Avertissement
Le texte que je vous propose ici aborde le sujet du secours et de l'aide
au sein des églises, sur le plan de la relation fraternelle : les
pasteurs à l'égard des chrétiens ou les chrétiens entre eux. Il s'agit
d'un exposé sur ce que nous pouvons comprendre à partir de la Bible,
particulièrement du Nouveau Testament. Relation
d'aide et don de secourir Comme je l'ai déjà écrit dans l'étude "Le
ministère pastoral", la relation d'aide est un élément important et même
primordial de la tâche "des bergers" à qui le Souverain Pasteur des
brebis confie son troupeau. Cependant, elle ne concerne pas uniquement
les pasteurs car tous les disciples de Christ, membre de son corps, sont
appelés à se secourir mutuellement, sans qu'il soit pour autant question
de ministère spécifique. « Dieu a disposé le corps de manière à
donner plus d’honneur à ce qui en manquait, afin qu’il n’y ait pas de
division dans le corps mais que les membres aient également soin les uns
des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec
lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa
part. » 1 Corinthiens 12.24-27 Le verset suivant cite parmi ceux que
Dieu a établis dans l'Eglise, "ceux qui ont les dons de guérir et de
secourir". Nous pouvons associer ces deux dons, guérir et secourir, pour
répondre à l'attente de ceux qui se trouvent dans l'épreuve, la
souffrance morale ou physique, le découragement ou l'échec. La
compassion est un sentiment qui doit habiter le cœur de chaque enfant de
Dieu et y produire le désir de secourir. Cela s'appelle "L'amour du
prochain" et encore "L'amour fraternel". C'est le fruit de l'Esprit et
la véritable nature des enfants de Dieu. « Bien-aimés, aimons-nous
les uns les autres ; car l’amour est de Dieu et quiconque aime est né de
Dieu et connaît Dieu. » 1 Jean 4.7 La véritable relation d'aide
a sa
source en Dieu. Elle est d'essence spirituelle et divine. Elle a été
parfaitement démontrée ou manifestée dans la personne du Seigneur
Jésus-Christ, qui était toujours ému de compassion devant la souffrance.
« Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule et fut ému
de compassion pour elle et il guérit les malades. » Matthieu 14.14
La compassion et le désir de secourir ceux qui sont dans détresse, est
un sentiment qui doit habiter le cœur de chaque enfant de Dieu. Cela
s'appelle "L'amour du prochain" et encore "L'amour fraternel". C'est le
fruit de l'Esprit et la véritable nature des enfants de Dieu. «
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu et
quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. » 1 Jean 4.7
Cependant il existe un don particulier qui va au-delà de ce qui est
dévolu à chaque disciples de Christ, dans le cadre de l'amour fraternel,
c'est "le don de secourir" mentionné parmi ceux que Dieu a donnés dans
l'Eglise. "Et Dieu a établi dans l’Eglise... ceux
qui ont les dons de guérir, de secourir..." 1 Corinthiens 12.28 Il
est évident que le don de secourir peut-être accordé à des membres des
églises sans qu'ils soient pasteurs. le Seigneur accorde ses dons à
chacun en particulier selon sa propre volonté. En fonction de cela les
églises et leurs responsables devraient y être sensibilisés, ces
derniers le recherchant pour leur propre ministère et exhortant les
membres de l'église à y aspirer et le pratiquer. Les églises ont un
grand besoin d'hommes et de femmes compatissants, dotés de ce pouvoir
divin. C'est attristant de constater dans les assemblées chrétiennes le
nombre de problèmes sans solution, de maladies sans guérison, de
détresse sans délivrance réelle. À chaque appel pour la prière, nous
retrouvons les mêmes personnes, les "grands rassemblements" réunissent
ceux qui les fréquentent régulièrement, qui pensent avoir obtenu la
délivrance mais qui reviennent périodiquement avec leurs mêmes
problèmes. Malgré de nombreuses proclamations, des prêches et des
discours enflammés, les gens restent avec leur misère. Les églises
doivent aspirer et prier afin qu'il se lève en leur sein des gens qui
ont "les dons de secourir et de guérir". Prions pour cela. À plus
forte raison afin que ceux qui exercent le ministère de berger soit
dotés par l'Esprit de Dieu du pouvoir de secourir.
La relation
d'aide fait partie du véritable ministère pastoral. Le ministère de
pasteur est accordé par le Seigneur Jésus-Christ, pour paître l'Eglise.
Du Seigneur, en prendre soin. Les anciens, pasteurs-bergers, sont
établis par le Saint-Esprit pour cette tâche (Actes 20.28). « Prenez
donc garde à vous–mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le
Saint–Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu
qu’il s’est acquise par son propre sang. Prenez soin du troupeau que
Dieu vous a confié. Ne faites pas cela par devoir mais de bon cœur,
comme Dieu le désire. Agissez non pour gagner de l’argent mais par
amour. » 1 Pierre 5.2 Nous comprenons bien que Dieu attend que les
bergers qu'il établit prennent soin des brebis qui leur sont confiées.
