Mal compris, négligé ou rejeté pour diverses raisons, "le don de parler
en d'autres langues", mérite que nous y réfléchissions attentivement,
premièrement parce qu'il fait partie des dons que le Saint-Esprit
accorde et aussi parce qu'il est utile à l'édification personnelle de
ceux qui sont à Jésus-Christ (1 Corinthiens 12.7-11, 1 Corinthiens
14.4). Beaucoup de ceux qui sont nés de nouveau ne pensent
pas que ce don soit encore d'actualité ou qu'il soit nécessaire.
D'autres vont jusqu'à affirmer qu'il peut être une manifestation
démoniaque, alors ils en ont peur et le rejette. Vous trouverez un
article que j'ai écrit à ce sujet en cliquant sur ce lien : "le parler
en langues". Ce que je vous propose ici est une simple réflexion qui
s'ajoute à ce que j'ai déjà dit. On entend ou on lit toutes sortes
d'arguments qui mettent en garde contre ce don. Ceux qui le réfutent
affirment qu'il a cessé après le ministère des premiers apôtres du
Seigneur Jésus-Christ et la fondation de son Eglise sur la terre. Ils
s'appuient sur les paroles de l'apôtre Paul : "Les prophéties
prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra." 1
Corinthiens 13.8 Mais la plupart du temps on omet de citer l'autre
partie du texte : "... quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est
partiel disparaîtra." 1 Corinthiens 13.10 Il y a souvent
une réelle
mauvaise foi et parfois de la malhonnêteté à présenter de façon tronquée
les passages des Écritures. Je remarque aussi que, soit par
ignorance, soit par parti pris ou mauvaise compréhension, les textes
bibliques sont souvent invoqués à tort. C'est très fréquent au sujet
du don du "'parler en langues". Alors je m'efforce de rétablir la vérité
! Certains pensent que "le don de parler des langues inconnues" est
inutile parce que incompréhensible. Il est vrai que celui qui le
pratique dit des mystères incompris des autres et de lui-même.
"En
effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu car
personne ne le comprend et c’est en esprit qu’il dit des mystères." 1
Corinthiens 14.2 Cependant, il est important de retenir la première
partie du verset : "En effet, celui qui parle en langue ne parle pas
aux hommes mais à Dieu". Parler à Dieu en priant est essentiel et le
faire avec ce don spirituel est édifiant. Même si nous ne comprenons pas
ce que nous disons, lui le comprend car c'est le Saint-Esprit qui
s'exprime au travers de nous ! De même aussi l’Esprit nous aide dans
notre faiblesse car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de
demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des
soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est
la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en
faveur des saints. Romains 8.26 La prière en langues inconnues peut
être assimilée aux paroles de l'apôtre Paul que je cite en référence
ci-dessus car elle exprime ce qui n'est pas intellectuellement
exprimable ! Enfin, ceux qui le négligent ne peuvent invoquer le fait
que "le parler en langues" est le plus petit des dons car aux yeux du
Saint-Esprit qui l'accorde il tient une place très particulière dans sa
relation avec celui ou celle qui l'a reçu et le pratique avec foi. Il
faut cependant préciser car c'est important, que ceux qui ne parlent pas
ces langues inconnues sont aussi enfants de Dieu, nés de nouveau. Le
salut de notre âme et même notre activité dans le service de Dieu ne
dépend pas des dons que nous aurions reçus, qu'ils soient naturels ou
spirituels mais simplement de la foi en Jésus-Christ le Sauveur et le
Seigneur et de la grâce de Dieu. Tous ne parlent pas en langues et les
dons reçus sont différents pour les uns ou les autres selon la volonté
de Dieu. "Tous sont-ils apôtres ?
Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don
des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils
en langues ? Tous interprètent-ils ?" 1 Corinthiens 12.28-31 La version de la Bible Parole
de Vie traduit ainsi : "Tous ne sont pas apôtres, tous ne sont pas
prophètes. Tous n’enseignent pas, tous ne font pas des actions
extraordinaires. Tous n’ont pas le don de guérir, tous ne parlent pas
en langues inconnues et tous ne les traduisent pas." L'apôtre Paul
n'impose pas "le don de parler en langues" comme la référence du salut
ni de l'appartenance à l'Eglise de Christ, il n'oblige personne à le
pratiquer, il "désire" simplement que tous parlent en langues car il
connait les bienfaits spirituels qu'il procure, Lui-même le pratiquant
abondamment. Mais pour la pratique équilibrée et édifiante de ce
don, comme pour le don de prophétie, il est indispensable de respecter
certaines règles (1 Corinthiens ch. 14). Paul savait gérer
spirituellement les situations en fonction des priorités, sans exclure
les autres. « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue
plus que vous tous ; mais, dans l’Eglise, j’aime mieux dire cinq paroles
avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille
paroles en langue. » 1 Corinthiens 14.18 Il ne fait pas du don de
"parler des langues inconnues et mystérieuses" une chose indispensable
et il admet que tous n'aient pas ce don. Mais il le désire pour tous,
parce que "celui qui parle en langues s'édifie lui-même" ! Il cite
d'ailleurs les bienfaits "du parler en langues" :
- Celui qui parle en
langue s’édifie lui-même;
- Car si je prie en langue, mon esprit est en
prière;
- Tu rends, il est vrai, d’excellentes actions de grâces;
- Je
rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous.
Bien sûr, il y a des mais, je ne l'oublie ni ne le cache ! Cependant,
ces "mais" concernent la pratique du don des langues "dans" une
assemblée. Si ces langues inconnues ne sont pas interprétées elles sont
inutiles pour ceux qui écoutent. « En est-il qui parlent en langue,
que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour et que quelqu’un
interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise
et qu’on parle à soi-même et à Dieu. » 1 Corinthiens 14.2
"Se taire
dans l'église" ne signifie pas s'abstenir de parler en langues en tête
à tête avec Dieu. Chacun l'a bien compris ! « Ainsi donc, frères,
aspirez au don de prophétie et n’empêchez pas de parler en langues. » 1
Corinthiens 14.39 Reconnaissons que la chose la plus excellente
c'est "l'amour de Dieu " ! « Aspirez aux dons les meilleurs et les
plus utiles d’entre eux. Pour cela, je vais vous indiquer la voie par
excellence, celle qui surpasse toutes les autres. » 1 Corinthiens 12.31
L'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit, c'est
son fruit. Mais nous n'avons pas à l'opposer aux dons spirituels, sous
prétexte que "l'amour est plus grand et dure toujours". Même s'ils
sont temporaires, ne négligeons pas les dons spirituels que le
Saint-Esprit accorde pour notre édification personnelle et celle des
autres mais aspirons-y ardemment, en recherchant la charité (1
Corinthiens 14.1) !
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