Introduction
Lorsque nous évoquons les relations que ceux qui suivaient Jésus ici-bas
avaient avec lui, nous trouvons différents groupes de personnes dans
lesquels nous pouvons nous reconnaître :
• Les 12. Ses apôtres, qu'il
a choisis pour un ministère particulier, les éduquant, les formant, les
instruisant, pendant trois ans et demi, leur confiant la mission de
fonder l'église sur ses paroles, leur confiant ses enseignements et les
revêtant de son Esprit (Matthieu 10.1, Marc 3.13-19,
Luc 6.12-16, 9.1);
• Un groupe de disciples proches, dans lequel des femmes qui se sont
attachées à Jésus et qui l'assistent de leurs biens (Luc 8.1-3) ;
•
Les 70 disciples, envoyés pour une mission spéciale et temporaire (Luc
10.1) ;
• Une foule de disciples (Luc 6.17) qui le suivent, mais qui
ne sont pas toujours avec lui ;
• Enfin de grandes foules, avec leurs
malades, leurs infirmes et des gens tourmentés par de mauvais esprits,
qui viennent pour l'entendre, être guéris et qui font route avec lui
durant un moment. Luc 5.15ss.
Il y a plusieurs niveaux de relations de
ces groupes avec Jésus…
• Ceux qui vont devenir ses serviteurs, puis
ses amis…Ils quittent tout pour le suivre, se consacrant entièrement à
son service…Il va être leur Sauveur, leur Maître, leur Seigneur, leur
ami
• Les amis, les femmes fidèles, qui servent le Seigneur et le
suivent dans ses déplacements.
• Ceux qui seront simplement ses
disciples, qui croient en lui et reçoivent sa parole…Ils sont aussi ses
témoins et parfois ils le servent et le suivent un temps, dans ses
déplacements.
• Les foules dont la préoccupation est de venir pour
être guéries, délivrées, nourries, et aussi parfois enseignées. Ceux
pour qui Jésus est simplement le Sauveur, le prophète venu de Dieu,
celui qui bénit.
Il est édifiant de considérer la forme de relations
qui existait entre Jésus et ses disciples les plus proches :
Premièrement Jésus est devenu leur Sauveur
Dans notre relation avec
le Seigneur Jésus-Christ, il est important de commencer par l'essentiel
: il est premièrement "notre sauveur".
Le nom même du Seigneur était
significatif pour ses disciples, selon ce que l'ange avait dit à Joseph
:
« … elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ;
c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Matthieu 1.21
L'apôtre Pierre annonçant l'Évangile à Corneille et à ses amis, leur dit
:
"Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque
croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés." Actes 10.43
Ils
savaient donc et avaient cru que Jésus était "le messie" annoncé par les
prophètes et proclamé par Jean Baptiste, leur contemporain, comme celui
que Dieu avait promis à Israël pour les bénir et les sauver de leurs
péchés (Actes 3.26).
Puis Jésus est devenu leur Maître.
C'est
l'expression qui revient le plus souvent dans leurs conversations :
« Maître… ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?" Marc 4.38
"Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en
ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas."
Marc 9.38
"Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la
nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet." Luc
5.5
Etc.
Maître = Rabbi Rabbouni, celui qui enseigne : appellation
respectueuse, que les Juifs décernaient à leurs chefs spirituels (Matthieu 23.7 ; Jean 1.38).
Au temps de Jésus, les Juifs distinguaient entre 3
termes honorifiques ; c’étaient, à partir du titre inférieur : rab
(grand), maître ; rabbi, mon maître ; rabbouni, mon seigneur.
Donc la
première relation que l'on trouve dans les Évangiles était de maître à
disciples.
« Jésus se retourna, et voyant qu’ils le suivaient, il
leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi ce qui
signifie Maître, où demeures-tu ? » Jean 1.38
Un disciple c'est une
personne qui reçoit, apprend, un enseignement, l'élève d'un maître.
