L'apôtre
Paul met
en garde les disciples de Thessalonique afin de ne pas éteindre l'action
du Saint-Esprit, en ne faisant pas assez cas de ses dons (1
Thessaloniciens 5.19,20 : « N’éteignez pas l’Esprit »).
Les chrétiens
d'Ephèse étaient exhortés à ne pas attrister l'Esprit de Dieu (Éphésiens
4.30). Ceux de Corinthe étaient instruits sur la façon d'exercer les
dons spirituels et ne devaient pas empêcher de parler ne langues (1
Corinthiens 14.39). Certaines paroles se retrouvent fréquemment dans
la Bible : « ne négligez pas, n'attristez pas, n'éteignez pas,
n'empêchez pas... » Nous voyons ainsi qu'il est possible par un
comportement négligent, charnel ou autoritaire, d'éteindre, d'empêcher
ou de limiter le ministère de l'Esprit Saint. L'autorité charnelle
Dans les églises, des hommes se comportent comme des "chefs" et limitent
le ministère du Saint-Esprit, en plaçant les gens sous leur propre
autorité, invoquant abusivement le passage de Hébreux 13.17. On
éteint l'Esprit ou on freine son action en établissant des règles
rigides pour le fonctionnement de l'église, de ses assemblées et de ses
cultes. Le "leadership" d'un homme a remplacé le ministère collégial des
anciens. J'ai déjà écrit sur ce sujet : (Le ministère pastoral) et je
constate que personne n'a le courage et l'honnêteté de se remettre en
cause car il faudrait abandonner une certaine conception de "l'autorité
du ministère" ! Laisser le Saint-Esprit diriger comme il l'entend
chaque disciple de Christ et les églises, c'est une vraie révolution, à
laquelle les "leaders" (têtes) ne sont pas disposés à se soumettre, même
ceux qui semblent les plus ouverts. La prééminence du pasteur est
chose courante dans les églises, alors qu'autrefois elle était
condamnée, selon que l'écrit l'apôtre Jean car elle commençait à
apparaître chez certains : « J’ai écrit quelques mots à l’Eglise ;
mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit
point. » 3 Jean 1.9 C'est quoi "être le premier", sinon être le
leader (la tête) auquel tous doivent se référer, celui qui marche devant
et que tous doivent suivre ! Or, au commencement, lorsque le
Saint-Esprit a établi des anciens dans les églises, il n'y avait pas de
"premier". Tous étaient égaux et dirigeaient ensemble. Les "diotrèphe"
sont venus après, à cause de l'ambition charnelle de quelques-uns.
Aujourd'hui et depuis déjà longtemps, la théologie du "pasteur leader"
s'est développée dans les écoles et instituts bibliques, dans les
facultés de théologie, où sont formés les futurs pasteurs. Alors une
classe sacerdotale s'installe à la tête des églises et celles-ci
deviennent des institutions religieuses. Elles sont organisées en
fonction de concepts humains mais le Nouveau Testament enseigne que
c'est le Saint-Esprit qui a la charge d'établir et de revêtir de
capacité et de puissance ceux qui doivent paître l'Eglise du Seigneur.
« Prenez donc garde à vous–mêmes et à tout le troupeau sur lequel le
Saint–Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur,
qu’il s’est acquise par son propre sang. » Actes 20.28 Des
enseignements étrangers ont été introduits par des hommes qui ont changé
les règles et dominent sur ceux que le Seigneur a rachetés par son sang.
