Contexte
Un vendredi soir, avant de me coucher, une pensée est venue à mon esprit
: Je verrai le Seigneur face à face ! Je me suis dit que ce sera
impressionnant, infiniment réjouissant et merveilleux ! « ...
Lui que
vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous
réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez
le salut de vos âmes pour prix de votre foi. » 1 Pierre 1.8 Le
lendemain matin, en y réfléchissant, les paroles d'un ancien cantique se
sont présentées à mes pensées : "Je sais qu'un jour mes yeux verront
Jésus..." Je devais prêcher le dimanche dans une petite assemblée de
frères et sœurs africains à Nantes... le sujet était tout trouvé ! En
Judée, en Galilée, en Samarie, il y a plus de 2000 ans, des milliers de
personnes ont vu Jésus quand il arrivait dans leur ville ou leur
village. Ils écoutaient ses paroles, ils étaient témoins et souvent
bénéficiaires de ses guérisons et des miracles qu'il accomplissait parmi
eux. Ses disciples qui le suivaient partout ont mangé et bu avec
lui. Ils l'ont vu prier, Ils ont entendu ses prédications, ses
instructions, son enseignement, ils ont assisté à ses joies et à ses
tristesses. Ils ont été témoins de ses souffrances et de sa mort sur la
croix, puis de sa résurrection, comme le disait l'apôtre Pierre : «
Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à
Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois. Dieu l’a ressuscité le
troisième jour et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple mais
aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec
lui, après qu’il fut ressuscité des morts. Et Jésus nous a ordonné de
prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu
juge des vivants et des morts. » Actes 10.39 Lorsqu'il leur
apparaissait après qu'il fut ressuscité ils étaient dans la joie de le
revoir vivant. « Le soir de ce jour, qui était le premier de la
semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant
fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se
présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand
il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples
furent dans la joie en voyant le Seigneur ». Jean 20.19 Certains ont
vu le Seigneur dans sa gloire : « Jésus prit avec lui Pierre,
Jacques et Jean, son frère et il les conduisit à l’écart sur une haute
montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme
le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et
voici, Moïse et Elie leur apparurent, s’entretenant avec lui. Pierre,
prenant la parole, dit à Jésus : -Seigneur, il est bon que nous soyons
ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une
pour Moïse et une pour Elie. Comme il parlait encore, une nuée
lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces
paroles : -Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon
affection : écoutez-le ! Lorsqu’ils entendirent cette voix, les
disciples tombèrent sur leur face et furent saisis d’une grande frayeur.
Mais Jésus, s’approchant, les toucha et dit : levez-vous, n’ayez pas
peur ! Ils levèrent les yeux et ne virent que Jésus seul. » Matthieu
17.1ss L'apôtre Paul sur le chemin de Damas, puis à plusieurs reprises
pendant son ministère. Etienne lorsqu'il était lapidé à cause de son
témoignage à Christ : « Etienne, rempli du Saint-Esprit et fixant les
regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite
de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de
l’homme debout à la droite de Dieu. » Actes 7.55 Enfin, le Seigneur
est apparu à Jean dans des visions extraordinaires rapportées dans le
livre de la Révélation de Jésus-Christ, l'Apocalypse. Chacune de ces
visions revêt une signification particulière. D'abord Jean l'a vu
comme le Seigneur de l'Eglise et des églises : « Je fus ravi en
esprit au jour du Seigneur et j’entendis derrière moi une voix forte,
comme le son d’une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans
un livre et envoie-le aux sept Eglises, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à
Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. Je me retournai
pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être
retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des sept
chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une
longue robe et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et
ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige
; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient
semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une
fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait
dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à
deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille
dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il
posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! (1-18) Je suis
le premier et le dernier et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis
vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du
séjour des morts. » Apocalypse 1.10ss Ensuite, comme
l'Agneau de Dieu
qui a reçu le pouvoir d'accomplir les décrets divins contenus dans un
livre scellé : « Et je vis, au milieu du Trône et des quatre êtres
vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui était là comme
immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de
Dieu envoyés par toute la Terre. Il vint et il prit le livre de la
main droite de celui qui était assis sur le Trône. Quand il eut pris
le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se
prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes
d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils
chantaient un cantique nouveau, en disant : -Tu es digne de prendre le
livre et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé et tu as racheté
pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de
tout peuple et de toute nation ; tu as fait d’eux un Royaume et des
sacrificateurs pour notre Dieu et ils régneront sur la Terre. Je
regardai et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du Trône et
des êtres vivants et des vieillards et leur nombre était des myriades de
myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte :
-L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la Puissance, la
Richesse, la Sagesse, la Force, l’Honneur, la Gloire et la Louange. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la
Terre, sous la
Terre, sur la mer et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui
disaient : -À celui qui est assis sur le Trône et à l’Agneau, soient la
Louange, l’Honneur, la Gloire et la Force, aux siècles des siècles ! Et les quatre êtres vivants disaient :
-Amen ! Et les vieillards se
prosternèrent et adorèrent. » Apocalypse 5.6ss Enfin comme
le Roi des
rois et le Seigneur des seigneurs venant régner sur la Terre entière.
