Dans une page précédente "Pleine conviction", je vous ai dit que nous
devions avoir des certitudes. Maintenant je vous entretiens de la façon
dont nous pouvons acquérir ces certitudes. Il y a de nombreuses
choses que nous ignorons mais il y en a d'autres très importantes que
nous devons savoir car elles sont indispensables à notre foi. Lors
de sa conversation avec Nicodème, un docteur juif de la loi, Jésus lui
dit au sujet du royaume de Dieu et de la vie éternelle : "Tu es le
docteur d’Israël et tu ne sais pas ces choses !" Jean 3.10 Un
enseignant, responsable de l'instruction du peuple juif au sujet du
royaume de Dieu, ne connaissait pas lui-même ce qui était nécessaire
pour être sauvé, naître de nouveau et entrer dans le Royaume de Dieu.
Pour Jésus, cela paraissait inconcevable. De même, aujourd'hui, il y
a dans les milieux chrétiens, des gens qui ont des responsabilités
d'enseignement et qui ignorent des choses élémentaires et vitales, ou
qui n'en ont qu'une connaissance littéraire. Des docteurs en théologie
enseignent de futurs responsables d'églises de telle manière que lorsque
ces derniers ont terminé leurs études, ils n'ont acquis aucune
certitude, même dans le domaine le plus élémentaire, celui de
l'inspiration et de l'autorité des Écritures, la Bible. On a formé leur
intelligence à débattre intellectuellement et à douter de tout. Ils
savent, sans savoir vraiment, c'est dire sans être certains, tandis que
ceux qui croient réellement peuvent affirmer :"Nous savons" ! Dans la
présente exhortation, il sera question de ce que recouvre "le savoir" au
sujet des choses essentielles de la foi chrétienne et du royaume de
Dieu. Il y a des choses que Dieu a données, qu'il fait connaître et
d'autres qui sont encore cachées. « Les choses cachées appartiennent
au SEIGNEUR notre Dieu. Mais les choses qu’il nous a fait connaître nous
appartiennent, à nous et à nos enfants pour toujours. » Deutéronome
29.29 Nous avons reçu l'Esprit de Dieu afin d'acquérir la
connaissance des choses de Dieu. « Or nous, nous n’avons pas reçu
l’esprit du monde mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous
connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. » 1
Corinthiens 2.12 Il est bon, même indispensable, de connaître ce que
Dieu nous a donné afin d'en prendre possession. Parfois nous vivons
comme des indigents spirituels, alors que le trésor des richesses de
notre Père céleste est à notre disposition ! Un roi d'Israël disait
à son peuple : "Savez-vous que Ramoth en Galaad est à nous ? Et nous
ne nous inquiétons pas de la reprendre des mains du roi de Syrie !" 1 Rois 22.3 De même, Dieu nous a fait don par sa grâce, gratuitement,
de nombreuses bénédictions, dont souvent nous nous privons à cause de
notre ignorance. Nous sommes comme ces personnes dont parlent les
Écritures : "Nous tâtonnons comme des aveugles le long d’un mur, Nous
tâtonnons comme ceux qui n’ont point d’yeux ; nous chancelons à midi
comme de nuit, au milieu de l’abondance nous ressemblons à des morts."
Ésaïe 59.10 Il est encore écrit : « Mon peuple est détruit, parce
qu’il lui manque la connaissance. » Osée 4.6 Il y a un savoir, une
connaissance, même une science, que nous devons acquérir, comme l'écrit
l'apôtre Pierre : « Pour cette raison même, faites tous vos efforts
pour joindre à votre foi la force morale, à la force morale la
connaissance... » 2 Pierre 1.5 Nous trouvons sous la plume ou dans
la bouche des enseignants de la Bible des paroles qui expriment leur
connaissance des choses de Dieu et la réalité de leur foi. L'apôtre
Paul écrit, entre autres : « Je sais en qui j’ai cru et je suis
persuadé qu’il a la puissance de garder mon dépôt jusqu’à ce jour-là. »
2 Timothée 1.12 Dans cette affirmation, il y a plus que le simple
savoir mais l'expression d'une réelle certitude, que nous retrouvons
dans d'autres déclarations de ceux qui ont cru en Christ, comme ces
samaritains dont parle Jean dans son Evangile : « Ils disaient à la
femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car
nous l’avons entendu nous–mêmes et nous savons qu’il est vraiment le
Sauveur du monde. » Jean 4.42 Leur "savoir" venait de ce qu'ils
avaient entendu eux-mêmes la parole de Jésus. Ce n'était pas seulement
une information reçue, le résultat du témoignage de la femme samaritaine
mais le fruit d'une expérience, d'une rencontre personnelle avec le
Seigneur, le savoir de la foi. Le savoir de la foi Le savoir dont
il est question dans les Écritures n'est pas de la même nature que le
simple fait de recevoir une information. L'apôtre Jean explique en quoi
consiste ce "savoir" et comment il s'acquiert.
Premièrement il écrit
qu'il s'agit d'une certitude intérieure...
