Lecture d'introduction : Psaume 107 En traitant ce sujet, je n'ai pas
la prétention d'être complet, loin de là. Je ne suis pas un
psychanalyste, je suis seulement un pasteur, qui par son expérience de
la relation pastorale livre ici quelques réflexions dans le but d'aider.
Voyons d'abord les définitions du dictionnaire :
Stress, nom masc.
(un mot anglais qui peut se traduire par : "tension"). Il désigne à la
fois les agressions physiques et psychologiques que peut subir un
organisme et les réactions biologiques qu'elles suscitent dans cet
organisme. Stresser : soumettre au stress. Stressant, qui provoque le
stress. Une situation stressante. Tendu : qu'on a rendu droit,
rigide. Arc bien tendu. Au figuré : être tendu = irritable, à bout de
nerfs. Esprit tendu : qui se concentre intensément. |
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• Au figuré :
"être tendu" se dit d'une situation conflictuelle qui menace de
déboucher sur une crise, une rupture. Ex. leurs rapports sont de plus en
plus tendus ; • Tension nerveuse : état de crispation ou de conflit
chez les sujets fatigués et anxieux ; • Tension psychologique,
caractérisée par le degré d'activation des fonctions mentales,
l'organisation et la concentration des forces psychiques. Le stress
apparaît donc comme un état de tension psychique qui perturbe
l'organisme. Il peut être d'origine chronique : la nature d'une personne
tendue, anxieuse, ou simplement occasionnel, causé par les circonstances
de la vie D'où vient le stress ? Les causes du stress sont
multiples et diverses. Elles peuvent provenir d'une inquiétude
familiale ou professionnelle, de l'incertitude de l'avenir, de
difficultés de santé ou autres, d'une situation conflictuelle,
familiale, professionnelle ou sociale, d'une peur, etc. «
L'inquiétude dans le cœur de l'homme l'abat mais une bonne parole le
réjouit. » Proverbes 12.25 En général le stress est le résultat de
la
peur de l'inconnu et d'un sentiment d'incapacité à maîtriser une
situation, ce qui va générer une tension psychologique ou nerveuse,
c’est-à-dire un stress. Dans tous les domaines, le stress résulte du
constat de notre incapacité à faire face. Des statistiques nous
apprennent qu'il existe différents degrés de stress :
- Le plus
important est le stress de la Mort;
- Ensuite vient le stress du
divorce;
- Puis le stress de la perte de l'emploi.
Enfin toutes les
situations produisant une appréhension dans les différents domaines de
notre vie :
- Professionnelle : conflits entre collègues, supérieurs
intransigeants ou caractériels, quotas de production, conditions de
trajet (surtout en Région Parisienne et dans les grandes agglomérations)
sentiments d'incompétence, menace de licenciement… ;
- Familiale :
incompréhension, difficulté relationnelle, manque de communication,
problème d'argent, disputes non réglées… ;
- Sociale : relations de
voisinage, environnement, bruit... ;
- Spirituelle : sentiment de
culpabilité, situation ambiguë, inadaptation à un milieu, une église,
relations difficiles avec les membres de l'église… ;
- Personnelle :
mal être, complexes, susceptibilité, nature anxieuse.
Il y a aussi le
stress du changement, d'une situation nouvelle, même positive : un
déménagement, une promotion professionnelle, le mariage, une invitation
dans un milieu inconnu… Tout changement est l'occasion d'une tension.
D'ailleurs, dans une certaine mesure le stress fait partie de notre vie.
Il peut se révéler utile en agissant, comme un élément qui nous permet
de mieux nous préparer à un événement. L'inquiétude peut être latente
ou plus ou moins vive, le stress dans son aspect négatif est agressif.
Il s'attaque à notre équilibre psychologique et physique et transfère
sur les autres nos propres angoisses. Il rend excessivement sensible et
agressive la personne qui le subit, produisant un comportement
d'autodéfense. Il génère donc des conflits et il est contagieux. La
personne stressée transfère son stress sur son entourage. Il produit
la panique et perturbe complètement nos facultés de réflexion,
engendrant des réactions complètement incohérentes. Il provoque ce qu'on
appelle des réflexes incontrôlés, qui deviennent systématiques, comme
l'enfant battu qui instinctivement se protège du bras quand on esquisse
devant lui un geste de la main, même machinal et inoffensif. Outre
l'agressivité, il engendre des sentiments de détresse, l'angoisse, la
dépression, l'enfermement sur soi, la fuite dans des comportements
excessifs : la boulimie, l'anorexie, les
dépenses extravagantes, un
sentiment de persécution et d'incompréhension. Certaines personnes
stressées se réfugient dans l'alcool, le tabac, la
drogue. le stress
peut conduire à la désespérance et au suicide.