En ce qui concerne les disciples de Jésus, selon les textes des
évangiles, entre autres : Mt 5.1, 8.21, 10.1, Marc 2.15, Lu 5.30, 6.1,
Jean 2.2, 4.1 (etc.), le disciple est celui qui s’attache à la personne
de son maître, non seulement à son enseignement, mais pour devenir son
adepte, marcher à sa suite, s'attacher à lui, lui vouer une fidélité
exclusive, et même, dans certains cas, tout abandonner pour partager la
destinée du maître, jusqu’à donner sa vie pour lui s’il le faut.
«
Pierre se mit à lui dire ; Voici, nous avons tout quitté, et nous
t’avons suivi. » Marc 10.28
Les premiers chrétiens étaient appelés
"des disciples" - Actes 2.41, 6.1, 2 ; 7, etc.
Quelques années
après, à Antioche pour la première fois, les disciples furent appelés «
chrétiens » (Actes 11.26). Ils donnaient le modèle de la relation
entre le Christ ressuscité et les membres de son Église, relation qui
devrait être la norme pour tous les croyants.
Jésus est notre Maître
et nous sommes ses disciples,
• Si nous le suivons et demeurons dans
sa parole :
"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes
vraiment mes disciples" (Jean 8.31);
• Si nous portons du fruit "Si vous portez
beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous
serez mes disciples" ;
• Si nous avons de l'amour les uns pour les
autres. Le signe de reconnaissance des disciples de Christ, c'est
l'amour qu'ils éprouvent les uns pour les autres.
"A ceci tous
connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns
pour les autres." Jean 13.35
Il était aussi leur Seigneur
Dans
certains autres passages, le mot disciples comporte la notion de
serviteurs…
« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je
suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père
l’honorera. » Jean 12.26
Ici nous trouvons la notion de service,
celui qui sert son Maître. Le terme "maître" prend alors le sens de
Seigneur.
Marie de Magdala, parlait de Jésus comme "son Seigneur"…
« Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit :
Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. »
Jean 20.13
Thomas, après son moment de doute, s'est prosterné devant
Le Seigneur ressuscité en l'appelant :
"… Mon Seigneur et mon Dieu"
Jean 20.28
L'apôtre Paul se présente comme "serviteur de
Jésus-Christ" et parfois il donne à cette expression le sens d'esclave
de Christ. Romains 1.1 Paul, esclave de Jésus Christ. (Darby)
Il
l'appelle "Son Seigneur"
« Et même je regarde toutes choses comme
une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ
mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme
de la boue, afin de gagner Christ, … » Philippiens 3.8
Les apôtres
Jacques (Jacques 1.1), Pierre (2 Pierre 1.1), Jude (Jude 1.1), Jean (Apocalypse 1.1),
etc. se présentent également comme "les serviteurs du Seigneur
Jésus-Christ".
Timothée (1Timothée 3.2), Apollos (1Corinthiens 3.5), Tychique
(Éphésiens 6.21), Épaphras (Col 1), Tite, etc. sont appelés serviteurs
de Jésus-Christ.
Jésus-Christ est devenu leur DIEU
Lorsque Thomas
vit le Seigneur ressuscité, il se prosterna devant lui en lui disant
"Mon Seigneur et mon Dieu".
Jésus est notre Dieu, celui que nous
adorons, que nous élevons sur le Trône même de Dieu. Il est important
de reconnaître que le Seigneur Jésus-Christ est Dieu et que c'est celui
qui existait en forme de Dieu, qui est venu dans un corps de chair
semblable au nôtre.
« Au commencement était la Parole, et la Parole
était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Jean 1.1
« Et la parole
a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de
vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire
du Fils unique venu du Père. » Jean 1.14
L'apôtre Paul, inspiré par
le Saint-Esprit, donne une magnifique description de cette vérité :
"… lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie
à arracher d’être égal avec Dieu mais s’est dépouillé lui-même, en
prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et
ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant
obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
C’est
pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui
est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse
dans les cieux, sur la Terre et sous la Terre, et que toute langue
confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père."
