« Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la
Parole était Dieu. » Jean 1.1 « Et la parole a été faite chair et
elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons
contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du
Père. » Jean 1.14 Lorsque j'étais enfant j'assistais régulièrement à
la célébration catholique du vendredi saint et notamment au "chemin de
croix", ce parcours qui consiste en une forme de procession au cours de
laquelle on s'arrête devant chacun des 14 tableaux représentant une
scène de la passion de Jésus, entre autres lorsque Simon de Cyrène aida
Jésus a porter sa croix et Jésus crucifié entre les deux brigands. Si
j'ai gardé le souvenir de ces tableaux qui produisaient en moi un
sentiment de tristesse, j'ai découvert depuis le sens profond des
souffrances et de la mort de Jésus sur la croix. J'ai également
acquis une meilleure connaissance du Seigneur par la lecture assidue de
la Bible et surtout du Nouveau Testament. Cependant, ma connaissance
est encore bien incomplète et comme tous ceux et celles qu'il a
rachetés, je ne le connaitrais parfaitement que lorsque je paraitrais
dans sa glorieuse présence. Je le verrais alors tel qu'il est et je
serai avec la multitude de ses rachetés rendu semblable à Lui. «
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons
n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera
manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu’il est. » 1 Jean 3.2 En attendant ce moment précieux, nous nous
efforçons de grandir dans sa connaissance afin d'affermir notre foi en
Lui et notre amour pour Lui. À l'origine Lorsque nous lisons les
Saintes Écritures, il faut être très attentifs à en comprendre le sens
car leur portée est spirituelle, comme l'écrit l'apôtre Paul : « Et
nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine
mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour
les choses spirituelles. » 1 Corinthiens 2.13 La nature du Seigneur
Jésus-Christ est mystérieuse et son origine encore plus. Il est écrit de
Lui que son origine remonte aux jours de l'éternité. « Et toi,
Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira
pour moi Celui qui dominera sur Israël et dont l’origine remonte aux
temps anciens, Aux jours de l’éternité. Michée 5.2 (Ses origines sont
d’ancienneté, dès les jours éternels. » Version de la Bible Osterval)
« Avant de paraître comme un simple homme, Il existait "en "forme de
Dieu. » Philippiens 2.6 « Lui qui, dès l’origine, était de condition
divine... » (Bible du Semeur) Il est à l'origine
du Monde, le Père lui en ayant confié la Création « Car en lui ont été créées toutes
les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les
invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé
par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses
subsistent en lui. » Colossiens 1.16 « Toutes choses ont été faites
par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » Jean 1.3
Le chemin de la croix Ce chemin qui a conduit Jésus à la croix à
pris naissance bien avant que le Fils de Dieu paraisse comme un simple
homme. « Il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut,
verse son sang précieux en sacrifice pour vous. Dès avant la création
du monde, Dieu l’avait choisi pour cela et il a paru, dans ces temps qui
sont les derniers, pour agir en votre faveur. » 1 Pierre 1.19 «
Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une
femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi,
afin que nous reçussions l’adoption. » Galates 4.4 Donc la croix de
Jésus a été programmée par Dieu et son Fils bien avant qu'il naisse
comme un simple enfant à Béthléem, avant même la fondation du Monde (1
Pierre 1.20). « C’est pourquoi Christ, entrant dans le
Monde, dit :
Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande mais tu m’as formé un corps ;
Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai
dit : Voici, je viens, dans le rouleau du livre il est question de moi,
pour faire, ô Dieu, Ta volonté. Après avoir dit d’abord : Tu n’as
voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni
sacrifices pour le péché ce qu’on offre selon la Loi, … » Hébreux 10.5
Nous comprenons qu'il y a entre le Père et son Fils une volonté
réciproque parfaitement unie pour accomplir le dessein divin du