« Puis je vis le ciel ouvert et voici, parut un cheval blanc. Celui
qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable et il juge et combat avec
justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête
étaient plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que personne ne
connaît, si ce n’est lui-même ; et il était revêtu d’un vêtement teint
de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le
ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d’un fin lin, blanc,
pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ;
il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de
l’ardente colère du Dieu Tout-Puissant. Il avait sur son vêtement et
sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »
Apocalypse 19.11- 20.4 Les visions rapportées par Jean dans le livre
de l'Apocalypse rappellent celles du prophète Daniel : « Je regardai
pendant mes visions nocturnes et voici, sur les nuées des cieux arriva
quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien
des jours et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination,
la Gloire et le Règne ; et tous les peuples, les nations et les hommes
de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination
éternelle qui ne passera point et son Règne ne sera jamais détruit. Moi,
Daniel, j’eus l’esprit troublé au dedans de moi et les visions de ma
tête m’effrayèrent. » Daniel 7.13 Tous ceux qui ont vu le Seigneur
Jésus-Christ dans sa gloire ont été saisis de crainte devant sa
puissance, sa grandeur et son autorité ! Les yeux de l'esprit
Certains ont vu Jésus avec les yeux de leur corps, d'autres ont été
ravis en esprit dans des visions surnaturelles, puis il y a ceux et
celles qui, après leur mort, vont auprès de Lui. Ils expérimentent ce
que dit Job : « Quand je n’aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je
Le verrai et il me sera favorable ; mes yeux Le verront et non ceux d’un
autre. » Job 19.26 C'est ce que Paul croyait aussi : « Aujourd’hui
nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure mais alors nous
verrons face à face... » 1 Corinthiens 13.12 Parfois les gens
emploient une expression impersonnelle lorsqu'une personne meurt. Ils
disent : son âme l'a quittée ! En réalité c'est "la personne" qui quitte
son corps lequel est la partie visible de notre être. Fait de de chair,
doté de ses cinq sens, il permet d'exprimer la personnalité, de
percevoir et de recevoir ce qui vient de l'extérieur, de communiquer
avec le Monde naturel. Lorsque nous mourons, notre être intérieur,
l'âme, avec ses sentiments, ses émotions, sa sensibilité et l'esprit
avec ses pensées, la conscience des choses, l'intelligence, la
réflexion, la volonté, quittent la tente dans laquelle nous habitons sur
la Terre. Nous entrons dans une autre dimension, celle du Monde des
esprits. « Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous
habitons sur la Terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice
qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite
de main d’homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant
revêtir notre domicile céleste, si du moins nous sommes trouvés vêtus et
non pas nus. Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous
gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller
mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie.