... concernant le salut, le fait
d'avoir la vie éternelle, d'être enfant de Dieu, puis aussi l'assurance
de l'exaucement de la prière. « Je vous ai écrit ces choses, afin
que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom
du Fils de Dieu. » 1 Jean 5.13 « Nous savons que nous sommes de Dieu
et que le Monde entier est sous la puissance du Malin. Nous savons
aussi que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence
pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son
Fils Jésus–Christ. (5–21) C’est lui qui est le Dieu véritable et la vie
éternelle. » 1 Jean 5.19,20 Nous constatons, ici et ailleurs dans la
Bible, que ceux qui croient "savent avec exactitude" ce qui les concerne
désormais dans leur relation avec Dieu et avec le Seigneur Jésus-Christ.
Ils ont en eux "un témoignage" : le témoignage même de Dieu. « Si
nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus
grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu
témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce
témoignage en lui–même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur,
puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et
voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle et que
cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui
n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses,
afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au
nom du Fils de Dieu. » 1 Jean 5.9-13 Aussitôt après, Jean parle de
l'assurance que nous pouvons avoir lorsque nous prions : « Nous avons
auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon
sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque
chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que
nous lui avons demandée. » 1 Jean 5.14,15 Nous sommes loin ici des
atermoiements des douteurs car nous entrons dans la réalité de la foi
qui sait, qui est persuadée, certaine : "Nous avons cette assurance
que... Nous savons que..." Bien sûr nous ne savons pas tout ! Bien
des choses nous restent encore cachées, incompréhensibles, selon ce qui
est écrit : « Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière
indirecte, comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans
le temps présent, je connais d’une manière partielle mais alors je
connaîtrai comme Dieu me connaît. » 1 Corinthiens 13.12 Certaines
personnes, se référant à ce passage, voudraient nous faire croire qu'il
est prétentieux d'affirmer notre assurance. Il y a des choses qui sont
certaines et au sujet desquelles nous pouvons sans crainte dire : "Je
sais ! Nous savons ! Je suis persuadé ! Nous sommes persuadés !" Ce
savoir de la foi recouvre toutes les promesses et les bénédictions de
Dieu en notre faveur :
- Le pardon de nos péchés, l'assurance que
nous avons la vie éternelle, que nous sommes maintenant enfants de Dieu,
que nous avons reçu l'Esprit de Dieu et qu'il habite en nous ;
- L'exaucement de nos prières, la guérison de nos maladies, la délivrance
de la puissance du Diable et la protection divine contre les démons ;
- L'assurance de l'amour infini et éternel de Dieu notre Père céleste et
du seigneur Jésus-Christ notre bon berger. La sollicitude permanente du
Saint-Esprit le consolateur et son aide quotidienne ;
- L'espérance
ferme de notre avenir éternel avec le Seigneur, soit que nous quittions
ce corps mortel, soit que nous soyons enlevés avec Christ lorsqu'il
reviendra.
Ces choses et bien d'autres, font partie de ce que nous
savons car Dieu nous en donné la connaissance par sa Parole écrite, par
son Fils Jésus et par son Esprit. « Bien–aimés, nous sommes
maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons n’a pas encore été
manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous
serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » 1
Jean 3.2 La première chose est d'acquérir la connaissance des choses
que Dieu nous donne par sa grâce et cela se fait par une démarche toute
simple : La lecture ou l'écoute de la Parole écrite de Dieu. Cela
suppose bien sûr que nous croyons à l'inspiration divine des Saintes
Écritures et aussi que ce que nous entendons prêcher soit une
transmission fidèle selon ce qui est écrit par l'apôtre Paul : « Et
ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins,
confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi
à d’autres. » 2 Timothée 2.2 Il y a des prédicateurs qui se prêchent
eux-mêmes. Ils enseignent "leurs" vérités, selon leur propre conception
de la Bible, ils ne sont pas fidèles dans l'exposé qu'ils font des
Écritures. Ils en tordent le sens par un une approche intellectuelle,
théologienne et religieuse. Ils ne peuvent pas communiquer la foi dans
la Parle de Dieu car eux-mêmes ne croient pas que "toute" l'Écriture est
inspirée de Dieu, selon ce qui est écrit dans 2 Timothée ch. 3 : « Toi,
demeure dans les choses que tu as apprises et reconnues certaines,
sachant de qui tu les as apprises ; dès ton enfance, tu connais les
saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en
Jésus–Christ.Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la
justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne
œuvre." Timothée 3.14-16 Donc une lecture simple et avec foi de la
Parole écrite et inspirée de Dieu nous donnera une connaissance précise
de toutes les choses que nous devons savoir. Ensuite, la seconde chose,
c'est que ce que nous apprenons des Écritures ne doit pas rester au
niveau de notre intelligence mais doit devenir une parole vivante dans
notre cœur. « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton
cœur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons. » Romains 10.8
La parole de la foi ne doit pas seulement être dans notre mémoire et
même dans notre bouche, elle doit pénétrer dans être la source
intérieure de notre être, notre cœur. C'est encore ce que l'Esprit
de Dieu atteste : « Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai
mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; et je serai
leur Dieu et ils seront mon peuple. » Hébreux 8.10 « C’est ce que le
Saint–Esprit nous atteste aussi ; car, après avoir dit : Voici
l’alliance que je ferai avec eux, Après ces jours–là, dit le Seigneur :
Je mettrai mes lois dans leurs cœurs et je les écrirai dans leur esprit.