sacrifice de la croix. Lorsque Jésus est venu sur la Terre comme un
simple homme, il connaissait le but de son cheminement terrestre qu'il a
entièrement accepté. « Jésus prit les douze auprès de lui et leur dit
: Voici, nous montons à Jérusalem et tout ce qui a été écrit par les
prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. Car il
sera livré aux païens ; on se moquera de lui, on l’outragera, on
crachera sur lui
et, après l’avoir battu de verges, on le fera mourir ; et le troisième
jour il ressuscitera. » Luc 18.31 Voilà les coups, les outrages la
mort, que les païens, à qui Dieu a livré son Fils et à qui le Fils
lui-même s'est livré, ont fait subir à Celui que dans son amour pour
nous Dieu a donné afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais
qu'il ait la vie éternelle. Livré Lorsque nous lisons le récit des
souffrances et de la mort de Jésus nous devons être attentifs au sens de
certains mots afin de ne pas dévier dans des idées ou sentiments
personnels et aussi il est nécessaire de réunir et de comparer les
différents passages qui comme pour les autres sujets de la Bible, se
complètent et s'expliquent les uns par les autres. Le sens du mot
"livré", utilisé par Jésus à diverses reprises concernant ses
souffrances et sa mort, a une grande importance car il indique ce qui
s'est produit dans sa relation avec son Père à ce moment et dans sa
propre détermination. D'une part, Dieu a "livré" son propre Fils, son
unique, son, Fils bienaimé : « Lui, qui n’a point épargné son propre
Fils mais qui l’a livré pour nous tous, » Romains 8.32 Dieu aime de
façon incomparable, parfaite. Il n'est jamais insensible à la
souffrance. Ce n'est donc pas avec plaisir qu'il a vu son Fils bienaimé
être brisé par la douleur des coups et de la crucifixion. « Le
Seigneur voit avec douleur la mort de ses fidèles. » Psaumes 116.15
Alors il faut donner son vrai sens à la phrase traduite par Louis Segond
dans la Bible qui porte son nom : « Il a plu à l'Éternel de le
briser par la souffrance. » Une autre version de la Bible traduit
par : « Mais le Seigneur approuve son serviteur accablé et il a
rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. » Ésaïe
53.10 Il était indispensable que le Fils de Dieu vienne dans notre
Monde comme un être humain, Que Dieu lui donne un corps comme le nôtre
afin de s'offrir en sacrifice comme une victime pour nos péchés, un
agneau sans défaut et sans tache, un homme pur de tout péché, dont le
destin était de se charger de nos fautes et expier à notre place. «
Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous,
afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » 2 Corinthiens 5.21
Le dessein divin était réfléchi et arrêter d'avance en toute
connaissance de cause : « ... cet homme, livré selon le dessein
arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez
fait mourir par la main des impies. » Actes 2.23 Il n'y avait aucun
autre moyen de salut pour les hommes, le sang des animaux autrefois
utilisé pour les sacrifices d'expiation, ne pouvait effacer
définitivement es péchés. « car il est impossible que le sang des
taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi Christ, entrant
dans le Monde, dit : -Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande mais tu m’as
formé un corps ; Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le
péché. Alors j’ai dit : -Voici, je viens Dans le rouleau du livre il
est question de moi Pour faire, ô Dieu, ta volonté. » Hébreux 10.4
Comme cela est écrit dans ce passage des Écritures, Jésus s'est présenté
volontairement au Père pour remplacer tous les autres sacrifices et
devenir "LA" victime expiatoire. « Christ, qui nous a aimés et s’est
livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de
bonne odeur. » Éphésiens 5.2 Livré... abandonné... entre les mains
des hommes Il est également important de comprendre que Jésus a été
"livré" entre les mains des pécheurs, des gens religieux et des païens
romains, pour être jugé, torturé, condamné et mis à mort comme un
malfaiteur, un maudit. En fait, ces gens qui lui ont fait subir ces
souffrances ont été les instruments pour infliger à Jésus le châtiment
qui devait tomber sur nous. Le Seigneur avait averti ses disciples ce
qui l'attendait à Jérusalem : « Voici, nous montons à Jérusalem et le
Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes.