Et celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu, qui nous a donné les
arrhes de l’Esprit. Nous sommes donc toujours pleins de confiance et
nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du
Seigneur- car nous marchons par la foi et non par la vue, nous sommes
pleins de confiance et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer
auprès du Seigneur. » 2 Corinthiens 5.1ss Pour l'apôtre Paul et ceux
qui ont exprimé leur assurance à ce sujet les choses étaient claires et
simples. Ils savaient qu'en mourant ils s'en allaient auprès du Seigneur
et qu'ils le verraient mais d'une façon différente, comme Job l'exprime
: "Quand je n’aurai plus de chair... je le verrai,.. mes yeux le
verront". Quand Job dit : "mes yeux le verront", il sait qu'il ne
s'agit pas des yeux de son corps mais des yeux de son esprit. « Dieu
est Esprit, tous les êtres célestes sont des esprits. Jésus lui-même est
ressuscité spirituel, son corps de chair étant devenu comme un esprit. »
1 Corinthiens 1.45 L'apôtre Paul a écrit :
"... si nous avons
connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de
cette manière." 2 Corinthiens 5.16 Avec les anges, les archanges, les
chérubins et toutes les créatures célestes, il y a dans le ciel
"l'assemblée des esprits des justes" parvenus à la perfection »
(Hébreux
12.23). Ils sont avec le Seigneur, ils voient sa face et chantent sa
gloire. « Après cela, je regardai et voici, il y avait une grande
foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu,
de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient devant le Trône et
devant l’agneau, revêtus de robes blanches et des palmes dans leurs
mains. Et ils criaient d’une voix forte, en disant : -Le salut est à
notre Dieu qui est assis sur le Trône et à l’Agneau. Et tous les
anges se tenaient autour du Trône et des vieillards et des quatre êtres
vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le Trône et ils
adorèrent Dieu, en disant : -Amen ! La louange, la gloire, la sagesse,
l’action de grâces, l’honneur, la puissance et la force, soient à notre
Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! Et l’un des vieillards prit la
parole et me dit : -Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils
et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : -Mon seigneur, tu le sais.
Et il
me dit : -Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont
lavé leurs robes et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
C’est pour cela qu’ils sont devant le Trône de Dieu et le servent jour
et nuit dans son temple. » Apocalypse 7.9ss Le Monde des esprits est un
Monde réel qui échappe à notre regard physique. Ce sont les choses
invisibles et éternelles dont ceux et celles qui croient réellement ont
l'assurance. « Mettre sa foi en Dieu, c’est être sûr de ce que l’on
espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas. »
Hébreux 11.1 « Nous regardons, non point aux choses visibles mais à
celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères et
les invisibles sont éternelles. » 2 Corinthiens 4.18 Lorsque nous
croyons à cette réalité, nous nous efforçons de vivre de manière à
plaire à Dieu. « C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de
lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que
nous le quittions. » 2 Corinthiens 5.9 « Bien-aimés, nous sommes
maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été
manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous
serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. »
1 Jean 3.2 Voir Jésus maintenant Pendant que nous vivons sur la
terre nous sommes influencés par ce que perçoivent nos sens et en
particulier la vue. Les choses qui sont dans le Monde sollicitent le
regard par des images ou des scènes de vie qui frappent les yeux. Même
les plus spirituels sont affectés par les apparences : « Samuel fit
ce que l’Éternel avait dit et il alla à Bethléhem. Les anciens de la
ville accoururent effrayés au-devant de lui et dirent : -Ton arrivée
annonce-t-elle quelque chose d’heureux ? Il répondit :
-Oui ; je viens
pour offrir un sacrifice à l’Éternel. Sanctifiez-vous et venez avec moi
au sacrifice. Il fit aussi sanctifier Isaï et ses fils et il les invita
au sacrifice. Lorsqu’ils entrèrent, il se dit, en voyant Eliab :
-Certainement, l’oint de L’Éternel est ici devant lui.
Et L’Éternel
dit à Samuel : -Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de
sa taille car je l’ai rejeté. L’Éternel ne considère pas ce que l’homme
considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux mais L’Éternel
regarde au cœur. » 1 Samuel 16.4ss La nature humaine est toujours prête
à donner de l'importance aux personnes et ceux qui exercent un ministère
accompagné des dons du Saint-Esprit n'y échappent pas. Les apôtres
savaient réagir sainement à ce genre de situation : « Pierre, voyant
cela, dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de
cela ? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c’était
par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait
marcher cet homme ? » Actes 3.12 « À la vue de ce que Paul avait
fait, la foule éleva la voix et dit en langue lycaonienne : les dieux
sous une forme humaine sont descendus vers nous ! Ils appelaient
Barnabas Jupiter et Paul Mercure, parce que c’était lui qui portait la
parole. Le prêtre de Jupiter, dont le temple était à l’entrée de la
ville, amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes et
voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements et se
précipitèrent au milieu de la foule, en s’écriant : O hommes, pourquoi
agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même
nature que vous ; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous
exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu
vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve.
» Actes 14.11ss Aucun personnage, si grand soit-il, prophète, apôtre,
évangéliste, pasteur, etc., ne doit prendre la place de Jésus. « Six
jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean et il les
conduisit seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré
devant eux ; ses vêtements devinrent resplendissants et d’une telle
blancheur qu’il n’est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir
ainsi. Elie et Moïse leur apparurent, s’entretenant avec Jésus. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous
soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une
pour Elie. Car il ne savait que dire, l’effroi les ayant saisis. Une
nuée vint les couvrir et de la nuée sortit une voix : -Celui-ci est mon
Fils bien-aimé : écoutez-le ! Aussitôt les disciples regardèrent tout
autour et ils ne virent que Jésus seul avec eux. » Marc 9.2ss Ils ne
virent que Jésus seul avec eux ! Dans un autre domaine, des
circonstances malheureuses, des épreuves douloureuses, des situations
difficiles, font que l'on regarde autour de soi pour trouver du secours,
souvent en vain. « Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me
viendra le secours ? » Psaume 121.1 Le psalmiste avait compris que
son salut ne pouvait venir que de l'Éternel. « Le secours me vient
de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre." Psaume 121.2 Jésus
nous appelle à nous tourner vers lui : "Venez à moi, vous tous qui
êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. » Matthieu 11.28
« Il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans
et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun ait
pu la guérir. Elle s’approcha par derrière et toucha le bord du
vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s’arrêta. » Luc 8.43
Nous avons besoin de "voir" Jésus tel qu'il est présenté dans les
Evangile, en gardant dans notre cœur l'assurance qu'il est toujours le
même, aujourd'hui et demain et éternellement, … "… faisant du bien et
guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable". Actes 10.38
Le Seigneur ne change pas : Il est le même en tout temps : hier,
aujourd'hui, éternellement ! Hébreux 13.8 C'est à Lui que nous devons
regarder pour être sauvés, guéris, délivrés, secourus, bénis, exaucés.
"Ayez les regards sur Jésus, qui suscite la foi et la mène à la
perfection ; en échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert
la croix, méprisé l’ignominie et s’est assis à la droite du Trône de
Dieu." Hébreux 12.2 Comment voyons-nous Jésus ? De nombreuses
personnes s'attachent à l'apparence physique de Jésus souvent représenté
sous les traits d'un homme au beau visage, avec des cheveux longs
châtains, une barbe et des yeux bleus ou marrons, c'est selon. Le
système catholique a fait de son image (comme pour d'autres personnages
déclarés saints ou saintes) un objet de piété. C'est de l'idolâtrie
interdite par Dieu : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de
représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux,
qui sont en bas sur la terre et qui sont dans les eaux plus bas que la
terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras
point. » Exode 20.4 D'ailleurs nous ne savons pas comment était le
visage du Seigneur. Ses disciples qui ont parlé de lui n'ont pas donné
de détails sur son aspect physique. Jésus était un homme ordinaire, un
juif de son époque, de famille humble, de Nazareth en Galilée, région
méprisée par les gens de la Judée et de Jérusalem ! Le prophète Ésaïe le
présente ainsi : « Il s’est élevé devant lui comme une faible
plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni
beauté, ni éclat pour attirer nos regards et son aspect n’avait rien
pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur
et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le
visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. »
Ésaïe 53.2 Il est évident que le regard que nous sommes appelés à
porter sur Jésus est un regard spirituel, le regard de la foi, qui ne
s'attache pas à l'apparence physique. Notre vision du Seigneur doit
être inspirée par ce que nous en dit la Bible, sans aller au-delà ! Si
les yeux de notre corps ne voient pas Jésus physiquement, nous pouvons
vivre dans la réalité de sa présence quotidienne parmi nous sur la
terre, selon ses paroles : « Et voici, je suis avec vous tous les
jours, jusqu’à la fin du Monde. » Matthieu 28.20 Avant de quitter les
siens, le jour où il est monté vers son Père, Jésus leur a promis de
rester avec eux : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à
vous. » Jean 14.18 Il parlait de sa présence en Esprit et par le
Saint-Esprit (Jean 14.16-17). Il ne nous laisse pas seuls. Il est avec
chacun des siens. Si nous lui appartenons il est avec nous tous les
jours. Il est également avec ses églises, présent au milieu de ceux qui
s'assemblent en son Nom. Nous pouvons dès ici-bas "voir" le Seigneur
Jésus-Christ, c’est-à-dire être conscients de sa Présence et voir ses
œuvres dans notre vie et dans la vie de ceux et celles qui croient en
Lui. Il continue d'agir sur la Terre par le Saint-Esprit qui anime et
remplit ses disciples. « Puis il leur dit : Allez par tout le monde
et prêchez la bonne nouvelle à toute la Création. Celui qui croira et
qui sera baptisé sera sauvé mais celui qui ne croira pas sera condamné.
Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom,
ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils
saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne
leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades et les
malades, seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé
au ciel et il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher
partout. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par
les miracles qui l’accompagnaient. » Marc 16.16 Au sortir d'une
assemblée d'église pendant laquelle on avait chanté et proclamé : "Dieu
est là, Jésus est présent, le Saint-Esprit est parmi nous", je me
demandais sur quels critères nous pouvons l'affirmer si ce n'est qu'en
répétant ce qui est écrit dans la Bible. Dans beaucoup de cas il ne
s'agit que de proclamations verbales car l'absence de manifestations de
la présence de Dieu est évidente. Pourtant beaucoup semblent s'en
contenter, comme si c'était normal. Sans beaucoup creuser, il est
facile de constater le décalage qui existe entre les croyants des Actes
des Apôtres et ceux d'aujourd'hui. Nous pouvons dire avec le
psalmiste : « Nous ne voyons plus nos signes ; Il n’y a plus de
prophète et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand… » Psaumes 74.9
Il semble que beaucoup se contentent du peu qu'ils vivent sans
chercher avec ardeur la manifestation du Saint-Esprit dans la réalité de
ses dons miraculeux. Il y a plusieurs raisons à cette carence : la
négligence par manque de courage et la peur de l'effort, l'incrédulité
qui fait que nous ne prions pas pour ces choses et surtout le manque de
sanctification. Il existe une forme de piété sécurisante qui ne
nécessite pas l'effort de rechercher ce qui est la norme, selon ce que
nous lisons dans la Bible. Les premiers disciples n'étaient pas
naturellement plus forts ou meilleurs que nous. Il est également faux de
penser que c'était une époque exceptionnelle, pour un temps. La réalité
c'est qu'ils vivaient pour Dieu tout simplement, leur consécration et
leur sanctification étaient réelles et totales. Le Seigneur est toujours
le même dans sa fidélité, dans sa puissance, dans sa bonté mais aussi
dans sa sainteté. Voici une parole à laquelle il faut sans cesse
réfléchir, la garder dans notre pensée et dans notre cœur : « Car
nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : -J’habiterai
et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon
peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le
Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai. Je
serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles,
dit Le Seigneur Tout-Puissant. Ayant donc de telles promesses,
bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de
l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » 2 Corinthiens 6.19 - 7.1 Le regard de la foi « Pour l'instant,
ici-bas, nous marchons par la foi et non par la vue. » 2 Corinthiens 5.7
Nous croyons en Jésus, le Fils unique de Dieu venu sur la terre
comme un simple homme, accomplir la mission divine : offrir sa vie en
sacrifice pour expier les péchés des humains. Nous le considérons
comme celui qui fait connaitre Dieu son Père en accomplissant des œuvres
puissantes de guérison, de miracles de délivrance, accueillant
inlassablement tous ceux qui avaient besoin de son secours. Il révélait
ainsi la vraie nature de Dieu son Père bon, compatissant,
miséricordieux, bienveillant... Nous le voyons comme notre Sauveur,
l'Agneau de Dieu chargé de nos péchés, de nos souffrances et même de nos
maladies : « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et
habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage,
nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
Cependant,
ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il
s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et
humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos
iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et
c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous
errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Éternel a
fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. Il a été maltraité et
opprimé et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on
mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il
n’a point ouvert la bouche. » Ésaïe 53 Nous le contemplons comme le
Fils de Dieu, le Christ ressuscité et glorieux à la droite de son Père
dans le ciel, au-dessus de tout et de tous, devenu notre avocat qui
intercède pour nous, et notre représentant auprès de Dieu. ! « Il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous ! »
Romains 8.34 « Celui qui a été abaissé pour un peu de temps
au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et
d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce
de Dieu, il souffrît la mort pour tous. » Hébreux 2.9 « Lui qui
existait en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher
d’être égal avec Dieu mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une
forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru
comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant
jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi
aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans
les cieux, sur la terre et sous la terre et que toute langue confesse
que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »
Philippiens 2.5ss Enfin, par la foi, nous nous projetons vers le
moment où Il apparaîtra sur les nuées du ciel avec une grande puissance
et une grande gloire, ressuscitant tous ceux qui lui appartiennent et
les rassemblant autour de lui pour l'éternité. « Car le Seigneur
lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la
trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en Christ
ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons
restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la
rencontre du Seigneur dans les airs et ainsi nous serons toujours avec
le Seigneur. » 1 Thessaloniciens 4.16 Tout œil le verra Un jour le
Seigneur Jésus-Christ sera manifesté visiblement à tous les êtres
humains de tous les temps mais cette vision ne sera pas un moment de
joie pour tous. « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le
verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se
lamenteront à cause de lui. Oui. Amen ! » Apocalypse 1.7
« Alors le
signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la
terre se lamenteront et elles verront le Fils de l’homme venant sur les
nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. » Matthieu 24.30
« Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les
anges, il s’assiéra sur le Trône de sa gloire. Toutes les nations
seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres,
comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les
brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. » Matthieu 25.31 « Puis
je vis un grand Trône blanc et celui qui était assis dessus. La terre et
le ciel s’enfuirent devant sa face et il ne fut plus trouvé de place
pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient
devant le Trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut
ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon
leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit
les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent
les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu.
C’est la seconde mort, l’étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé
écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. » Apocalypse
20.11ss Conclusion La vision spirituelle que nous avons de Jésus
et la raison de vivre de ceux qui croient en Lui sont exprimées par les
paroles que l'apôtre Paul écrivait aux disciples de l'église de Corinthe
il y a environ 2000 ans, qui sont toujours d'actualité : « Car nos
légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de
toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non
point aux choses visibles mais à celles qui sont invisibles ; car les
choses visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles. Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre
est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de
Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme.
Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile
céleste, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Car
tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce
que nous voulons, non pas nous dépouiller mais nous revêtir, afin que ce
qui est mortel soit englouti par la vie. Et celui qui nous a formés
pour cela, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit. Nous
sommes donc toujours pleins de confiance et nous savons qu’en demeurant
dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur- car nous marchons par la
foi et non par la vue, nous sommes pleins de confiance et nous aimons
mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. C’est pour
cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous
demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. » 2 Corinthiens
4.17ss "Voir le Seigneur" face-à-face, en personne, c'est l'espérance
qui anime ceux qui croient en Lui de tout leur cœur. Elle concerne notre
destinée finale et éternelle. Nous le verrons tel qu'il est, nous
resterons toujours avec Lui et il nous transformera à son image «
Notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme
Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre
humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le
pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses. C’est pourquoi, mes
bien-aimés et très chers frères, vous qui êtes ma joie et ma couronne,
demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimés ! » Philippiens
3.21ss « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu et ce que
nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque
cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le
verrons tel qu’il est. » 1 Jean 3.2 « Quiconque a cette espérance en
lui se purifie, comme lui-même est pur. » 1 Jean 3.3 La certitude de
notre rencontre avec le Seigneur Jésus inspire la foi, la consécration
et la recherche de la sanctification. « Et maintenant, petits
enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de
l’assurance et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés
de lui. » 1 Jean 2.28

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