Dans ce chapitre, je vous propose de réfléchir à la composition de
l'Eglise de Jésus-Christ, non d'une manière théologique, ce qui est
aussi intéressant mais surtout en rapport à notre propre situation à son
égard, en partant de ce verset : « Vous êtes le corps de Christ et
vous êtes ses membres, chacun pour sa part. » 1 Corinthiens 12.27
Considérons cette parole comme nous étant personnellement adressée, à
vous et à moi. Ceci afin de mieux comprendre l'importance de notre place
dans l'Eglise du Seigneur Jésus- Christ. Premièrement dans la
communion avec le Seigneur, la tête du Corps, le Chef et le constructeur
de son Eglise. Deuxièmement dans la communion avec les autres
membres de son Corps. Je vous ai déjà parlé de notre communion avec
Jésus, la tête. Maintenant je vais vous entretenir de la relation qui
unit entre eux les membres de l'Église du Seigneur. Je ne parle pas
ici, d'une communion générale ou les uns et les autres pourraient dire :
-"Je fais partie de l'Église de Christ dans son ensemble". C'est bien
pratique de se tenir dans une telle situation, en évitant de se frotter
aux réalités quotidiennes de la communion fraternelle. Je veux
surtout préciser notre place et la fonction qui nous est dévolue "dans
une relation de proximité" avec les membres de Christ qui nous
entourent, qui forment l'église ou les églises locales. Vous allez me
dire : -Mais l'église locale n'est pas le Corps de Christ, c'est toute
l'Église dans son ensemble universel. Oui c'est vrai mais l'église
locale dans une ville, un quartier ou un village, devrait être
l'expression visible d'une partie corps de Christ. Vous dites encore
: -Mais quelle église locale ? Dans ma ville, il y en a 100 ou 10 ou 2,
ou une seule mais je ne suis d'accord ni avec son fonctionnement, ni
avec ce qui s'y passe. Dans le chapitre "Choisir son église" je vous
dis que vous pouvez établir une église dans votre propre maison, pourvu
que ce soit dans l'esprit de la Parole de Dieu. Si vous appartenez au
Seigneur, vous êtes un membre de son corps et vous ne pouvez pas rester
à l'écart. les membres du corps vivent unis, attachés les uns aux
autres, dépendent les uns des autres et participent ensemble à la vie du
corps. Je sais aussi que c'est plus facile d'être "unis" avec des frères
et sœurs que nous rencontrons seulement lors de certains événements, ou
par Internet, que dans sa propre maison ou dans son quartier. Si vous
habitez dans un quartier, un village ou une ville, dans lesquels il y a
des chrétiens, vous devez chercher la communion fraternelle avec eux. Je
pense qu'il est anormal que des disciples habitent la même commune, le
même bourg ou à deux pas les uns des autres sans chercher à se
rencontrer. Cependant je sais que "les différentes confessions de foi"
ne favorisent pas la communion fraternelle. Si malgré votre démarche,
pour diverses raisons, vous ne pouvez pas vous réunir avec eux, vous
avez la possibilité de vous assembler dans votre propre maison, avec
votre famille et des frères et sœurs qui partagent votre vision. Ce sera
"une église de maison". Concernant le Corps de Christ, voici ce que
nous apprenons dans l'instruction qui est donnée en 1 Corinthiens 12.12-31 :
- Malgré leur nombre les membres du corps ne forment qu'un
seul corps ;
- Tous ceux qui ont été baptisés et ont reçu la vie de
l'Esprit de Christ, l'ont été pour former un seul corps ;
- Malgré
leur différence, tous les membres appartiennent au corps de Christ ;
- Dans leur diversité, les membres appartiennent tous à un même corps ;
- C'est Dieu qui a placé chacun des membres dans le corps comme il l'a
voulu ;
- Tous les membres ont besoin les uns des autres ;
- Aucun
ne peut prétendre ne pas avoir besoin des autres ;
- Même les plus
faibles sont nécessaires ;
- S'il y en a qui nous semblent (!) moins
honorables, nous devons les entourer de plus d'honneur ;
- Dieu veut
donner plus d'honneur à ceux qui en manquent, de manière à ce que les
membres du corps restent unis ;
- Les membres doivent prendre soin
les uns des autres ;
- La souffrance d'un membre ne peut laisser les
autres indifférents ;
- Les honneurs qu'un membre peut recevoir sont
partagés par tous.
Pensez-vous que ces paroles de Dieu aient besoin
de plus de commentaires ? Ne croyez-vous pas qu'elles nous interpellent
chacun en particulier, afin de nous rendre conscients de notre
appartenance au corps de Christ et de la nécessité d'y trouver notre
place afin d'y être utiles. Chaque jour je me demande : en quoi puis
je être utile à l'édification, à la croissance du corps de Christ. Car
je sais que le Seigneur veut édifier son corps l'Eglise et y ajouter
d'autres membres. Pour cela Il se sert des membres déjà en place. Chaque
matin, je me pose cette question : En quoi puis-je, aujourd'hui, être en
bénédiction à mon frère ou à ma sœur, membre du corps de mon Seigneur.
Vous, mon frère, ma sœur, Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses
membres, chacun pour sa part (1 Corinthiens 12.27). L'Église de
Christ est un corps vivant et actif, dont chacun des membres est
participant. Dieu a établi dans l'Église, des membres qui ont des
fonctions diverses : « Et Dieu a établi dans l’Église premièrement
des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs,
ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de
guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. » 1
Corinthiens 12.28 Tous n'ont pas la même fonction :
« Tous
sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ?
Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons
? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? » 1 Corinthiens
12.29-30 Souvent nous remarquons que les activités des églises se
bornent à des réunions dans lesquelles il y des acteurs et des
spectateurs, des orateurs et des auditeurs. Il y a aussi des moments de
participation collective, constitués par des chants, des prières et des
louanges. Et parfois des paroles sont données, soit par une personne
s'adressant à l'auditoire, soit en particulier lors de la prière et de
l'imposition des mains. Cependant beaucoup de personnes ont le sentiment
qu'elles ne participent pas vraiment à la vie de l'église. Si nous
revenons au Nouveau Testament, nous remarquons que le fonctionnement des
églises était différent. Il y avait, certes, des cultes et des réunions,
dans lesquels la prédication, l'enseignement de la Parole de Dieu, était
donnés par ceux qui avaient le ministère de la Parole. On y chantait, on
y priait, on adorait et louait le Seigneur. Les ministères d'apôtres, de
prophètes, d'évangélistes, de docteurs et de pasteurs, les dons
spirituels, s'y pratiquaient librement, dans le respect et la vigilance.
Il y avait aussi le secours aux pauvres, des bonnes œuvres envers ceux
qui se trouvaient dans le besoin, l'aide dans les épreuves et surtout le
témoignage auprès des incroyants. L'évangile était annoncé dans les
villes ou les régions, par les membres des églises qui y vivaient leur
foi. Chaque membre du corps trouvait sa place et était actif, quelle que
soit l'ampleur de cette activité. Nous remarquons aussi le souci des
auteurs des lettres aux églises concernant leur bonne tenue dans la
paix, le comportement respectueux les uns envers les autres, la
considération, la soumission à l'enseignement des Écritures, l'exigence
d'une bonne conduite, l'exhortation à la sainteté et à la charité.
Nous y trouvons une discipline certaine par la répréhension charitable à
l'égard de ceux qui se conduisaient mal, quel que soit leur rang, leur
situation sociale ou leurs responsabilités dans l'église. Parfois des
mesures sévères étaient prises envers les irréductibles, les diviseurs,
les fauteurs de troubles et autres propagandistes de faux enseignements.
Le corps de Christ a besoin d'être en bonne santé et il est
important de ne tolérer en son sein aucune source de maladie
spirituelle. Nous observons également que les membres du corps
doivent faire preuve de charité, de patience, de douceur, de support
mutuel, d'amour fraternel. Les sentiments qui nous animent doivent être
ceux du Seigneur Jésus-Christ : Amour, compassion, miséricorde,
humilité, modestie, simplicité, dévouement, zèle, désintéressement. «
Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire mais que
l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de
vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres
intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les
sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de
Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu
mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en
devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il
s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même
jusqu’à la mort de la croix. » Philippiens 2.3-8 Nous retrouvons ces
mêmes exhortations dans le chapitre 12 de l'épître aux Romains. Nous les
lisons souvent trop rapidement. Considérons et méditons chacune de
ces paroles, non pas pour les envoyer dans le jardin du frère ou de la
sœur qui nous semble en avoir particulièrement besoin mais en nous
tenant nous-mêmes devant cette parole, comme devant un miroir qui nous
renvoie notre propre image, afin de corriger les manques que le Seigneur
nous révèle. « Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en
pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son
visage naturel et qui, après s’être regardé, s’en va et oublie aussitôt
quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la Loi
parfaite, la Loi de la liberté et qui aura persévéré, n’étant pas un
auditeur oublieux mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans
son activité. » Jacques 1.23-25 C'est dans cet esprit que je place
en conclusion les paroles de Romains ch. 12. « Je vous exhorte donc,
frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un
culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent mais soyez
transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait. Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de
n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion mais de revêtir des
sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à
chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps et
que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes
plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous
membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents,
selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de
prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi ; que celui qui est appelé
au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne
s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que
celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le
fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec
joie. Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le Mal en horreur ;
attachez-vous fortement au Bien. Par amour fraternel, soyez pleins
d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances
réciproques. Ayez du zèle et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit.
Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance.
Soyez patients dans
l’affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des
saints. Exercez l’hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent,
bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se
réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments
les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé mais
laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos
propres yeux. » Romains 12.6ss Et enfin, méditons 1
Corinthiens ch. 13.
Tenons-nous devant le Seigneur humblement en lui demandant pardon pour
nos manquements dans le corps de Christ et soyons attentifs à ce qu'Il
attend de nous, comme membres de son corps. Relisez aussi l'étude "Le
chrétien et l'église".

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