« Connais bien chacune de tes brebis, Donne tes soins à tes troupeaux. »
Proverbes 27.23 "Donne tes soins à ton troupeau". C'est une
dimension du ministère pastoral qui n'est pas toujours bien comprise et
appliquée. Il est souvent question aujourd'hui d'une formation
spécifique à la relation d'aide, comme d'ailleurs au ministère pastoral.
Il est vrai qu'il y a des choses pour lesquelles nous devons être
formés
et il est important que cette formation soit spirituelle. Jésus a formé
ses disciples pendant trois ans. Ils étaient à son école pour apprendre
à exercer leur ministère. L'apôtre Paul formait des hommes qui
l'accompagnaient, comme Timothée, Tite et d'autres. En examinant les
Écritures, nous remarquons que Dieu forme ceux qu'Il va utiliser,
parfois à une école difficile, en fonction de l'importance de la tâche
qu'il leur confie. Avant de paître le peuple d'Israël, Moïse a gardé les
troupeaux de son beau-père durant quarante ans ! Cependant, nous
devons aussi comprendre qu'au-delà de cette formation, il y a "le don",
c’est-à-dire la capacité de servir donné par Dieu, la formation
permettant d'acquérir la bonne manière de l'utiliser. C'est ce qui sera
l'élément le plus important pour que le ministère réponde exactement aux
besoins des églises. Les disciples de Christ qui composent les
églises sont ses brebis et nous savons que ces hommes et ces femmes très
différents ont besoin que des pasteurs veillent sur eux et les aident.
"L'aide", c'est l'élément essentiel de la relation entre les membres
du corps de Christ et particulièrement entre ceux qui paissent le
troupeau de Dieu et les brebis qui le composent. "La relation d'aide"
fait partie du ministère pastoral, avant même la prédication et
l'enseignement. C’est la tâche prioritaire de tous ceux qui ont reçu du
Seigneur la charge de paître une église. Beaucoup de pasteurs sont
de bons prédicateurs et des enseignants qualifiés. Ils ont appris a
étudier la la Bible et à développer un sermon. Cependant le ministère
pastoral ne se borne pas à la prédication et à l'enseignement. Il touche
tout ce qui concerne l'équilibre spirituel et psychologique, la
croissance spirituelle, le bien-être, la santé, la vie, des brebis dont
les bergers ont la charge. Relisons avec soins ces quelques exhortations
particulières aux pasteurs. « Connais bien chacune de tes brebis,
Donne tes soins à tes troupeaux. » Proverbes 27.23 « Prenez donc
garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous
a établis évêques, pour paître l’Église du Seigneur, qu’il s’est acquise
par son propre sang. » Actes 20.28 « Paissez le troupeau de Dieu qui
est sous votre garde, non par contrainte mais volontairement, selon Dieu
; non pour un gain sordide mais avec dévouement ; … » 1 Pierre 5.2 Il
y a une prophétie qui concerne le Seigneur Jésus, le Bon Berger, qui
peut être aussi une parole à chaque berger d'église : « Comme un
berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras et
les portera dans son sein ; Il conduira les brebis qui allaitent. »
Esaïe 40.11 C'est un don qui accompagne particulièrement le ministère
pastoral. Ceux qui sont appelés à paître le troupeau de Dieu doivent y
être attentifs. Dieu, par son prophète Ezéchiel, révèle les carences
des bergers qui devaient paître Israël. « Vous n’avez pas fortifié
celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle
qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché
celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et
avec dureté. Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point
de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des
champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes
les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est
dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le
cherche. » Ézéchiel 34.4-6 Si je comprends bien ce passage, Dieu
reproche aux pasteurs de ce temps-là, leur manque de compassion et de
consécration dans l'aide qu'ils devaient apporter à leurs frères. Ces
gens n'avaient comme souci que leur propre bien-être. Ézéchiel 34 : «
Mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend
souci, nul ne le cherche. » Ézéchiel 34.6 Le souci ou la
préoccupation d'un véritable berger est le bien être des brebis qui lui
sont confiées, afin de les paître fidèlement avec l'amour que Dieu
inspire. Prendre soin des brebis avec bonté, compassion, miséricorde,
justice. Leur venir en aide dans leur faiblesse, la maladie, la
souffrance, l'oppression, l'égarement. Comme il est écrit dans Ézéchiel
: "... fortifier celles qui sont faibles, guérir celle qui est malade,
panser celle qui est blessée ; ramener celle qui s’égare, chercher celle
qui est perdue". Il y a dans ce passage tous les éléments qui
concerne la relation d'aide, c’est-à-dire venir au secours. On peut
parler "du don de secourir" Le don de secourir Dans 1 Corinthien.