Le stress est une œuvre
diabolique, dans le sens où il est destructeur. Enfin, le stress agit
sur notre être physique provoquant l'hypertension artérielle, des
douleurs musculaires ou nerveuses, le manque de sommeil, l'épuisement
physique. Comment peut-on éviter, surmonter ou être délivré d'un état
de stress, lorsque nous sommes chrétiens ? D'abord prévenir le
stress, anticiper. Vous connaissez le proverbe : mieux vaut prévenir que
guérir. Il y a des natures optimistes et d'autres pessimistes. Déjà
il faut se connaître et si nous avons tendance à l'anxiété, s'efforcer
d'anticiper et de prévenir le stress en construisant ce que j'appellerai
un bunker, une forteresse, un abri, comme le dit le psalmiste. Donc la
meilleure solution est encore spirituelle :
- Tu es un asile pour
moi, Tu me garantis de la détresse, Tu m’entoures de chants de
délivrance (Psaume 32.7) ;
- Je dis à l'Éternel : mon refuge et ma
forteresse, mon Dieu en qui je me confie (lire le psaume 91) ;
- Car
Tu es pour moi un refuge, une tour forte, en face de l’ennemi (Psaumes
61.3) ;
- Le nom de l’Éternel est une tour forte ; le juste s’y
réfugie et se trouve en sûreté (Proverbes 18.10 ).
Adoptons les
bonnes attitudes : « Tu seras affermie par la justice ;
bannis
l’inquiétude car tu n’as rien à craindre et la frayeur car elle
n’approchera pas de toi. » Ésaïe 54.14 Être affermi par la justice,
c'est veiller sur ses voies pratiquant ce qui est agréable à Dieu et
s'éloignant du mal. « Si, en effet, quelqu’un veut aimer la vie et
voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres
des paroles trompeuses ; qu’il s’éloigne du Mal et fasse le Bien, qu’il
recherche la paix et la poursuive ; car Le Seigneur a les yeux sur les
justes et les oreilles ouvertes à leur prière, … » Psaume 34.13-16
Trop souvent nous attendons d'être dans la difficulté pour recourir à
Dieu comme un ultime secours. Certes la Bible nous exhorte à invoquer le
Seigneur dans la détresse mais n'attendons pas d'être envahis par
l'inquiétude et le stress.
- Cultivons quotidiennement notre
relation avec Dieu, notre communion dans la prière, la lecture de sa
Parole, la piété, la fidélité aux assemblées, la communion fraternelle,
les œuvres bonnes, le secours envers les autres. Bien des problèmes
surviennent, que nous ne pouvons pas surmonter, parce que nous sommes
négligents dans notre relation avec Dieu ;
- Affermissons notre foi
dans la Parole de Dieu, les Écritures. Jésus proclamait constamment :
IL
EST ECRIT.
Cependant des jours mauvais peuvent survenir et l'angoisse
nous envahir sournoisement et inconsciemment. Des hommes comme Job,
Elie
et David en ont fait l'expérience. Alors, lorsque nous sommes atteints et
stressés, apprenons premièrement que nous avons besoin de soutien, non
seulement de la part de Dieu, mais aussi des frères et sœurs dans la foi
car si le stress nous a atteints, nous aurons du mal en nous en tirer
seuls. La psychothérapie est un moyen. Mais comme toute science
humaine elle a ses limites. Pour un chrétien, ou pour une personne
ouverte à la foi en Dieu, le secours le plus efficace se trouve auprès
du Seigneur Surmonter le stress est un combat spirituel. Aussi il
est important de savoir que lorsque nous sommes dans une situation de
stress, nous sommes amoindris spirituellement, psychologiquement et
souvent physiquement et nous n'avons ni la force, ni parfois la volonté
de chercher le Seigneur nous-mêmes. Nous devrons accepter de mener ce
combat avec l'aide de chrétiens spirituels et expérimentés.