Voici les recommandations de l'apôtre Pierre à ceux qui ont la
charge de paître les églises : « Paissez le troupeau de Dieu qui est
sous votre garde, non par contrainte mais volontairement, selon Dieu ;
non pour un gain sordide mais avec dévouement ; non comme dominant sur
ceux qui vous sont échus en partage mais en étant les modèles du
troupeau. Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez
la couronne incorruptible de la gloire. » 1 Pierre 5.2-4 Je sais que
la tradition cléricale d'une classe sacerdotale, héritée du
catholicisme, conservée dans le protestantisme et perpétué dans les
églises évangéliques, est tellement ancrée dans les esprits qu'il n'est
pas facile de changer. Peut-être que beaucoup seraient désorientés de ne
plus avoir "un pasteur" pour diriger l'église ? C'est pourtant au prix
d'une complète remise en question de cette pratique cléricale que nous
permettrons à l'Esprit de Dieu de reprendre sa place et sa liberté pour
exercer son ministère parmi les enfants de Dieu. Je ne veux pas dire
que l'Esprit Saint est absent de nos vies ou des églises mais ce que
j'affirme c'est que son ministère est bridé par les institutions, les
règles, les concepts et l'autorité charnelle des hommes. Après avoir
entendu la prédication d'un pasteur, avec toutes ses recommandation et
l'énumération des devoirs envers l'église, j'ai pensé à ce passage de la
Parole de Dieu. « Et pour eux la parole de l’Éternel sera précepte
sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle,
un peu ici, un peu là, afin qu’en marchant ils tombent à la renverse et
se brisent, afin qu’ils soient enlacés et pris. » Ésaïe 28.13 Pendant
que ce pasteur discourait sur les "devoirs" et "les règles", une parole
s'est imposée à mon esprit : « Vous avez été rachetés à un grand prix
; ne devenez pas esclaves des hommes. » 1 Corinthiens 7.23 La
pratique des préceptes d'église a remplacé la relation (communion)
personnelle avec le Seigneur de l'Eglise, qui reprochait déjà aux
pharisiens de mettre des fardeaux pesants et inutiles sur les épaules
des gens. De même que l'homme n'est pas fait pour le sabbat mais le
sabbat pour l'homme, ainsi l'église est faite pour les croyants et non
l'inverse ! Ne nous laissons pas ravir par un culte charnel, le prix de
notre liberté en Christ. « Le Christ nous a libérés pour que nous
soyons vraiment libres. Tenez bon, donc, ne vous laissez pas de nouveau
réduire en esclavage. » Galates 5.1 Les divisions C'est une
grande tristesse que le spectacle donné par les églises dans le Monde :
leurs querelles, leur isolement, les rejets réciproques, chacune se
voulant être la seule et la vraie ou tout au moins la meilleure !
Lorsque le Saint-Esprit manifestait sa puissance et son autorité dans
l'Eglise du commencement, ils étaient "ensemble" (Actes 2.1, 2.46, 3.1,
4.24, 5.12, etc.). « Ceux qui provoquent des divisions sont appelés
des hommes charnels, sensuels, n'ayant pas l'Esprit. » Jude 1.19 « Il
est vrai que nous ne devons pas nous associer avec les iniques, les
injustes, les idolâtres, les infidèles et autres personnes qui
pratiquent le péché. » 2 Corinthiens 6.14-17 Cependant, beaucoup de
frères et sœurs, ne sont pas dans ces catégories infréquentables mais
parce qu'ils n'ont pas les mêmes façons d'exprimer leur foi ou ne sont
pas du même avis sur certaines pratiques, on les tient, ou on se tient,
à l'écart. « Apprenons à discerner la grâce de Dieu chez ceux qui ont
cru au Seigneur, en nous réjouissant de leur foi. Alors nous enlèverons
ainsi les barrières qui font obstacles à la plénitude du ministère de
l'Esprit de Dieu. » Actes 11.22-29 L'amour du monde À chaque
instant Dieu nous met en garde contre la mentalité, les plaisirs et les
péchés, qui sont dans le Monde. « N’aimez point le Monde, ni les
choses qui sont dans le Monde. Si quelqu’un aime le Monde, l’amour du
Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le Monde, la
convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie,
ne vient point du Père mais vient du Monde. Et le Monde passe et sa
convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure
éternellement. » 1 Jean 2.15-17 « Ne vous conformez pas au siècle
présent mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence,
afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon,
agréable et parfait. » Romains 12.2 « Peuple adultère que vous êtes
! Ne savez–vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc
quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu.
Prenez– vous pour des paroles en l’air ce que déclare l’Écriture ? Dieu
ne tolère aucun rival de l’Esprit qu’il a fait habiter en nous. »
Jacques 4.4,5 Il est certain que si nous laissons l'amour du monde,
ses plaisirs et sa mentalité, établir une rivalité avec le Saint-Esprit
dans notre cœur, nous l'attristons et l'empêchons d'accomplir ses
œuvres. L'Esprit de Dieu est saint et son temple doit l'être aussi. «
Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de
Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le
détruira ; car le temple de Dieu est saint et c’est ce que vous êtes. »
1 Corinthiens 3.16,17 L'autorité de l'Esprit de Christ Ce qui
caractérise les églises primitives et les serviteurs de Christ des
premiers temps, c'est la manière dont ils laissaient le Saint-Esprit
agir, commander, diriger, intervenir et comment ils se laissaient
eux-mêmes conduire par lui. Ils étaient sensibles à ses injonctions et
humblement soumis, capables de remettre en cause leur projets, afin de
suivre la direction qu'Il leur communiquait. « Arrivés près de la
Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus
ne le leur permit pas. » Actes 16.7ss
Nous devons être
capables de changer nos programmes, d'abandonner nos projets, lorsque le
Saint-Esprit nous y conduit. Si nous ne respectons pas la façon dont le
Saint-Esprit veut intervenir pour diriger, gouverner les églises, afin
d'édifier les disciples de Christ, nous réduisons son ministère et
créerons des problèmes. Si nous négligeons les dons spirituels, nous
éteignons l'action de Celui qui les distribue à chacun en particulier
comme il veut. Si nous n'obéissons pas au Saint-Esprit, si nous lui
résistons, il se retire. Si nous fermons l'oreille en ne l'écoutant
pas, il ne parle plus. L'apôtre Paul, le serviteur soumis à son
Maître, se disant lui-même "esclave de Jésus-Christ", a écrit : « Or,
le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est
la liberté. » 2 Corinthiens 3.17 Nous comprenons bien qu'il ne s'agit
pas de notre propre liberté mais de celle de l'Esprit de Dieu, libre
d'agir comme il l'entend et quand il le veut car Il est Seigneur ! «
Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun
en particulier comme il veut. » 1 Corinthiens 12.11 Le Seigneur
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, s'est lui-même soumis au Saint-Esprit.
