Des femmes responsables Dès le début nous découvrons les domaines
dans lesquels la femme, unie à l'homme, va exercer ses responsabilités :
Coadministratrice de la Création terrestre de Dieu. Dieu créa
l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la
femme. "Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez,
remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de
la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la
terre." Genèse 1.27,28 Compagne unique, incomparable de l'homme
«
L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui
ferai une aide semblable à lui. L’Éternel Dieu forma de la terre tous
les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel et il les fit venir
vers l’homme, pour voir comment il les appellerait et afin que tout être
vivant portât le nom que lui donnerait l’homme. Et l’homme donna des
noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des
champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui.
Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui
s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place.
L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme
et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui
est os de mes os et chair de ma chair ! on l’appellera femme, parce
qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père
et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair.
» Genèse 2.18-24 Mère de tous les
vivants « Adam donna à sa
femme le nom d’Ève : car elle a été la mère de tous les vivants. »
Genèse 3.20 « Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut et enfanta
Caïn et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel. »
Genèse 4.1 Le nom choisi par Adam, pour la première femme, "Ève" est
tout un programme : mère de tous les vivants. Arrêtons-nous un
instant sur ce statut de la femme dans la pensée du Créateur, celui de
mère. Il est important, dans le plan de salut de Dieu pour les êtres
humains car c'est la postérité de la femme qui écrasera la tête du
serpent. Nous savons que cette parole prophétique annonce Jésus, né
d'une femme. Dans la lignée des femmes citées dans la généalogie de
Jésus-Christ, nous trouvons Thamar, Rahab,
Ruth, Bethsabée la femme
d'Uri, Marie mère de Jésus… Nous pourrions ajouter
SARA, la femme
d'Abraham, Rébecca l'épouse d'Isaac, Anne la mère de Samuel et quelques
autres. Dès le début Dieu associe la femme à l'élaboration du salut
et à la formation de son peuple. Peut-être pouvons-nous mieux comprendre
cette parole de l'apôtre Paul : "Elle sera néanmoins délivrée (de la
malédiction qu’elle a encouru de ce fait) et participera au salut grâce
à sa descendance. » 1 Timothée 2.15, version Parole Vivante Nous
voyons donc que la femme est à côté de l'homme dans la gestion,
l'administration de la création terrestre et la croissance de
l'humanité. Il me semble que dans ces deux mots combien importants dans
la famille humaine : père et mère, il y a à la fois les notions
d'autorité et de responsabilité commune, en association, pour
l'équilibre de la famille et donc du Monde. La femme est l'associée
de l'homme, son vis à vis, dans tous les domaines, son intelligence
n'est pas moindre que celle de l'homme, ni ses capacités à gérer les
choses. Et si sa force physique est moins développée, la plupart du
temps elle fait preuve de plus de sagesse et de discernement. (C'est un
peu triste de devoir rappeler et préciser des choses qui devraient être
évidentes pour tous.) Seulement, nous voyons aussi que par sa
différence physique, biologique et psychologique (c'est Dieu qui l'a
créée ainsi) l'Éternel lui donné une place différente dans la Création,
même les anges le savent (1 Corinthiens 11.10). À cause du péché,
l'être humain, homme et femme confondus, à tordu la pensée originelle de
Dieu, concernant la place des femmes dans la création. L'homme a voulu
en faire un être inférieur, tout juste bon à mettre des enfants au Monde
et à s'occuper des tâches ménagères, alors les femmes ont réagi pour non
seulement revendiquer le droit à l'égalité, ce qui est juste mais encore
le droit à prendre une place qui n'est pas la leur, ce qui l'est moins.
La femme au service de Dieu Si dans le Monde créé par Dieu, la femme
a reçu la tâche de coadministratrice avec l'homme, qu'en est-il dans les
choses du Royaume de Dieu ? L'Ancien Testament, contient des pages
sublimes concernant le service des femmes dans l'œuvre de Dieu. Il est
bon de les relire car c'est bien cela que l'homme leur conteste et
qu'elles revendiquent très justement : le service de Dieu !
