Introduction
Il y a des circonstances ou des temps qui font
que nous réfléchissons davantage à certaines choses : une naissance, un
mariage, un enterrement... Noël, Pâques, la Toussaint.
Chaque année,
dans nos pays "christianisés", sont célébrées les fêtes religieuses
catholiques, dont le 1er Novembre, particulièrement observé. Les
cimetières deviennent presque vivants et les tombes sont nettoyées et
fleuries en l'honneur de ceux qui ont quitté ce Monde. On observe,
dans toutes les religions, une forme de culte des morts plus ou moins
prononcée, allant de la simple commémoration du souvenir jusqu'à
l'invocation des "saints", la prière pour les défunts ou la recherche de
la communication avec les esprits des morts. Des pratiques qui
s'apparentent à l'idolâtrie et à l'occultisme, formellement interdites.
"Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille
par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue,
d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui
évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge
les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à
l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton
Dieu, va chasser ces nations devant toi." Deutéronome 18.10
Mais où
sont-ils ?
Je me pose souvent la question. La mort ou plutôt la
pensée de la mort est toujours présente à mon esprit et cela depuis
aussi longtemps que je me souvienne, dès mon enfance, mais elle ne
m'effraie plus depuis que j'ai cru en Jésus-Christ. Cependant, il y a
beaucoup de gens que cette pensée tourmente. Les humains ont toujours
cherché des réponses pour apaiser leur angoisse devant ce fait
inéluctable : la Mort. Pour certains, elle est la fin de toute
existence, pour d'autres le passage dans un monde différent.
réincarnation, enfer, purgatoire, paradis ou simplement un espace
inconnu.
La Bible, Écriture inspirée de Dieu, donne la seule réponse
valable. Faut-il encore ne pas lui faire dire n'importe quoi !
Le
séjour des morts ?
De nombreux textes bibliques y font référence et
l'expression indique par elle même de quoi il s'agit : un lieu dans
lequel vont les âmes de ceux qui meurent. Le terme "séjour des
morts" est la traduction des mots hébreu et grec : che'ol et
had, que
nous trouvons dans le Psaume 16.10; et le livre des Actes 2.27 : "Car tu
n’abandonneras pas mon âme au shéol".
Le mot hébreux
che’ol signifie
"insatiable".
Le mot grec had ou
hadès veut dire "invisible".
Jésus a parlé du séjour des morts séparé en deux parties : le sein
d'Abraham, un lieu de repos et l'autre partie où est allé le riche
injuste, déjà un lieu de souffrance (Luc 16.19-31).
L'enfer
Jésus
a utilisé pour le décrire plusieurs expressions qui aident à comprendre
ce qu'il est. La géhenne, la fournaise ardente, l'étang ardent de
feu et de soufre, le feu éternel, etc.
Dans le Nouveau Testament,
l’enfer est dépeint sous plusieurs aspects
- Un lieu où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas, tourment continu (Marc 9.43);
- Un lieu de ténèbres où il y a des pleurs et des grincements de dents (Matthieu 8.12);
- Un lac, un étang, de feu.
« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans
l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »
Apocalypse 21.8
« C’est la seconde mort, l’étang de
feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté
dans l’étang de feu. » Apocalypse 19.20
L'enfer, créé pour le diable et ses anges
est la destination finale des perdus. Il n'est pas le séjour des morts,
dont l'existence prend fin avec le jugement dernier.
« Et la mort et
le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde
mort, l’étang de feu ». Apocalypse 20.14
Mais en attendant ce jour,
des âmes y séjournent encore.
De qui s'agit-il ?
Ceux qui meurent
dans la foi en Christ quittent leur corps pour aller auprès du Seigneur
qui se trouve au ciel.
