Introduction
« Toute l’assemblée des enfants d’Israël se
réunit à Silo et ils y placèrent la tente d’assignation. Le pays était
soumis devant eux. Il restait sept tribus des enfants d’Israël qui
n’avaient pas encore reçu leur héritage. Josué dit aux enfants d’Israël
: -Jusques à quand négligerez-vous de prendre possession du pays que
l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ? » Josué 18.1-3
Dieu
avait donné le pays des Cananéens en héritage aux Israélites qui avaient
également le pouvoir de dominer sur leurs ennemis. Apparemment rien ne
les empêchait d'entrer en possession de leur territoire.
Rien, sinon
la négligence !
« Josué dit aux enfants d’Israël : Jusques à quand
négligerez-vous de prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de
vos pères, vous a donné ? »
Cet exemple, cité parmi d'autres dans les
Écritures, a aussi été écrit pour nous afin que nous en tirions
instruction (1 Corinthiens 10.11).
Dieu attire notre attention sur des
comportements que nous retrouvons tout au long de l'histoire de son
peuple, dans l'Ancienne Alliance comme dans la Nouvelle. Je propose
donc de faire un bilan de certaines choses qui me paraissent
particulièrement négligées :
- Premièrement par un inventaire de ce que le Seigneur a donné à son Église;
- Ensuite par un constat de carence, concernant ce que nous possédons réellement;
- Enfin par l'évidence d'une grande négligence dans la recherche des dons accordés par Dieu à ses enfants.
Un inventaire
Il y a des choses que le
Seigneur a données à son Église, pour son édification, sa sanctification
et sa croissance. Elles sont l'héritage de tous ceux qui forment le
corps de Christ, quelques soient le lieu, l'époque où les circonstances,
le Seigneur est le même partout et en tout temps. Ces choses sont
précisées dans de nombreux passages de la Parole de Dieu et elles sont
le sujet d'autant de promesses. Elles concernent la vie présente et
celle qui est à venir :
Le pardon de nos péchés, la vie éternelle, le
don du Saint-Esprit, la présence quotidienne du Seigneur
Jésus-Christ, l'exaucement de nos prières, le secours dans tous
nos besoins, la guérison de nos maladies, la délivrance des
puissances des ténèbres, le pouvoir, au Nom de Jésus, d'exercer
l'autorité spirituelle sur les démons, les dons du Saint-Esprit,
les différents ministères, une place avec le Seigneur lorsque
nous quitterons cette terre ...
Nous
pouvons les connaître par la lecture de la Parole écrite de Dieu et par
l'Esprit qui vient de Dieu (Romains 15.4, 2 Timothée 3.15,16, 1
Corinthiens 2.12).
Dans cette méditation, je vais parler uniquement de
la manifestation de la présence de Dieu dans les églises et dans nos
vies personnelles. Il y a aussi dans d'autres domaines beaucoup de
lacunes, ne serait-ce que dans la pratique de la charité, la
miséricorde, la sanctification, mais j'ai écrit sur ces sujets dans
d'autres textes que vous pouvez retrouver sur PasteurWeb.
Donc, en ce
qui concerne le thème d'aujourd'hui, je constate, comme beaucoup, que,
malgré les proclamations vigoureuses, il y a plus de discours, de
paroles et de gesticulation, que de résultats réels et durables. Dans
nos assemblées, des personnes restent tristes, vaincues par leurs péchés
et leurs passions, malades et infirmes dans leur corps, blessées et
souffrantes dans leur âme, tourmentées par des mauvais esprits. Il y
a beaucoup de maux cachés, de choses dissimulées, des comportements qui
donnent le change et par rapport à tout cela, un manque de discernement
spirituel qui empêche d'intervenir pour secourir ou pour réagir
efficacement. Cependant le Seigneur nous a donné les moyens de
remédier à tous ces problèmes :
- Les dons de révélations ; parole de sagesse, parole de connaissance, discernement des esprits, permettent de connaître avec précision certaines situations;
- Les
dons de puissance : le don de la foi, le don d'opérer des miracles, les dons de guérison, sont autant de moyens de secourir, guérir, délivrer;
- Les dons d'inspiration : la prophétie, le parler en langues, le don d'interpréter les langues, sont accordés pour édifier, encourager, consoler;
- Les ministères, dons de Christ, dans leurs différentes
fonctions, pour le perfectionnement des enfants de Dieu, appelés "les saints", c'est à dire ceux qui sont "assemblés = ecclésia = église", mis
à part, dans le monde, mais pas du Monde.
Lorsque nous réfléchissons
au potentiel de force, de puissance, d'efficacité, que renferment ces
choses, nous pouvons en comprendre la valeur et la nécessité pour
l'Église. Elles sont indispensables. Or nous ne les posséderons pas,
si nous n'en faisons pas l'objet d'une recherche ardente et fervente, si
nous n'avons pas une aspiration profonde, de posséder dès ici-bas la
part promise de notre héritage spirituel.
