La femme de Job, Mical la première femme de David et Anne la mère de
Samuel Les femmes tiennent un rôle important dans la Bible, tantôt
en bien, tantôt en mal. Certaines ont été des modèles de fidélité, de
courage, d’humilité et de consécration : telles Marie, la fiancée de
Joseph et la mère de Jésus, Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, les
femmes qui suivaient Jésus et l’assistaient de leurs biens,
Marie et
Marthe, les sœurs de Lazare, des femmes dont Jésus a fait l’éloge de
leur foi : celle qui était atteinte d’une perte de sang, la
syro-phénicienne, la femme pécheresse offrant son parfum. les femmes que
Jésus a guéries. Nous pourrions aussi parler des femmes qui ont servi
l’Église : Priscille, la femme d’Aquilas,
Phoebé, la diaconesse de
Cenchrées, Dorcas, Evodie et Syntiche,
Lydie la marchande de pourpre qui
mit sa maison à la disposition des apôtres et beaucoup d’autres …
L’Ancien Testament, nous présente Sara, Rébecca,
Anne la mère de Samuel,
Ruth, la moabite, Rahab, la prostituée de Jéricho qui a cru,
Débora juge
d'Israël et prophétesse, Hulda la prophétesse, etc. Mais il y eut
aussi Ève, cédant à la tentation, la femme de Lot,
Mical la femme de
David, Jézabel la reine impie qui poussait son mari au mal,
Athalie la
reine mère cruelle, … Et aussi l’autre Jézabel la fausse prophétesse de
l’église de Thyatire… (Apocalypse ch. 3). Dans le cadre de cette
réflexion, j'aimerais vous parler de trois femmes qui ont réagi
différemment dans la tourmente de leur vie : La femme de Job, Mical la
femme de David et Anne la mère de Samuel. Devant l'épreuve, elles ont
éprouvé un sentiment commun : l’amertume. La Femme de Job Il ne
nous est pas dit grand-chose à son sujet. Sinon qu’elle a poussé son
mari à maudire Dieu. Il est clair que la réaction de la femme de Job
est produite par l’amertume, une femme irritée, déçue, d’être soudain
plongée dans une situation à laquelle elle n’était pas préparée. La
nature profonde de l’être humain se révèle à la faveur de certaines
circonstances, favorables ou non. Il y a des gens qui savent être
reconnaissants des bontés de Dieu, d’autres qui ne sont
jamais
satisfaits. Il y a des personnes que l’épreuve rapproche de Dieu,
d’autres au contraire qui s’en éloignent et
se révoltent dans
l’affliction. La femme de Job ne supporte pas l’épreuve :
"Maudit
Dieu, même s’il te faut en mourir !" dit-elle à son mari. Job lui a
répondu qu’elle s’exprime « comme une insensée » (Job 2.9,10). Elle
ne comprend pas sa souffrance car sa vie semble se concentrer uniquement
sur sa salutation de femme d'un personnage important et de mère comblée
(Job 1.1-4). Mical, la femme de David Une femme blessée
qui n’a
pas pu pardonner. Mical, c’est le nom de la femme que l’on retient
comme celle qui a méprisé son mari, David qui dansait devant l’Arche
d’Alliance. À cause de son mépris, elle fut frappée de
stérilité.
Cependant, il est important de connaître l’origine du mauvais sentiment
de Mical. Plusieurs circonstances se sont produites, qu’elle n’a pas
pu surmonter durablement. Il est parfois difficile d’oublier
l’humiliation et Mical a été une femme humiliée à plusieurs reprises.
Un amour contrarié Mical aimait David et si l’on comprend bien la
lecture de 1 Samuel 18.17, elle ne lui fût donnée qu’après un autre
choix qui n’a pas abouti… et en plus par un calcul machiavélique et
criminel de son père, le roi Saül dont elle était la fille cadette
(1 Samuel 14.49).
- Première blessure. Première désillusion de jeune fille;
Mais la suite nous la montre comblée par l’amour
(1 Samuel 18.21), Mical aimait David (1 Samuel 18.28). C’était
son
héros. Elle le protégeait (1 Samuel 19.11). Nous pourrions dire comme
dans les beaux romans : "ils furent heureux et eurent beaucoup
d'enfants". Mais la vie n'est pas un roman, ni un long fleuve
tranquille. La vie est faite de circonstances imprévisibles, bonnes ou
mauvaises, souvent incontrôlables. Une femme trahie (1 Samuel 25.43)
- Deuxième blessure : Mical est une femme abandonnée et
remplacée… (1
Samuel 25.43) ;
- Troisième blessure : Mical, la femme qui aimait son
mari, est donnée à un autre, en raison d'une vile manœuvre politicienne
(1 Samuel 25.44) ;
- Quatrième blessure : Mical devient une femme objet
du caprice, de l’ambition et du calcul des hommes (2 Samuel 3.12-16),
au mépris de la Loi de Dieu : Deutéronome 24.4).
Puissions-nous comprendre pourquoi certaines personnes deviennent
amères et agressives à cause de blessures infligées, jamais pansées ni guéries !
Le cœur blessé est un terrain dans lequel l’amertume prend racine et
pousse des rejetons (Hébreux 12.15). Puis l’amertume a produit le
mépris dans le cœur et le dégoût ! (2 Samuel 6.16-20).
Déception > Blessure > Amertume > Mépris, c’est le processus naturel qui conduit à la
stérilité spirituelle un cœur qui n’a pas pu pardonner. Des eaux amères
qui apporte la malédiction (Nombres 3.18). Le pardon, le vrai, n’est
jamais facile, lorsque la blessure est profonde, humiliante et parfois
répétée. Anne, la mère de Samuel Contrairement à la femme de Job
et à Mical, la femme de David, Anne a su trouver la solution à son
problème. Elle aussi a été une femme humiliée qui a connu l'amertume (1
Samuel 1.6,7). Cependant sa situation était différente et nous
remarquons deux choses dans sa vie (1 Samuel 1.5).
- Son mari l’aimai;
- L’Éternel poursuivait un dessein avec elle : donner un
prophète à Israël.
Le salut de Anne, réside dans son état d'esprit :
elle n’a pas laissé les blessures s’infecter.
- Elle est venue se
confier au Seigneur, répandre sa plainte devant lui, lui dire sa
souffrance, vider son cœur de son amertume, dans la présence du Seigneur
(1 Samuel 1.10,15,16) ;
- Elle a prié un bon moment, dans son cœur,
en tête à tête avec le Seigneur, appuyée contre le poteau (1 Samuel1.12)
;
- Elle a reçu la consolation de l’Éternel, en croyant à la parole
du sacrificateur Eli : " Son visage ne fut plus le même " (1 Samuel
1.18) ;
- Sa prière a été exaucée…au-delà de ses espérances ! (1
Samuel 1.20 - 2.21) ;
- Elle a tenu parole (1 Samuel 1.22 - 2.11).
Anne est devenue une femme apaisée et un modèle, pour tous ceux et
celles qui connaissent l’amertume et l’humiliation… Répandre son cœur
devant l’Éternel et s’attendre à Lui, c'est le chemin qui fait retrouver
la paix dans la présence de Celui qui guérit ceux dont le cœur est
affligé et brisé. « Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et panse
leurs blessures. » Psaumes 147.3 Jésus nous invite aussi :
«
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai
du repos. » Matthieu 11.28 Non seulement nous trouvons près de Lui
le pardon de nos péchés mais aussi la délivrance du poids de nos
fardeaux et la paix du cœur, le Seigneur nous libérant de toutes les
rancœurs, les mauvais souvenirs, les mauvais traitements et les
souffrances injustes… Apprenons à venir auprès du Seigneur afin de
lui confier nos problèmes mais aussi apprendre de lui à pardonner à ceux
qui nous ont blessés et à oublier la douleur des choses passées. Nous
pouvons garder les cicatrices de nos anciennes blessures mais elles ne
doivent plus nous faire souffrir. « Les choses anciennes sont
passées… » 2 Corinthiens 18-21

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