Introduction
Je lisais dernièrement sur le feuillet du calendrier quotidien ces
paroles qui sont malheureusement d'actualité :
« Sache que dans les
derniers jours surgiront des temps difficiles. Car les gens ...
garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la
puissance. » 2 Timothée 3.5
Qu'est-ce que la piété ?
La piété de
beaucoup de personnes ressemble à la pratique d'une religion faite de
rites, de traditions, de coutumes, d'habitudes, de ressenti émotionnel,
d'ambiance exaltante, de gesticulations extravagantes, de slogans
"évangéliques". On pratique la religion des sens, se satisfaisant d'une
excitation passagère qui ne règle pas les problèmes de fond et surtout
ne crée pas un enracinement profond en Christ et dans sa Parole.
Dans
ses lettres à Timothée et Tite, l'apôtre Paul utilise 14 fois le mot
"piété", notamment comme une chose très utile et à laquelle on doit
s'exercer :
« Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est
utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, ayant la
promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. » 1 Timothée
4.8
Il la cite parmi les vertus essentielles de la vie d'un homme de
Dieu, c'est dire son importance.
« Pour toi, homme de Dieu, fuis ces
choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la
patience, la douceur. » 1 Timothée 6.11
Il écrit à Tite que la grâce
que Dieu nous a faite en Jésus-Christ nous enseigne à vivre dans le
monde selon la sagesse, la justice et la piété.
« Car la grâce de
Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle
nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à
vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété,
en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire
du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même
pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un
peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes
œuvres. » Tite 2.11
En fait la piété est un état d'esprit et une
règle de vie. Être pieux, c'est s'appliquer à être agréable à Dieu, à
pratiquer ce qui l'honore.
« C’est pourquoi, recevant un royaume
inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte
qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte. » Hébreux 12.28
Le mot "piété" signifie : une vénération faite d'affection et de respect
envers Dieu, et aussi à l'égard des nôtres.
Les enfants ou les
petits-enfants, doivent apprendre avant tout à exercer la piété envers
leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu’ils ont reçu
d’eux; car cela est agréable à Dieu (1 Timothée 5.4).
Comme nous
pouvons le comprendre la piété envers Dieu c'est l'honneur, la
vénération, le respect, que nous lui rendons par une conduite appropriée
et la piété à l'égard de nos parents c'est le respect, l'affection et
l'aide que nous leur apportons (1 Timothée 5.4).
La piété se
manifeste par des œuvres qu'on appelle des "actes de piété", à l'exemple
de Corneille, un homme pieux, qui a trouvé grâce devant Dieu.
« Il
était pieux et avec toute sa maison il craignait Dieu ; il faisait
beaucoup d’aumônes au peuple et priait Dieu constamment. » Actes 10.2
« Et l’ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant
Dieu, et il s’en est souvenu. » Actes 10.4
La piété envers Dieu est
donc le sentiment qui inspire notre relation avec Lui, nous conduisant à
rechercher et à faire ce qui lui est agréable.
« Je vous exhorte
donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un
culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais
soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait. » Romains 12.1
Pour résumer, disons que l'œuvre de la piété
envers Dieu c'est le servir, lui rendre le culte qui lui est dû. Cela
peut se traduire par l'adoration, la prière, les louanges et les actions
de grâces, la méditation et l'écoute attentive de sa Parole, une bonne
conduite qui l'honore parmi les incroyants, la pratique de l'amour et de
la miséricorde.
Dieu aime la piété
Il le fait savoir à son peuple
qui s'attachaient vainement à ses sacrifices, par le prophète Osée :
« Car j’aime la piété et non les sacrifices et la connaissance de Dieu
plus que les holocaustes. » Osée 6.6
Voici le passage dans la version
Parole de Vie : Le Seigneur vous répond :
« Que faire pour toi,
Éphraïm ? et pour toi, Juda ? Votre amour pour moi est comme le nuage du
matin, comme les gouttes d’eau de la nuit qui disparaissent aussitôt.
C’est pourquoi je vous ai combattus, en vous envoyant des prophètes,
j’ai prononcé contre vous des menaces de mort. Mon jugement jaillit
comme la lumière. Oui, je désire l’amour et non les sacrifices
d’animaux. Je veux qu’on me reconnaisse comme Dieu plutôt que de brûler
des animaux sur l’autel. » Osée 6.4-6
Le peuple de Dieu pratiquait
une religion vide de la réalité d'un véritable attachement à Dieu.
L'apôtre Jacques précise le sens de la vraie religion, la façon de vivre
la foi chrétienne convenablement.
