Noël, la vérité
Un adage populaire dit que "toute vérité n'est pas bonne à dire" !
Cependant, ni les prophètes, ni Jésus, ni ses disciples n'ont transigé
avec la vérité. Des hommes et des femmes ont payé et payent encore
aujourd'hui de leur vie leur fidélité à la vérité.
Jésus enseignait selon la vérité sans s'inquiéter de personne et sans se
soucier des apparences. Matthieu 22.16
Il a dit : Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre
témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Jean
18.37
Toute vérité doit être dite, pourvu que ce soit dans la charité.
Ephésiens 4.15
Que la grâce, la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de
Dieu le Père et de la part de Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la
vérité et la charité! 2 Jean 1:3
C'est donc avec le souci de la vérité dans un esprit de charité que je
vous fais part du texte qui suit.
Tous les ans à la même époque les
villes et les villages, les places, les rues, les immeubles, les
maisons, les monuments et les églises, se parent de lumières
étincelantes, de guirlandes multicolores et de décors féériques.
C'est Noël, l'ancienne fête de la lumière en l'honneur du dieu soleil Mitrha, relookée avec les habits de la
religion "chrétienne".
La fête de Mitrha est devenue la fête de Jésus, enfin du "petit" Jésus !
Il y a en réalité deux fêtes de Noël ou plutôt deux façons de la fêter :
une fête religieuse célébrant la naissance de Jésus le Sauveur du monde
et la fête profane.
Les églises de toutes les dénominations chrétiennes célèbrent Noël, même
si quelques rares chrétiens évangéliques y sont très opposés
invoquant sa nature et son origine
païenne.
Pour eux, en plus du fait que Jésus ne soit pas né un 25 décembre, date
arrangée et erronée, cette débauche de lumière, d'étoiles, de
pommes d'argent, de paillettes d'or, la profusion de cadeaux, les
repas
copieusement arrosés, l'excitation des
grands et petits, la musique bruyante et les danses, font de Noël ce
qu'il était à l'origine, une fête païenne !
Les chrétiens qui célèbrent Noël et l'appellent "la fête de la
nativité de Jésus" estiment qu'il faut profiter de la circonstance comme un
témoignage à la naissance du Sauveur. Je ne mets pas en doute leur
sincérité et leurs réels sentiments d'honorer ainsi le Sauveur.
Il me semble cependant qu'associer la naissance du Sauveur à la fête de
Noël crée une confusion dans beaucoup d'esprits, surtout lorsque,
comme dans la plupart des familles, on entretient le mythe du "père
noël" !
Les fêtes païennes à l'orée du christianisme
Dans la Rome
antique, il se pratiquait un certain nombre de fêtes :
-
les Saturnales, fête religieuse, étaient fêtées à Rome et dans les
provinces romaines du 17 au 24 décembre.
Elles célébraient le règne de Saturne, dieu des
semailles et de l'agriculture.
- La fête des
sigillaires, sceaux ou cachets de terre, était une fête
romaine païenne. A la fin des Saturnales, les Romains
avaient l'habitude d'offrir des cadeaux, en particulier aux
enfants : anneaux, cachets, et menus objets. Cette fête des
sigillaires donnait lieu à des festins pour lesquels les
maisons étaient décorées de plantes vertes.
-
La fête de la naissance du dieu soleil, Mithra. Son culte le plus célébré dans l'empire
romain était d'origine indo-iranienne importé en Italie par les soldats
romains.
Le 25 décembre, on fêtait, par le sacrifice d'un
taureau, le Sol invictus (Soleil invaincu) qui renaissait alors que les jours s'allongeaient à nouveau.
La fête devient "chrétienne"
Le christianisme prenant de l'ampleur, ces fêtes païennes de décembre
furent de moins en moins acceptées par le clergé romain.
En 325, les évêques, réunis en concile à Nicée à l'initiative de
l'empereur Constantin le Grand, décident que la fête célébrée le 25
décembre en l'honneur du dieu soleil Mithra, devenait la
fête célébrant la naissance de Jésus.
Le fait que le Seigneur ait dit de lui même : "Je suis la Lumière du monde",
il n'en fallut pas plus pour que les évêques choisissent la date du solstice d'hiver, à laquelle on
célébrait la fête païenne appelée "Naissance (Natale) du soleil",
qui va devenir
"Natale du Sauveur". Et Natale c'est Noël en français .
