Sagesse des hommes ou Folie de Dieu ?
Nous avons besoin de faire sérieusement le point,
tellement nous sommes cernés par un Monde toujours en quête de
nouveautés, de spectaculaire, de médiatisation, de puissance et de
richesses.
Lorsque nous entrons dans l'examen des choses du
Royaume de Dieu, il est nécessaire de considérer qu'il s'agit de choses
qui sont en relation avec la foi, c'est-à-dire que le crédit que nous
leur accorderons et la valeur que ces choses auront dans notre cœur,
dépendront de notre conviction profonde.
Le Royaume de Dieu est un monde spirituel et nous
ne pouvons pas traiter les choses qui le concernent d'une manière
intellectuelle, selon la façon de raisonner habituelle à l'être humain.
La compréhension des choses de Dieu relève de la révélation que
communique l'Esprit de Dieu, comme l'enseigne l'apôtre Paul dans sa
première lettre aux disciples de Corinthe :
« Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur
les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration
d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la
sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Cependant, c’est
une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas
de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ; nous
prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les
siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de
ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas
crucifié le Seigneur de gloire.
Mais, comme il est écrit, ce sont des
choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et
qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a
préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par
l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. »
1 Corinthiens 2.4-10
L'objectif de l'apôtre était de fonder la foi des
disciples de Christ sur un fondement solide et, ce fondement, il ne le
construisait pas avec les discours persuasifs de la sagesse humaine,
avec la façon de raisonner qu'il connaissait très bien, la forme de
débat de l'époque : la philosophie ou la sagesse des philosophes et
débatteurs grecs.
Il est à craindre que dans notre souci légitime de
convaincre nos contemporains de la vérité de la Bonne Nouvelle, nous
nous laissions séduire par une forme de discours ou d'approche fondés
sur les moyens de persuasions de la sagesse humaine : la Raison.
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Il y a eu, lors de la Révolution
Française "le
culte de la Raison" qui s'élevait contre toute forme de foi en Dieu,
principalement le Christianisme. On avait à cette époque construit
un
temple et un autel à la déesse "Raison", représentée sous les traits
d'une jeune fille de vingt ans et de grandes festivités étaient
célébrées en son honneur. C'était ce que l'on appelle encore
pompeusement aujourd'hui "Le siècle des Lumières" ! |
Le siècle des Lumières est marqué par le
rationalisme philosophique et l’exaltation des sciences, ainsi que par
la critique de l’ordre social et de la hiérarchie religieuse, soit les
principaux éléments de l’idéologie politique à l’œuvre pendant la
Révolution Française. L’expression « siècle des Lumières » apparaît
dès le XVIIIème siècle ; elle est fréquemment employée par les écrivains
de l’époque, convaincus qu’ils viennent d’émerger d’une longue période
d’obscurité et d’ignorance et d’entrer dans un nouvel âge illuminé par
la raison, la science et le respect de l’Humanité. Déjà, au XVIIème
siècle, René Descartes préconisait de penser à la «
seule lumière naturelle », et non plus selon des schémas divins ou
surnaturels.
Dans une certaine mesure, il est à craindre que
l'on donne, aujourd'hui dans l'Eglise, une importance exagérée à la
raison humaine en ce qui concerne la compréhension des choses de Dieu en
général et de la Bible en particulier.
Concernant les choses du Royaume de Dieu, l'apôtre
Paul précise qu'il en parle avec des discours spirituels enseignés par
le Saint-Esprit.
« Et nous en parlons, non avec des discours
qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit,
employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. » 1
Corinthiens 2.13
En examinant ces textes et d'autres, on se rend
compte que notre façon humaine de raisonner est en opposition flagrante
avec la manière de penser de Dieu. C'est aussi ce que veut dire le
prophète Esaïe, inspiré par l'Esprit de Dieu :
"Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos
voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés
au–dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au–dessus de vos
voies, Et mes pensées au–dessus de vos pensées." Esaïe 55.8,9
D'après ce passage nous pouvons comprendre qu'il
existe un écart infini entre la façon dont Dieu voit et conçoit les
choses et la nôtre. Lorsque nous y réfléchissons, la façon dont Dieu
agit peut nous apparaître comme de la folie. C'est ce que dit aussi
l'apôtre Paul :
« Mais l’homme naturel n’accueille pas ce qui
relève de l’Esprit de Dieu, car c’est une folie pour lui ; il ne peut
pas connaître cela, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. » 1
Corinthiens 2.14
Mais la sagesse humaine, notre façon de penser et
de raisonner, est également folie au regard de Dieu :
« En effet, la sagesse de ce monde est folie devant
Dieu. Car il est écrit : "Il prend les sages à leur propre ruse." 1
Corinthiens 3.19
De tout ceci, nous devons retenir qu'il nous faut
être transformés dans notre façon de penser, selon ce qui est écrit :
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais
soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous
discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et
parfait. » Romains 12.2
Nous devons garder présent dans notre esprit le
principe éternel de la révélation divine : savoir que si les choses du
Royaume de Dieu ne nous sont pas révélées, nous ne pourrons pas les
connaître.
