Le texte que je vous propose est le résultat d'une réflexion concernant
ce qui se pratique en général dans les églises. Cet article
s'adresse plus particulièrement à ceux qui ont la responsabilité
d'enseigner et de diriger. Cependant il sera certainement utile à tous
dans le sens où il peut faire prendre conscience que nous avons les uns
et les autres besoins de sagesse et d'humilité dans la part que nous
prenons lorsque nous nous réunissons avec des frères et sœurs en Christ,
sans qu'il s'agisse d'ailleurs de réunions "officielles" conçues selon
un programme établi. Lorsque nous pensons "assemblée" ou "culte" nous
voyons le schéma classique des réunions d'églises. Or la forme et
l'espace sont bien plus étendues, la possibilité de se réunir dans nos
maisons, en dehors des structures "officielles" ecclésiastiques, offre
une grande richesse de communion fraternelle et d'édification
spirituelle. "Assemblée" et "culte" sont deux choses que nous
n'arrivons pas toujours à bien préciser, tellement ces deux noms peuvent
avoir une large signification. On entend souvent "Je vais au culte".
"Je vais à l'église"... expression souvent utilisée pour indiquer notre
participation aux cultes ou différentes réunions de notre assemblée
chrétienne. Mais quel sens donnons-nous a ce "je vais à l'église" ?
Dans le vocabulaire courant "l'église" désigne le bâtiment ou les locaux
dédié aux cultes, messes, prières ou autres célébrations religieuses.
Certains donnent à ces bâtiments et locaux "consacrés" une importance
excessive, même si nous ne nions pas leur utilité.
Dieu n'habite pas des temples fait de mains d'hommes Si nous sommes
croyants selon la notion de la Bible ou chrétiens selon le sens que lui
donne le Nouveau Testament ; nous savons que Dieu n'habite pas des
temples fait de mains d'hommes et que "l'église" n'est pas un bâtiment
mais une assemblée, du mot grec ekklêsia selon son sens exacte. Le
verbe grec, traduit pas le mot français "église", vient du verbe
ek kaleô, "appeler hors de".
Dans les états grecs, on appelait ainsi
l’assemblée des citoyens, convoquée par le héraut pour la discussion et
la décision des affaires publiques. Ekklesia, appliqué à l'église de
Jésus-Christ ou aux églises locales, signifie qu'il s'agit d'assemblées
à part pour Christ. C'est dans ces assemblées que le Seigneur est
présent, comme dans sa maison, son Temple ! « Car nous sommes le
Temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai
au milieu d’eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. » 2
Corinthiens 6.16 Jésus a dit en parlant de l'Église :
« Car là
où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
Matthieu 18.20 Indépendamment du bâtiment ou des locaux où
s'assemblent des enfants de Dieu, rachetés du Seigneur Jésus-Christ, Il
devient un temple dans lequel le Seigneur est présent. Cela peut être
dans une simple maison ou appartement d'un particulier.
«
...l’Eglise (l'ekklesia) qui est dans ta maison… » Philémon 1.2
Il faudrait plutôt dire : "Je vais à l'assemblée" pour le culte,
ou pour la prière, ce qui précise une situation et un but.
Les premiers disciples se réunissaient "pour rompre le pain" ou
"pour la fraction du pain". le centre de leurs assemblées ou
rassemblements était le Seigneur Jésus-Christ qu'ils venaient
célébrer ensemble autour de ce qui s'appelait "la table du
Seigneur". Ils s'assemblaient aussi pour prier et pour
entendre l'enseignement de la Parole de Dieu. Si notre
vocabulaire n'est pas toujours bien adapté, il ne constitue pas
une faute qui entrave l'action du Saint-Esprit. Cependant il
vaut mieux utiliser les mots qui conviennent pour la bonne
compréhension des choses qui concernent notre vie spirituelle.
Or pour ce qui regarde "le culte", nous nous imaginons qu'il
s'agit d'une pratique qui s'exerce seulement dans le cadre des
églises et à cause de cela nous nous privons certainement de
bénédictions. Qu'est-ce qu'une assemblée chrétienne ?
- Une réunion occasionnelle de personnes qui confessent être
chrétiennes ?
Mais souvent dans ces rassemblements il s'y
trouve des gens qui ne sont pas du tout disciples de Christ.
- Une association cultuelle, professant une confession de foi ?
Cela serait plutôt le coté légal de toute association dont
le but est d'assurer un culte.
- Une "église" type ecclésial
?