La première mention véritable du
25 décembre comme date de naissance de Jésus se trouve dans le calendrier
de Philocalus, apparemment publié à Rome, en 345 ".
En 354, le pape Liberius désigne officiellement la fête des "Brumalia" du solstice d'hiver
comme celle de la naissance du Christ.
En 440, l'Église déclara que la
célébration de la naissance du Christ était définitivement fixée au 25
décembre ; cette année-là, le pape Sixte III célébra la première messe de
minuit. "
Ce n'est qu'au XIIe siècle, que Noël est devenue la grande fête
de tout l'Occident chrétien.
Quelle fête ?
Pour beaucoup de personnes Noël est une fête "chrétienne"
traditionnelle rappelant la naissance de Jésus le Christ,
célébrée par des offices religieux, imagée par des saynètes
jouées par des enfants et des crèches avec "un petit Jésus"
entouré de Marie sa mère et de Joseph l'époux de Marie, avec à
côté d'eux un bœuf et un âne dont il n'est pas question dans le
récit de l'Evangile. Ils sont le fruit de l'imagination !
Surtout ne me dites pas qu'on en trouve la référence dans
l'Evangile de Luc 13.15 ! Il s'agit de tout autre chose et
relier ce texte à la nuit de la naissance de Jésus est tout
simplement de l'extrapolation !
Ces représentations, inspirées par les traditions, les coutumes
et les cultures, sont certainement très loin de la réalité.
Mais
l'être humain ressent toujours le besoin de concrétiser
par l'image les choses dans lesquelles il croit.
La plupart des religions représentent leurs dieux et leurs
déesses, par des statues, et des images. Des tableaux
racontent leurs exploits !
On voit de plus en plus de représentations de Jésus,
de Marie, et des nombreux personnages religieux, saints et
saintes. Nous connaissons le danger de cette pratique qui
conduit à l'idolâtrie.
De toute façon, ces représentations ne sont pas exactes et elles
véhiculent une fausse idée de la réalité !
Le père noël
Le 25 décembre c'est son jour ou plutôt sa nuit. Personnage
mystérieux il hante les rêves des enfants auquels les adultes
font avaler ce
"gentil et merveilleux" mensonge, accompagné de cadeaux de plus en
plus nombreux et chers. Les grands en profitent également et
festoient joyeusement partageant champagne, foie gras, dindes et
chapons farcis, copieusement arrosés de boissons
alcoolisées. C'est la fête !
Noël c'est également l'occasion d'un énorme business, un
marché bien organisé dont la priorité est le chiffre d'affaire.
Le plus grave, c'est de faire entrer les enfants dans le
mensonge du père Noël, personnage imaginaire dont
l'origine
religieuse "chrétienne" vient d'un autre
mensonge : la légende de Saint-Nicolas.
Voici
quelques lignes tirées de "Le Père Noël
sur Internet - perenoel.com"
Il
est fêté tous les 6 décembre, dans l'est (Lorraine et Alsace),
le
nord de la France, la Belgique, l'Allemagne, la Hollande,
l'Autriche, les Pays Bas. Il fait le tour des villes pour récompenser
les enfants sages.
Depuis
le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de
maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre pour demander
aux enfants s'ils ont été obéissants.
Après
la Réforme protestante survenue au XVIe siècle, la fête de
Saint Nicolas fut abolie dans certains pays européens
Après
plusieurs décennies, la société chrétienne trouva plus
approprié que cette "fête des enfants" soit
davantage rapprochée de celle de "l'enfant Jésus". Ainsi, dans
les familles chrétiennes, saint Nicolas fit désormais sa tournée
la nuit du 24 décembre.
Dans
l'Est de la France, le culte de Saint Nicolas et le pèlerinage
à Saint-Nicolas-du-Port étaient très populaires dès le Moyen
Âge. Au XVIe siècle, les réformistes, pour détourner cette
ferveur populaire, privilégièrent l'image du Christkindel, de
"l'Enfant Jésus".
En
1809, l'écrivain Washington Irving parle pour la première fois
des déplacements aériens de Saint-Nicolas pour la
traditionnelle distribution des cadeaux.