Les femmes comme les hommes sont destinées à servir Dieu Servir
Dieu, c'est exercer un ministère, un service. Or il n'y a dans aucun
endroit de la Bible les expressions de "ministère féminin" ou "ministère
masculin". Les femmes comme les hommes sont destinées à servir Dieu
c’est-à-dire a exercer un ministère. Dans le Nouveau Testament,
le mot "ministère" est la traduction de diakonia,
du verbe grec diakoneô
qui signifie "servir" et dont on retrouve l'extension avec les mots
"diacre" et "diaconesse". À partir de là, le mot "ministère"
s'applique à toutes les formes du service concernant l'Église, depuis le
ministère d'apôtre, jusqu'à celui qui concerne la tâche la plus humble,
comme "laver les pieds des saints" (1 Timothée 5.10). Il faut donc
démystifier le terme "ministère" pour lui redonner sa véritable
signification : "servir". C'est alors que nous comprendrons, dans le
sens le plus large, toute l'étendue "des services" que recouvre le mot
"ministère" Je vous recommande de lire le chapitre 31 du livre des
Proverbes, du verset 10 à la fin et vous verrez ce que Dieu pense d'une
femme vertueuse… Non seulement elle gère sa maison, veillant au bien
être de son mari et de ses enfants mais elle commerce, elle achète,
fabrique et vend. Elle est influente dans la ville, elle ouvre la bouche
pour donner des instructions, elle est citée en exemple et considérée
parmi les dirigeants de la ville. Comment une femme, dans le
contexte d'un pouvoir plutôt masculin, depuis des générations, peut-elle
servir Dieu ? Je pense à une figure importante de l'Ancien Testament
: Marie, la prophétesse, la sœur de Moïse qui dès la naissance de ce
dernier à jouer un rôle important dans le salut du petit garçon juif,
relayant sa mère dans la foi pour sauver Moïse. Puis bien des années
plus tard, Marie la prophétesse saura entraîner les femmes d'Israël dans
la louange. Seulement, lorsque Marie a revendiqué une fonction qui ne
lui était pas dévolue, lorsqu’avec son frère, Aaron, elle voulut prendre
la place qui avait été donnée par Dieu à Moïse, elle a été corrigée par
le Seigneur (Nombre 12.1-10). L'Éternel n'avait pas confié à Marie la
tâche de conduire Israël mais à Moïse. N'empêche que dans les annales du
peuple d'Israël elle demeure : Marie la prophétesse… Parlons encore
de Débora, une autre prophétesse, qui fut juge en Israël et par son
courage et sa foi, devint chef d'armée, conduisant son peuple vers une
grande délivrance. Une femme gouvernait alors Israël, le peuple de Dieu
! « Son magnifique et prophétique cantique salue cette délivrance
divine. » Juges 5.1 « Dans ce temps-là, Débora, prophétesse, femme
de Lappidoth, était juge en Israël. Elle siégeait sous le palmier de
Débora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Éphraïm ; et les
enfants d’Israël montaient vers elle pour être jugés. » Juge 4.4-5
Elle donne elle-même la raison de cette fonction qu'elle a occupée, bien
que femme : « Les chefs étaient sans force en Israël, sans force,
Quand je me suis levée, moi, Débora, Quand je me suis levée comme une
mère en Israël » (Juges 5.7). « Les chefs étaient sans force ! »
Lorsque l'homme démissionne de ses responsabilités, alors des femmes
courageuses se lèvent et Dieu approuve ! On dit, dans les sphères des
sociologues que de nos jours les hommes se féminisent de plus en plus,
alors les femmes deviennent masculines. Parlons aussi d'une
prophétesse courageuse qui délivra aux envoyés du roi Josias un message
sévère de la part de Dieu : la prophétesse Hulda, femme de Schallum, le
gardien des vêtements (2 Rois 22.14). D'autres femmes ont joué un
rôle important dans les desseins de Dieu :
- Anne la mère de Samuel ;
- Ruth, la Moabite, une aïeule de David, citée dans la généalogie de
Jésus ;
- Rahab, la prostituée… citée également dans la généalogie de
Jésus, ainsi que dans les héros de la foi (Hébreux 11.31).
À chaque
fois que des femmes ont assumé des taches que Dieu leur confiait, elles
ont été en bénédiction, cependant elles ont été parfois de mauvaises
inspiratrices. Alors des conséquences fâcheuses se sont produites.
- Lorsque Adam écouta la voix de sa femme (Genèse 3.17) ;
- Lorsque
Abraham écouta la voix de Sara (Genèse 16.2) ;
- Lorsque Marie, la
sœur de Moise, suggéra à Aaron de prendre la place de Moise
- Les
femmes ont joué un rôle important dans la construction du veau d'or
(Exode 32.2-3) ;
- Salomon fut entraîné à l'idolâtrie par ses
nombreuses femmes ;
- Achab fut fortement influencé pour faire le mal
par sa femme Jézabel l'impie ;
- Une autre Jézabel qui se disait
prophétesse, entraînait les serviteurs de Christ à l'impudicité et à
l'idolâtrie (Apocalypse 2.20).