Le pasteur Maurice Ray a écrit : « ... un bâtiment,
avec un pasteur à la tête, qui dirige tout et qui décide de
tout, face à un peuple passif et démis, ce n'est pas l'Eglise
avec un grand E. les bâtiments n'intéressent pas le Seigneur, ni
les systèmes, ni les organisations, ni les programmes. Ce sont
des leurres religieux. » L'assemblée Dans la Bible,
référence de nos recherches, le mot "assemblée" désigne
premièrement un groupe de personnes mises à part dans le dessein
de Dieu, pour accomplir son œuvre, le servir et le célébrer.
- Israël dans le désert (Actes 7.38) ;
- L'Eglise de Christ
"la grande assemblée", l"ekklésia" = "assemblée hors de" ;
- Les églises locales, nos assemblées.
Une assemblée c'est
également un rassemblement ponctuel, réunissant les disciples
d'une localité, d'un quartier ou d'un village, pour la prière,
l'enseignement ou la fraction du pain. Au commencement les
disciples tenaient leurs assemblées dans leurs maisons. Ils ne
constituaient pas des églises séparées et indépendantes les unes
des autres. Régulièrement ils se retrouvaient tous ensemble soit
au temple à Jérusalem ou un lieu approprié (Actes 2.42-47,
15.6, 22, 20.7). Dans le Nouveau Testament, le terme
d'assemblée s'applique souvent à une réunion de disciples de
Christ (Actes 11.26, 1 Corinthiens 14.23,34, Hébreux 10.25).
On peut mieux comprendre ce dernier passage dans la version
Parole vivante d'A. Kuen : « Ne prenons pas, comme certains,
l’habitude de délaisser nos réunions. Au contraire,
soutenons–nous mutuellement et encourageons-nous dans la foi,
d’autant plus sérieusement que vous voyez se rapprocher le grand
Jour du retour du Seigneur. » Hébreux 10.25 Le mot
"assemblée" ou ekklésia prend toute sa signification
évangélique lorsqu'il désigne des hommes et des femmes,
disciples de Christ, formant une église dans une ville, un
quartier ou un village. L'assemblée de Christ, son Église,
c’est-à-dire son "Ecclésia", comprend les disciples du Seigneur
vivant dans le Monde entier, ainsi que ceux qui ont quitté leurs
corps et sont déjà auprès de lui. L'apôtre Paul la présente
ainsi : « Car, comme le corps est un et a plusieurs membres
et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne
forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous
avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour
former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves,
soit libres et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. »
1 Corinthiens 12.12,13 « Vous êtes le corps de Christ et vous
êtes ses membres, chacun pour sa part. » 1 Corinthiens 12.27
« C'est l'Eglise universelle, L'Église du Seigneur Jésus-Christ,
la grande assemblée, composée de personnes de toute nation, de
toute tribu, de tout peuple et de toute langue, qui ont lavé
leurs robes et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. »
Apocalypse 7.9,14 Elle sera pleinement révélée lors de
l'avènement du Seigneur. En attendant il y a sur la terre une
multitude d'assemblées appelés "les églises". Cela fait l'objet
d'autres articles de PasteurWeb. Le culte Ce que nous
appelons "le culte" qui est célébré le dimanche dans les
temples, chapelles ou autres lieux de réunions, n'est qu'une
partie d'un culte plus général que chacun en particulier et les
assemblées en général doivent rendent à Dieu. Le mot est devenu
synonyme d'une célébration d'église avec sa liturgie. Il désigne
encore une confession religieuse : le culte catholique, le culte
protestant, le culte évangélique, les cultes musulman,
bouddhiste, etc. Cependant le culte, selon la Bible, est
avant tout l'expression de la piété des croyants envers Dieu.
Rendre un culte c'est adorer et servir. « Jésus lui répondit
: Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu et tu le
serviras lui seul." Luc 4.8 L'Ancien Testament décrit la façon
dont le peuple d'Israël célébrait "le culte à l'Éternel" dirigés
par les sacrificateurs accompagnés des chantres et des musiciens
choisis et désignés par leurs noms pour louer l'Éternel
(1 Chroniques 15.41). Dans les synagogues juives, le culte était
centré autour de la lecture et de l’explication des Écritures.
C'était l'élément principal. le pupitre de lecture occupait le
centre du bâtiment. À la demande de celui qui présidait, un
participant pouvait faire une lecture et y apporter un commentaire. « Il se rendit à Nazareth, où il
avait été élevé et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le
jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture et on lui remit
le livre du prophète Ésaïe. Il ouvrit le livre et trouva le
passage où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi,
parce qu’il m’a oint pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ;
pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour
proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le
recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour
proclamer une année de grâce du Seigneur. Puis il roula le
livre, le rendit au serviteur et s’assit. Les yeux de tous, dans
la synagogue, étaient fixés sur lui. Alors il se mit à leur
dire : -Aujourd’hui cette (parole de l’Écriture, que vous venez
d’entendre, est accomplie. » Luc 4.16 « De Perge ils poursuivirent
leur route et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Etant entrés
dans la synagogue le jour du sabbat, ils s’assirent. Après la
lecture de la Loi et des prophètes, les chefs de la synagogue
leur envoyèrent dire : -Hommes frères, si vous avez quelque
exhortation à adresser au peuple, parlez. » Actes 13. 14,15
Ce culte était assuré par des laïcs, qui présidaient à son bon
déroulement. À la lecture des Écritures, on joignait des
prières, la récitation du credo, le chant des psaumes et la
bénédiction d’Aaron. (Nombres 6.24-26). Les premiers
chrétiens ont repris les éléments essentiels du culte de la
synagogue en y ajoutant le repas du Seigneur. Au début, ils
participaient aux rassemblements du Temple (Actes 2.46, 3.1,
5.42, 21.26, 24.17-18). Par la suite ils ont organisé leurs
propres assemblées au fur et à mesure du développement des
églises locales. Ils se réunissaient dans les maisons ou dans
des lieux de prières où ils prenaient le repas du Seigneur et
priaient ensemble, chantant et célébrant les louanges du
Seigneur (Actes 2.42,46, 4.31, 12.12, etc.). Les réunions se
déroulaient dans la simplicité en veillant à ce qu'il n'y ait
pas de désordre (1Corinthiens 14.26, 2 Corinthiens 3.17,
14.32-33). Elles comprenaient des actions de grâces, des
prières compréhensibles et en langues, ces dernières devaient
être interprétées afin d'être comprises de tous, sinon elles
devaient être dites dans le cœur (1 Corinthiens 14.14-15 ).
On chantait des Psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels,
c’est-à-dire des chants en langues (Éphésiens 5.19, Colossiens
3.16, 1 Corinthiens 14.15). « Entretenez-vous par des
psaumes, par des hymnes et par des cantiques spirituels,
chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du
Seigneur. » Éphésiens 5.19 On y faisait la lecture des
Écritures (à l'époque l'Ancien Testament) (1 Tim. 4.13 et des
lettres d’apôtres, Actes 15.30-31, Colossiens 4.16, 1
Thessaloniciens 5.27). Des personnes pouvaient y donner
des
paroles d’enseignement, d’exhortation et d’édification (Actes
17.2, 18.28, Romains 15.4, 1 Corinthiens 14.26, 1 Timothée 3.16,
2 Timothée 3.16). La pratique du don de prophétie était
fortement encouragée (1 Corinthiens ch. 14). Dans ses
instructions, l'apôtre Paul insiste pour que les assemblées se
déroulent avec ordre, tant pour ce qui concerne l'exercice des
dons du Saint-Esprit, que pour les interventions des
participants. Cela nécessite que quelqu'un préside, veillant
au bon déroulement : "… que celui qui préside le fasse avec
zèle." Romain 12.6-8 Ce qui manque souvent à certaines
réunions c'est justement une personne spirituelle, sensible au
Saint-Esprit et à la situation de l'assemblée, qui présidera au
bon déroulement de la réunion dans les interventions successives
des chants, de la prière, des louanges, des exhortations, de la
prédication, de la pratique des dons de l'esprit et des divers
ministères. (voir "Celui qui préside") Dans le Nouveau
Testament, aucun programme avec un ordre établi (liturgie) n'est
donné sur la façon d'organiser des réunions. En revanche, nous
trouvons des instructions dans les écrits de l'apôtre Paul
concernant les assemblées des disciples : « Que faire donc,
frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres
parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation,
une langue, une interprétation, que tout se fasse pour
l’édification. En est-il qui parlent en langue, que deux ou
trois au plus parlent, chacun à son tour et que quelqu’un
interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans
l’Eglise et qu’on parle à soi-même et à Dieu. Pour ce qui est
des prophètes, que deux ou trois parlent et que les autres
jugent ; et si un autre qui est assis a une révélation, que le
premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser
successivement, afin que tous soient instruits et que tous
soient exhortés. Les esprits des prophètes sont soumis aux
prophètes ; car Dieu n’est pas un Dieu de désordre mais de paix.