« Jésus, rempli du Saint–Esprit, revint du Jourdain et il fut conduit
par l’Esprit dans le désert... » Luc 4.1 Il reconnaissait et
déclarait que c'était son Père qui l'avait oint de l'Esprit Saint pour
accomplir son ministère : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce
qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a
envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux
captifs la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour
renvoyer libres les opprimés... » Luc 4.18 L'obéissance a été une
vertu caractéristique du Fils de Dieu, depuis le commencement de sa vie
d'homme sur la terre, jusqu'à la croix. « Puis il descendit avec eux
pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes
ces choses dans son cœur. » Luc 2.51 « Ayant paru comme un simple
homme, il s’est humilié lui–même, se rendant obéissant jusqu’à la mort,
même jusqu’à la mort de la croix. » Philippiens 2.8
Ceux que
l'Esprit de Dieu utilise Nous remarquons dans la Bible et dans la vie
de l'Eglise, depuis le début jusqu'à nos jours, que les personnes que
Dieu choisi, appelle et établit, par sa propre volonté, sont placées
sous l'autorité et la puissance de l'Esprit Saint qui agit à travers
eux. Nous observons que ces personnes sont sensibles à la volonté du
Saint-Esprit et disponibles pour lui obéir. Elles n'ont pas de plan de
carrière préétabli, de projets personnels ou d'ambition pour elles-mêmes
mais elles sont à la disposition de Dieu, tels Moïse et les prophètes de
l'ancienne alliance, comme ceux de l'Eglise, dans la nouvelle alliance.
Elles vont là ou l'Esprit de Dieu les conduit pour faire ce qu'Il leur
confie. « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais
tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui
est né de l’Esprit. » Jean 3.8 En comparant aux hommes de Dieu
d'autrefois ceux qui aujourd'hui se disent serviteurs de Christ, nous
constatons souvent un profond décalage. Les prophètes étaient
disponibles, accueillis et écoutés. « En ce temps-là, des prophètes
descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un d’eux, nommé Agabus, se
leva et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute
la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. » Actes 11.27 Les
anciens (les pasteurs-bergers) étaient établis par le Saint-Esprit dans
chaque église, pris du milieu d'elle et non pas nommés et envoyés de
l'extérieur par un comité des ministères ou par la décision du "corps
pastoral" d'une fédération. Les apôtres faisaient élire des anciens
dans chaque église. « Dans chaque Eglise, ils firent élire des
responsables et, en priant et en jeûnant, ils les confièrent au Seigneur
en qui ils avaient cru. » Actes 14.23 L'apôtre Paul rappelait aux
anciens d'Ephèse que c'est le Saint-Esprit qui les avait établis (Actes
20.28). C'est le Saint-Esprit qui doit être à l'origine de l'appel de
ceux qui servent Christ dans un ministère d'apôtre, de prophète,
d'évangéliste, de pasteur ou d'enseignant. C'est le Seigneur
Jésus-Christ, le Chef de l'Eglise, qui les donne les uns et les autres à
son peuple de rachetés afin d'amener à la perfection ceux qui lui
appartiennent. « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres
comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme
pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de
l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ. » Éphésiens
4.11,12 C'est par les personnes qu'il choisit, appelle et établit,
que le Saint-Esprit accomplit son ministère sur la terre et parmi ceux
et celles que le Seigneur s'est acquis par son propre sang. « Prenez
donc garde à vous–mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint–Esprit
vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est
acquise par son propre sang. » Actes 20.28 Depuis le commencement,
beaucoup de choses ont été changées dans les églises et aussi dans la
vie personnelle des disciples ce Christ, nous le savons et nous ne
voulons pas revenir en arrière. Nous raidissons notre cou, nous voulons
garder la direction de notre vie, les responsables d'églises ne veulent
pas céder au Saint-Esprit l'autorité qui est la sienne et dont ils se
sont emparée, ils ne veulent pas partager à part égale le ministère
pastoral, même s'ils disent qu'il y existe "un conseil d'anciens". J'ai
trop vu comment cela fonctionne. Alors nous chantons, nous
proclamons, que le Seigneur est là. Nous invoquons le Saint-Esprit selon
un nouvel enseignement : Viens Saint-Esprit... Mais à cause de notre
hyper activité spirituelle, de notre super organisation, de la rigidité
de nos règles et de notre orgueil, Il reste à l'écart de beaucoup de nos
entreprises et de nos projets, Il ne peut agir comme il le voudrait.