Je pourrais encore citer d'autres
exemples mais je préfère parler des femmes fidèles et pieuses. Trois
femmes ouvrent, dans le Nouveau Testament, le récit de la naissance du
Fils de Dieu : Élisabeth, Marie et
Anne la prophétesse. Des femmes
suivaient Jésus et l'assistaient de leurs biens. Parmi elles se trouvait
Marie de Magdala, que le Seigneur avait délivrée et à qui il apparut en
premier (Luc 8.2-3, Marc 16.9). Nous allons encore trouver d'autres
noms de femmes dévouées au service de l'Église :
- Dorcas, qui avec
les veuves de l'église de Joppé, confectionnait des vêtements pour les
pauvres (Actes 9.34) ;
- Lydie, la commerçante, qui se convertit
avec sa famille et mit sa maison à la disposition des disciples (Actes
16.14-15) ;
- Phoebé, notre sœur, diaconesse de l’Église de Cenchrées
(Romains 16.1) ;
- Prisca, l'épouse d'Aquilas, souvent nommée en
premier et qui tenait un rôle important dans l'œuvre de Dieu ;
- Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur…
Perside, la
bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur (Romains 16.12) ;
- Evodie et Syntyche qui ont combattu avec Paul pour l'Évangile
(Philippiens 4.2-3) ;
- Paul donne des instructions à Timothée
concernant des femmes dans le service de diaconesse (1 Timothée 3.11).
Nous pourrions continuer la liste et certainement j'en oublie…
________________________________________ Le ministère des femmes dans
l'Église Dès la naissance de l'Église de Jésus-Christ, nous trouvons
un texte de l'Ancien Testament, cité par l'Apôtre Pierre le jour de la
Pentecôte : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon
Esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos
jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des songes.
Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je
répandrai de mon Esprit ; et ils prophétiseront. » Actes 2.17-18
Pierre rappelle ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète Joël
plusieurs siècles auparavant et une des expressions que je relève dans
ce texte est : sur mes serviteurs et sur "mes servantes". Dès le
début de l'Église, le Saint-Esprit met en évidence que s'il y a des
serviteurs de Dieu, il y a aussi avec eux "des servantes du Seigneur".
Quelles tâches ces servantes de Dieu remplissaient-elles dans les
églises ? C'est là notre question et la réponse que je m'efforce d'y
apporter. Certaines comme Prisca, avaient une part active dans
l'annonce de l'évangile (Philippiens 4.3) et dans l'église avec son mari
(Actes 18.26). Il est question dans la Bible d'une grande armée de
"messagères de bonnes nouvelles" (Psaume 68.11). Dans l'histoire de
l'Église contemporaine, nous avons entendu ou lu les témoignages de
femmes qui annonçaient la bonne nouvelle de Christ, avec puissance,
accompagnée de miracles et de guérisons. Il y a aussi ce passage dans
lequel Paul écrit à Tite concernant les femmes âgées ou d'expérience :
« …elles doivent donner de bonnes instructions, aux jeunes femmes dans
le but de leur apprendre à aimer leurs maris et leurs enfants, à être
retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à
leurs maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée. » Tite
2.3-5 « …qu'elles s'attachent à enseigner le bien, qu’elles
conduisent ainsi les jeunes femmes à la sagesse en leur apprenant à
aimer leur mari et leurs enfants, à mener une vie équilibrée et pure, à
être des maîtresses de maison bonnes et actives, à être soumises à leur
mari. Ainsi la Parole de Dieu ne sera pas discréditée. » Tite 2.3-5,
version du Semeur Ces femmes âgées ou d'âge mûr, devaient instruire
les jeunes femmes, concernant leur conduite dans l'église, dans leur
foyer et dans le Monde. Aujourd'hui, des femmes prêchent,
évangélisent, président à l'instruction des enfants dans l'église et à
l'exhortation d'autres femmes. Certaines sont pasteurs ! La discussion
n'est pas près de s'éteindre ! Que disent les Écritures ? Nous
venons de voir des exemples et des passages de la Bible qui citent de
nombreuses femmes au service de Dieu. Jusqu'où la forme "du ministère
féminin" peut-il aller ? Ni Jésus, ni les apôtres n'ont établi de
femmes apôtres, pasteurs ou anciens, docteurs. Dans les deux textes où
Paul donne des instructions spécifiant la qualité des anciens des
églises, il n'est pas question de femme. Ce n'est que dans les
instructions pour les diacres que nous en trouvons (1 Timothée 3.1-13).
« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à
régler et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans
chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une
seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de
débauche ni rebelles. » Tite 1.5 Dans les arguments pour la femme
pasteur ou enseignante dans l'église, on entend souvent dire que Paul a
donné sa propre conception, en raison d'un contexte de l'époque. Rien ne
nous autorise à le croire, ni encore moins à le dire. Si dans
quelques passages l'apôtre a pu écrire : "ici ce n'est pas le Seigneur
c'est moi…" Il précise pourquoi et il souligne sa fidélité et son
expérience de serviteur et d'apôtre de Christ (1 Corinthiens 7.25, 1
Corinthiens 7.40). Paul rappelle souvent qu'il parle au Nom du
Seigneur et qu'il a reçu du Seigneur ce qu'il enseigne. Aussi je me
réfère aux écrits de l'apôtre Paul avec le même respect que pour les
autres livres de la Bible : Parole inspirée de Dieu. Voici quelques
textes de réflexion à ce sujet : « Car j’ai reçu du Seigneur ce que
je vous ai enseigné » (1 Corinthiens 11.23).
Ne parle-t-il ici que de la cène ou applique-t-il cette parole à tout son enseignement ?
« Je
vous déclare, frères, que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas
de l’homme ; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme mais par une
révélation de Jésus-Christ. » Galates 1.11 « Je vous rappelle,
frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans
lequel vous avez persévéré, … » 1 Corinthiens 15.1
« Si quelqu’un
croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que ce que je vous
écris est un commandement du Seigneur. » 1 Corinthiens 14.37
« Vous
savez, en effet, quels préceptes nous vous avons donnés de la part du
Seigneur Jésus. » 1 Thessaloniciens 4.2 « Celui donc qui rejette ces
préceptes ne rejette pas un homme mais Dieu, qui vous a aussi donné son
Saint-Esprit. » 1 Thessaloniciens 4.8 Si nous nous référons
uniquement aux Écritures, les choses sont claires et simples. Si nous
cherchons dans les commentaires des différents théologiens ou exprimons
nos conceptions personnelles fondées sur nos sentiments ou nos
raisonnements, nous arrivons à des conclusions tout à fait
contradictoires. Mais comme je le dis au début de ce chapitre, cela
reste des commentaires d'hommes ou de femmes, fussent-ils théologiens.
Autrefois les églises étaient soumises aux instructions des apôtres,
comme nous pouvons le lire dans plusieurs endroits du Nouveau Testament.
« Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards et de
ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données.
» 1 Corinthiens 11.2 Paul écrit dans le même passage concernant une
instruction particulière : « Si quelqu’un se plaît à contester, nous
n’avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu. » 1
Corinthiens 11.16 C'est dans ce passage, où il est question de la
place de la femme dans l'église en rapport avec Dieu, Christ et l'homme,
qu'il en appelle au jugement de chacun selon "ce qui est convenable
devant Dieu" (1 Corinthiens 11.13), ajoutant une remarque qui pourrait
paraître évidente : "la nature ne vous enseigne-t-elle pas ?" (1
Corinthiens 11.14) Il est vrai que nous sommes très loin de nous
laisser enseigner par la nature, à une époque (mais cela existait aussi
du temps de Paul) où les humains ont plutôt tendance à s'adonner aux
choses contre nature ! Ceci est une simple réflexion de ma part !
Lisons encore ce que l'apôtre écrivait aux églises : « Comme dans
toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les
assemblées car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles
soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent
s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la
maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l’Église. Est-ce
de chez vous que la parole de Dieu est sortie ? ou est-ce à vous seuls
qu’elle est parvenue ? Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré,
qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du
Seigneur. Et si quelqu’un l’ignore, qu’il l’ignore. » 1 Corinthiens 14.34ss C'est un commandement du Seigneur ! Que faut-il entendre par
cette parole de l'apôtre pas toujours bien comprise : "que les femmes se
taisent dans les assemblées car il ne leur est pas permis d’y parler ?"
Dans la même lettre, Paul parle de femmes qui prient et prophétisent
dans l'église, donc il ne s'agit pas pour les femmes de garder le
silence. C'est d'ailleurs à propos de ce silence que le même Paul écrira
à Timothée : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec
une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de
prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le
silence. » 1 Timothée 2.11-12 Selon ce passage, le silence dont
parle l'apôtre concerne l'enseignement, c’est-à-dire la doctrine. Aux
anciens établis sur les églises, il leur demande d'être capables
d'enseigner, selon la saine doctrine (1 Timothée 3.2).