» Hébreux 10.15 Il y a une réalité spirituelle que nous ignorons trop
souvent, c'est que les vrais croyants qui peuvent dire :"Nous savons",
sont ceux qui se sont laissé convaincre par le Saint-Esprit que la
Parole de Dieu est entièrement vraie, dans tout ce qu'elle annonce, ce
qu'elle enseigne et ce qu'elle rapporte. Ils n'ont pas adhéré
intellectuellement ou sentimentalement à quelques textes des Écritures
mais ils l'ont reçue entièrement comme une Parole qui les fait vivre car
ils l'appliquent quotidiennement dans tous les domaines de leur vie.
Elle a trouvé sa place dans l'endroit le plus important de leur être :
leur cœur. Lorsque nous disons "la foi vient de ce qu'on entend de la
Parole de Christ", il ne s'agit pas seulement de lire un texte et de se
persuader de sa réalité. Il faut qu'il s'inscrive dans notre cœur comme
une évidence spirituelle que fait naître le Saint-Esprit. La Parole de
Dieu devient alors vivante en nous et nous pouvons agir avec foi car
notre cœur l'a reçue. Le cœur c'est l'élément moteur de toute notre
vie, la source qui alimente notre être, qui inspire et donne de la
valeur à nos paroles, nos comportements, nos actions car il génère nos
sentiments. « Garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui
viennent les sources de la vie. » Proverbes 4.23 Abraham a accordé
toute sa confiance à la parole que l'Éternel lui a adressée au sujet de
la naissance d'Isaac, Il n'a pas douté par incrédulité mais il a reçu et
gardé cette parole dans son cœur. « Alors la parole de l’Éternel lui
fut adressée ainsi : Ce n’est pas lui qui sera ton héritier mais c’est
celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Et après
l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel et compte les
étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta
postérité. Abraham eut confiance en l’Éternel, qui le lui imputa à
justice. » Genèse 15.4-6 Ce que je vous dis là est important car
c'est ce qui détermine la vraie foi. Elle agit sur une parole de Dieu,
qui a touché et convaincu spirituellement notre cœur.
« Après avoir
entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché et ils dirent à
Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? » Actes
2.37 L'apôtre Paul écrit : "la Parole est près de toi, dans ta
bouche et dans ton cœur." Romains 10.8 Lorsque la Parole de Dieu vit
dans notre cœur elle s'inscrit en nous comme une certitude absolue et ce
que nous proclamons ou faisons prend alors toute sa dimension
spirituelle en Jésus-Christ. La Parole écrite dans le cœur par
l'Esprit de Dieu « Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison
d’Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans
leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu et
ils seront mon peuple. » Hébreux 8.10 La réalité de cette parole de
Dieu, c'est une relation différente de celle de l'Ancienne Alliance dans
laquelle les lois divines étaient extérieures, tandis que lorsque nous
croyons au Seigneur Jésus-Christ Dieu envoie dans nos cœurs son Esprit
qui imprègne en nous la Parole de Dieu. Elle fait partie de notre vie,
du tissu de notre âme, comme une nature nouvelle créée par Dieu que nous
devons revêtir et entretenir : « Mais vous, ce n’est pas ainsi que
vous avez appris Christ, si du moins vous l’avez entendu et si,
conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez
été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil
homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés
dans l’esprit de votre intelligence et à revêtir l’homme nouveau, créé
selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »
Éphésiens 4.20-24 « Ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle,
dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. » Colossiens
3.10 Le Seigneur Jésus a enseigné que sa Parole était une semence.
Or nous connaissons le principe de toute semence : Elle contient la
future plante qui sortira d'elle. « Il dit encore : Il en est du
royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ;
qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît
sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord
l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ; et, dès que
le fruit est mûr, on y met la faucille car la moisson est là. » Marc
4.26-29 Lorsque notre cœur est honnête, sincère, bien disposé à
l'égard de la Parole de Dieu, celle-ci devient en nous une semence
puissante dont la force de l'action va produire ce qu'elle contient en
elle-même c’est-à-dire toutes les promesses, les desseins et la pensée
de Dieu en notre faveur, d'où l'importance de notre attitude à son
égard, selon ce qui nous est donné comme un exemple à ne pas suivre :
« ... la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce
qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent. » Hébreux
4.2 Notre modèle c'est encore Abraham qui crut dans la parole que
Dieu lui a dite : « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de
la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à
Dieu et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi
l’accomplir. » Romains 4.20 La promesse de Dieu fut ainsi scellée
dans son cœur, y produisant une ferme attente pour son accomplissement.
Abraham "savait" ce qu'il en était de sa descendance, c’est-à-dire qu'il
en était entièrement convaincu. C'est ce "savoir" que nous construisons
lorsque nous croyons dans ce que Dieu a dit. Cela devient une réalité
faisant partie de nous-mêmes, écrite, gravée dans notre cœur :
Nous
savons !

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