"En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je
te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché
ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as
révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu
ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne
connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le
Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler."
Matthieu 12.25
Concernant l'annonce et la connaissance du
Royaume
de Dieu, soyons toujours conscients que la compréhension que l'on peut
en avoir est le fruit de la Révélation divine. Il n'y a pas de méthode
humaine, ni de discours qui puissent toucher les cœurs et les éclairer,
autres que ceux qu'enseigne l'Esprit de Dieu. Si nous oublions cela, nous
risquons de faire des adeptes d'une foi vide de la puissance de Dieu. Et
là, je ne parle pas seulement des miracles mais de la réalité d'une vie
transformée à l'image de Christ, par l'action du Saint-Esprit.
Nous voudrions convaincre les incrédules de la
justesse et de la vérité de nos paroles, mais nous avons en face de nous
des esprits naturellement opposés et leur reddition ne peut être que le
résultat de la puissance de Dieu et non des "armes" naturelles et
psychologiques de la sagesse humaine. A ce sujet l'apôtre Paul a écrit :
« Si nous marchons dans la chair, nous ne
combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous
combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la
vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les
raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de
Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. » 2
Corinthiens 10.3
Deux pensées se dégagent de cette réflexion :
- Premièrement, la façon dont nous considérons les choses de Dieu
par rapport à nous-mêmes, ce que nous devons connaître et comprendre
pour notre propre vie, dans la communion avec Dieu notre Père et
notre Seigneur Jésus-Christ, par le Saint-Esprit;
- Deuxièmement la manière dont nous devons nous conduire envers ceux du dehors, la façon de leur annoncer l'Evangile, de leur rendre témoignage du Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur unique.
Pour le premier point, lorsque que nous
réfléchissons à notre notre propre vie, au travail nécessaire afin de
pourvoir à tous nos besoins, aux projets que nous formons, aux choses
que nous entreprenons, nous ne devons jamais oublier cette parole de
Dieu :
« Confie–toi en l’Éternel de tout ton cœur, Et ne
t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais–Le dans toutes
tes voies et
Il aplanira tes sentiers. » Proverbes 3.5,6
Relisons et gardons aussi dans notre cœur quelques
autres bonnes promesses du Seigneur, telles que :
« Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu
dois suivre ; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » Psaumes
32.8
« Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui
dira : Voici le chemin, marchez–y ! Car vous iriez à droite, ou vous
iriez à gauche. » Esaïe 30.21
« Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, le Saint
d’Israël : Moi, l’Éternel, ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, Je te
conduis dans la voie que tu dois suivre. » Esaïe 48.17
Le prophète Jérémie disait avec sagesse :
« Je le sais, ô Éternel ! La voie de l’homme n’est
pas en son pouvoir ; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger
ses pas. » Jérémie 10.23
Moi je dis : -"Je sais que quelques-uns penseront
que c'est un peu simpliste et que cela paraît comme de la folie, mais je
crois avant tout à ce que Dieu dit ! Libre à vous de choisir la "sagesse
humaine" ou "la folie de Dieu".
Mais croyez-moi : -"Choisissez de croire en Dieu et vous vous en
trouverez bien, même si cela semble insensé à votre propre raison."
Concernant le second point, notre relation
avec ceux du dehors et notre témoignage, là aussi ne présumons pas de
notre propre sagesse, de notre intelligence et de nos forces.
Nous devons croire et, peut-être pour certains,
revenir à la foi, dans la force qui est propre à la prédication initiale
de l'Evangile : la Puissance de Dieu, par l'action du Saint-Esprit qui
Seul a le pouvoir de convaincre et toucher les cœurs afin de les amener
à la repentance envers Dieu et à la foi en Jésus-Christ.
Prêcher Christ crucifié !
La simple prédication de l'Evangile, la prédication
de la Croix, renferme en elle-même la force de persuasion qui touche les
cœurs et les convainc.
