Texte et contexte

Afin d'apporter quelques éclaircissements à ma question posée le 28 Juin sur Facebook, je vous livre ce qui suit.

Le sujet était : "Peut-on ou doit-on appliquer textuellement ce que Jésus-Christ et ses apôtres ont enseigné ou il y a t'il des instructions qui ne concernent qu'une époque et un contexte culturel ?"

Les réactions ne m'ont pas surpris. Les commentaires  se sont focalisés sur ce que l'apôtre Paul a écrit au sujet du comportement des femmes dans l'église : le voile, le silence !

Pourtant ma question va bien au delà. Elle comprend toutes les instructions du Seigneur Jésus-Christ, données par lui-même ou par ses apôtres. Et cela concerne d'abord la façon dont nous croyons et nous conduisons dans la vie par rapport à Dieu et aux autres, dans notre vie familiale, parmi ceux qui croient et au milieu de ceux qui ne croient pas, devant les anges et les êtres invisibles.

Ensuite il s'agit de la conception de l'organisation des églises, la tenue des assemblées, la pratique des ministères et des dons du Saint-Esprit.

Or, les réponses données à ma question font ressurgir le vieux débat au sujet de la situation des femmes dans les assemblées, avec bien sûr la référence aux écrits de l'apôtre Paul, en particulier le chapitre 11 de la première lettre aux Corinthiens et le passage du chapitre 14.33/35

Que l'apôtre écrive ces choses à l'église de Corinthe est compréhensible, car elle se composait de beaucoup de contestataires et frondeurs. Cependant il faut souligner qu'il rappelait des instructions données aussi dans les autres églises. 1 Corinthiens 4.17

Depuis des décennies,  le même argument contre les écrits de l'apôtre Paul revient systématiquement : le contexte culturel et social de Corinthe.

Sans débattre sur "l'obligation du voile dont la femme devrait se couvrir la tête quand elle prie ou prophétise" ou au sujet de cette parole de Paul "que les femmes se taisent dans les assemblées" ou encore  "je ne permets pas à la femme d'enseigner", il faut rétablir le contenu des textes de Paul au sujet des  femmes dans l'église.

Il n'invoque pas une raison culturelle ou sociale, mais une situation qui semble échapper aux commentateurs.

Concernant le voile dont les femmes devaient se couvrir lorsqu'elles priaient et prophétisaient dans l'assemblée, il écrit :  "à cause des anges" !

Pas à cause de la société de l'époque, ni pour une raison religieuse ou philosophique, ou culturelle, mais "à cause des anges" !

Alors je pose une autre question : Pourquoi à cause des anges ?

Paul invoque l'ordre de la création, la place de l'homme et de la femme dans cet ordre voulu de Dieu. Il parle de la chevelure de la femme comme d'un voile naturel et ajoute que c'est Dieu qui lui a donné ce voile !

Je vois Eve dans le jardin d'Eden ! Elle ne portait de foulard -:)

Mais les longs cheveux que Dieu lui avait donnés étaient un signe distinctif au regard des êtres créés, dont les anges. Sa chevelure indiquait qu'elle était la femme de l'homme, donnée par Dieu  à l'homme et qu'elle n'appartenait à aucune autre créature !

Le second point que Paul établit c'est l'ordre dans lequel Dieu place chaque créature et en l'occurrence l'homme et la femme !

Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ.
Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef.
Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c’est comme si elle était rasée.
Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile.
L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.
En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’homme.
C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.
Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme.
Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 1 Corinthiens 11.4/12

Nous sommes bien éloignés ici d'un problème de culture ou de société, car il s'agit d'in point de doctrine.

Il existe un ordre parfait parmi les différentes catégories d'êtres célestes : les anciens, les chérubins, les archanges, les anges, les créatures célestes et aussi parmi les esprits déchus : Satan le chef des démons, les principautés, les princes du monde des ténèbres, les démons, etc...

De même dans la création terrestre il est évident que Dieu a établi des règles et un ordre des choses.