« Nous sommes donc toujours pleins de
confiance, et nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons
loin du Seigneur- car nous marchons par la foi et non par la vue, nous
sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et
demeurer auprès du Seigneur. » 2 Corinthiens 5.6
« Je suis pressé des
deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui
de beaucoup est le meilleur... » Philippiens 1.23
« Ceux qui meurent
en communion avec le Seigneur, jouissent dès maintenant d’un bonheur
impérissable. Oui, confirme l’Esprit, heureux sont-ils, car ils se
reposent de leurs peines, mais leurs œuvres les accompagnent. »
Apocalypse 14.13 (version A. Kuen, Parole Vivante)
« Enfin, Jésus sur
la croix dit au brigand qui a cru en lui : Je te le dis en vérité,
aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » Luc 23.43
Dès le
moment où cet homme est mort, il a été avec Jésus lequel est allé dans
le séjour des morts prêcher aux esprits emprisonnés en attendant sa
venue (1 Pierre 3.19).
Ceux qui ont cru à sa prédication ont été
emmenés avec lui au ciel :
« C’est pourquoi il est dit : Etant monté
en haut, il a emmené des captifs, et il a fait des dons aux hommes.
Or, que signifie : Il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les
régions inférieures de la Terre ? » Ephésiens 4.8
Les autres, ceux
qui n'ont pas cru sont restés dans ce lieu du "séjour des morts", où les
rejoignent tous ceux qui meurent sans Christ, avant de paraitre devant
le Trône du Jugement dernier.
"La mer rendit les morts qui étaient en
elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en
eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres." Apocalypse 20.13
"Ne vous
étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les
sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le
bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal
ressusciteront pour le jugement." Jean 5.28
Le sommeil de la mort
Nous lisons dans la Bible l'expression "ceux qui dorment", en parlant de
ceux qui sont morts.
« Plusieurs de ceux qui dorment dans la
poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et
les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle. » Daniel 12.2
«
Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de
ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres
qui n’ont point d’espérance. » 1 Thessaloniciens 4.13
Il s'agit en
fait de leurs corps
« Après avoir dit cela, Jésus ajouta : Notre ami
Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. Les disciples
répondirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. En fait,
Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais les disciples pensaient
qu’il parlait du sommeil ordinaire. « Jésus leur dit alors clairement
: Lazare est mort. » Jean 11.11
Mais tandis que le corps est mis dans
un sépulcre, l'âme s'en va soit auprès du Seigneur, soit dans le séjour
des morts. L'apôtre Paul parle de notre corps comme une tente, une
demeure provisoire, qui se détruit jusqu'à cesser de vivre et s'en
retourne à la terre.
Le corps ressuscitera
Notre problème est que
nous nous arrêtons à ce qui est visible, alors que Dieu nous invite à
voir ce qui est encore invisible à nos yeux naturels. Cela c'est
l'exercice de la foi : regarder au-delà !
« Et qu’est-ce que la foi ?
C’est une ferme confiance dans la réalisation de ce qu’on espère, c’est
une manière de le posséder déjà par avance. Croire, c’est être
absolument certain de la réalité de ce qu’on ne voit pas. » Hébreux 11.1
Lors de visites dans les cimetières on est confronté à cet exercice de
la foi : voir au-delà. Et pour cela il faut se remémorer les paroles de
Jésus : l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres
entendront sa voix, et en sortiront ! Pouvons-nous réfléchir à cet
événement extraordinaire : La mer rendit les morts qui étaient en elle,
la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux
...
Conclusion
L'essentiel n'est pas d'expliquer en détail les
choses inaccessibles à la sagesse et à l'intelligence humaine, mais de
nous amener à considérer ce qui est passager : notre vie ici-bas, par
rapport à ce qui est invisible et éternel : la demeure que Dieu nous a
préparée dans le ciel.
« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage.
Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur
se renouvelle de jour en jour. Car nos légères afflictions du moment
présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel
de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais
à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères,
et les invisibles sont éternelles. Nous savons, en effet, que, si
cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans
le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui
n’a pas été faite de main d’homme. » 2 Corinthiens 4.16