« La religion pure et sans tache,
devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves
dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. »
Jacques 1.27
Il existe une forme de religiosité dans laquelle on
conserve la pratique des choses comme des prières - la célébration d'un
culte avec des chants, de la musique, des discours - des fêtes et des
rassemblements - des activités d'évangélisation - des œuvres
caritatives. Des choses qui peuvent être bonnes, mais qui parfois ne
sont malheureusement qu'une forme extérieure de piété, délaissant les
œuvres bonnes que Dieu a préparées afin que nous les pratiquions. Sans
la réalité intérieure de la vie de l'Esprit de Dieu, la piété est une
coquille vide.
Au-delà et avant la forme d'une quelconque piété, il
doit exister une réalité spirituelle et l'apôtre Paul écrit au sujet de
ceux qui enseignent certaines pratiques religieuses, qu'elles sont
vaines, mais que la réalité est en Christ.
« C’est pourquoi, ne vous
laissez juger par personne à propos de ce que vous mangez ou de ce que
vous buvez ou au sujet de l’observance des jours de fête, des nouvelles
lunes ou des sabbats. Tout cela n’était que l’ombre des choses à venir :
la réalité est en Christ. »
Ce qui fait la force de la piété c'est la
puissance du Saint-Esprit qui l'inspire et l'anime de la vie même de
Christ, de sa force et de sa nature. Sans la vie de l'Esprit, il ne
subsiste que des pratiques religieuses sans véritable vie, ni puissance,
que nous pouvons observer dans toutes les religions.
Permettez-moi
de vous dire, au risque de vous choquer, que la pratique d'une religion
évangélique, sans la vie de l'Esprit de Dieu, n'a pas plus de valeur
qu'une autre religion, même païenne. Il est possible de pratiquer de
manière vaine et inutile, des rites tels que le baptême d'eau, la sainte
cène, l'imposition des mains, la prière, etc. Il est possible d'avoir
des cultes très impressionnants par leur liturgie, la beauté
cérémonielle, mais sans approbation divine, c'est à dire sans la
manifestation de l'Esprit de Dieu.
Lorsque les Israélites célébraient
leur culte dans le temple selon les instructions de la Loi de Moïse,
c'était une cérémonie impressionnante par le chœur des chanteurs, les
sacrifices offerts, le décorum et les costumes des sacrificateurs.
Cependant, à un moment donné Dieu leur a envoyé son prophète pour dire
que tout cela ne servait à rien, car ce n'était qu'une forme extérieure
de piété. Leurs pratiques religieuses étaient devenues aussi vaines que
celles des païens idolâtres qui les entouraient.
« Le Seigneur dit :
Quand ce peuple s’approche de moi, Il m’honore de la bouche et des
lèvres ; Mais son cœur est éloigné de moi et la crainte qu’il a de Moi
n’est qu’un précepte de tradition humaine. » Esaïe 29.13
Les scribes
et les pharisiens étaient très attachés à la pratique de la Loi de Moïse
et ils y avaient même ajouté leurs propres règles, mais sous une
apparence de piété, c'étaient des hypocrites, et Jésus leur rappela
durement la prophétie d'Esaïe :
"Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé
sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes."
Plaisir et confusion
En 2 Timothée 3.5, juste avant d'écrire que les gens garderont une forme de piété, l'apôtre Paul dit "qu'ils aimeront le plaisir plus que Dieu",
ce qui ne les empêchera pas d'être religieux ! L'amour du plaisir fait partie des signes des derniers temps. Il n'y a jamais eu autant qu'à notre époque d'énergie dépensée dans le monde pour procurer du
plaisir. Tout est prétexte au jeu, à l'amusement, à la fête, au plaisir.
La parole de Dieu n'a jamais autant été d'actualité :
« Et voici de
la gaîté et de la joie ! ... On mange ... et l’on boit ... : Mangeons et
buvons, car demain nous mourrons ! » Esaïe 22.13
On aime le plaisir
plus que Dieu
« La harpe et le luth, le tambourin, la flûte et le
vin, animent leurs festins ; Mais ils ne prennent point garde à l’œuvre
de l’Éternel, Et ils ne voient point le travail de ses mains. » Esaïe
5.12
Ils ne se doutent pas qu'une ruine soudaine peut les surprendre,
comme le dit Jésus :
"Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et
mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’Arche ; le
déluge vint, et les fit tous périr. Ce qui arriva du temps de Lot
arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient,
vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de
Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous
périr." Luc 17.27-29
Malgré cela on n’a jamais entendu autant de gens
célèbres qui président à tous ces amusements, dirent qu'ils croient.
Mais encore faudrait-il savoir à qui ou en qui ils croient. Chacun se
fait sa petite religion personnelle.
Nous vivons des temps de
confusion dans bien des domaines et surtout dans celui de la foi et de
la piété. Dans le monde, des millions de personnes pratiquent une
religion, souvent avec une grande solennité, des renoncements, des
offrandes, des prières et parfois des sacrifices. Nous pouvons trouver
cela dans le christianisme où certaines pratiques vont jusqu'à la
superstition idolâtre. De véritables enfants de Dieu, séduits par un
sentimentalisme humain et charnel, s'associent à ceux qui mélangent une
apparence de foi évangélique avec une doctrine et des pratiques
religieuses idolâtres et mensongères.
« C’est pourquoi, mes
bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. » 1 Corinthiens 10.14
L'apôtre Paul
met en garde les disciples de Corinthe qui se laissaient entrainer dans
le compromis avec les cultes païens. Dans un autre endroit, il dit :
« Ne vous mettez pas avec des incroyants sous un joug qui n’est
pas celui du Seigneur. En effet, ce qui est juste peut-il s’unir
à ce qui s’oppose à sa Loi ? La lumière peut-elle être solidaire
des ténèbres ? Le Christ peut-il s’accorder avec le Diable ? Que
peut avoir en commun le croyant avec l’incroyant ? Quel accord
peut-il exister entre le Temple de Dieu et les idoles ? Car nous
sommes, nous, le Temple du Dieu vivant. Dieu lui– même l’a dit :
J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux. Je serai leur Dieu,
et ils seront mon peuple. C’est pourquoi : -Sortez du milieu
d’eux, séparez-vous d’eux, dit le Seigneur. N’ayez pas de
contact avec ce qui est impur, alors je vous accueillerai. Je
serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des
filles, dit le Seigneur, le Tout–Puissant. Mes amis, puisque nous possédons
ce qui nous a été promis en ces termes, purifions– nous de tout ce qui
corrompt le corps et l’esprit, pour mener ainsi une vie pleinement
sainte en révérant Dieu. » 2 Corinthiens 6.14-7.1
Seulement
l'apparence
Il y a des gens qui peuvent laisser croire qu'ils sont
des disciples de Christ, mais ce n'est qu'une apparence...
« Qu’aucun
homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous
ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses
visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles.
» Colossiens 2.18
Des pratiques peuvent paraître bonnes, mais en
réalité elles sont sans valeur aux yeux de Dieu :
« Ils ont, à la
vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte
volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans
aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair. » Colossiens
2.23
L'apparence de la piété peut être personnelle ou collective.
Nous pouvons nous tromper nous-mêmes par certaines formes de piété et
aussi tromper les autres. Les pharisiens faisaient pour l'apparence de
longues prières, des aumônes et des jeûnes, mais Jésus les a traités
d'hypocrites. Même leur zèle très actif pour faire des prosélytes, était
mauvais (Matthieu 23.14).
« Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui
paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements
de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous
paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins
d’hypocrisie et d’iniquité. » Matthieu 23.27,28
L'apparence de la
piété est un mal qui s'amplifie dans les derniers temps. C'est ce que
nous observons dans l'Eglise même de Christ, où les gens semblent se
satisfaire d'une forme extérieure de la foi, sans rechercher la réalité
d'une transformation profonde de leur cœur. Beaucoup sont capables
d'aimer le monde et ses convoitises et en même temps de venir offrir un
semblant de culte à Dieu le dimanche matin, vite oublié pour se livrer à
nouveau à leurs plaisirs. Leur piété est très brève, comme dit
l'Écriture :
« Votre piété est comme la nuée du matin,
comme la rosée
qui bientôt se dissipe. » Osée 6.4
Il y a une façon de se moquer de
Dieu, dans la manière dont nous vivons la foi chrétienne, mais le
Seigneur nous avertit.
« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas
de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui
sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui
qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. »
Galates 6.7,8
Jésus reprochait sévèrement aux Pharisiens leur piété
apparente :
"Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a
dit : -Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi.
C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont
des commandements d’hommes. » Matthieu 15.7-9
Mes amis, soyons
sincères et servons Dieu avec un cœur honnête :
"Ce qui est tombé dans
la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur
honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance."
Luc 8.15
"Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le
Mal ! Il garde les
âmes de ses fidèles, Il les délivre de la main des méchants. La lumière
est semée pour le juste et la joie pour ceux dont le cœur est
droit. Justes, réjouissez-vous en l’Éternel et célébrez par vos
louanges sa sainteté !" Psaume 97.10-12