» 1 Corinthiens 14.26-33 Est-ce que nos assemblées
ressemblent à celles des premiers disciples ? Rien n'est figé
mais les Écritures, surtout le Nouveau Testament, demeurent la
référence en matière de piété et de célébration dans les
assemblées, comme dans notre vie personnelle. Tout d'abord,
il faut remarquer qu'aujourd'hui et depuis des siècles, le
vocable "le culte" est utilisé de manière générale pour désigner
l'assemblée de l'église du dimanche matin. Il serait intéressant
de connaître à quelle époque cette expression est apparue. Le
mot est tellement accepté par tous qu'il serait difficile
aujourd'hui de le supprimer. D'ailleurs est-ce nécessaire ?
Dans un certain sens, lorsque les disciples de Christ se
réunissent pour adorer, prier, écouter l'enseignement, célébrer
la sainte-cène, il s'agit de pratiques qui rentrent dans le
cadre d'un culte rendu à Dieu. Puisqu'il est généralement
utilisé pour désigner les assemblées des frères et sœurs, je ne
pense pas que le terme employé soit très important. Pour des
expressions ou des mots, ne faisons pas comme les Pharisiens qui
coulaient le moucheron et avalaient le chameau (Matthieu 23.24).
Il y a des choses beaucoup plus graves qui doivent être
réformées. Une parole de l'apôtre Paul, découlant de celle de
Jésus, nous rappelle que notre culte est avant tout "spirituel".
« Car les circoncis, c’est nous, qui rendons à Dieu notre culte
par l’Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ et qui
ne mettons point notre confiance en la chair. » Philippiens 3.3
Jésus dit qu'il n'y a pas un lieu particulier ou une
célébration rituelle, imposés mais que l'adoration véritable est
celle de l'esprit. « Dieu est esprit et il faut que ceux qui
l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Jean 4.23, 24
Notre culte est dépouillé des éléments qui formaient les
célébrations des cultes et fêtes au temple de l'Ancienne
Alliance. « La première alliance avait aussi des ordonnances
relatives au culte et le sanctuaire terrestre. » Hébreux 9.1
« Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très
saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle
subsistait. » Hébreux 9.8 Ce culte était provisoire et sa
forme montre que le libre accès du véritable sanctuaire n'était
pas encore ouvert. Or le culte rendu à Dieu, s'il s'exprime
ici-bas par ceux qui croient et l'honorent, n'est pas lié à des
lieux particuliers ou spécialement consacrés. « Seigneur, lui
dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré
sur cette montagne ; et vous dites, vous, que l’endroit où il
faut adorer est à Jérusalem. -Femme, lui dit Jésus, crois-moi,
l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à
Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne
connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons car
le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient –– et c’est
maintenant –– où les vrais adorateurs adoreront le Père en
esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père
recherche. Dieu est esprit et il faut que ceux qui l’adorent,
l’adorent en esprit et en vérité. » Jean 4.19-24 Nous devons
comprendre que lorsque nous adorons, prions ou louons Dieu nous
entrons dans le lieu très saint de sa Présence, dans le
Sanctuaire céleste, là où le Seigneur a son Trône. « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du
sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route
nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du
voile, c’est-à-dire, de sa chair et puisque nous avons un
souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,
approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la
foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience et le corps
lavé d’une eau pure. » Hébreux 10.19 Le culte de l'ancienne alliance était
établi jusqu'à une époque de réformation, c’est-à-dire de
changement. « C’est une figure pour le temps actuel, où l’on
présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre
parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte
et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses
ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement
jusqu’à une époque de réformation. » Hébreux 9.9,10 Un culte
nouveau Puisqu'il y a eu changement de Sacrificateur, il y a
aussi une forme nouvelle de culte, dont le centre est l'autel de
Christ, c’est-à-dire la commémoration de son sacrifice, éternel
et permanent, par lequel le chemin d'accès au Trône même de Dieu
est ouvert à tous. C'est le sens de la Sainte Cène, que nous
partageons, d'où l'importance de sa pratique aussi souvent que
possible comme une chose sainte dont nous sommes conscients :
« Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez
cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il
vienne. C’est pourquoi, celui qui mangera le pain et boira la
coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et
le sang du Seigneur. Que chacun donc s’examine soi–même et
qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui
mange et boit sans discerner le corps (du Seigneur), mange et
boit un jugement contre lui–même. » 1 Corinthiens 11. 26ss Nos
assemblées d'église doivent être des temps de communion avec le
Seigneur et avec ceux et celles qui lui appartiennent, les
membres de son corps. Le culte de l'assemblée est
l'expression de notre amour envers Dieu et Jésus, de notre
reconnaissance mais aussi de l'amour et de la communion
fraternels. Nous deviendrons alors des vrais adorateurs, ceux
que le Père demande, un peuple de sacrificateurs.