Que des hommes dominateurs se soient servi de textes bibliques dont ils ont déformés le sens à leur convenance pour rabaisser et humilier la femme, c'est un fait. Mais cela n'autorise pas à effacer l'ordre naturel du monde créé et organisé par Dieu !

Efforçons nous de ramener le fléau de la balance à son point d'équilibre !

Lors de la mise en place du culte que le peuple d'Israël devait rendre à l'Eternel, tout devait être conforme au modèle que Dieu avait donné à Moïse et on observe l'ordre dans lequel tout devait être organisé.

Concernant l'Eglise de Christ sur la terre, si nous lisons attentivement les instructions pour la construire et l'organiser, nous remarquons que le Seigneur ne laisse pas de place à l'improvisation. 

C'est le Seigneur qui ajoute, c'est Dieu qui établit, c'est Christ qui donne les ministères et c'est le Saint-Esprit qui accorde les dons selon sa volonté ! Actes 2.47, 1 Corinthiens 12.28, Ephésiens 4 et 1 Corinthiens 12.7/11

Lorsque je pose la question d'appliquer les instructions de Jésus et de ses apôtres, c'est de cela dont il s'agit avant toute autre chose !

Puis j'y ajoute ce qui a trait aux  qualités essentielles dans le comportement des chrétiens : la modestie, la pudeur, l'humilité, l'amour fraternel... Des choses qui concerne autant les hommes que les femmes !

La pratique de ce qui est le plus important : la justice, la miséricorde et la fidélité, ne doit pas occulter les autres choses. Matthieu 23.23

Voilà pour le contexte ! Il n'est pas social, ni culturel, comme certains le prétendent, mais spirituel.

D'ailleurs lorsqu'il s'agit ici de "contexte" cela concerne les mots ou les phrases écrites dans un texte. Si ces mots ou phrases sont sortis du texte, ils perdent leur sens véritable.

L'enseignement de l'apôtre Paul n'est pas approximatif, ni personnel, il se réfère simplement à l'Ecriture concernant la pensée de Dieu. 1 Corinthiens 2.16

Pour lui Dieu n'est pas un Dieu de désordre, c'est aussi pour cela qu'il reprend les disciples de l'église de Corinthe au sujet du déroulement de leurs assemblées, non seulement pour la pratique des dons spirituels, mais aussi au sujet de la sainte cène, des discussions ou débats qui occasionnent des disputes et de l'esprit de parti qui crée des divisions.

Lorsque Paul fait la différence entre ce qu'il pense, son avis sur certains sujets et "les Ecritures". alors il le précise. 1 Corinthiens 7.25, 7.40, 8.10

Cependant il ajoute : Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu. 7.40

Nous ferions bien de nous inspirer de son humilité !

Pour compléter cette réflexion je vous invite à lire les articles suivants de pasteurweb :

la femme dans l'église 1 - la femme dans l'église 2 - tête couverte -

En prenant connaissance des enseignements de "pasteurweb" vous comprendrez que mon souci est  d'exposer ce qui me semble contribuer à l'équilibre et à l'édification de ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ, en m'appliquant à rester fidèle aux Saintes Ecritures.

Le but n'est pas de provoquer des polémiques et des discussions, mais d'enrichir les lecteurs par la connaissance de la Parole écrite et inspirée de Dieu.

Non, frères (et sœurs), pour moi je n’estime pas avoir saisi le prix. Mais je fais une seule chose : oubliant ce qui est derrière moi, et tendant toute mon énergie vers ce qui est devant moi, je poursuis ma course vers le but pour remporter le prix attaché à l’appel que Dieu nous a adressé du haut du ciel dans l’union avec Jésus–Christ.
Nous tous qui sommes spirituellement adultes, c’est cette pensée qui doit nous diriger. Et si, sur un point quelconque, vous pensez différemment, Dieu vous éclairera aussi là– dessus.
Seulement, au point où nous sommes parvenus, continuons à marcher ensemble dans la même direction. Philippiens 3.12/16
 

Léopold Guyot, pasteurweb

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