Les pasteurs ou anciens des églises sont ou doivent être
particulièrement aptes à aider ceux qui se trouvent dans cette
situation. C'est là que ce qu'on appelle la relation d 'aide est particulièrement appropriée.
Des frères et sœurs spirituels et expérimentés dans la prière et
l'exhortation formeront autour de vous un rempart dans l'intercession et
leur prière agira comme un bélier qui enfonce le mur d'oppression de
l'ennemi.
Évitez de vous confier à des personnes sans expérience qui
n'ont que leur bonne volonté. Pour une telle assistance, il faut être
spirituellement armé. Bien sûr ne vous confiez pas à des gens eux-mêmes
stressés ou excessifs dans leurs jugements. Trouvez des personnes
paisibles, qui ont surmonté leurs propres problèmes, qui vous écoutent,
qui prient avec vous et qui vous donnent les paroles qui conviennent à
la situation. |
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Ne négligeons pas l'instruction de Dieu :
priez les uns
pour les autres ! Souvent par timidité, ou par gêne de se trouver dans
l'épreuve, ou peut-être tout simplement par amour propre, fausse pudeur
ou orgueil, nous n'appelons pas d'autres compagnons à l'aide.
« Et
si l’un tombe, l’autre le relève mais malheur à celui qui est seul et
qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aider à se relever. »
Ecclésiaste 4.10 Je me souviens d'un vieux pasteur qui était assez
humble pour demander l'imposition des mains lorsqu'il venait aux
assemblées de l'église. J'ai souvent répondu à sa requête dans un
sentiment d'humilité pour moi-même car c'était un homme de Dieu qui
avait eu tellement de guérisons et de miracles par son ministère. Mais
il reconnaissait son besoin d'aide de la part des autres frères et sœurs
et à chaque fois il repartait fortifié et encouragé. Il y a des
promesses certaines de bénédictions attachées à la prière des uns pour
les autres, ainsi qu'à l'imposition des mains ou l'onction d'huile par
les anciens des églises. « En vérité je vous dis encore que si deux
d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit,
cela leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux
ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Matthieu
18.19,20 « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les
anciens de l’Église et que ceux–ci prient pour lui, en l’oignant d’huile
au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade et le
Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera
pardonné. "Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les
uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du
juste a une grande efficacité. » Jacques 5.14-16 Donc si vous
traversez des moments difficiles, n'hésitez pas, appelez à l'aide !
Conseils à ceux qui aident Il ne s'agit surtout pas pour ceux qui
vont accompagner une personne stressée d'entrer dans un discours
moraliste, d'accusation et de jugement. Dans une telle situation, il est
nécessaire de se pencher avec compassion sur le blessé du chemin, comme
le Samaritain de l'évangile (Luc 10.25-37) car il s'agit bien de
blessés
de la vie. La personne stressée sera amenée, et aidée, à entreprendre
une nouvelle approche de Dieu. Il ne faut pas seulement prier pour elle
mais l'entraîner à prier avec vous aussi souvent que possible. Ce n'est
pas une affaire d'une prière de quelques secondes mais d'une véritable
intercession persévérante. Il y a une reconstruction à faire, à la suite
d'une délivrance intérieure de l'angoisse et d'un état de stress.
Parfois, il faudra conduire, avec délicatesse, bonté et douceur, la
personne éprouvée dans un examen de soi, pour renouveler sa communion
avec Dieu, peut être si c'est nécessaire dans une confession sincère et
un esprit de repentance. « Confessez donc vos péchés les uns aux
autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La
prière agissante du juste a une grande efficacité. » Jacques 5.16
Lorsqu'il y a une situation conflictuelle, le pardon envers certaines
personnes est nécessaire. (Celui qui aide doit user d'un véritable amour
empreint de douceur et de réelle compassion). Il y aura certainement de
nouvelles résolutions à prendre vis à vis du Seigneur et des autres et
les efforts à faire pour les tenir. En cela, seul quelqu'un de spirituel
peut aider avec l'assistance du Saint-Esprit, en s'appuyant sur la
Parole de Dieu, proposant à la personne aidée de fonder ses attentes et
sa reconstruction sur les Écritures. Il y a un combat à mener dans ce
domaine car le stress est à la base un sentiment de doute qui perturbe
les pensées. Conclusion Si vous vivez cette épreuve, sachez que
seul le Seigneur connaît le fond de votre cœur et la nature du problème.
