Introduction
Chaque
année la chrétienté célèbre les événements qui ont marqué la fin
de la mission terrestre du Seigneur Jésus-Christ, sa passion et sa
résurrection, dont l'objectif principal est le salut des pécheurs.
"Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils
unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il
ait la vie éternelle." Jean 3.16
"C’est une parole certaine et entièrement digne d’être
reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les
pécheurs, dont je suis le premier." 1 Timothée 1.15
"Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au Temple, ils rompaient le pain dans les maisons..." Actes 2.46
"Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est
rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de
moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne." 1
Corinthiens 11.23
Pour nous qui croyons au Seigneur Jésus-Christ la vie quotidienne doit être marquée par la conscience du salut que Christ nous a acquis au
prix de souffrances terribles. Les évangiles racontent avec précision ce qui est appelé "la passion du Seigneur" et en lisant ce récit nous comprenons mieux la tragédie qu'Il a vécue pour nous sauver.
Si dans les jours qui ont précédé ces événements douloureux la foule a accueilli triomphalement Jésus à Jérusalem, quelques temps plus tard, une autre
foule criait à Pilate : crucifie le !
Le Seigneur a dû endurer l'humiliation, les insultes, les moqueries, les crachats, les coups des soldats romains, le rejet par le peuple juif, la trahison de Judas, le reniement de Pierre son apôtre, l'abandon de ses
disciples dans le moment le plus intense de sa douleur et enfin le supplice ignoble de la croix romaine infligé aux malfaiteurs. Ainsi fut accompli ce que dit l’Écriture :
"Il a été mis au nombre des malfaiteurs." Marc 15.28
Jésus avait une parfaite connaissance des souffrances et du supplice qui l'attendaient. Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur
dit :
"Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des
hommes ; ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera."
Matthieu 17.22
Chaque jour, il y pensait et il continuait à aller de lieu en lieu,
annonçant la bonne nouvelle, enseignant le peuple et faisant du bien en
guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec
lui. Quand son heure fut venue, le moment de passer de ce monde au Père, comme il l'a dit lui-même, Jésus est entré dans l'ultime combat de sa vie terrestre.
"Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples :
-Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il
commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors :
-Mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici, et veillez avec moi.
Puis, ayant fait quelques pas en
avant, il se jeta sur sa face, et pria
ainsi : -Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi !
Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Matthieu 26.36
La détresse de Jésus n'est pas suffisamment comprise car nous n'en saisissons pas les causes profondes. Nous pensons que le fils de Dieu ne pouvait être atteint par nos
craintes, nos frayeurs, nos angoisses, nos tentations et nos souffrances. Nous oublions qu'il est venu comme un simple homme, "le fils de l'homme",
avec une nature semblable à la nôtre, sauf le péché.
Il a vécu intensément la tristesse et les angoisses non seulement à l'idée des souffrances physiques mais pour une raison bien plus profonde, il allait être revêtu d'une chose qui l'horrifiait : le péché. Il allait être identifier comme un pécheur selon la volonté de son Père.
"Celui qui n’a point connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu." 2 Corinthiens 5.21
Nous ne comprenons pas réellement le sentiment de Jésus à l'égard du péché. Il est le Juste par excellence, d'une pureté parfaite, la souillure du péché lui est intolérable, il a le mal en horreur. Malgré qu'il soit
venu dans une chaire semblable à celle du péché
(Romains 8.3) Il n’y a point en lui de péché. (1 Jean 3.5) Il n'a
jamais commis
de péché. (1 Pierre 2.22)
Imaginons que vous ayez une très haute idée de la propreté et qu'un jour vous soyez obligé de vous vautrer dans des choses sales, boue, vomissures, excréments. Quelle horreur ! Pour Jésus ce fut bien pire ! De plus, Lui, le béni du Père, le Fils unique bien-aimé de Dieu, savait qu'en se revêtant de nos péchés il revêtait la malédiction qui y est
attachée.
"Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi,
étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est
quiconque est pendu au bois." Galates 3.13
Enfin, à cause de cette identification avec le péché, il a connu la souffrance inimaginable de la séparation d'avec son Père, car le péché sépare de Dieu ! Jésus exprime la détresse la plus profonde de son âme lorsqu'il s'écrie :
Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné !
"Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix
forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" Matthieu 27.45
Nous comprenons mieux le sens de la prière répétée à trois reprises dans le jardin de Gethsémanée :
"Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi !"
Il a bu une coupe infiniment amère (du fiel) !
Lui, le Seigneur de gloire, a accepté d'endurer ces souffrances physiques, morales et spirituelles afin de nous sauver de nos péchés, nous
donner la Vie éternelle et nous réconcilier avec Dieu, pour que d'ennemis que nous étions par nos offenses, nous devenions amis de Dieu et même plus car nous sommes maintenant enfants de Dieu.
Montrons-lui donc chaque jour notre reconnaissance, et pas seulement lors d'une fête particulière, instituée pour rappeler une fois l'an sa passion et sa résurrection.
"Car
vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans
votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." 1
Corinthiens 6.20
La vraie foi en Jésus génère des sentiments d'amour, d'affection, d'attachement, comme l'écrit l'apôtre Jean.
"Et
nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons
cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu,
et Dieu
demeure en lui." 1 Jean 4.16
Aimer Jésus, c'est la raison même de notre union avec Lui, comme l'écrit l'apôtre Pierre :
"Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse..." 1 Pierre 1.8

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