12.28, l’apôtre parle de ceux qui ont le don de "secourir" ou d’aider.
Le nom grec "antilêmpsis" a le sens d’aider, de secourir, d’apporter un
renfort. le nom dérive du verbe antilambanomai qui signifiait : venir au
secours ou prendre le fardeau de quelqu’un. Le "don" se distingue du
simple service que l’on attend de tous par l’efficacité de l’opération,
par la joie avec laquelle elle est faite et surtout par les fruits
spirituels qu’elle porte : réconfort, encouragement de ceux auxquels
l’aide est apportée, actions de grâces envers Celui qui a inspiré ce
secours (2 Corinthiens 9.12-14). C'est un don particulier en ce que
celui qui l'a reçu est rendu capable par le Saint-Esprit d'être "un
consolateur" dans tout le sens biblique du terme. Il émane directement
de l'Esprit de Dieu, le "paraclet" = consolateur, c’est-à-dire le
soutien, l'aide de ceux qui ont cru en Jésus. La relation que le
Saint-Esprit a avec les enfants de Dieu est une relation d'aide ! Il est
accordé à tous ceux qui croient afin de les soutenir, les aider, les
secourir, les édifier, les conduire, les fortifier, etc. Nous sommes
loin de comprendre l'étendue de toutes les ressources que l'Esprit de
Dieu désire nous accorder. C'est donc par le Saint-Esprit que nous
pouvons accéder à la capacité spirituelle du don de secourir,
c’est-à-dire "la capacité d'aider les autres dans une relation
particulière avec eux". La capacité de secourir Il y a ceux qui
ont le pouvoir d'aider naturellement : « Si quelqu’un possède les
biens du monde et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses
entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Petits
enfants, n’aimons pas en parole ni avec la langue mais en action et en
vérité ». 1 Jean 3.17 C'est aussi cela la relation d'aide ! «
Partage ton pain avec celui qui a faim et fais entrer dans ta maison les
malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le et ne te
détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme
l’aurore et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant
toi et la Gloire de l’Éternel t’accompagnera. » Ésaïe 58.7 Mais
concernant le sens spécifique du don de secourir, je voudrais ramener la
conception de relation d'aide à quelque chose de très pratique, à la
portée de tous, en fonction de la grâce reçue de Dieu. Il s'agit en
effet d'une grâce = charisme, la grâce spirituelle du secours, de la
consolation, communiquée par le Saint-Esprit, pour guérir ceux qui ont
le cœur brisé. « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a
oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour
guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la
délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer
libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. »
Luc 4.18 La relation d'aide dont je vous parle ici, n'est pas une
affaire de spécialiste, ni d'argent. Vous pouvez en recevoir le don, la
capacité que le Saint-Esprit communique, gratuitement et l'offrir aussi
gratuitement ! « Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la
mesure du don de Christ. » Éphésiens 4.7 « Ne vous y trompez pas,
mes frères bien-aimés : toute grâce excellente et tout don parfait
descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni
changement ni ombre de variation. » Jacques 1.16 Aider, cela
s'apprend premièrement auprès de Dieu : « le Seigneur,
l’Éternel, m’a donné une langue exercée, Pour que je sache soutenir par
la parole celui qui est abattu ; Il éveille, chaque matin, il éveille
mon oreille, Pour que j’écoute comme écoutent des disciples. »Esaïe
50.4
« Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a
lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une
grâce à ceux qui l’entendent. » Éphésiens 4.29 Il est important de
savoir parler à ceux qui souffrent mais encore plus de savoir écouter la
plainte du malheureux. Job pleurait en disant : « Oh ! qui me fera
trouver quelqu’un qui m’écoute ? » Job 31.35 Le psalmiste écrit :
« Je répands ma plainte devant lui, Je lui raconte ma détresse. »
Psaumes 142.2 Il est important pour une personne malheureuse de
trouver une personne attentive et compatissante à qui elle pourra
confier sa peine et parler de sa souffrance. Si vous voulez faire de
la relation d'aide spirituelle, nourrissez-vous abondamment de la Parole
de Dieu, vous y trouverez tous les conseils qui dicteront votre
comportement et vos paroles. C'est dans la Bible que vous trouverez
les meilleures paroles de consolation et c'avec l'aide du divin
consolateur le Saint-Esprit que vous saurez le mieux agir envers ceux
qui souffrent. Savoir écouter pour répondre avec des paroles à propos.
Ecouter c'est déjà les trois-quarts de l'approche pour secourir. Ensuite
l'Esprit de Dieu inspirera les paroles qui consolent et relèvent.
"Le
Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache
soutenir par la parole celui qui est abattu."

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