« Car je n’ai point honte de l’Évangile de Christ
car c’est la Puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient,
du Juif d’abord, du Grec ensuite. » Romains 1.16
« Car la prédication de la croix est une folie pour
ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la
puissance de Dieu. » 1 Corinthiens 1.18
C'est ce que l'apôtre Paul affirme avec force :
« Tandis que les Juifs demandent des miracles, et
que les Grecs cherchent la sagesse, nous, nous prêchons Christ crucifié,
scandale pour les Juifs, et folie pour les Grecs ; mais pour ceux qui
sont appelés, tant Juifs que Grecs, le Christ est la puissance de Dieu
et la sagesse de Dieu ; Car la folie de Dieu est plus sage que les
hommes, et la faiblesse de Dieu plus forte que les hommes. » 1
Corinthiens 1.22
Et il précise qu'il prêche la croix de Christ sans
rechercher les effets que pourraient produire une certaine sagesse du
discours :
« Christ m’a envoyé pour annoncer l’Évangile, non
avec la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas
rendue inutile. » 1 Corinthiens 1.1
Le message c'est celui de la croix.
C'était la priorité de l'apôtre Paul et des
prédicateurs de cette époque. Je ne crois pas que cela doive changer.
« Nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour
les Juifs et folie pour les Païens mais puissance de Dieu et
sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car
la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu
est plus forte que les hommes. » 1 Corinthiens 1.23,25
Ne mésestimons pas la force de persuasion divine
qui accompagne la prédication de la croix de Christ, pour la remplacer
par notre propre sagesse. Il y a souvent un malentendu sur le choix des
méthodes, de notre approche et de notre discours. Notre sagesse humaine
peut rendre vaine la prédication de la croix de Christ, comme le
souligne l'apôtre Paul :
« Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser : il m’a
envoyé annoncer la Bonne Nouvelle, et cela sans utiliser le langage de
la sagesse humaine, afin de ne pas priver de son pouvoir la mort du
Christ sur la croix. » 1 Corinthiens 1.17 (Version Bible en français
courant)
Il reprend cette pensée un peu plus loin dans sa
lettre aux croyants de Corinthe :
« Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur
les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration
d’Esprit et de Puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la
sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » 1 Corinthiens 2.4,5
Paul attachait à ce principe une grande importance
et comme nous pouvons le constater il veillait à ce que la prédication
de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, soit intégralement proclamée et
selon le discours qui convient.
« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous,
ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis
allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la
pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus–Christ, et
Jésus–Christ crucifié. » 1 Corinthiens 2.1
"Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous
était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous
enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux
Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur
Jésus–Christ." Actes 20.20,21
Nous avons oublié l'essentiel : La puissance du
Saint-Esprit !
« Mon enseignement et ma prédication n’avaient rien
des discours de la sagesse humaine, mais c’est la puissance de l’Esprit
divin qui en faisait une démonstration convaincante. Ainsi, votre foi ne
repose pas sur la sagesse des hommes, mais bien sur la puissance de
Dieu. » 1 Corinthiens 2.4,5 (Paroles de l'apôtre Paul, selon la version
de la Bible en français courant)
Nous nous posons souvent des questions
-"Pourquoi les choses ne sont plus comme autrefois ?"
-"Pourquoi il y a aujourd'hui moins de miracles, de guérisons, de
manifestations du Saint-Esprit ? "
-"Pourquoi le message de l'Evangile ne
touche-t-il plus les cœurs ?"
-"Pourquoi il y a si peu de conversions ?"
Nous pouvons donner plusieurs réponses. (J'y
reviendrai dans un prochain article sur "Un Esprit éteint")
Mais parmi les raisons de notre inefficacité, il y
a certainement le fait que nous avons remplacé la Sagesse de Dieu par la
nôtre et cela c'est une véritable folie. Nous avons simplement mis
derrière nous ces paroles :
« Car la folie de Dieu est plus sage que les
hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » 1
Corinthiens 1.25
« Mais Dieu a choisi les choses folles du Monde
pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du Monde
pour confondre les fortes. » 1 Corinthiens 1.27
Devenons un peu plus fous de la folie de Dieu, de
cette folie qui nous fait prendre à la lettre les promesses divines et
qui compte sur l'intervention de sa puissance, pourvu que nous nous
soumettions humblement à ses instructions.
« Ainsi parle l’Éternel : Que le sage ne se
glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force,
que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui
veut se glorifier se glorifie s’avoir de l’intelligence et de
Me
connaître, de savoir que Je suis l’Éternel, qui exerce la Bonté, le
Droit et la Justice sur la Terre ; car c’est à cela que Je prends
plaisir, dit l’Éternel. » Jérémie 9.23,24

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