Celui ou celle qui vous accompagne dans cette démarche et vous-même,
devrez être conscients que la délivrance viendra de l'Éternel. Le
secours de Dieu, l'Éternel, est assuré à tous ceux qui crient vers lui
dans leur détresse. Voici quelques-unes de ses promesses :
"Invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai et tu me
glorifieras." Psaumes 50.15 Il y a au moins cette démarche nécessaire
de la part de la personne dans la détresse : INVOQUE-MOI ! Elle est
suivie de la promesse du Seigneur : JE TE DÉLIVRERAI ! «
Quand un malheureux crie, l’Éternel entend et il le sauve de toutes ses
détresses." Psaume 34.6 « Quand les justes crient, l’Éternel entend
et il les délivre de toutes leurs détresses ; ..." Psaume 34.17 «
L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé et il sauve ceux qui
ont l’esprit dans l’abattement." Psaume 34.18 Il est important de répondre à
l'angoisse par des paroles de foi, de confiance et d'acquérir des
certitudes : « Moi j'ai confiance en l'Éternel… » Psaume 13.5 «
Mon Père sait… » Matthieu 6.8 Se décharger de nos soucis… «
Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis car lui-même prend soin de
vous… » 1 Pierre 5.7 « En toute chose faites connaître vos besoins à
Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.
Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs
et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4.6 Prenez conscience
de l'importance de reconstruire la prière dans votre vie et la confiance
en Dieu dans votre cœur. le plus difficile sera certainement de faire
l'effort de la prière, de se tourner résolument vers Dieu car le Diable
dresse un refus, une incapacité ou une culpabilité dans votre esprit.
Votre première victoire sur le stress sera de pousser un cri vers Dieu :
« Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel et il les délivra de
leurs angoisses ; … » Psaumes 107.6 « … et Il les délivra de leurs
angoisses ! » Psaume 107 (le psaume des délivrances !) Un seul cri
suffit pour que Dieu entende et intervienne. Il vaut la peine de faire
cet effort. Criez vers lui : « O Dieu ! viens en hâte à mon secours
! Ade moi ! » La victoire peut être instantanée : la
Paix de Dieu qui
surpasse toute intelligence vient dans notre cœur par le Saint-Esprit.
Mais souvent du temps est nécessaire pour reconstruire votre assurance
intérieure, surtout si vous êtes de nature anxieuse (voir l'étude sur la
guérison intérieure). Il vous faudra alors, avec la ou les personnes
qui vous accompagnent dans cette démarche, imprégner votre pensée des
paroles secourables de Dieu, par la prière, avec la lecture régulière de
sa Parole, surtout les psaumes qui pour la plupart sont l'œuvre de
quelqu'un qui a connu de nombreuses angoisses et qui les a surmontées en
se confiant en l'Éternel son Dieu. Quoiqu'il en soit, votre situation
n'est jamais désespérée. Et même si pour un temps il vous semble que les
ténèbres vous envahissent, Dieu est là, au-delà des nuages et rien ne
peut vous séparer ou vous priver de son amour vigilant et agissant.
Lorsque vous criez à Dieu du fond de votre âme, une étoile apparaît,
parfois tellement petite mais elle annonce la venue du matin, d'un jour
nouveau, de la lumière du jour. Sachez que Dieu et le Seigneur
Jésus-Christ vous aiment, qu'ils n'ont jamais cessé de vous aimer et que
l'Esprit de Dieu, l'Esprit de Christ est prêt à répondre à votre cri. Il
est le divin consolateur que Dieu envoie pour vous témoigner de son
amour pour vous personnellement. « Que dirons-nous donc à l’égard de
ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a
point épargné son propre Fils mais qui l’a livré pour nous tous, comment
ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les
élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est
mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il
intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce
la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la
nudité, ou le péril, ou l’épée ? Mais dans toutes ces choses nous sommes
plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que
ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses
présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la
profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour
de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » Romains 8.31-39

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