Le Saint-Esprit a la sensibilité d'une colombe, si nous l'effrayons il
s'envole, si nous lui résistons il se retire, si nous l'ignorons il se
tait ! Au lieu de gesticuler et de sauter en l'air pour le faire
descendre, nous ferions bien de nous calmer et de nous mettre
sincèrement à sa disposition, dans l'écoute et un esprit d'obéissance,
avec humilité. « Il y avait dans l’Eglise d’Antioche des prophètes et
des docteurs : Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen,
qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque et Saul. Pendant qu’ils
servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le
Saint–Esprit dit : Mettez–moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à
laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils
leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. » Actes 13.1ss Il y
a plusieurs années, lors d'une conversation avec un jeune homme qui
désire servir le Seigneur et qui y est appelé, je le crois, nous
remarquions que souvent nous faisons des projets et nous entreprenons
des activités, puis nous demandons au Seigneur de bénir. C'est mettre la
charrue avant les bœufs. Tenons nous devant le Seigneur, attentifs et
disponibles, pour écouter ce que Lui veut faire avec nous et comment il
veut le faire. Alors il nous montrera ses voies, nous fera connaître son
conseil et nous accordera les dons nécessaires à l'accomplissement de sa
volonté. Une simple parole de foi et de connaissance a été donnée à
1000 kms et mon épouse a été guérie devant son écran d'ordinateur. Le
ministère du Saint-Esprit opère par ses dons, sa puissance et sa
sagesse, sans tenir compte de la distance, des règles et des méthodes
des hommes mais par le moyen de personnes humbles et disponibles.
Nous avons besoin du ministère de l'Esprit de Dieu dans nos propres vies
et dans les églises. Si nous en sommes conscients, si nous sommes
obéissants jusqu'à changer nos habitudes, abandonner nos conceptions et
nos règles humaines, si nous devenons humbles, cherchant à plaire au
Seigneur en premier, nous serons au bénéfice du ministère du
Saint-Esprit. Les paroles que l'ange de Dieu annonçait au prophète
sont encore d'actualité : « C’est ici la parole que l’Éternel adresse
à Zorobabel : Ce n’est ni par la puissance ni par la force mais c’est
par mon esprit, dit l’Éternel des armées. » Zacharie 4.1-7 L'huile de
l'onction qui doit revêtir ceux que Dieu utilise vient toujours du même
endroit, elle descend d'en haut, là où est assis le Fils de Dieu, notre
Seigneur Jésus-Christ : « Le dernier jour, le grand jour de la fête,
Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à
moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive
couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit
que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » Jean 7.37-39 Notre
vie spirituelle et celle des églises est un don de Dieu. Elle nous est
donnée gratuitement par la foi en Jésus-Christ et communiquée par le
Saint-Esprit. « Jésus dit : Celui qui boira de l’eau que je lui
donnerai n’aura jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en
lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » Jean
4.14 La force, la
sagesse, la capacité de servir Dieu, avec les dons et les ministères,
sont accordés par l'Esprit de Dieu à tous sans distinction. Même s'il y
a des dons et des ministères différents, accordés à chacun en
particulier, selon la grâce et la volonté de Dieu, il n'existe pas dans
le Nouveau Testament un enseignement concernant une classe sacerdotale à
part et au-dessus des membres du corps de Christ mais il est écrit que
nous sommes tous "sacrificateurs" du Dieu vivant. Personne ne doit
s'élever au-dessus des autres car en Christ nous sommes tous égaux. «
À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang et
qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à
lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! »
Apocalypse 1.5,6 Dans la foi, l'obéissance et l'humilité, acceptons
de laisser le Saint-Esprit nous conduire dans toute la vérité et
d'exercer librement et pleinement son ministère. « Or, le Seigneur
c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.
Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la
gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire
en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. »

Haut de page
|