« Et ils
chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de
recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux car tu as été immolé
et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute
tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; tu
as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu
et ils régneront sur la terre. » Apocalypse 5.9 L'apôtre
Pierre parlant de l'église, écrit : « Vous-mêmes, comme des
pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison
spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes
spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » 1 Pierre 2.5
Un culte agréable à Dieu comprend plusieurs choses : La
reconnaissance « C’est pourquoi, recevant un royaume
inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un
culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. »
Hébreux 12.28 La louanges et les actions de grâces « Par
lui, Jésus, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange,
c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. »
Hébreux 13.15 La libéralité des offrandes
« Et n’oubliez
pas la bienfaisance et la libéralité car c’est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir. » Hébreux 13.16 C'est un
temps particulier pendant lequel les rachetés du Seigneur
s'unissent pour l'adorer et lui rendre grâces ; tout en
s'édifiant mutuellement. « Entretenez-vous par des psaumes,
des hymnes et des cantiques spirituels ; chantez et célébrez le
Seigneur de tout votre cœur. » Éphésiens 5.19
« Que la
parole du Christ habite en vous avec sa richesse,
instruisez–vous et avertissez–vous réciproquement, en toute
sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels ;
sous (l’inspiration de) la grâce, chantez à Dieu de tout votre
cœur. » Colossiens 3.16 Un avant-goût de ce qui se passe
dans le ciel : « Après cela, je regardai et voici, il y avait
une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute
nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils
se tenaient devant le Trône et devant l’Agneau, revêtus de robes
blanches et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient
d’une voix forte, en disant : -Le salut est à notre Dieu qui est
assis sur le Trône et à l’Agneau. Et tous les anges se
tenaient autour du Trône et des vieillards et des quatre êtres
vivants ; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le
Trône et ils adorèrent Dieu, en disant : -Amen ! La louange, la
gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance
et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen
! » Apocalypse 7.9-12 Des
formes nouvelles Rien n'est
figé et un culte peut se dérouler de différentes manières,
pourvu qu'on y trouve les choses essentielles : l'enseignement
de la Parole de Dieu, des exhortations, les dons du
Saint-Esprit, des prophéties, des chants, des cantiques, des
louanges et des actions de grâce, etc. Les premiers disciples
qui se réunissaient au temps des apôtres avaient, lors de leurs
cultes, plus de liberté d'expression qu'aujourd'hui. Bien que
quelqu'un présidait au bon déroulement des assemblées, la
spontanéité venait des participants « Que faire
donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, chacun a-t-il un cantique, une
instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que
tout se fasse pour l’édification. » 1 Corinthiens 14.26 On
remarque à cette lecture, que chacun "apportait" sa
participation, son "panier pour l'agapè". Les disciples
n'étaient pas seulement des receveurs mais aussi des donneurs.
C’était un vrai partage. Or depuis bien longtemps, les
"chrétiens" pratiquent un "culte formaté", où l'on vient souvent
en spectateur, une cérémonie dans laquelle ceux qui officient
ont tout réglé d'avance selon un rituel établi, ancien ou
moderne, en fonction des générations, des cultures, des
traditions, de l'appartenance à tel ou tel groupe ou
dénomination "évangéliques" ! Ces "cultes" offrent "un menu-type" :
- Des chants choisis par ceux qui les dirigent;
- Des exhortations ou stimulations par celui qui préside;
- Une
prédication ou un enseignement par le pasteur titulaire ou
invité;
- Une bénédiction finale et voilà !
Parfois un
espace de liberté très encadré, pour que certains puissent
exprimer leurs actions de grâces et s'il reste du temps, une
prophétie ou une langue pas toujours interprétée. Un culte
attractif Attirer le plus grand nombre de personnes à un
événement, c'est l'objectif de tout bon organisateur,
premièrement pour la rentabilité, puis pour l'autosatisfaction.