« D'être
attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être
capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les
contradicteurs. » Tite 1.9 Et puis encore : « Et ce que tu as
entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des
hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » 2
Timothée 2.2 Il s'agit d'un enseignement doctrinal, fondement de
l'Église, qui a été confié par le Seigneur à ses apôtres, qu'ils
apportaient aux églises, puis qu'ils ont transmis à des hommes fidèles
et capables de le transmettre à leur tour. Dans les églises du
Nouveau Testament, la place de chacun est bien précisée. Il y a
premièrement…, deuxièmement…, troisièmement…, ensuite…
« Vous êtes
le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » 1
Corinthiens 12.27 « Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des
apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite
ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir,
de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. » 1 Corinthiens12.28 Les femmes participaient à de nombreuses tâches,
surtout en ce qui concerne le service ou ministère de diaconesse. Ce
ministère semble spécifique dans le Nouveau Testament. On le voit
attribué avec une grande reconnaissance à Phoebé la diaconesse (Romains
ch. 16). Dans ce chapitre 16 de l'épitre de Paul aux disciples de
l'église de Rome, il est question de femmes qui sont au service de Dieu,
de l'Evangile et des églises. Prisca ou Priscille, qui tient une
place importante dans l'implantation de nouvelles églises et dans
l'enseignement des Écritures. L'apôtre cite encore quelques femmes
impliquées dans le ministère : « Saluez Tryphène et
Tryphose, qui
travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien–aimée, qui a
beaucoup travaillé pour le Seigneur. » Romains 16.12
« Saluez
Philologue et Julie, Nérée et sa sœur et
Olympe et tous les saints qui
sont avec eux. » Romains 16.15 Dieu est souverain dans ses choix et
ses appels. Des femmes qui remplissaient un ministère important dans les
missions, dans l'évangélisation ou même dans les églises, ont souvent
été critiquées injustement. L'homme spirituel juge de tout Nous
devons être spirituels dans notre jugement. Si nous proclamons les
textes des Écritures brutalement, nous agirons charnellement. Vous savez
que Jésus a dit : "La lettre tue mais l'esprit vivifie". Certains
proclament avec virulence que les femmes ne doivent pas enseigner, ni
même être pasteurs… Je vous rappelle que les pasteurs sont les bergers
qui veillent sur le troupeau. On les appelait autrefois "les anciens".
Pour revenir à Prisca et Aquilas, Prisca apparait comme une personne qui
exerce le ministère d'anciens, peut-être même de pionnière, ce qui
pourrait correspondre à "apôtre". Voir l'étude sur le ministère
pastoral. On peut citer les textes de Paul avec sécheresse, sans en
expliquer la raison. Mais ces mêmes lettres contiennent d'autres
instructions que l'on semble oublier (1 Corinthiens 11.1-10, 1 Timothée
2.9). Alors je me dis que nous sommes tous dans le même état
d'esprit. Nous voulons appliquer les Écritures à la lettre mais quelque
part nous transgressons cette lettre ! Et puis nous coulons souvent
le moucheron mais nous avalons le chameau (Matthieu 23.24). Jésus a
sévèrement censuré les Pharisiens tellement attachés à la lettre. «
Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du
plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. » Matthieu 23.26 Et
puis, je me souviens de ces autres paroles : « La circoncision, c’est
celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. » Romains 2.29
« Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette
Loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un
esprit nouveau et non selon la lettre qui a vieilli. » Romains 7.6
«
Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle
alliance, non de la lettre mais de l’esprit ; car la lettre tue mais
l’esprit vivifie. » 2 Corinthiens 3.6 Efforçons-nous de comprendre
la parole de Jésus, dans tout ce que nous voulons appliquer à notre vie
d'enfants de Dieu, nés selon l'Esprit. Il est toujours bon, lorsque nous
citons les passages de la Bible, de le faire d'une manière cohérente,
adaptée et en donnant l'explication appropriée. « C’est l’esprit qui
vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites
sont esprit et vie. » Jean 6.63 Certainement, Dieu a pour ses
servantes des tâches et des dons au service des églises. Encore faut-il
qu'elles trouvent leur place selon Sa volonté et que les hommes le leur
permettent, afin d'y exercer en toute liberté la mission et les dons que
le Seigneur leur accorde. Je terminerai, ce que j'appelle "une
approche" d'un sujet difficile, conscient de ne pas avoir répondu à
toutes les questions, par ces paroles de l'apôtre Paul, qui s'appliquent
à tous, femmes et hommes, jeunes et vieux : « Ayez les mêmes
sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé
mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à
vos propres yeux. » Romains 12.16 Ne faites rien par esprit de parti
ou par vaine gloire mais que l’humilité vous fasse regarder les autres
comme étant au-dessus de vous-mêmes. « Que chacun de vous, au lieu
de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. Lequel,
existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher
d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une
forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru
comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant
jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Philippiens 2.3-8

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