"Vous ne possédez pas, parce
que vous ne demandez pas", écrit l'apôtre Jacques (Jacques 4.2).
Un constat
de carence
Nous voulons une église forte et conquérante et nous avons
raison. Or, nous nous contentons d'une pratique routinière et formaliste
de la foi, d'une espèce de "religion" sans ferveur et sans saveur. Nous
sommes comme un sel qui aurait perdu son pouvoir ou comme une lampe en
veilleuse (Mathieu 5.13-16).
Certains nous disent que le Seigneur est
présent parmi nous selon sa promesse mais nous savons aussi qu'il peut
être présent sans agir.
« Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans
ce lieu, à cause de leur incrédulité. » Matthieu 13.58
D'autres, pour
justifier ce manque de manifestations, disent que le Seigneur agit de
manière invisible. Nous oublions une bonne partie de ce que les
Écritures mentionnent concernant la manifestation de puissance que sa
présence produit.
« Un jour Jésus enseignait. Des Pharisiens et des
docteurs de la Loi étaient là assis, venus de tous les villages de la
Galilée, de la Judée et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur se
manifestait par des guérisons. » Luc 5.17
La paresse et
l'incrédulité trouvent, pour justifier cette absence de signes
miraculeux et des dons surnaturels, des arguments fallacieux comme :
"nous ne courons pas après les miracles", "nous marchons par la foi et
non par la vue", etc.
Nous avons besoin d'une prise de conscience,
d'un réveil, concernant cette espèce d'état de somnolence ou plutôt
d'autosatisfaction. Trop peu de chrétiens souffrent des carences de
l'Église, donc peu intercèdent avec ferveur afin que les choses
changent. Nous sommes semblables à l'église de Laodicée :
« Tu dis :
Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et tu ne
sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. »
Apocalypse 3.17
Ce n'est que lorsque nous prenons conscience que les
dons de Dieu sont indispensables à l'accomplissement de son œuvre et de
notre pauvreté dans ce domaine, que nous pouvons commencer à prier afin
de recevoir tout notre héritage.
Une évidence criante
Il n'y a
pas besoin d'observer longtemps pour remarquer l'indolence de beaucoup
d'enfants de Dieu, pour les choses spirituelles. Cela saute aux yeux.
Mais ce n'est pas nouveau. L'apôtre Paul écrivait déjà, il y a près
de 2000 ans :
« Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents
d’esprit. Servez le Seigneur. » Romains 12.11
Encore plus loin dans
le temps, l'Éternel, dans un accès d'indignation, proclame par son
prophète :
"Maudit soit celui qui fait avec négligence l’œuvre de
l’Éternel." Jérémie 48.10
L'apôtre Paul mettait Timothée en garde
contre la négligence :
« Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui
t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée
des anciens. »1 Timothée 4.14
La négligence
Elle est souvent le
résultat de la paresse, du manque de courage, de l'ignorance, de
l'inconscience et de l'incrédulité. Elle est toujours coupable.
Combien de drames se produisent à cause "d'une simple négligence".
Et, parmi nous, les disciples de Christ, combien de situations difficiles
ne trouvent pas d'issue à cause d'elle. Cela semble paradoxal car Jésus
a dit :
"En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi
fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce
que je m’en vais au Père." Jean 14.12
Attention : Il ne s'agit pas
seulement de voir la négligence chez les autres, mais de nous examiner
nous-mêmes. Si quelqu'un voit un travail à faire et n'a pas d'outil, il
peut s'en procurer auprès du Maître.
- Demandez et vous recevrez
- Il donne à a tous libéralement et sans reproche.
Certainement, nous
manquons de zèle et de ferveur. Il est écrit :
- Désirez avec ardeur
!
- La prière fervente du juste est très efficace !
- Ce sont
les violents qui s'emparent du Royaume de Dieu.
Chers amis, prenons
possession de notre héritage, entrons dans le royaume de notre Père
céleste, où règne Jésus notre Sauveur et où se manifeste l'Esprit de
Dieu. Entrons avec hardiesse, comme le lézard entre dans le palais des
rois et saisit avec les mains (Proverbes 30.28) ! Il y a des choses
que Dieu nous a déjà données, que nous devons recevoir, dont nous
pouvons prendre possession par la foi, car elles sont à nous, puisque
Dieu notre Père céleste nous en a fait don.
« Ne crains point, petit
troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Luc
12.32
Si nous sommes négligents, nous serons sévèrement repris,
lorsqu'il faudra rendre des comptes :
« Son maître lui répondit:
Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai
pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné ; il te fallait donc
remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce
qui est à moi avec un intérêt. Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le
à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il
sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il
a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il
y aura des pleurs et des grincements de dents. » Matthieu 25.26
«
Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes :
c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le
salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. » Romains 13.11
"Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui
vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut."