Introduction
Lorsque nous réfléchissons à des situations qui se
produisent, soit de notre propre fait, soit résultant de circonstances
diverses, nous cherchons des explications ou des solutions, par notre
raisonnement. Il y a des formes de raisonnement qui peuvent être
valables dans le domaine des choses naturelles, humaines, mais qui ne le
sont plus lorsqu'il s'agit des choses du Royaume de Dieu. L'apôtre
Jacques écrit que nous pouvons
« nous tromper nous-mêmes par de faux
raisonnements." Jacques 1.22
C'est le cas lorsqu'ils sont influencés
par nos conceptions personnelles, par les circonstances ou par la
mentalité du Monde.
Les disciples de Jésus se sont trouvés un jour
dans une situation embarrassante : Ils avaient oublié de prendre du
pain. Jésus a saisi cette occasion pour leur enseigner une vérité
spirituelle. Mais, trop préoccupés par leur problème, ils ne le
comprirent pas et dans leur raisonnement donnèrent aux paroles du
Seigneur une autre signification.
« Les disciples, en passant à
l’autre bord, avaient oublié de prendre des pains. Jésus leur dit:
Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens. Les
disciples raisonnaient en eux-mêmes, et disaient: -C’est parce que nous
n’avons pas pris de pains. Jésus, l’ayant connu, dit:
-Pourquoi
raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n’avez
pas pris de pains ? Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous
rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de
paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et
combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous
pas que ce n’est pas au sujet de pains que je vous ai parlé? Gardez-vous
du levain des pharisiens et des sadducéens.
Alors ils comprirent que
ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de
l’enseignement des pharisiens et des sadducéens. » Matthieu 16. 5ss
La
plupart du temps nos raisonnements nous font oublier les bénédictions
passées et nous empêchent de comprendre la Parole de Dieu. Souvent
aussi, nous raisonnons en fonction d'habitudes, de coutumes, traditions et
enseignements religieux :
« Les scribes et les Pharisiens se mirent à
raisonner et à dire : -Qui est celui–ci qui profère des blasphèmes ? Qui
peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? » Luc 5.21
Un
autre domaine dans lequel nos pensées peuvent nous égarer c'est lorsque
l'épreuve se prolonge et reste sans réponse de Dieu. Le raisonnement
prend alors une place démesurée et suppose toute sorte de raisons,
s'appuyant même sur des paroles ou des exemples de la Bible. Soyons
humbles et modérés dans la recherche d'explications, en reconnaissant
nos limites.
Le Livre de Job met en évidence ces limites du
raisonnement humain dans une situation qui a dépassé tous ses
participants, en commençant par Job lui-même, puis sa femme et ses amis.
Finalement, Dieu a mis un terme aux discours des uns et des autres, par
des paroles sans réplique !
« L’Éternel répondit à Job du milieu de
la tempête et dit : -Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des
discours sans intelligence ? » Job 38.1
« L’Éternel, s’adressant à
Job, dit : -Celui qui dispute contre le Tout-Puissant est-il convaincu ?
Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire ? » Job 40.1
Humblement Job a reconnu qu'il avait parlé sans comprendre :
« Job
répondit à l’Éternel et dit : -Voici, je suis trop peu de chose ; que
te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une
fois, je ne répondrai plus ; deux fois, je n’ajouterai rien. » Job 40.3
"Job répondit à l’Éternel et dit :
-Je reconnais que tu peux tout
et
que rien ne s’oppose à tes pensées.
-Quel est celui qui a la folie
d’obscurcir mes desseins ?
-Oui, j’ai parlé, sans les comprendre,
de
merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. » Job 42.1
Toutefois, Dieu a rendu justice à son serviteur :
« Après que
l’Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Eliphaz de Théman: Ma
colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous
n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job.
Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon
serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste.
Job, mon serviteur,
priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous
traiterai pas selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de moi avec
droiture, comme l’a fait mon serviteur Job. » 42.7
« En tout cela,
Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. » Job 1.22
Combien d'hommes et de femmes, raisonnent injustement en attribuant à
Dieu leurs souffrances ou les malheurs qui frappent le Monde ? Les
guerres, les maladies, les catastrophes, etc. lui seraient imputables !
D'une manière générale, le Monde s'oppose à la vraie connaissance de
Dieu.
L'apôtre Paul dit que le but de la prédication de l'Evangile
est de renverser les raisonnements humains qui s'opposent à la
connaissance de Dieu et d'amener toute forme de pensée captive de
Christ.
« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui
s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée
captive à l’obéissance de Christ. » 2 Corinthiens 10.5
L'Évangile
est donc le moyen de conduire à l'obéissance de la foi en Jésus-Christ
et non aux discussions ou aux débats, qui donnent naissance à toutes
sortes d'arguments, cherchant le plus souvent à confirmer les pensées et
la raison humaines.
Il est tout à fait normal ; et Dieu le sait
aussi, que nous posions des questions et que nous cherchions les
réponses. Cependant, afin que nos raisonnements demeurent justes, nous
avons besoin d'être éclairés par l'Esprit et la Parole de Dieu. L'apôtre
Paul a écrit que la sagesse et la science de Dieu sont insondables et
ses voies incompréhensibles et que nous ne connaissons pas la pensée du
Seigneur (Romains 11.33) ?
Dieu a dit par le prophète Esaïe :
«
Mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies,
dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées
au-dessus de vos pensées. » Ésaïe 55.8
Dans sa lettre aux disciples
de Corinthe, Paul explique comment nous pouvons mieux comprendre la
sagesse et la pensée de Dieu :
« C’est une sagesse que nous prêchons
parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de
ce siècle, qui vont être anéantis; nous prêchons la sagesse de Dieu,
mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour
notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue car,
s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de
gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a
point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point
montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux
qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit
sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en
effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme
qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce
n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du
monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les
choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non
avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux
qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses
spirituelles.
Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de
l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les
connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme
spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par
personne. » 1 Corinthiens 2.6ss
Il est clair que la connaissance et la
compréhension des choses de Dieu dépendent de la révélation spirituelle
qu'en donne le Saint-Esprit et non des raisonnement spéculatifs ou même
naturellement logiques de la pensée humaine. C'est pourquoi, au lieu
de chercher dans notre raison la réponse à nos interrogations légitimes,
soumettons nos pensées à Dieu.
« Mon fils (ma fille),
si tu reçois mes paroles et si tu gardes avec toi mes préceptes, si tu rends ton
oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à
l’intelligence; oui, si tu appelles la sagesse et si tu élèves ta
voix vers l’intelligence, si tu la cherches comme l’argent,
si tu la
poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de
l’Éternel et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car l’Éternel
donne la sagesse; de sa bouche sortent la connaissance et
l’intelligence;
Il tient en réserve le salut pour les hommes droits,
un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, en protégeant les
sentiers de la justice et en gardant la voie de ses fidèles. » Proverbes
2.1-8