Ils le condamneront à mort et ils le livreront aux païens, qui se
moqueront de lui, cracheront sur lui, le battront de verges et le feront
mourir ; et, trois jours après, il ressuscitera. » Marc 10.33 «
L’heure est venue ; voici, le Fils de l’homme est livré aux mains des
pécheurs. » Marc 14.41 Il a été abandonné, c'est le sens du mot
"livré". Dieu a donc livré son propre fils entre les mains de ceux
qui l'on fait souffrir et mourir. Le Père, qui était avec Lui Jusque-là,
s'est retiré, comme détourné de son bien-aimé qui était devenu péché
à notre place. Il ne faut pas donner à l'expression ""il a plu à
l'Éternel de le livrer", la même signification de plaisir ou de
satisfaction que nous les humains nous éprouvons lors de circonstances
qui nous plaisent. La décision que Dieu le Père a prise, en accord
avec son Fils Jésus, a été extrêmement douloureuse, comme celle d'un
Père qui doit livrer son Fils unique et bien aimé en sacrifice car il
n'y avait aucune autre solution, pour notre rédemption !
Réfléchissons aux sentiments que Dieu le Père éprouvait pendant tout ce
temps de la Passion, oùu son Fils souffrait terriblement et mourrait
d'une mort infâme ; comme un maudit, entre deux brigands, sur la croix à
Golgotha, en l'entendant pousser ce cri d'angoisse : « Eloï, Eloï,
lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ? » Marc 15.34
Le sacrifice Si les gens de
cette époque et d'autres ont considéré les souffrances et la mort de
Jésus comme un événement naturel, politique ou même religieux, la
réalité c'est qu'il s'agit d'un sacrifice d'expiation accepté par le
Fils de Dieu et agréé par son Père, pour la rédemption de ceux qui
croient. Le prophète Ésaïe a merveilleusement décrit la nature du
sacrifice de Jésus : « Qui a cru à la nouvelle que nous avons apprise
? Qui a reconnu la puissance du SEIGNEUR ? Devant le SEIGNEUR, le
serviteur a grandi comme une petite plante, comme une racine qui sort
d’une terre sèche. Il n’avait ni la beauté ni le prestige qui attirent
les regards. Son apparence n’avait rien pour nous plaire. Tout le
Monde le méprisait et l’évitait. C’était un homme qui souffrait, habitué
à la douleur. Il était comme quelqu’un que personne ne veut regarder.
Nous le méprisions, nous le comptions pour rien. Pourtant, ce sont
nos maladies qu’il supportait, c’est de notre souffrance qu’il s’était
chargé. Et nous, nous pensions : c’est Dieu qui le punit de cette façon,
c’est Dieu qui le frappe et l’abaisse. Mais il était blessé à cause
de nos fautes, il était écrasé à cause de nos péchés. La punition qui
nous donne la paix est tombée sur lui. Et c’est par ses blessures que
nous sommes guéris. Nous étions tous comme des moutons perdus, chacun
suivait son propre chemin. Et le Seigneur a fait retomber sur lui nos
fautes à nous tous. On l’a fait souffrir mais lui, il a accepté cela,
il a gardé le silence. Comme un agneau qu’on mène à l’abattoir, comme un
mouton qui ne crie pas quand on lui coupe sa laine, il a gardé le
silence. On l’a arrêté, jugé, puis supprimé. Mais qui a fait
attention à ce qui lui arrivait ? Oui, on l’a enlevé du Monde des
vivants. Il a été frappé à mort à cause des fautes de son peuple. Il
a été enterré avec les gens mauvais. Sa tombe est avec les riches.
Pourtant, il n’avait rien fait de mal et il n’avait jamais trompé
personne. Mais le Seigneur donne raison à son serviteur écrasé. Et il
a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son
serviteur aura des enfants et il vivra encore longtemps. Par lui, le
Seigneur réalisera son projet. À cause des souffrances qu’il a
supportées, il verra la lumière, il sera rempli de bonheur. Mon
serviteur, le vrai juste, rendra justes un grand nombre de gens, parce
qu’il s’est chargé de leurs péchés. C’est pourquoi je le mets au rang
des plus grands. Il partagera les richesses des ennemis avec les
puissants. En effet, il a accepté librement de mourir et d’être mis avec
les bandits. Oui, il a porté les péchés de beaucoup de gens et il est
intervenu pour les coupables. » Ésaïe ch. 53

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