L'attraction principale, je vous prie de comprendre mon
expression, est la prestation du "groupe de louange", plus ou
moins important selon la taille de l'assemblée. Des spécialistes
qui pendant une heure, parfois plus, entraînent les gens par une
musique rythmée, dans un débordement de chants dynamiques, de
cris, de gesticulation (pardon "de gestuelle") et de danses,
dans une grande confusion et beaucoup d'extravagance.
Il
paraît que le Saint-Esprit aime ! Et inspire ! Leurs
références seraient des passages de psaumes et le culte juif
dans le temple avec ses musiciens et ses choristes. Mais on note
hélas l'absence de ce qui faisaient la force de ces chanteurs et
musiciens, le Saint-Esprit : « Ils prophétisaient en
s’accompagnant de la harpe, du luth et des cymbales. » 1
Chroniques 25.1-8 Le fait de lever les bras, taper dans les
mains et se tortiller parfois avec une certaine indécence, est
loin de la ferveur pieuse et respectueuse des adorateurs de
l'Ancien Testament. On oublie l'essentiel : L'Esprit de
vérité. « Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es
prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous
dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
-Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni
sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons
ce que nous connaissons car le salut vient des Juifs. Mais
l’heure vient et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les
adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit et il faut
que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » Jean
4.15 Dans beaucoup d'églises, ce qu'on appelle "le culte"
reproduit la forme des rassemblement festifs du Monde. En
tous les cas, ce genre de célébration n'est pas pour tout le
monde, en particulier les gens aux oreilles sensibles.
Savez-vous que certaines choses agressent notre corps et sont
donc considérés comme nuisibles : l'abus de l'alcool, le tabac,
les drogues, les excès de nourriture, etc. Et aussi trop de
décibels. La génération actuelle prépare de nombreux clients
pour les audioprothésistes. L'usage abusif des baladeurs et le
non-respect de la législation concernant les niveaux sonores
dans les salles de spectacles : cinémas,
salles de concerts,
discothèques et aujourd'hui églises, sont à l'origine du
développement d'un vieillissement précoce de l'audition.
Dieu peut-il accepter que des hommes et des femmes, des jeunes
gens et des jeunes filles, des enfants, détruisent ou
se font détruire les tympans, par une sonorisation excessive ?
Croyez-vous que ce soit la bonne façon d'offrir un culte à Dieu
? Où cela glorifie-t-il plutôt la chair, le goût des musiques du
Monde et une recherche certaine de la "starisation" ? Des
personnes souffrent physiquement de ces excès et certaines sont
privées d'assemblées, ne pouvant supporter le niveau sonore des
réunions. Un cantique reprend les paroles d'un psaume :
Jeunes et vieux se réjouiront ensemble ! Il faut prendre en
considération toutes les tranches d'âges, afin que cette joie
soit possible. Puisque je vous parle de culte à Dieu, autant
soulever ce qui devient un vrai problème pour beaucoup de
chrétiens. Mais les pasteurs n'osent pas intervenir de peur de
perdre leurs jeunes. Je crains que par ces comportements
on
rende un culte à ce qui flatte la chair : les édifices
grandioses et somptueux, les décors et l'art "créatif", la
musique et les musiciens, la personnalité des prédicateurs, des
apôtres et des prophètes et enfin soi-même, ce qui flatte notre
égo, nos désirs d'être vus et applaudis. Conclusion Que
Dieu nous garde dans la simplicité et l'humilité afin
qu'inspirés par l'Esprit de vérité, de sagesse et
d'amour, nous
lui offrions un culte qui lui soit agréable, non seulement dans
les assemblées mais premièrement dans notre propre vie, le culte
personnel d'un homme ou d'une femme qui se consacre à Dieu. «
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à
offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à
Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous
conformez pas au siècle présent mais soyez transformés par le
renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez
quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait. » Romains 12.1 « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous
comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel et
n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres
au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous
vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez
et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
» Romains 6.11 « C’est pourquoi, recevant un royaume
inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un
culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, … »
Hébreux 12.28 Que Dieu notre Père et le Seigneur
Jésus-Christ notre Sauveur soient honorés et glorifiés dans la
vie de chacun des rachetés et dans "les assemblées" par des
hommes et des femmes remplis du Saint-Esprit. « Bénissez
Dieu dans les assemblées, bénissez le Seigneur... » Psaumes
68.26

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