Philippiens 2.6-11
Déjà le prophète Esaïe avait annoncé la nature de
l'enfant qui devait naître d'une femme pour dominer et régner, en
l'appelant "Dieu puissant, Père éternel" .
« Car un enfant nous est
né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ;
On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel,
Prince de la paix. » Ésaïe 9.6
Et le prophète Michée parle de Lui
comme
" Celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux
temps anciens, aux jours de l’éternité." Michée 5.2
Dieu, le Père,
appelle et présente son Fils, le Seigneur Jésus-Christ, comme Dieu,
celui qui a créé les cieux et la terre, celui qui est éternel.
"Mais
il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton
règne est un sceptre d’équité ; Tu as aimé la justice, et tu as haï
l’iniquité ; C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint D’une huile de
joie au-dessus de tes égaux. Et encore : Toi, Seigneur, tu as au
commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ;
Ils périront, mais tu subsistes ; ils vieilliront tous comme un
vêtement, Tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés ; mais
toi, Tu restes le même et tes années ne finiront point." Hébreux 1.8-12
Et le Père Lui-même ordonne aux anges de l'adorer.
"Lorsqu’il
introduit de nouveau dans le Monde le premier-né, il dit : Que tous les
anges de Dieu l’adorent !" Hébreux 1.6
Enfin Jésus est un ami pour
les siens
"Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous
commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne
sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce
que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père." Jean 15.14,15
Je crois que c'est la chose la plus merveilleuse et
ineffable que d'être dans une relation d'amitié avec le Seigneur
Jésus-Christ. Dieu parlait avec Moïse comme un homme parle avec son
ami (Exode 33.11).
Être ami avec quelqu'un, c'est vivre dans son
intimité, en confident privilégié (Psaumes 55.13).
« C’est toi, que
j’estimais mon égal, Toi, mon confident et mon ami ! »
Abraham a été
appelé ami de Dieu à cause de sa foi (une entière confiance) (Jacques
2.23), et Dieu lui révélait ses desseins.
"Alors l’Éternel dit :
Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? » Genèse 18.17
« Le
Seigneur, l’Éternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses
serviteurs les prophètes. » Amos 3.7
« L’amitié de l’Éternel est pour
ceux qui le craignent, et son alliance leur donne instruction. » Psaumes
25.12-14
L'amitié génère l'échange, les confidences, un véritable
partage des projets, des espoirs, des joies, des peines… Vivre une
relation d'ami avec Jésus, devrait être la recherche de tous ceux qui
disent croire en LUI… Cela ne peut être le résultat que d'un
approfondissement de la connaissance de celui que nous appelons déjà :
Sauveur, Maître, Seigneur, Dieu, le Seigneur Jésus-Christ. La Bible
définit le sentiment d'un véritable ami :
« David avait achevé de
parler à Saül. Et dès lors l’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de
David, et Jonathan l’aima comme son âme. » 1 Samuel 18.1
L'attachement profond de deux personnes qui vont sceller une alliance,
que seule la mort viendra interrompre, sans en atténuer la force…
«
Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan, mon frère ! Tu faisais
tout mon plaisir ; Ton amour pour moi était admirable, Au-dessus de
l’amour des femmes. » 2 Samuel 1.26
L'amitié avec le Seigneur
Jésus-Christ est caractérisée par une attitude de respect et
d'obéissance :
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous
commande. » Jean 15.14
Cependant, nous savons que notre union avec
notre merveilleux ami ne sera parfaite que lorsque nous serons avec lui
dans sa gloire (2 Corinthiens 5.6-8).
« Je suis pressé des deux côtés
: j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup
est le meilleur… » Philippiens 1.23
« … car Christ est ma vie, et la
mort m’est un gain. » Philippiens 1.21