En 1821, un pasteur américain,
Clément Clarke Moore, écrivit un conte de NOËL pour ses
enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père
Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes.
Il le fit dodu, jovial et
souriant, remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa
crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard.
L'âne fut remplacé par 8 rennes fringants.
C'est à la presse américaine
que revient "le mérite" d'avoir réuni en un seul et même être
les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.
C'est
en 1931, que le père Noël prit finalement une toute
nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la
compagnie Coca-Cola.
Coca
Cola souhaitait ainsi inciter les consommateurs à boire du Coca
Cola en plein hiver.
Ainsi, pendant près de 35 ans,
Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite
et, ensuite, à la télévision partout dans le monde. L'idée
que les enfants se font aujourd'hui du père Noël est fortement
imprégnée de cette image.
Très
édifiant !
Noël une tradition religieuse et païenne
Pour la majorité des gens, selon un récent sondage, Noël est une fête
familiale, sans signification spirituelle, encore moins évangélique ! De
nombreux enfants ignorent la personne de Jésus et n'associent "Noël"
qu'aux cadeaux, aux lumières et à la fête !
Un dessin humoristique illustre parfaitement cet état d'esprit :
Un petit garçon devant une crèche pose la question à un adulte : Dis, le
bébé, c'est le fils du père Noël ?
Non ! ce n'est pas risible ! C'est tragique !
Pour les églises chrétiennes de toutes dénominations la fête de
Noël est devenue incontournable, comme
une tradition qui aurait l'avantage de rappeler la naissance de Jésus.
Mais est-ce une bonne chose ?
Comme toutes les traditions, celle-ci dévie de la foi de l'évangile ne
serait-ce que par la représentation qui en est faite avec la crèche, ses
personnages et ses animaux, adoptant des formes et des couleurs
différentes selon les cultures ou les peuples.
Cette crèche à sa place de prédilection au pied d'un sapin décoré pour
l'occasion de lumière et guirlandes. Un sapin de fête !
Mais savons ce que signifie réellement ce sapin de Noël ?
Peut être que vous ne voulez pas le savoir, simplement pour ne pas
creuser trop et troubler votre conscience ?
Comme beaucoup de coutumes païennes "christianisées" le sapin de Noël
puise son origine dans les cultes idolâtres. Il est un lointain descendant des
cultures germaniques.
Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur
les cycles lunaires à chacun desquels un arbre était associé. L'épicéa, symbole de l'enfantement,
fut l'arbre du 24 décembre considéré par les
celtes comme
le
jour de la renaissance du Soleil.
Cette tradition païenne s'est rapidement reproduite dans le monde
chrétien : au XIe siècle, les fidèles représentaient, lors de leurs
Mystères, l'arbre du Paradis par un sapin garni de pommes rouges.
Mais voilà,
aujourd'hui, le sapin des celtes est devenu "chrétien" ! Et les bons
sentiments font qu'on auréole les lumières de Noël, la crèche, le sapin,
les cadeaux et la joie de la fête, de symboles "spirituels chrétiens" !
Après tout, mes amis, c'est Noël ! c'est la fête !
Soyons joyeux !
Cependant, en y réfléchissant, on est peut être
pas si loin de : Le peuple s‘assit pour manger et pour
boire; puis ils se levèrent pour se divertir. Exode 32.6
Mais là c'est une autre histoire, celle d'un peuple fatigué d'un
pèlerinage pénible vers un pays que l'Eternel leur avait promis qui leur
semblait inaccessible.
Les générations se succèdent mais elles se ressemblent. Le gout la fête
demeure avec cette citation qui n'a pas vieillie : Qu'importe le
breuvage, pourvu qu'on ait l'ivresse !
Mon propos vous paraît excessif ? Réfléchissez bien et
examinez autour de vous. Tirez en les conclusions pour vous -mêmes et
surtout, si vous voulez fêter Noël en faisant plaisir aux vôtres, ne
participez pas à la débauche de ceux qui ne connaissent pas Dieu !
Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des
insensés, mais comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont
mauvais.
C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la
volonté du Seigneur.
Ne vous enivrez pas de vin: c’est de la débauche. Soyez, au contraire,
remplis de l’Esprit; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et
par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur
les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes
choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, Ephésiens
5.15
Léopold Guyot, pasteurweb
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